Kuroneko – La passion 2 – Sakyo Aya

kuroneko la passion 2 sakyo aya
SAKYO Aya 左京亜也
ISBN: 9782351809617
Taifu comics, 2015
ISBN: 9784403664410 (JP)
Shinshokan, 2014 (JP)
Titre original: クロネコ彼氏愛し方2
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: beaucoup

« J’aime Shingo. Il est la seule personne dont j’ai besoin. »

Sakyo Aya sensei aborde le thème de la famille. D’ailleurs, elle met en avant la relation conflictuelle entre les deux frères Kagami. Elle laisse également entendre une certaine discrimination existante entre les hommes-chats selon leur espèce. Ainsi, Yûjin n’hésite pas à se montrer odieux envers Shingo, provoquant encore plus la colère de son cadet. Le chat noir découvre de nouveaux sentiments et s’interroge à nouveau sur sa place auprès de son petit ami. Ainsi, l’auteure décrypte principalement les émotions de Shingo, partageant ses réflexions et sa vision d’orphelin. Elle interroge aussi sur le devoir familial, les liens du sang et la place de l’amour dans un couple. Par ailleurs, elle s’intéresse aux conséquences du rejet familial.

La mangaka adoucit un peu plus son trait fin et léché en arrondissant les angles. Elle le simplifie parfois jusqu’à l’extrême dans les passages humoristiques. Leo apporte une touche extrêmement mignonne avec ses bouilles très expressives. Les décors alternent avec les trames d’ambiance. De même, les autres trames sont très variées. La mise en page dynamique joue surtout sur les plongées et les contre-plongées. Dans les scènes érotiques, Sakyo sensei censure les parties intimes par des onomatopées. Sous la jaquette, elle continue l’histoire du tome précédent sur les mamelles de chat. En fin de chapitre, elle offre un dessin des personnages en SD. Par ailleurs, les illustrations en début de chapitre présentent Kagami et Shingo durant leurs moments très câlins.

En résumé

Kagami Yûjin, le frère de Keiichi, fait comprendre à Shingo qu’il n’approuve pas leur relation et que l’acteur devra un jour assurer la descendance de la famille. Même si l’ouvrier s’interroge sur son avenir, il décide de croire uniquement aux paroles de son amant. Le lendemain, en rentrant à la maison, il trouve Keiichi en train de faire la lecture à Leo. Mais appelé par son manager Michishige, Kagami lui confie le petit pour une heure. Le chat noir et le léopardeau se rapprochent alors en jouant. Suite à l’annulation d’un travail de Shingo, le couple se retrouve enfin en amoureux. Toutefois, durant leurs ébats, Kagami remarque que son petit ami a un comportement étrange…

En conclusion

L’introduction de Takamizawa en fin de tome donne envie de découvrir l’histoire de Yûjin. Malgré le ton plus sérieux du récit, Sakyo sensei arrive encore à introduire des passages érotiques à presque chaque chapitre. Ils sont toutefois plus courts. La présence de Leo apporte une bouffée de fraicheur dans cette ambiance très tendue. Impossible de ne pas craquer!

Kuroneko – La passion 1 – Sakyo Aya

kuroneko la passion 1 sakyo aya
SAKYO Aya 左京亜也
ISBN: 9782351809570
Taifu comics, 2015
ISBN: 9784403664366 (JP)
Shinshokan, 2014 (JP)
Titre original: クロネコ彼氏の愛し方1
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: beaucoup

« Je n’ai que toi… Et pourtant j’ai peur que nous nous rapprochions encore plus… »

Sakyo Aya sensei aborde la question de l’engagement et de la cohabitation d’un couple homosexuel. Elle illustre les questions de ses personnages en révélant un peu la vie conjugale de Masato et Mayumi. D’ailleurs, l’ami d’enfance du chat noir joue maintenant le rôle de confident en plus des notes d’humour qu’il apporte. Ainsi, Shingo s’inquiète beaucoup de l’installation de la lassitude dans un couple ainsi que le sentiment d’éloignement. Kagami, quant à lui, a tendance de prendre des décisions sans consulter son petit ami. Même si le couple discute plus directement, il reste encore quelques tensions. L’auteure dévoile un peu plus le passé de Keiichi en introduisant son frère et le mignon Leo. Elle s’intéresse aux compromis, aux concessions dans un couple mais également aux méthodes de négociations. Par exemple, Kagami a tendance à jouer sur le chantage affectif.

La mangaka simplifie sont trait épuré et léché dans les passages humoristiques. Les têtes de Masayan sont par ailleurs hilarantes. Elle met aussi en avant la beauté des corps musclés. D’ailleurs, comme dans le tome précédent, elle débute par une scène érotique en pages couleurs. Il y a également d’autres pages couleurs au milieu du volume. Les décors alternent avec les trames d’ambiance. Les autres trames sont variées mais équilibrées, ne surchargeant pas les pages. La mise en page est dynamique. Sakyo sensei censure les parties intimes avec des onomatopées, les cachant peu malgré l’ajout d’un contour blanc autour des caractères. En plus, elle offre des scènes presque à chaque chapitre. Elle développe également une petite histoire case par case en fin de chapitre. Sous la jaquette, deux planches narrent avec humour l’érotisme des mamelles de chat, faisant alors un clin d’œil aux tomes précédents sur les tétons.

En résumé

Kagami Keiichi et Shingo couchent ensemble presque tous les soirs. Mais quand le chat noir demande à son petit ami de se calmer parce qu’il souhaite rentrer exceptionnellement chez lui pour s’occuper des tâches ménagères, le léopard s’excite encore plus. Le lendemain matin, l’ouvrier se fait donc sermonner par son ami Masato qui a dû s’occuper de tout à sa place. Il reçoit ensuite un appel du photographe Hasumi qui lui offre alors en avant-première, le livre de photos produit pour le film. De retour chez lui, Kagami l’attend. L’acteur ne peut se retenir en voyant son petit ami s’intéresser à son travail. Dans le feu de l’action, il lui propose alors de vivre ensemble…

En conclusion

Ce tome obtient la treizième place du meilleur manga au Chill chill BL award 2015. Il se classe également à la première place du meilleur manga érotique. Kagami Keiichi est classé troisième meilleur seme tandis que Shingo est septième meilleur uke. Par contre, dans le classement des meilleurs personnages érotiques, le chat noir est troisième, suivi par le léopard en quatrième place. La dynamique entre les deux personnages est distrayante, d’autant plus que la libido débordante de l’acteur vient briser avec humour les moments simplement romantiques. Ne vous arrêtez pas aux passages sexy, l’histoire est passionnante et émouvante.

Kuroneko – La dépendance – Sakyo Aya

kuroneko la dependance sakyo aya
SAKYO Aya 左京亜也
ISBN: 9782351808962
Taifu comics, 2015
ISBN: 9784403664021 (JP)
Shinshokan, 2013 (JP)
Titre original: クロネコ彼氏の甘え方
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: beaucoup

« Combien de fois dois-je te lécher pour que tu comprennes? »

Sakyo Aya sensei continue de résoudre les derniers points qui empêchaient la relation de Kagami et Shingo de s’épanouir. Elle développe particulièrement les raisons du déséquilibre entre eux. En effet, l’acteur qui manque de confiance en lui, a tendance à se montrer très possessif. Au contraire, Shingo affirme un peu mieux ses sentiments mais sa peur d’être un jour abandonné reste ancrée en lui. Masato, quant à lui, apporte une touche d’humour avec ses réactions parfois complètement « gaga ». L’auteure s’intéresse donc à la difficulté à faire confiance, à la peur de l’engagement et à l’incompréhension qui s’installe par manque de communication verbale. Elle alterne alors la narration entre ses deux héros, dévoilant leurs points de vue différents sur leur relation. Elle joue également sur le fan service en se focalisant sur l’interprétation de l’odeur dans les moments intimes. L’histoire bonus offre un jeu érotique qui se conclut dans la postface.

La mangaka a un trait légèrement épuré et léché. Elle le simplifie dans les passages humoristiques. Elle dessine des corps musclés. D’ailleurs, on peut les admirer s’entremêler dans les quelques pages couleur en début de tome. Les trames d’ambiance plutôt graphiques accompagnent les émotions. Les autres trames sont variées sans pour autant surcharger les pages. Par ailleurs, les décors apparaissent sur les plans larges. Les flash-back se repèrent immédiatement à leur fond noir. La mise en page dynamique s’attarde sur la plastique des personnages et leurs réactions. Sakyo sensei censure à peine les scènes érotiques en cachant les parties intimes par les onomatopées. Comme dans le tome précédent, elle offre une scène à chaque chapitre. Dans les illustrations en début de chapitre, elle présente le quotidien des protagonistes. Sous la jaquette, deux planches humoristiques et sexy s’intéressent encore aux tétons du « pov’minou ».

En résumé

Kagami Keiichi et Shingo ont accepté leurs sentiments et n’hésitent plus à l’exprimer durant leurs ébats. Le chat noir continue tout de même à refuser d’abord ce qui lui plaît le plus. Mais dès qu’il se montre franc, l’acteur n’arrive plus à se contrôler et laisse alors apparaître ses tâches de léopard avec l’excitation. D’après Shingo, il dégage également un parfum envoutant. Lors du tournage du dernier film d’une trilogie, le photographe Hasumi suit Kagami pour réaliser un livre sur les coulisses. L’acteur demande alors la participation des techniciens, souhaitant également mettre en avant leur travail. Quelques jours plus tard, Hasumi aborde Shingo en lui révélant l’avoir aperçu embrasser son amant…

En conclusion

Ce tome obtient la huitième place du meilleur manga au Chill chill BL award 2014 et la première place dans la catégorie érotique et la catégorie doux. Le drama CD se classe également à la dixième place. J’apprécie le savoureux mélange entre érotisme et thèmes sérieux. Je fond complètement pour le couple mais j’aime aussi découvrir un peu les aventures conjugales de Masayan. Et quel plaisir de retrouver Shio, de la série Nekoka danshi no shitsukekata.

Kuroneko – Le jeu – Sakyo Aya

kuroneko le jeu sakyo aya
SAKYO Aya 左京亜也
ISBN: 9782351808719
Taifu comics, 2014
ISBN: 9784403663611 (JP)
Shinshokan, 2012 (JP)
Titre original: クロネコ彼氏の遊び方
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: un peu

« Les humains finissent toujours par m’abandonner. Je suis sûr que toi aussi, un jour… »

Sakyo Aya sensei propose une romance alliant érotisme et fan service félin. Elle installe un jeu de séduction entre Shingo et Kagami, dont la relation uniquement charnelle débute consciemment. Elle base principalement la narration du point de vue de l’ouvrier, l’acteur donnant sa version dans un chapitre. Ainsi, Shingo, gay dominant, se retrouve complètement soumis à Kagami mais résiste avec impertinence. Même si les deux héros réalisent leur attirance mutuelle, ils ont tendance à rester dans le déni de leurs sentiments. Par ailleurs, l’auteure ajoute encore un peu de tension dans le couple en révélant par flash-back le traumatisme de Shingo, expliquant ainsi son comportement. Elle joue également sur le contraste entre le physique et la personnalité de ses personnages: sous ses airs de beau gosse gentil, Kagami cache en réalité un sale caractère taquin et manipulateur, développant un amour possessif. Masato joue les cupidons, ajoutant une note humoristique.

La mangaka a un trait finement épuré et léché. Elle le simplifie dans les passages humoristiques. Elle ajoute également une touche mignonne et fan service en représentant parfois les hommes-chats avec leurs oreilles et leur queue de félin. Shingo en chat a une tête très expressive. Uke et seme ont des corps musclés mais assez fins. Les trames d’ambiance accompagnent les émotions et alternent avec les décors. Les autres trames sont également variées. La mise en page très dynamique joue beaucoup sur les changements d’angles de vue, en particulier les contre-plongées et les plongées. Sakyo sensei ne censure pas les scènes érotiques. Elle en intègre même une à chaque chapitre. Elle met en scène l’intimité des personnages dans les illustrations en début de chapitre et reprend une image du chat noir en fin de chapitre. Par ailleurs, sous la jaquette, une histoire sensuelle en deux planches s’amuse du comportement félin.

En résumé

L’homme-chat Shingo aime son état félin car il apprécie de coucher avec qui il veut sans s’attacher, de travailler sans faire trop d’effort et de se promener sous sa forme de chat noir. Par conséquent, son ami d’enfance, Sakagami Masato, l’emploie à mi-temps dans son entreprise de décors de cinéma. Mais lors d’un tournage, l’impressionnant saut de Shingo attire l’attention du célèbre acteur Kagami Keiichi. Depuis, ce dernier colle sans cesse l’ouvrier, curieux de comprendre le métier de ce dernier. Il l’invite même à une soirée de l’équipe. Il lui propose alors un étrange alcool au parfum tant savoureux pour les chats…

En conclusion

Ce tome obtient la huitième place du meilleur manga au Chill chill BL award 2012. Il se classe également en premier meilleur manga érotique. Shingo est classé troisième meilleur personnage érotique. Attention, les premiers rapports ne sont pas consensuels. En plus, la manie du chat noir de dire « non » par esprit de contradiction, brouille un peu la compréhension des situations. Le graphisme est de toute beauté, d’autant plus que Sakyo sensei détaille les musculatures. Même si le récit est principalement érotique, j’apprécie la dynamique entre les personnages ainsi que l’étoffement du scénario au fil des chapitres. A tenter pour les fans de chats.

Iberico pork and love and camellia – Shoowa

iberico pork and love and camellia shoowa
SHOOWA
ISBN: 9782368770641
Boy’s love IDP, 2013
ISBN: 9784796402781 (JP)
Kaiohsha, 2012 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: beaucoup

« Roméo et Juliette revisité façon yankee. »

Shoowa sensei offre deux comédies romantiques entre des voyous, alternant entre humour délirant, passage romantique et action. Bien qu’elle exagère les réactions de ses personnages, elle arrive à insuffler un peu de réalisme à son récit. Elle fait évoluer ses personnages en les confrontant à diverses épreuves. La narration de la première partie se base sur Tsubaki tandis que la seconde partie donne le point de vue de Genji. Les personnages secondaires apportent une touche humoristique. En effet, les jeunes voyous sont plutôt des adolescents qui ont le sang chaud que de réels délinquants. L’auteure analyse principalement le changement des sentiments de ses personnages ainsi que leurs interrogations. Avec l’histoire de Yoshimune et Genji, elle aborde également quelques sujets sérieux comme la manipulation des sentiments d’un adolescent, l’influence des mauvaises fréquentations ainsi que l’aide salvatrice de certains adultes.

La mangaka a un trait épuré qui conserve un aspect croquis avec des contours dédoublés, presque gribouillés. Elle le simplifie dans les passages humoristiques et n’hésite pas à le déformer. En plus, elle utilise peu de trames, privilégiant les contrastes noir et blanc. Ainsi, son style graphique rappelle plutôt celui du shônen. Ses protagonistes ne sont pas des gravures de mode, juste des adolescents normaux avec pour certains un beau physique ou des bouilles attachantes. Les décors apparaissent sur les plans larges. La mise en page très dynamique joue beaucoup sur les chevauchements de vignettes ou sur les cases espacées. Shoowa sensei censure à peine les scènes érotiques. Toutefois, elle choisit soigneusement ses angles de vue pour cacher l’essentiel. Elle simplifie également les parties intimes, avec quelques caches blancs.

En résumé

Influencé par Itameshi Irie, alias Iberico, un ancien groupe de voyous aide au ramassage des déchets dans leur quartier. Mais les Iberico Pork se montrent parfois agressifs envers ceux qui ne respectent pas les règles de la propreté. D’ailleurs, ils ont failli se battre avec Tsubaki, qui avait fait tomber un déchet de sa poche. En effet, le lycéen bagarreur, trop direct, a tendance à attirer l’animosité de ses interlocuteurs. Afin de calmer les tensions, Irie l’invite avec ses amis mais seul Tsubaki a le courage d’y aller malgré toutes les rumeurs qui circulent. Ils sont alors interrompus par des voyous venus se venger du bagarreur. Toutefois, Irie les rétame. Admiratif, Tsubaki passe alors beaucoup de temps avec son nouvel ami et réalise qu’il est même tombé amoureux…

En conclusion

Ce tome obtient la deuxième place au Chill chill BL award 2012. Le drama CD se classe à la première place de même l’auteure. Et Yoshimune se classe troisième meilleur uke. Attention son histoire comporte quelques passages pouvant choquer la sensibilité des lecteurs. Comme à son habitude, Shoowa sensei aime nous surprendre. Et c’est encore une réussite avec cette histoire pleine d’humour et aux héros si attachants. J’adore les hésitations de Tsubaki malgré ses sentiments profonds, la placidité de Yoshi qui cède aux avances maladroites de Gen.

Docteur Lapin & Mister Tigre 2 – Honma Akira

docteur lapin et mister tigre 2 honma akira
HONMA Akira 本間アキラ
ISBN: 9782351808368
Taifu comics, 2014
ISBN: 9784778109424 (JP)
Shinkosha, 2010 (JP)
Manga
Ero-mètre: soft
Recommandation: un peu

Le lapin et le tigre tombent amoureux malgré le danger.

Honma Akira sensei met un peu de côté la romance entre le chirurgien et le yakuza pour développer plus précisément les tensions au sein du clan Shôwa. Elle met en évidence les dangers auxquels s’expose le médecin en entretenant une relation avec le malfrat. Même si les deux hommes prennent pleinement conscience de leurs sentiments réciproques, de leur attirance et de leur envie d’apprendre à se connaître, ils préfèrent respecter les décisions de l’un et l’autre pour se préserver. Par contre, les coïncidences semblent se jouer du destin des deux héros, le CHU devenant le centre des rencontres improbables. Par ailleurs, l’auteure montre une facette de Nonami peu plaisante, n’hésitant pas à utiliser des innocentes. Elle met également en avant la confiance qui existe entre le mafieux et son bras droit ainsi que sa mansuétude pour celui qu’il aime. Elle continue également l’aventure de Nagatomo et Koremori.

La mangaka a un trait légèrement épuré, plutôt réaliste sauf pour le traitement d’Uzuki qui rappelle le style shôjo, tout en rondeur. De même, elle simplifie ses traits dans les passages humoristiques, exagérant un peu les expressions. Comparé au tome précédent, elle représente moins souvent ses personnages avec leur avatar en tigre ou en lapin. Les trames d’ambiance alternent avec les décors. La mise en page dynamique utilise parfois un découpage filmique. Honma sensei ne détaille pas les scènes érotiques, déjà peu nombreuses.

En résumé

Docteur lapin et Mister tigre: Uzuki Yukihiro (27 ans) accepte de coucher avec Nonami Riichi (36 ans) à condition qu’il quitte l’hôpital. Mais ils sont interrompus par un appel d’urgence pour une opération. Après le départ du chirurgien, le yakuza croise l’infirmière Suzuki Mami et l’emmène chez lui, devinant qu’il est surveillé par les sbires de Murakami. Le lendemain, Uzuki est surpris de voir Nonami et Furuya Takanori quitter le CHU. En plus, le yakuza lui annonce froidement qu’il ne l’intéresse plus. Comme le chirurgien déprime, ses collègues l’emmènent dans un bar à hôtesses pour lui changer les idées. Mais ce bar arnaque les clients et les jeunes médecins n’ont pas de quoi payer. Toutefois, après avoir vu la situation par les caméras, le patron les laisse partir en leur faisant payer une somme dérisoire…
Ça s’écrit farce, mais ça se lit vérité: Koremori Kazushi ne lâche plus Nagatomo Ryôhei. En apprenant que le fonctionnaire a besoin d’argent pour changer d’appartement, il lui propose de faire des essais cliniques…

En conclusion

Ce tome obtient la quatorzième place du meilleur manga au Chill chill BL award 2010. L’intrigue s’étoffe pour mon plus grand plaisir, même si l’humour se fait moins présent. D’abord prévu en deux tomes, l’auteure a décidé de continuer son récit. Cependant, elle a changé d’éditeur au passage et les droits sont donc bloqués en France. Les nouvelles couvertures sont encore plus magnifiques! Au Japon, il y a actuellement 4 tomes. J’espère pouvoir lire la suite un jour.

Docteur Lapin & Mister Tigre 1 – Honma Akira

docteur lapin et mister tigre 1 honma akira
HONMA Akira 本間アキラ
ISBN: 9782351808238
Taifu comics, 2014
ISBN: 9784778107864 (JP)
Shinkosha, 2009 (JP)
Manga
Ero-mètre: soft
Recommandation: un peu

La rencontre improbable entre un sérieux chirurgien et un yakuza instinctif.

Honma Akira sensei offre une comédie romantique entre un chirurgien et un yakuza. Elle joue sur le contraste des caractères et la similitude avec les animaux. Ainsi, le couard Uzuki détale comme un lapin mais n’hésite pas à se révolter quand il est acculé. De même, Nonami représente le classique yakuza autoritaire et violent, figuré par un tigre comme sur son tatouage, mais cache une facette gentille et prévenante. Il se trouve d’ailleurs complètement décontenancé devant le tremblotant médecin. Au fur et à mesure qu’ils se côtoient, leurs sentiments se développent. En parallèle, l’auteure ajoute une intrigue au sein du clan mafieux Shôwa, avec des tensions de succession. Elle fait hésiter et réfléchir ses personnages. Elle complète ce tome avec une autre histoire s’intéressant à la différence d’âge et à la manipulation d’un surdoué sarcastique mais trop tordu pour exprimer ses sentiments.

La mangaka a un trait légèrement épuré. Elle mêle à la fois un style plutôt réaliste avec un trait plus rond et doux rappelant le style shôjo, en particulier dans le traitement d’Uzuki. Elle joue également sur le contraste entre les personnages. Les représentations des deux héros en tigre et en lapin apportent une touche d’humour mignonne. Les trames d’ambiance renforcent les émotions. En revanche, les décors situent surtout l’action. La mise en page assez dynamique joue surtout sur la variété des cadrages et les vides. Honma sensei ne détaille pas les scènes érotiques. Sous la jaquette, elle offre un yonkoma sur ses chats.

En résumé

Docteur lapin et Mister tigre / Pourquoi simplement un tigre?: Un soir, le chirurgien Uzuki Yukihiro trouve un yakuza blessé par balle dans une ruelle. Bien qu’apeuré, il le soigne car le gangster, tatoué d’un tigre, refuse qu’il appelle une ambulance. Il est également surpris de le voir prendre soin d’un chat abandonné malgré son état. Mais le lendemain, le yakuza Nonami recherche dans le CHU une certaine Suzuki qui l’aurait sauvé. Il n’hésite pas à faire interner de force son collègue Taka. Toutefois, il n’a qu’un vague souvenir de son coup de foudre: d’après lui, elle ressemblerait à un lapin. Uzuki a la malchance d’être désigné responsable du faux patient. Même s’il collabore en donnant la liste des personnels féminins, il redoute à chaque instant les représailles. Pourtant, il arrive parfois à tenir tête au yakuza. Mais un soir, le tigre a retrouvé son petit lapin…
Ça s’écrit mensonge, mais ça se lit vérité / Manhood child: Plus jeune, Nagatama Kyôhei (36) s’occupait de son petit voisin Kazushi Koremori (19) et lui donnait des cours. Mais un jour, il apprend que ce dernier part aux États-Unis, étant surdoué. Kazushi lui vole alors un baiser avant de partir. Était-ce pour se moquer de lui?

En conclusion

Une histoire mignonne et touchante, avec des personnages qui ont conscience de leurs différences, du danger de se fréquenter mais dont l’attirance prend le dessus. Même si l’approche semble conventionnelle, j’apprécie la dynamique qui se construit entre les deux héros et leur évolution.

Treat me gently, please 9 – Nekota Yonezou

treat me gently please 9 nekota yonezou
NEKOTA Yonezou ねこ田米蔵
ISBN: 9782375063088
Taifu comics, 2022
ISBN: 9784799743508 (JP)
Libre, 2019 (JP)
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: absolument

« Je suis juste en train d’essayer de l’enchaîner à moi. »

Nekota Yonezou sensei installe la première crise difficile du couple qui ne se comprend plus, débordé par leurs activités. Ainsi, elle dévoile de nouvelles facettes de ses personnages. Elle alterne la narration entre les deux protagonistes, partageant leurs réflexions et remises en question. En effet, le changement de comportement de Maya, moins jaloux, perturbe Nemugasa qui a tendance à vouloir le monopoliser. Leur prise de distance inquiète également leur entourage. L’auteure décortique différentes formes de la dépression, avec l’abandon total dans le désespoir de Maya et la fuite de Nemu qui se plonge dans le travail. Elle dépeint avec justesse la souffrance ainsi que la difficulté à surmonter seul cette épreuve. Par ailleurs, elle montre l’écart générationnel au travail dans l’utilisation des outils et le traitement des problèmes. Comme dans le tome précédent, l’histoire bonus s’attarde sur l’intimité du couple.

La mangaka a un trait épuré et anguleux, avec un style bien à elle. Elle dessine des visages ovales qui s’arrondissent dans les passages humoristiques, donnant une touche mignonne. De même, elle exagère les expressions et simplifie ses traits. Les trames d’ambiance accompagnent les émotions et s’affirment graphiquement pour renforcer l’humour. Les autres trames sont par ailleurs équilibrées. Les décors apparaissent dès que le plan s’élargit, ajoutant en plus du réalisme à la scène. La mise en page est très dynamique. Dans les scènes érotiques, Nekota sensei censure à peine les parties intimes. Toutefois, elle ne les détaille pas et ajoute parfois un halo de trames.

En résumé

Maya Hideyuki découvre la dure réalité du travail: avec les changements de dernières minutes demandés par le client, il doit annuler tout ce qu’il avait réservé et se retrouve donc surchargé de travail. Comme Nemugasa Takashi est également pris par les cours qu’il donne, les examens d’entrée à l’université approchant, le couple ne se voit pas souvent. Mais Maya promet à son petit ami de dégager du temps pour son anniversaire. Toutefois, le jour tant attendu, après une balade et un dîner en amoureux, il s’écroule de fatigue à l’hôtel pendant que Nemu prenait une douche…

En conclusion

Même si ce tome ne se classe pas dans le Chill chill BL award 2020, les lecteurs le citent parmi les meilleures séries pures qui fendent le cœur. Maya Hideyuki est classé dix-neuvième meilleur seme. D’ailleurs, les rapports de force entre les deux héros semblent s’inverser. Nemu et Maya mûrissent mais leur amour reste encore pure et passionné comme au premier jour. C’est un bonheur de lire à chaque fois leurs aventures poignantes. Dans la postface, Nekota sensei annonce vouloir développer la romance de Kutani et Okino. J’ai tellement hâte!

Treat me gently, please 8 – Nekota Yonezou

treat me gently please 8 nekota yonezou
NEKOTA Yonezou ねこ田米蔵
ISBN: 9782375061312
Taifu comics, 2019
ISBN: 9784799739280 (JP)
Libre, 2018 (JP)
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: absolument

Nemugasa confronté aux doutes et aux mensonges!

Nekota Yonezou sensei confronte notre couple à quelques épreuves et interroge sur la durée d’un amour homosexuel et l’étiolement de l’intensité des sentiments. Elle crée un peu de suspense en dévoilant au fur et à mesure les desseins de Ruka, qui s’avère être un sournois manipulateur ambitieux. Le manque d’expérience de Nemugasa et la maturité acquise de Maya entraînent des incompréhensions au sein du couple. Takashi plonge donc complètement dans le doute. Ainsi, les moments de tension alternent avec des instants plus tendres. L’humour se fait alors plus discret mais permet de souffler un peu. En partageant les pensées intimes de ses personnages, l’auteure décrit avec finesse l’influence du quotidien et de l’habitude sur une relation amoureuse. Elle montre comment le mensonge, même par prévenance ou pour fuir le conflit, peut énormément blesser.

Le trait de la mangaka s’affine. Elle le simplifie dans les passages humoristiques. D’ailleurs, elle arrive à transcrire graphiquement le double visage de Ruka ainsi que la différence de maturité entre Maya et Nemugasa. De même, les expressions d’Okino sont mignonnes à croquer, avec quelques déformations exagérées. Les trames d’ambiance sont discrètes tandis que la répartition des décors est équilibrée. La mise en page rythme la lecture. Comparé au tome précédent, Nekota sensei privilégie les sentiments. Ainsi, elle développe peu les scènes érotiques, censurant les parties intimes en ne les détaillant pas et en ajoutant des bandelettes blanches. Elle préfère même jouer sur les angles de vue pour en montrer le moins.

En résumé

Maya Hideyuki se réveille au matin, allongé sur le sol chez Ruka. N’ayant pas prévenu Nemugasa Takashi de son départ la veille, il fonce directement chez Shimakawa Naoya. Il retrouve son amoureux déjeunant avec le propriétaire. Cependant, quand Takashi l’interroge sur sa disparition, il détourne habilement la conversation, n’osant pas lui dire la vérité. Mais le lendemain, Takanashi Akira demande à Nemu de s’occuper un peu de Maya qui est tombé malade. Ce dernier réalise alors que son petit ami a bien mûri mais garde son comportement enfantin dans ses moments de faiblesse. Quelques jours plus tard, Ruka convainc Hideyuki de travailler avec lui sur un projet d’évènement pour la promotion d’un film…

En conclusion

Ce tome ne se classe pas au Chill chill BL award 2019. Pourtant, Maya Hideyuki est cité parmi les meilleurs seme super darling tandis que Nemugasa Hideyuki est cité parmi les meilleur uke admirable débordant de mignonitude. La pression qui monte d’un cran lorsque Ruka révèle son vrai visage surprend le lecteur. En partageant les inquiétudes de Nemugasa, j’étais amenée à tourner les pages avec fébrilité. Cette série ne s’essouffle pas. Un vrai bonheur à lire!

Treat me gently, please 7 – Nekota Yonezou

treat me gently please 7 nekota yonezou
NEKOTA Yonezou ねこ田米蔵
ISBN: 9782375060858
Taifu comics, 2018
ISBN: 9784799735183 (JP)
Libre, 2017 (JP)
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: beaucoup

Un amour homosexuel à l’épreuve d’un père surpris.

Nekota Yonezou sensei aborde un thème délicat: le rejet des parents de l’homosexualité de leur enfant. Elle le traite sans parti pris, montrant simplement les différentes réactions des protagonistes. Toutefois, elle pointe les paroles qui deviennent blessantes. Alors que le père de Maya s’entête à considérer la relation amoureuse de son fils comme une passade, il apprécie tout de même les changements positifs de son comportement. Il s’intéresse donc à Nemugasa qui a influencé Hideyuki. La cohabitation entre Shimakawa et Maya apporte quelques moments distrayants dans cette ambiance dramatique. Comme dans le tome précédent, l’auteure continue de développer la relation entre Akira et Naoya. Elle s’attarde principalement sur les interrogations de ce dernier, en particulier la peur du regard extérieur et la pérennité d’une relation homosexuelle. L’histoire bonus en fin de tome apporte une touche humoristique et érotique sur le couple phare.

La mangaka a travaillé particulièrement les expressions des visages, faisant passer les émotions de ses personnages par l’image. De même, le père de Maya possède quelques traits communs avec son fils, renforçant leur lien de parenté. Le trait épuré s’affine encore plus. Il se simplifie dans les passages humoristiques. Par ailleurs, les trames d’ambiance plutôt graphiques appuient leurs sentiments. Les décors également soignés apparaissent sur les plans larges et rendent particulièrement bien les extérieurs. La mise en page dynamique rythme la lecture. Dans les scènes érotiques, Nekota sensei censure les parties intimes par des bandelettes blanches mais évite également de les détailler.

En résumé

De retour imprévu de l’étranger, le père de Maya Hideyuki trouve son fils et Nemugasa Takashi nus dans le lit. Il demande alors des explications. Maya ne cache rien de sa relation et tente de lui faire comprendre qu’elle est sérieuse. Son père le vire alors de la maison et bloque même sa carte bleue, refusant aussi de payer la suite de ses études. Il a également pris soin de prévenir la famille d’Akira pour que Hideyuki ne trouve aucune aide, espérant le faire changer d’avis. Mais Maya ne cède pas, cherchant un logement même temporaire en survivant avec le salaire de son petit boulot. Toutefois, Takanashi Akira arrive à convaincre Shimakawa Naoya de le loger…

En conclusion

Maya Hideyuki se classe à la seizième place du meilleur seme au Chill chill BL award 2018. D’ailleurs, je trouve la couverture représentant Naoya et Hideyuki en seme poseurs, magnifique. Par contre, je ne m’attendais pas à une telle réaction du père de Maya, mais au fur et à mesure que l’histoire avance et que l’on découvre sa vision du monde, j’apprécie clairement la tournure sérieuse et tellement d’actualité que prend l’histoire. J’admire le courage de Maya pour protéger son amour sincère. Un plaisir à lire!

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