L’étonnant secret de Gokudera, mon patron! 3 – Arata Licca

couverture l etonnant secret de gokudera mon patron 3 arata licca hana

ARATA Licca あらた六花
ISBN: 9782382762646
Hana, 2024
ISBN: 9784864424561 (JP)
Tokyo mangasha, 2023 (JP)
Titre original: 鬼上司・獄寺さんは暴かれたい。3
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: beaucoup

« Tu pourrais éviter de porter des strings pendant qu’on est loin l’un de l’autre? »

Arata Licca sensei continue de développer la question d’une relation à distance, entre la gestion du doute, du manque, de l’abstinence. Elle analyse également les comportements problématiques qui polluent une relation amoureuse entre un hétérosexuel et un homosexuel, avec en particulier la projection du comportement féminin sur le passif. D’ailleurs, elle approfondit aussi la question de l’attirance pour le même sexe à travers les interrogations de Sawatari Fûma et Oyamada. Momota, qui est de bon conseil, permet d’aborder légèrement l’aromantisme. Comme dans le tome précédent, les quiproquos s’enchaînent entre chamailleries et réconciliations sur l’oreiller. Ainsi, l’auteure montre les efforts à fournir pour consolider la confiance du partenaire et l’importance de la communication. Elle joue sur la limite entre la gentillesse affectueuse et la transmission du sentiment amoureux. Elle construit une relation de plus en plus apaisée.

La mangaka a un trait épuré et fin. Elle le déforme dans les passages humoristiques, dessinant les personnages en SD et Shôji en wanko. Les trames sont équilibrées tandis que les trames d’ambiance, graphiques, appuient les émotions. De même, un fond noir indique les rêves ou fantasmes. Les décors situent principalement l’action. La mise en page plutôt classique propose quelques planches à la composition plus dynamique. Dans les scènes érotiques, Arata sensei ne censure pas vraiment les parties intimes, se contentant de les recouvrir de hachures. Sous la jaquette, elle parle de la conception du manga dans sa postface. Par ailleurs, les illustrations en début de chapitre s’intègrent directement au récit.

En résumé

Comme Gokudera Kaede lui manque trop depuis sa mutation, Shôji Keita lui rend visite à Osaka. Le couple passe en fin de compte toute la journée à se câliner. Mais avant de partir, Shôji, inquiet, demande alors à Gokudera de ne pas porter d’adorables strings durant son absence…

En conclusion

Ce tome se classe huitième meilleure série au Chill chill BL award 2024. Arata Licca sensei ajoute de nouveaux protagonistes dont je rêve de lire un jour leurs romances. Ses personnages ont tous un charme particulier, les rendant attachants. Les scènes sexy avec de la belle lingerie sont toujours au rendez-vous. Un bonheur à lire!

L’étonnant secret de Gokudera, mon patron! 2 – Arata Licca

couverture l etonnant secret de gokudera mon patron 2 arata licca hana

ARATA Licca あらた六花
ISBN: 9782382762639
Hana, 2024
ISBN: 9784864424318 (JP)
Tokyo mangasha, 2022 (JP)
Titre original: 鬼上司・獄寺さんは暴かれたい。2
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: beaucoup

« Je veux te voir avec les poils qui ont poussé, Gokudera. »

Arata Licca sensei s’intéresse à l’évolution du couple principalement à travers les activités de leur travail. Comme dans le tome précédent, elle montre l’organisation que cela demande pour cacher sa relation et sa passion pour la lingerie sexy. Ainsi, elle enchaîne les quiproquos et les situations tendues cocasses. L’introduction de nouveaux personnages permet de développer de nouveaux sujets mais également d’avoir un regard extérieur sur le couple. Gokudera Amu qui surprotège son aîné, manipule avec facilité Shôji, provoquant beaucoup de surprises. Oyamada Jun, le collègue de nos deux tourtereaux, apporte quant à lui une note comique. L’auteure aborde entre autres les problèmes rencontrés par un hétérosexuel amoureux d’un homosexuel, en particulier les sentiments futiles comme la jalousie, la peur de l’infidélité. Suite à la mutation de Kaede, elle s’intéresse à la relation à distance ainsi que la gestion de nouvelles amitiés avec Sawatari Fûma et Kani Miyabi.

La mangaka a un trait épuré et fin qui dégage beaucoup de sensualité. Elle le simplifie dans les passages humoristiques, n’hésitant pas à exagérer les expressions. Ainsi, elle transforme souvent Shôji en wanko. Les trames sont variées tandis que les trames d’ambiance, parfois très graphiques, renforcent les moments comiques ou dramatiques. Par ailleurs, les décors soignés apparaissent sur les plans larges. La mise en page simplement dynamique, met bien en avant la sensualité des corps musclés et de la lingerie fine. D’ailleurs, dans les scènes érotiques, Arata sensei s’attarde sur les préliminaires, détaillant en particulier le jeu des sous-vêtements. Elle censure les parties intimes par de simples hachures. De même, elle dessine les coupes intérieures. Sous la jaquette se trouve la postface et une présentation des nouveaux personnages.

En résumé

Alors que Gokudera Kaede rentrait d’un voyage d’affaires, il trouve Shôji Keita au pied de son immeuble en train de l’attendre. Pourtant son subordonné le salue tendrement avant de partir. Gokudera le retient et l’invite alors chez lui. Le couple s’enlaçait ardemment quand soudain, Kaede arrête son petit ami…

En conclusion

Ce tome obtient la première place du meilleur manga érotique au Chill chill BL award 2023. Arata Licca sensei alterne avec brio humour, scènes sexy et petits drames du quotidien. Elle crée une dynamique entraînante avec ses deux héros mais également avec les personnages secondaires. En plus son graphisme sensuel est un délice pour les yeux. Une lecture toujours aussi tendue et mignonne!

Happy sugar share house – Momojiri Hibari

happy sugar share house momojiri hibari

MOMOJIRI Hibari 桃尻ひばり
ISBN: 9782382764923
Hana, 2024
ISBN: 9784575380866 (JP)
Futabasha, 2021 (JP)
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: un peu

« Je veux être un homme populaire qui ne souffre pas, même s’il se fait larguer. »

Momojiri Hibari sensei narre une comédie romantique entre le séduisant mannequin Michael et le complexé salaryman Makoto. Elle met en avant l’ambiance chaleureuse de la colocation, l’entraide mais également les petits problèmes d’intimité. Les colocataires ont des caractères plutôt tranchés, en particulier Sakamoto Rinnosuke (21 ans), qui ajoute en plus quelques quiproquos. Au prétexte d’une formation, les deux héros vont apprendre à se connaître. Ainsi, le mannequin a tendance à faire passer le bonheur des autres en priorité, sa gentillesse portant alors à confusion, tandis que le salaryman, manquant de confiance en lui, se laisse porter. L’auteure construit d’abord une relation purement charnelle puis l’équilibre grâce aux sentiments. Par ailleurs, elle dénonce indirectement les préjugés basés sur des critères de beauté, l’influence des réseaux sociaux qui exacerbent les moqueries sur le malheur des autres. L’histoire bonus apporte une note à la fois mignonne et sexy.

La mangaka a un trait épuré de style shôjo, avec de grands yeux expressifs et des hachures envahissantes pour les rougissements. Elle le simplifie à l’extrême dans les passages humoristiques. Les trames sont très variées et équilibrées. Les trames d’ambiance très graphiques participent à la narration. Ainsi, Michael scintille constamment. Les décors soignés apportent une touche réaliste. Par ailleurs, la mise en page très dynamique met souvent en valeur la plastique des personnages. Dans les scènes érotiques, Momojiri sensei censure les parties intimes par un cache blanc ou une forme flou diffuse.

En résumé

Nakamura Makoto (33 ans) éclate en sanglots dans la rue car sa petite amie l’a quitté pour un de ses jeunes subordonnés. Le mannequin Mitsuteru Aoi (25 ans), surnommé Michael, à la beauté éblouissante, le ramène alors à sa colocation après qu’il se soit effondré dans ses bras. Le lendemain matin, Makoto se retrouve à déjeuner à la table des autres colocataires. Charmé par l’ambiance amicale, il accepte volontiers de rester quelques jours ici durant les vacances. Le soir, au cours d’un barbecue organisé par les autres colocataires, le salaryman charmé par Michael, lui demande alors des conseils de séduction. Mais ce dernier l’embrasse!

En conclusion

Momojiri Hibari sensei construit bien un amour maladroit, abordant ainsi différents sujets malheureusement pour certains juste survolés. En effet, le format one-shot l’oblige à enchaîner parfois abruptement certains évènements. De même, quelques rebondissements tombent à plat. Toutefois, le graphisme tout mignon rend la lecture très agréable. Et surtout, l’humour colle bien à l’ambiance du récit. Une lecture onctueuse comme de la crème, transmettant de belles émotions. A ne pas rater si vous aimez les récits de colocation!

88 rhapsody – Sorai Mone

88 rhapsody sorai mone

SORAI Mone ソライモネ
ISBN: 9782382762745
Hana, 2024
ISBN: 9784829686195 (JP)
Printemps, 2019 (JP)
Manga
Ero-mètre: soft
Recommandation: beaucoup

« Vivez les rêves et les sentiments qui viennent chambouler les membres du groupe Aldébaran! »

Sorai Mone sensei propose de suivre les romances de quelques membres du groupe Aldebaran. En plus de l’univers musical, elle s’intéresse aux différentes épreuves auxquelles se confrontent les musiciens comme la pression, la passion devenue douleur, la perte de confiance en soi, le traumatisme. Dans la première histoire, rapide mais efficace, elle analyse principalement les sentiments naissants dans une amitié ainsi que l’acceptation de soi. Par la suite, l’histoire de Miyata Kyôtaro (26 ans) et Agawa Ritsuki approfondit surtout la question de la gestion de la pression aussi bien extérieure (famille, enseignant, concurrence) qu’intérieure (course à la réussite, peur de l’erreur, trac), la communication nécessaire et les conseils avisés de personnes expérimentées. Malgré des sentiments réciproques, les deux hommes préfèrent se taire. Par ailleurs, l’auteure interroge sur l’avenir des musiciens et l’évaluation du talent. Elle base la narration d’abord du point de vue de Yodaka puis de celui de Miyata.

La mangaka a un trait épuré et anguleux, bien découpé, qui se ressent particulièrement à travers les ossatures saillantes et les corps plutôt maigres. Elle exagère les expressions dans les passages humoristiques. Par ailleurs, elle donne des anecdotes dans des fiches personnages à la fin des chapitres. Les trames bien que variées privilégient les contrastes noir et blanc. Les trames d’ambiance appuient les émotions tandis qu’un fond noir indique les flash-back. Les décors soignés situent principalement l’action et s’estompent parfois autour des personnages. La mise en page très dynamique s’attarde sur les détails, avec des angles de vue variés, des chevauchements et des sorties de cadres. Sorai sensei marque le passage du temps par des indices sur les saisons. Dans les scènes érotiques, elle cache les parties intimes grâce à des cadrages ou des bulles bien placées. De même, l’imagination des personnages s’invite dans les décors.

En résumé

Récemment transféré dans un nouveau lycée, Hoshikawa Yodaka ne supporte plus les rumeurs et les regards insistants sur sa cicatrice au visage. Il préfère écouter de la musique en dormant à l’infirmerie. Mais un jour, Fujise Anji s’infiltre par la fenêtre de l’infirmerie et lui demande de lui laisser une place dans son lit. Le lycéen très direct, joue de la guitare dans un groupe et lui offre donc une invitation à un concert. Intrigué par un compliment sur son visage, Yodaka sympathise vite avec ce nouvel ami, reprenant vite goût à l’étude. Il arrive même à se confier à lui…

En conclusion

Sorai Mone sensei offre une magnifique romance dont la sensibilité se ressent à travers les images et les paroles de ses personnages. Elle équilibre parfaitement l’humour et les intrigues, évitant de trop faire étalage des sentiments des personnages. Ainsi, les relations paraissent naturelles, parfaitement dépeintes avec les hésitations et les effusions. J’apprécie particulièrement le graphisme très expressif, au trait particulier et reconnaissable de la mangaka. Un petit coup de cœur!

My beautiful boy 2 – Nagira Yuu et Kitano Megumi

my beautiful boy 2 nagira yuu kitano megumi

NAGIRA Yuu 凪良ゆう
KITANO Megumi 北野仁
ISBN: 9782382762349
Hana, 2024
ISBN: 9784199609343 (JP)
Tokuma shoten, 2023 (JP)
Manga
Ero-mètre: pudique
Recommandation: un peu

« Même si j’étais ton dernier soldat, je te protégerai jusqu’au bout. »

Nagira Yuu sensei décrypte l’évolution de la relation ambiguë entre Hira et Kiyoi, oscillant constamment entre admiration, amour, dégoût et tolérance. Elle ne ménage pas les lecteurs, dépeignant avec finesse les moments malaisants entre le comportement de stalker pleinement assumé, les remarques blessantes et le harcèlement de plus en plus violent. Comme dans le tome précédent, elle base la narration du point de vue de Kazu, partageant ses pensées les plus sombres. Ainsi, le larbin se rebelle petit à petit jusqu’à s’affirmer. Sans se montrer pour autant gentil, Kiyoi impose des limites dans le harcèlement et supporte avec indifférence l’isolement dans la classe. Avec la bande de Shirota, l’auteure montre comment la hiérarchie s’inverse dans une classe, insidieusement, selon divers incidents. Elle aborde entre autres les relations intéressées entre étudiants, les profils différents des harceleurs, la construction d’un lien particulier entre le harceleur et sa victime.

Kitano Megumi sensei a un trait légèrement épuré, jouant avec les pleins et déliés, qui dégage un effet un peu réaliste. Ainsi, elle le simplifie discrètement dans les passages humoristiques. Elle dessine des personnages plutôt sveltes. Les trames sont nombreuses tandis que les trames d’ambiance appuient les émotions mais se font rares. Les décors apparaissent sur les plans larges. La mangaka a une mise en page très dynamique. D’ailleurs, elle porte particulièrement attention aux détails, décomposant parfois certains mouvements. De même, elle joue sur les plongées et contre-plongées pour renforcer le sentiment de hiérarchie. Les pensées de Hira sont transcrites directement en images dans le récit.

En résumé

Hira Kazu ayant découvert que Sô Kiyoi s’entraîne à danser, ce dernier l’emmène au restaurant pour discuter. Il soupçonne d’ailleurs son camarade de le suivre en cachette et lui exprime clairement son dégoût face aux déclarations admiratives de Hira. Il lui demande toutefois de garder le secret. Mais au concours des beaux gosses, Kiyoi termine dernier. Bien qu’il fasse bonne figure devant Shirota et les autres, il s’éclipse suivi par Hira qui avoue enfin son amour. Mais la hiérarchie semble s’inverser petit à petit au lycée…

En conclusion

L’ambiance de ce manga pourra en dérouter plus d’un. Sans glorifier le harcèlement, Nagira Yuu sensei analyse avec finesse les différentes émotions qui apparaissent dans une relation entre harceleur et victime. Elle interroge sur le basculement facile vers une violence grandissante. Le graphisme de Kitano Megumi sensei transmet parfaitement les expressions des regards, froids, durs, passionnés, admiratifs, amoureux, envieux. Un titre que je prend plaisir à redécouvrir sous ce nouveau format, après le roman et le drama. Si les romances un peu descriptives ne vous dérangent pas, foncez!

L’étonnant secret de Gokudera, mon patron 1 – Arata Licca

l etonnant secret de gokudera mon patron 1 arata licca

ARATA Licca あらた六花
ISBN: 9782382762622
Hana, 2024
ISBN: 9784864424035 (JP)
Tokyo mangasha, 2020 (JP)
Titre original: 鬼上司・獄寺さんは暴かれたい。
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: un peu

« Un salaryman de la trentaine qui aime les sous-vêtements féminins…? »

Arata Licca sensei narre une comédie romantique très sexy entre un subordonné un peu esclave et son supérieur tyrannique passionné de lingerie fine. Elle base principalement l’humour sur les quiproquos et les inversions hiérarchiques. Ainsi, la narration donne d’abord le point de vue de Shôji avant d’intégrer ensuite celui de Gokudera. La relation d’abord charnelle et au consentement gris à cause de l’ivresse, se transforme au fur et à mesure que les sentiments croissent, surpassant la honte et les remords. D’ailleurs, le couple réalise rapidement sa compatibilité sexuelle et travaille à mieux se connaître à travers leurs petits jeux sexuels tous mignons. Leurs amis apportent un peu de soutien. L’auteure aborde, sans trop l’approfondir, la différence d’âge, le regard extérieur, la communication nécessaire à l’harmonie d’un couple et l’acceptation des penchants « pervers » de l’être aimé. Elle crée de la tension entre jalousie et difficulté à garder un secret.

La mangaka a un trait épuré plutôt anguleux avec un contour légèrement plus épais. Elle exagère les expressions dans les passages humoristiques, n’hésitant pas à transformer les personnages en SD. D’ailleurs, elle dessine souvent Shôji en wanko. De même, la chienne Mitarashi apporte une touche mignonne. Les trames sont équilibrées tandis que les trames d’ambiance plutôt graphiques appuient les émotions. Les décors situent principalement l’action. La mise en page est simplement dynamique. Dans les scènes érotiques, Arata sensei censure les parties intimes en les recouvrant de hachures, malgré quelques coupes intérieures. Elle offre presque une scène par chapitre, détaillant principalement les préliminaires. Sous la jaquette, elle présente les personnages et dévoile quelques secrets de création dans la postface.

En résumé

Depuis que le tyrannique Gokudera Kaede (29 ans) a pris la gestion de la section, Shôji Keita (24 ans) cumule les heures supplémentaires et travaille même les week-ends. Un samedi, après avoir terminé une révision de planning demandée par son supérieur, il aperçoit ce dernier sortir d’une boutique de lingerie féminine et rêve de le révéler à ses collègues. Pourtant, en semaine, Gokudera se montre plus prévenant avec lui en le voyant épuisé. Pour le motiver, il lui promet alors de lui envoyer le lien du compte de sa mignonne chienne. Mais quand Shôji consulte le site, il tombe sur le compte secret d’un homme qui aime porter des sous-vêtements féminins. Il croit d’ailleurs reconnaître son patron…

En conclusion

Ce tome obtient la troisième place du meilleur nouveau venu au Chill chill BL award 2021. Pour un premier manga, Arata Licca sensei maîtrise plutôt bien son scénario, même si le but principal est de nous amuser avec des moments cocasses et de la belle lingerie. Elle offre en plus de magnifiques planches sensuelles malgré un peu de censure. J’adore voir la chienne Mii « contrôler » le consentement, montrant les crocs dès que Shôji se précipite trop! La bascule « hiérarchique » qui oscille constamment dans le couple rend la relation très dynamique et amusante. Une lecture affriolante et distrayante. Vivement la suite!

Réaction chimique – Hitomi

reaction chimique hitomi

hitomi
ISBN: 9782382762653
Hana, 2024
ISBN: 9784801976689 (JP)
Takeshobo, 2022 (JP)
Titre original: キミイロメルト
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: beaucoup

« L’amour n’est qu’une réaction chimique, il faut arrêter de croire que c’est magique. »

hitomi sensei offre une romance au ton léger entre deux hommes aux caractères complètement opposés. Elle alterne la narration entre les deux héros. Ainsi, elle propose de suivre leurs analyses et leurs réflexions sur l’amour. En effet, la vision de l’attirance sexuelle purement scientifique et rationnelle d’Aranami se confronte constamment à celle plus sentimentale et romantique de Hôjô. Certaines de leurs répliques créent d’ailleurs un effet comique, brisant l’ambiance. Pourtant, les deux hommes font des efforts pour se comprendre, échangeant constamment. Leur passé se révèle au fil des discussions. L’auteure aborde donc le jugement sur l’apparence biaisé par les conventions sociétales, l’acceptation de l’autre avec ses qualités et ses défauts, la construction d’une relation solide autour d’une première émotion. Elle utilise les personnages secondaires pour étoffer son propos. Dans l’histoire bonus, elle montre le devenir du couple.

La mangaka a un trait léché et anguleux qui se simplifie et s’arrondit dans les passages humoristiques. Elle varie les trames, utilisant une large palette apportant une note réaliste. D’ailleurs, les ombres détaillées usent des dégradés et des différences de tons. De même, les trames d’ambiance accompagnent discrètement les émotions. Par ailleurs, les décors soignés apparaissent sur les plans larges. Un fond gris marque les flash-back. La mise en page est très dynamique. hitomi sensei ne censure pas les scènes érotiques. Elle dessine des corps bien musclés, pour notre plus grand plaisir. Au dos de la jaquette, les personnages apparaissent en de trop chou semi SD.

En résumé

Hôjô Haruma (25 ans), qui travaille dans une entreprise de transports de biens, récupère un manuscrit chez un célèbre écrivain, Aranami Akihito (31 ans). L’ancien scientifique qui ne croit pas en l’amour, persuadé qu’il s’agit simplement d’une réaction chimique, a par ailleurs la réputation d’être froid et insensible. Pourtant, il l’accueille en peignoir, sans gêne. Quand un homme à moitié nu le rejoint de la chambre, Hôjô, d’abord troublé par la beauté de son client, fantasme par la suite sur Aranami. Mais lorsqu’il se présente un autre jour pour une nouvelle livraison, il sympathise timidement avec l’écrivain en l’aidant à changer la sonnerie de son smartphone. Et si les rumeurs étaient fausses?

En conclusion

Dès la préface, hitomi sensei prévient que son scénario ne sera pas profond. Pourtant, je trouve qu’elle y insuffle beaucoup de questionnements intéressants et analyse à la perfection l’évolution des sentiments des deux héros. En plus, son trait sexy est un plaisir pour les yeux. Je trouve le couple tellement chou avec leur relation dynamique et entraînante. Les habitués de la mangaka pourront peut-être être un peu déstabilisés ou déçus. Pour ma part, je craque complètement pour cette adorable confrontation de points de vue. Une lecture sexy et amusante!

Smoky nectar renew – Minazuki Akira

smoky nectar renew minazuki akira

MINAZUKI Akira ミナヅキアキラ
ISBN: 9782382762370
Hana, 2024
ISBN: 9784813033202 (JP)
Taiyohtosho, 2022 (JP)
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: beaucoup

« Et voilà que j’ose en faire ma propriété. »

Minazuki Akira sensei approfondit l’univers déjà riche des mordeurs en révélant leur organisation, le fonctionnement des clans ainsi que les risques des échanges de sang qui créent une dépendance vitale entre les deux contractants. Elle alterne la narration entre Annaka et Hasegawa, partageant leurs visions différentes sur leur relation. En effet, le pessimiste mordeur culpabilise d’entraîner son bien-aimé dans sa possessivité tandis que son « nectar » cherche à équilibrer leur relation, se sentant responsable. L’assistante d’Anna, Hagino, apporte un regard maternel sur le couple tandis que Machiya préserve leur harmonie. L’auteure diffuse par brides l’enfance des deux héros. Elle aborde la construction d’une relation de confiance, les sentiments parasites et l’engagement. Dans l’histoire bonus, elle donne des anecdotes sur l’installation à deux.

La mangaka a un trait épuré dont la douceur est renforcée par des visages ronds et de grands yeux expressifs. Elle le simplifie à l’extrême dans les passages humoristiques. Le corps finement musclé de Yûsei contraste avec celui plus élancé de Mitsuru. Les trames variées sont équilibrées tandis que les trames d’ambiance appuient les émotions. De même, les décors apparaissent sur les plans larges. Une trame grise recouvrant des vignettes sans cadre indique les flash-back. La mise en page très dynamique utilise les sorties de cadre, les ellipses et les formes variées des vignettes. Contrairement au tome précédent, les scènes d’action se résument à l’essentiel. Toutefois, Minazuki sensei met en valeur la sensualité et le côté mignon des personnages. Elle censure à peine les scènes érotiques mais son trait s’estompe parfois sur certains détails. Elle montre le quotidien du couple dans les illustrations en début de chapitre.

En résumé

Cela fait un mois que le mordeur Annaka Yûsei a conclu un contrat symbolique avec son ami d’enfance et nectar Hasegawa Mitsuru. Ce dernier a du mal à tenir le rythme avec la libido débordante de son petit ami mais il rayonne pourtant de bonheur en découvrant qu’il l’aime depuis l’enfance. Mais Anna doit bientôt participer à l’habituelle réunion des clans et a pleinement conscience que sa situation actuelle ne fera pas l’unanimité.

En conclusion

Ce tome obtient la dix-huitième place de la meilleure série au Chill chill BL award 2023. Minazuki Akira sensei développe un peu plus la relation entre Annaka et Mitsuru, pour notre plus grand plaisir. Malgré une intrigue un peu prévisible, cela fonctionne bien et je me laisse facilement prendre par le récit. Si vous avez aimé le premier tome, foncez sans hésiter!

Après la pluie, Maru – Kuki Wakame

apres la pluie maru kuki wakame

KUKI Wakame 久喜わかめ
ISBN: 9782382764916
Hana, 2024
ISBN:‎ 9784801976306 (JP)
Takeshobo, 2022 (JP)
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: beaucoup

« La rencontre inattendue de deux âmes solitaires qui vont devoir affronter leur passé! »

Kuki Wakame sensei narre la construction d’une relation solide entre deux hommes solitaires, prisonniers de leur passé. Elle alterne la narration entre ses deux héros, révélant leurs secrets au fur et à mesure. Ainsi, elle aborde entre autres la peur de la solitude, le manque de communication, la distinction entre pitié et affection. En effet, Kotarô, rongé par la culpabilité, a l’impression de manipuler celui qui l’attire tandis que Haruki s’adapte aux désirs de son partenaire de peur d’être abandonné. Grâce à leur cohabitation, ils vont redécouvrir la douceur de la chaleur humaine, compensant ainsi leur manque affectif, puis évoluer petit à petit. Avec Kaede et Taichi, l’auteure montre l’importance de certaines rencontres dans une vie. Par ailleurs, elle interroge sur la famille, l’amitié et l’amour. Elle met en avant les petits bonheurs quotidiens d’un foyer chaleureux et construit une relation respectueuse entre Yamamoto et Marui.

La mangaka a un trait épuré légèrement anguleux qui conserve un aspect croqué, avec un contour discontinu et dédoublé plus épais. Elle le simplifie, parfois à l’extrême, dans les passages humoristiques. Ainsi, elle transforme Maru en un adorable wanko, avec un trait plus arrondi. De même, les hachures envahissent les visages à chaque rougissement. Pourtant, les trames utilisent une palette restreinte, avec des ombres fortes marquées. De même, les trames d’ambiance se font rares et discrètes. Les décors situent principalement l’action. Les flash-back se repèrent à leur fond noir. La mise en page simplement dynamique joue sur l’absence de cadre et des angles de vue variés. Kuki sensei s’attarde néanmoins sur les détails des mouvements et des réactions. Elle ne censure pas les scènes érotiques, offrant même des coupes intérieures. En fin de tome, elle présente ses croquis de recherche.

En résumé

Un soir, sous une pluie battante, Yamamoto Kotarô (26 ans) trouve un homme complètement ivre dans un parc. Inquiet, il l’emmène alors chez lui. Mais l’ivrogne, le confondant avec un autre, lui fait des avances. Kota, gay, ne résiste pas à la beauté de Marui Haruki (32 ans) et couche donc avec lui. Le lendemain matin, Maru se confond d’abord en excuses avant de fondre en larmes en dégustant le délicieux petit-déjeuner préparé par Kotarô. Ce dernier lui propose alors de vivre avec lui en attendant.

En conclusion

Ce one-shot assez épais permet d’approfondir l’histoire correctement. Ainsi, Kuki Wakame sensei offre un récit empreint de sensibilité, analysant avec finesse les émotions et l’évolution de ses deux héros. Elle maintient un certain suspense tout en détendant l’atmosphère par des petits moments comiques dans le quotidien. Par exemple, la réaction de Maru devant les brocolis est craquante! D’ailleurs, j’adore quand il se transforme en wanko. J’apprécie également le style graphique en général, avec cette touche un peu simple mais forte en expressivité. Un coup de cœur!

Comment lier nos destins 2 – Yoshio Akira

comment lier nos destins 2 yoshio akira

YOSHIO Akira 吉尾アキラ
ISBN: 9782382762769
Hana, 2024
ISBN: 9784866536729 (JP)
Core magazine, 2023 (JP)
Titre original: 結んだ恋の伝え方 2
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: beaucoup

« C’est parce que je me sens bien. »

Yoshio Akira sensei propose de suivre le quotidien de Kazunori et Kaoru, s’attardant sur leur complicité et leurs petits tracas. Comme dans le tome précédent, elle met en avant l’évolution du couple, leurs efforts pour mieux communiquer, révélant au passage de nouvelles facettes. Ainsi, Kamisawa prend de plus en plus d’initiatives et découvre de nouvelles émotions. Hara, quant à lui, se montre encore très câlin mais s’investit également dans les tâches ménagères, malgré sa maladresse. Ses collègues, Kariya et Asakura, apportent un regard extérieur sur le couple. D’ailleurs, l’auteure s’intéresse aux techniques pour éconduire gentiment la gente féminine sans faire de coming out. Avec l’introduction de Kamisawa Kazuki (48 ans), elle ajoute quelques tensions avec une note humoristique, abordant la question de l’abstinence. En effet, l’espièglerie et le caractère sans gêne de l’oncle de Kaoru obligent nos amoureux à réorganiser leur routine.

La mangaka a un trait fin et anguleux, légèrement épuré. Elle exagère les expressions dans les passages humoristiques, arrondissant son trait dans le style SD tout mignon. D’ailleurs, elle module l’étalement des hachures pour les rougissements selon que ce soit pour Kazunori et Kaoru. Les trames sont variées tandis que les trames d’ambiance renforcent les émotions. De même, les décors apparaissent sur les plans larges. Les flash-back se repèrent à leur fond noir. La mise en page est simplement dynamique. Yoshio sensei décompose parfois certains mouvements, en particulier durant les ébats, mettant au passage en valeur la fine musculature de Hara. Dans les scènes érotiques, elle censure les parties intimes par de fines bandelettes blanches. Il y a d’ailleurs une scène par chapitre. Sous la jaquette, des illustrations en noir et blanc représentent des photos du couple. Celles en début de chapitre montrent, quant à elles, leur quotidien.

En résumé

Épuisé par une nuit d’amour intense, Kamisawa Kaoru n’entend pas le réveil de son smartphone. Réveillé, Hara Kazunori fond complètement devant le charme de son bien-aimé endormi. Après l’avoir réveillé tendrement, il propose alors quelques câlins supplémentaires au lieu de préparer le petit déjeuner…

En conclusion

Yoshio Akira sensei a encore beaucoup de choses à raconter sur le couple de Kamisawa et Hara. Elle développe différents sujets tout en analysant les réactions et les émotions de ses deux héros. En plus, elle intègre beaucoup de scènes sexy et mignonnes. J’aime découvrir le quotidien du couple. Une suite indispensable pour les fans!