My wife devil – Sekihara Neg

my wife devil sekihara neg

SEKIHARA Neg 赤原ねぐ
ISBN: 9784799749227 (JP)
Libre, 2020 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: beaucoup

Un jeune homme effroyablement mignon.

Sekihara Neg sensei narre une comédie romantique entre un bisexuel caché qui mène une vie indolente et un étudiant au regard effrayant mais d’un caractère strict. Elle alterne la narration entre les deux héros. En jouant sur les quiproquos, elle installe une dynamique entre les deux hommes, le jeune Tatsuo étant en conflit constant entre le respect pour son supérieur et son envie de le recadrer. D’ailleurs, il apporte un nouvel équilibre au barman qui va faire des efforts pour vivre plus sainement. Ainsi, Akira prend conscience du changement de ses sentiments envers l’étudiant et finit même par se confier petit à petit. L’auteure installe les amis des deux héros, Sakuma et Kaji, comme soutiens indirects. Elle enchaîne également les évènements du quotidien pour les rapprocher naturellement. Par ailleurs, elle aborde la différence d’âge, les jugements extérieurs blessants, la difficulté à parler de sujets sensibles, les interrogations sur l’orientation sexuelle.

La mangaka a un trait légèrement épuré. Elle utilise des contours plus épais, jouant sur les différences d’épaisseur, les pleins et les déliés, qui donnent un style particulier, incisif mais beau. Elle marque les ombres fortes par des hachures. Ainsi, le graphisme comporte quelques touches shônen. L’exagération des expressions dans les passages humoristiques renforcent cette impression. D’ailleurs, le regard de tueur de Tatsuo lui donne des airs de furyô enragé. Les trames sont nombreuses et variées. De même, les décors apparaissent sur les plans larges. La mise en page dynamique est au service de l’histoire. Dans les scènes érotiques, Sekihara sensei censure les parties intimes par de larges bandelettes blanches. Elle débute ses chapitres par une illustration où pose Onimura seul ou accompagné de Kanzaki. Sous la jaquette, elle offre une saynète humoristique supplémentaire avec sa postface.

En résumé

Kaji Angô, gérant du café et bar Nagomi, a embauché l’étudiant Onimura Tatsuo pour l’aider à la cuisine. Il envoie ce dernier réveiller son collaborateur Kanzaki Akira, qui gère le bar le soir. Mais le barman myope et encore imbibé d’alcool embrasse par mégarde le jeune homme. Gêné par sa méprise, Akira est surpris de voir Tatsuo agir normalement même si il garde maintenant une certaine distance. Bien qu’il fréquente des femmes, le barman cache en réalité son homosexualité. Comme il a tendance à se laisser aller, Kaji demande alors à Onimura de prendre soin de Kanzaki en lui préparant au moins ses repas. Toutefois, le jeune homme bien élevé à la tête de voyou attire de plus en plus Akira…

En conclusion

Pour son premier manga écrit en individuel, Sekihara sensei maîtrise déjà son scénario. Après quelques baisers volés vite recadrés, elle installe des relations consenties. D’ailleurs, les scènes érotiques sont rares car elle se concentre surtout sur l’évolution des sentiments des personnages, offrant un récit plutôt réaliste. D’abord prévu en un one-shot, le succès rencontré a permis de publier un autre tome, pour mon plus grand plaisir. Un titre que je trouve mignon et passionnant!

Agattetanse – yoshi

agattetanse yoshi

yoshi
ISBN: 9784799749647 (JP)
Libre, 2020 (JP)
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: beaucoup

Tout plaquer par passion pour le riz!

Yoshi sensei narre une douce romance entre un naïf tokyoïte friand de riz et un provincial pragmatique et sérieux. Sans citer de région particulière, elle aborde différents thèmes sur la vie à la campagne comme l’entraide, les rumeurs, la disparition des traditions, le dépeuplement des villages, la modernisation de la riziculture ainsi que l’obligation de cumuler un autre emploi pour l’agriculteur. Elle crée des personnages réalistes et attachants. Ainsi les espiègles jumeaux cherchent à caser leur frère. Les autres habitants du village sont accueillants et bienveillants malgré parfois quelques remarques impertinentes. L’auteure met en avant les citadins qui s’installent parfois à la campagne sans s’informer. Elle développe petit à petit les sentiments entre les deux héros qui apprennent à se connaître et à s’apprécier. D’ailleurs, ils construisent une relation de confiance. Le gaffeur et insouciant Haruki apporte beaucoup d’humour, mettant même en rivalité Kentarô avec le riz.

La mangaka a un trait fin et léché. Elle porte beaucoup d’attention aux regards et aux petits gestes, privilégiant les moments silencieux. Par ailleurs, elle exagère les expressions ou simplifie ses traits dans les passages humoristiques. Par exemple, la tête de Haruki devant le riz déborde de bonheur et lui donne un côté adorable. Les décors apparaissent sur les plans élargis. Quelques trames d’ambiance renforcent discrètement les émotions. La mise en page dynamique rythme la lecture avec quelques cases admiratives. Yoshi sensei censure les parties intimes par des caches blancs. Sous la jaquette, elle présente ses personnages en plus de la postface.

En résumé

Asakura Haruki (28 ans) adore tellement le riz qu’il a tout abandonné à Tokyo pour se rendre dans la région nord du Japon, espérant travailler dans la production de sa céréale préférée. Mais le voilà à moitié conscient, allongé dans la neige. Une vieille dame le recueille alors et l’emmène dans sa boutique. Néanmoins, le dernier ryokan du village ayant fermé, il se retrouve coincé. Deux lycéens, venus acheter des gâteaux, lui proposent alors de le loger. Les jumeaux Haga Kôta et Ryôta (17 ans) vivent seuls avec leur frère aîné Kentarô (27 ans) depuis le décès de leurs parents. En entendant les motivations du citadin, ils espèrent qu’il reste chez eux pour soutenir leur frère qui a dû prendre un autre emploi et hésite à se séparer de leurs rizières.

En conclusion

Comme le précise l’auteure dans sa postface, elle s’inspire de sa région pour ce récit, apportant une touche réaliste. Sa famille n’a d’ailleurs pu conserver leurs rizières, n’ayant pas de successeur. Ce one-shot est tout doux et tendre, avec des personnages attachants. J’adore la communication et l’ouverture entre les deux héros. Ainsi, Kentarô, entrainé par Haruki, accepte de faire des choses qu’il trouvait infantiles comme se rouler dans la neige tandis que le tokyoïte suit les conseils de son hôte et s’applique à fond à devenir une bonne fiancée. Chacun d’eux cherche à faire plaisir à l’autre avant tout, aussi bien dans le quotidien que dans l’intimité. En plus, le graphisme de l’auteur est un régal pour les yeux. A la fin, j’avais moi aussi envie d’aller à la campagne déguster du bon riz nouveau!

Ameiro paradox 6 – Natsume Isaku

ameiro paradox 6 natsume isaku

NATSUME Isaku 夏目イサク
ISBN: 9782375063736
Taifu comics, 2023
ISBN: 9784403667930 (JP)
Shinshokan, 2021 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: beaucoup

« Nos deux compères sont-ils prêts pour une nouvelle vie à deux?! »

Natusme Isaku sensei s’intéresse à la cohabitation du couple. Elle aborde donc la question du coming out à la famille et aux collègues, la difficulté à concilier privé et travail ainsi que les compromis à faire. En effet, Onoe a tendance à imaginer le pire et a la fâcheuse tendance à materner son petit ami. En plus, Kaburagi qui hésite encore, ne communique pas assez, créant des quiproquos. Entre disputes et réconciliations, le couple avance doucement tout en amusant les lecteurs. Kasai et Noriko jouent les confidents et les guident au mieux. Comme dans le tome précédent, l’auteure continue de révéler certaines facettes de Kabu. Par ailleurs, elle présente la famille de Satoshi. Dans l’histoire bonus, elle offre une anecdote à la suite du chapitre dans le bar de Kaori.

La mangaka a un trait épuré légèrement anguleux. Elle le simplifie dans les passages humoristiques. D’ailleurs, elle dessine d’adorables SD. Les trames sont équilibrées. De même, les flash-back se repèrent à leur fond noir. Par contre, les décors alternent avec les trames d’ambiance souvent graphiques, évitant de surcharger la page. La mise en page est dynamique. Dans les scènes érotiques, Natsume sensei joue sur les cadrages pour ne pas montrer les parties intimes. Elle simplifie également ces dernières. Dans les illustrations en début de chapitre, elle présente le quotidien des personnages. A la fin d’un chapitre se trouve un yonkoma qui marque la transition avec l’arc suivant.

En résumé

Sur une remarque de Kaburagi Motoharu, Onoe Satoshi commence à chercher un appartement pour qu’ils vivent ensemble. Mais il doit vite abandonner, le mois de décembre étant chargé à cause d’une épidémie de grippe. Les deux journalistes n’arrivent même plus à se voir, absorbés par leurs tâches. En effet, Kaburagi remplace le photographe Sumida et passe son temps à l’extérieur tandis qu’Onoe assume les travaux de rédaction au bureau. Quand Motoharu passe un soir chez Satoshi, ce dernier s’inquiète pour son petit ami qui, malgré la fatigue, dort peu et ne mange pas. Se montrant un peu trop maternel, ils finissent par se disputer, d’autant plus que Kabu avoue préférer être seul.

En conclusion

Natsume Isaku sensei nous balade entre humour, romance et tension. A travers cette simple tranche de vie, elle arrive pourtant à aborder divers sujets sérieux. Je suis complètement stupéfaite par la perspicacité de la mère d’Onoe, qui mène en plus son fils par le bout du nez pour lui faire avouer ses petits secrets. Un tome au ton un peu plus sérieux autour du couple mais qui me donne envie de vite découvrir la suite.

The night beyond the tricornered window 7 – Yamashita Tomoko

the night beyond the tricornered window 7 yamashita tomoko

YAMASHITA Tomoko ヤマシタトモコ
ISBN: 9782375063644
Taifu comics, 2023
ISBN: 9784799742853 (JP)
Libre, 2019 (JP)
Manga
Ero-mètre: pudique
Recommandation: absolument

« Je n’ai pas de super pouvoirs, comparé à vous, alors j’ai pris la décision de m’inquiéter pour vous. »

Yamashita Tomoko sensei joue encore sur les situations clichées des BL pour provoquer humour et tension. Elle met en avant de nouvelles techniques de pouvoirs à travers l’initiation de Mikado et Hiura par Hiyakawa et Mukae. De même, elle s’intéresse au profil plutôt similaire des clients consultant les voyants et ceux rejoignant des sectes. Avec sa rationalité, Hanzawa recadre ce petit monde qui a tendance à s’emballer dans leurs enquêtes. Sakaki, qui s’implique de plus en plus, détend l’atmosphère. La coopération entre les différents détenteurs de pouvoir crée une dynamique renouvelant le déroulement de l’histoire. L’auteure révèle petit à petit les secrets autour du Professeur. Elle crée également la surprise en faisant évoluer certains personnages. Par exemple, Kôsuke prend de plus en plus d’assurance. Il souhaite protéger Rihito et s’interroge de plus en plus sur sa place parmi les gens normaux et ceux maitrisant le paranormal.

La mangaka a un trait épuré légèrement anguleux. Elle le simplifie parfois à l’extrême dans les passages humoristiques. Elle utilise avec parcimonie des trames pourtant variées. Par ailleurs, les trames d’ambiance renforcent les émotions. Les décors apparaissent sur les plans larges. A noter que les flash-back se repèrent à des trames à rayures recouvrant une partie des images. La mise en page plutôt classique offre quelques pages plus dynamiques avec des angles de vue variés et des sorties de case. Yamashita sensei joue encore sur les contrastes noir et blanc, qui participent ainsi au récit. Elle dessine des pages beaucoup moins sombres, en harmonie avec la jaquette également dans des tons blancs. Ainsi, le changement d’ambiance du récit s’extériorise même avec l’impression visuelle. Comme dans le tome précédent, des fiches présentent les personnages en début de tome. Les personnages posent dans les illustrations en début de chapitre.

En résumé

Hiyakawa Rihito a appelé Mikado Kôsuke pour une affaire. Vexé d’être dérangé au dernier moment, l’assistant se prépare un riz à l’ail et accepte même de partager son maigre repas avec son patron suppliant. Ils doivent faire face à une malédiction qui se présente sous la forme d’un protocole pour invoquer des esprits. Partagée sur les réseaux sociaux, il y a de plus en plus de dégâts. L’exorciseur décide de confier le traitement des pensées négatives à Mikado tandis qu’il s’occupe de la malédiction d’origine. A sa surprise, son acolyte accepte rapidement après quelques négociations. Mais quand son patron le manipule comme une marionnette, il réclame des explications et découvre que leur contrat de travail les a connectés. Assailli par les pensées négatives, Kôsuke s’accroche à Rihito mais son entêtement à résister malgré tout perturbe son coéquipier…

En conclusion

Yamashita Tomoko sensei termine son récit sur un cliffhanger insoutenable. Elle continue d’analyser les qualités et les défauts humains. Dans ce tome, elle s’attarde particulièrement sur la peur d’assumer simplement des choix. J’admire la dextérité de la mangaka à penser aussi bien à l’ambiance générale, aux tons, qu’au développement de son récit. Un titre que je recommande chaudement, laissant la part belle à l’histoire, avec une pointe de romance tellement ténue qu’on l’oublie totalement.

Le menteur amoureux – Shimochi

le menteur amoureux

Shimochi 四持
ISBN: 9782382763544
Hana, 2023
ISBN: 9784824001009 (JP)
Overlap, 2022 (JP)
Titre original: 嘘つき男の愛はダダ漏れ
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: un peu

« Une jolie romance qui interroge sur le besoin de trouver un équilibre entre vie privée et don de soi. »

Shimochi sensei narre une romance classique entre salarymen mais y ajoute une petite note paranormale avec le don de Sorami. Elle base d’ailleurs la narration du point de vue de ce dernier. Elle installe un jeu de séduction entre ses deux héros qui ont tendance à cacher leurs réelles intentions. Ainsi, Hyôdô dit souvent le contraire de ce qu’il pense, exprimant maladroitement ses sentiments. Asaya quant à lui, utilise son don pour plaire à tout le monde, débordant pourtant de gentillesse. En se confrontant constamment, les deux salarymen vont apprendre à se connaître et devenir ainsi plus francs. Après avoir créé des tensions avec les mises au point percutantes du couple, l’auteure détend l’atmosphère en s’intéressant à son évolution. Elle aborde donc le poids des secrets dans un couple, l’équilibre qui s’installe dans une relation grâce à la communication. En bonus, elle offre un aperçu de leur vie à deux.

La mangaka a un trait épuré et anguleux. Elle le simplifie dans les passages humoristiques. Pour représenter les humeurs, elle exagère un peu plus les expressions mais joue également avec les trames, n’hésitant pas à transformer en onomatopée l’émotion. Sorami voit son nez s’allonger lorsqu’il se montre trop fier et vantard. Les flash-back se repèrent à leur fond noir. Par contre, les décors situent principalement l’action. La mise en page est très dynamique avec particulièrement des angles de vue variés. Shimochi sensei ne censure pas les scènes érotiques et dessine même des coupes intérieures.

En résumé

Sorami Asaya peut ressentir les atmosphères et les humeurs autour de lui. Grâce à son don qui lui facilite les relations sociales au travail, il a pu rattraper une erreur sur un gros contrat. Par contre, il ne comprend toujours pas pourquoi l’excellent nouveau vendeur, Hyôdô Yukihito, le déteste. Décidé à sympathiser avec lui, il l’aide à s’extirper d’une soirée trop arrosée entre collègues, devinant que le nouveau se sent mal. Alors qu’il essaie de lui faire cracher la vérité, Hyôdô l’embrasse soudain. A sa surprise, bien que le vendeur dit le détester, Sorami entend pourtant les pensées de son collègue déclamer tout son amour pour lui.

En conclusion

Shimochi sensei propose un récit mignon et sans prétention, avec un graphisme agréable mais commun. Le format one-shot rend malheureusement l’histoire un peu expéditive. En plus, le climax redescend un peu tôt. Toutefois, j’aime beaucoup la dynamique entre les personnages et surtout leur évolution. Idéal pour se détendre sans prise de tête !

Les fausses rumeurs de Minami 2 – Kurihara Kana

les fausses rumeurs de minami 2 kurihara kana

KURIHARA Kana 栗原カナ
ISBN: 9782382764046
Hana, 2023
ISBN: 9784796415415 (JP)
Kaiohsha, 2022 (JP)
Titre original: かりそめビッチ南くん ~つづきの話~
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: si on s'ennuie

« Je pense qu’on doit approfondir au mieux notre relation. »

Kurihara Kana sensei propose de découvrir ce que devient le couple de Minami et Takane. Elle aborde leurs difficultés à gérer travail et rendez-vous amoureux. En introduisant Higashino, elle crée quelques tensions, obligeant Takane à se confronter à son manque de confiance et sa jalousie. D’ailleurs, le manager de secteur utilise des méthodes de drague un peu trop lourdes et persistantes. Comparé au tome précédent, Minami prend de plus en plus d’initiatives et n’hésite pas à montrer ses sentiments. L’auteure complète son tome avec une romance plus classique entre Onodera, un peu tsundere, et son ami de lycée protecteur Tanabe. Elle s’intéresse aux dangers des applications de rencontre, mettant en avant les diverses méthodes pour forcer les relations sexuelles. Les deux amis prennent du temps avant de réfléchir à leur relation et l’évolution de leurs sentiments. L’histoire bonus conclut avec un mignon fantasme de Takane.

La mangaka a un trait fin et épuré de style shôjo et plutôt arrondi. Elle le simplifie dans les passages humoristiques. Elle dessine de grands yeux expressifs. Les trames sont très variées. De même, les décors alternent avec les trames d ‘ambiance. La mise en page est également très dynamique. Kurihara sensei ne censure pas les scènes érotiques. Sous la jaquette, elle annonce la sortie d’un drama CD dans la postface et offre une planche amusante.

En résumé

Cela fait déjà une semaine que Minami Tarô passe ses vacances chez ses grands-parents. Et son petit ami Takane Shun lui manque énormément. Alors quand il reçoit un appel de ce dernier, il saute sur son smartphone, provoquant quelques taquineries de sa cousine lycéenne. A son retour, Minami retrouve Takane à un festival mais comme son couvre-feu approche, il préfère passer du bon temps au lit avec lui au lieu d’admirer le feu d’artifice. Les amoureux aimeraient passer plus de temps ensemble. D’ailleurs, Minami, qui commence à travailler dans un café en parallèle de ses études, espère justement renégocier les horaires de son couvre-feu. Mais en visite dans le café, Takane ressent quelques inquiétudes face à l’intimité qui se crée entre son petit ami et son collègue Higashino Yukihiro (28 ans), trop tactile.

En conclusion

Ce tome obtient la neuvième place du meilleur manga érotique au Chill chill BL award 2023. Kurihara Kana sensei développe un peu plus la relation qui se construit entre Takane et Minami. Malheureusement, elle n’a pas grand-chose à raconter. Même si l’histoire d’Onodera est intéressante pour le sujet qu’elle apporte, son déroulement reste trop classique. Une suite qui plaira aux grands fans du premier tome. Pour ma part, malgré une lecture plaisante, cette suite me paraît inutile.

Le piège de minuit – Shakeda Nene

le piege de minuit shakeda nene

SHAKEDA Nene 鮭田ねね
ISBN: 9782382763919
Hana, 2023
ISBN: 9784796415088 (JP)
Kaiohsha, 2022 (JP)
Titre original: 午前0時の甘い罠
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: si on s'ennuie

« Kôki, tu es toujours mon héros, tel que tu l’étais à l’époque. »

Shakeda Nene sensei narre une romance classique entre deux amis d’enfance perdus de vue dont l’un a toujours été amoureux. Toutefois, elle enchaîne un peu trop vite les évènements, survolant certains moments forts. En plus, elle crée des personnages assez basiques, aux caractères opposés. Par ailleurs, le renfermé Rei a un caractère un peu dérangeant, se montrant trop possessif et lourd. Son amour secret devient vite étouffant. Pourtant, cela ne dérange en rien Kôki et même ses amis. Hiroki apporte un peu de sagesse tandis que Nozomu joue le frère surprotecteur. L’auteure explique en détail les causes et conséquences de leur éloignement, de l’amplification de leurs sentiments et de leur relation si particulière. Elle met en avant le côté manipulateur de Rei pour arriver à ses fins. Kôki, avec son côté faussement innocent, prend un peu de temps avant de comprendre ses sentiments.

La mangaka a un trait épuré de style shôjo. Ainsi, elle renforce le côté encore gamin de Kôki avec de grands yeux. Dans les passages humoristiques, elle simplifie son graphisme tout en exagérant les expressions. Il y a beaucoup de trames. De même, les trames d’ambiance qui appuient juste les émotions, alternent avec les décors. Les flash-back se repèrent à leur fond noir. Par ailleurs, la mise en page est dynamique. Shakeda sensei ne censure pas les scènes érotiques. Elle dessine même des coupes intérieures. Dans les illustrations en début de chapitre, elle montre les deux héros dans leur quotidien.

En résumé

A l’université, Nishitani Kôki rejoint son frère Nozomu et son ami Kojima Hiroki quand un beau jeune homme qui semble le connaître l’aborde. En effet, Sawada Rei était son ami en cinquième au collège, mais ils se sont perdus de vue suite au déménagement de Kôki. Comme il cherche un appartement, les Nishitani lui proposent une chambre dans leur colocation. Trop heureux de retrouver son cher ami, Kôki a tendance à le coller et le surprotéger. Mais cela ne gêne guère Rei qui l’admire encore depuis qu’il l’a sauvé de harcèlement au collège. D’ailleurs, Hiroki trouve leur relation un peu trop intime et s’inquiète des regards noirs que lance Kojima aux autres étudiants. Après avoir rangé sa chambre avec l’aide de son ami, Kôki s’endort. Mais alors que Rei s’apprêtait à l’embrasser, Nozomu et Hiroki entrent dans la chambre…

En conclusion

Shakeda Nene sensei semble avoir un peu de mal avec le format one-shot. Elle a beaucoup trop de choses à nous raconter et se perd dans les explications détaillées, usant alors de facilités scénaristiques. Malheureusement, en plus des problèmes de rythme et d’un scénario prévisible, quelques maladresses rendent le déroulement invraisemblable. De même, Rei semble un spécialiste des baisers volés. Je pense toutefois que les fans de ce genre de romance peuvent y trouver leur compte sans problème. Une histoire qui se laisse lire avec un graphisme agréable.

Sa taille XL… Toujours un bonheur! 2 – Omoimi

sa taille xl toujours un bonheur 2 omoimi

Omoimi 重い実
ISBN: 9782382763681
Hana, 2023
ISBN: 9784758020886 (JP)
Ichijinsha, 2020 (JP)
Titre original: 愛しのXLサイズ・続
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: un peu

« J’ai senti qu’il me regardait… Mais je suis parti sans me retourner. »

Omoimi sensei continue les aventures de Yamamoto et de Kobayashi, qui commencent maintenant à travailler. Elle s’intéresse à l’amour à distance ainsi que les nouvelles difficultés que rencontre le couple. Elle aborde donc leurs inquiétudes, la séparation entre travail et privé, ainsi que toute la réorganisation que nécessite leurs rapports charnels. En effet, ils doivent réhabituer leurs corps et tenir compte de la fatigue. Avec Soga, l’ancien collègue de Yamamoto, Kobayashi laisse un peu plus exprimer sa jalousie. Par ailleurs, le frère de Tetsuya, Sôta, apporte une touche humoristique, sympathisant facilement avec Aoi. Le couple s’interroge sur leur avenir, toujours dans la discussion et les quiproquos. L’auteure fait évoluer ses personnages en créant quelques tensions grâce aux personnages secondaires. Elle offre en bonus une anecdote toute mignonne.

La mangaka a un trait fin et épuré qui s’assouplit. Pour les rougissements, elle dessine de fines hachures très rapprochées. Les trames équilibrées utilisent une palette de teintes proches tandis que les trames d’ambiance soulignent les émotions. Les décors apparaissent sur les plans larges. La mise en page est dynamique. Omoimi sensei ne censure pas les scènes érotiques. Elle offre environ une scène par chapitre. En fin de tome, elle inclut une illustration dans sa postface, montrant les habitudes du couple au lit après leurs ébats.

En résumé

Après trois ans de vie commune, Kobayashi Tetsuya et Yamamoto Aoi doivent se séparer pour travailler. Kobayashi rejoint la distillerie de ses parents tandis que Yamamoto va faire son apprentissage à Nara, berceau du saké. Ce dernier promet alors de rejoindre son petit ami dans un an, quand il aura terminé. A sa surprise, sa formation est moins rude qu’il ne pensait. Ayant obtenu quelques jours de congés, Aoi et Tetsuya se rejoignent à Kyoto pour un séjour en amoureux mais finissent à l’hôtel à se câliner. Lors de cette deuxième séparation, Yamamoto ressent alors encore plus de douleur. Dès la fin de son apprentissage, il s’empresse donc de s’engager dans la distillerie de Kobayashi et retrouve enfin son bien-aimé dans son nouvel appartement à Mie.

En conclusion

Ce tome obtient la dix-neuvième place de la meilleure série au Chill chill BL award 2021. La surprise étant passée, Omoimi sensei s’attarde sur un récit plus classique mais pense toujours à développer les problèmes autour de la taille de l’Anaconda quand cela se présente, dans la continuité du tome précédent. Elle alterne facilement entre humour, romance et sexy. Le couple est toujours aussi mignon toutefois, cette suite ne plaira qu’aux personnes curieuses de poursuivre leurs aventures. Par ma part, j’attends avec curiosité le tome 3.

Sa taille XL… Toujours un bonheur! 1 – Omoimi

sa taille xl toujours un bonheur 1 omoimi

Omoimi 重い実
ISBN: 9782382763674
Hana, 2023
ISBN: 9784758079068 (JP)
Ichijinsha, 2019 (JP)
Titre original: 愛しのXLサイズ
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: un peu

« J’aime bien ton Anaconda, moi… »

Omoimi sensei offre une comédie romantique très érotique, avec néanmoins un scénario simple. Malgré un sujet racoleur, elle développe son récit avec une certaine retenue. En effet, elle installe une relation consensuelle, dans la discussion et les échanges, même en pleins ébats, et s’intéresse aux quelques difficultés rencontrées par le couple. Ses personnages ont une certaine spontanéité rafraichissante. Ainsi, Yamamoto a une imagination tellement débordante qu’il fait des conclusions souvent hâtives, créant quelques quiproquos. En plus, il a tendance à nier ses sentiments naissants, cherchant avant tout le bonheur de son nouvel ami. Kobayashi, quant à lui, surmonte peu à peu son complexe mais exprime trop discrètement son amour. L’auteure alterne la narration entre les deux héros. Grâce à Jôgasaki et sa sœur Nadeshiko, elle pousse un peu ses personnages à s’interroger sur l’évolution de leur relation. D’ailleurs, l’histoire bonus conclut sur le devenir du couple.

La mangaka a un trait épuré et fin qui dégage pourtant une certaine rigidité. Cela donne un style particulier mais rafraichissant. Elle dessine des personnages plutôt sveltes. Il y a beaucoup de trames mais avec une palette de teintes restreintes. De même, les trames d’ambiance se font discrètes. Les décors apparaissent sur les plans larges. La mise en page, bien que dynamique, renforce un peu la rigueur du trait car il y a beaucoup de vignettes agencées de manière classique. Omoimi sensei ne censure pas les scènes érotiques. Malgré le sujet axé sur la taille de la verge, elle s’attarde sur les efforts du couple pour s’harmoniser.

En résumé

A l’université, Yamamoto Aoi espérait trouver une petite amie en s’inscrivant au club d’étude du saké. Malheureusement, c’est un club sérieux qu’aucune fille ne fréquente. Déçu, il profite alors des chocolats à l’alcool mais se retrouve vite ivre. Kobayashi Tetsuya (20 ans) l’emmène alors chez lui pour décuver et tous deux sympathisent finalement, se découvrant des points communs. Comme Yamamoto n’arrive pas à croire que son nouvel ami, beau garçon, soit encore puceau, ce dernier lui montre la raison qui fait fuir les filles : en effet, son pénis est généreusement grand. Yamamoto, admiratif, surnomme immédiatement le magnifique membre « Anaconda » et propose donc ses cuisses puis ses fesses pour calmer l’excitation naissante de Kobayashi. Mais à sa grande surprise, il prend également un plaisir plus qu’intense.

En conclusion

Ce tome obtient la première place du meilleur manga érotique au Chill chill BL award 2020. Omoimi sensei mêle à la fois humour, romance et érotisme avec habileté. Elle crée des personnages attachants et malgré un thème affriolant, elle offre une relation toute mignonne. Néanmoins, le scénario peut sembler un peu répétitif, l’enjeu se résumant à la profondeur atteinte par l’Anaconda avant que Yamamoto s’évanouisse. Pourtant, j’aime beaucoup Aoi qui, malgré tous les signaux, ne remarque même pas le jeu de séduction un peu maladroit de Kobayashi. Une belle surprise !

Quand le destin retient son souffle – Takiba

quand le destin retient son souffle takiba

Takiba 滝端
ISBN: 9782382763896
Hana, 2023
ISBN:‎ 9784758024297 (JP)
Ichijinsha, 2022 (JP)
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: absolument

« Une belle histoire d’amour dans le monde omégaverse entre deux hommes ayant changé de genre! »

Takiba sensei s’intéresse au changement de genre dans l’omegaverse. Elle décortique les différentes phases par lesquelles ses deux héros passent. Ainsi, elle aborde entre autres la discrimination qui persiste malgré des efforts pour y remédier, le jugement sur le second genre, la stérilité. Optimiste, Tsuneyoshi s’adapte vite à sa nouvelle condition. Il redécouvre même le plaisir de vivre grâce à ses collègues qui préfèrent le partage à la compétition. Par ailleurs, il apprécie l’aide de son solitaire voisin qui fait des efforts pour le conseiller. Au contraire, Asakawa vit mal sa transformation et jalouse d’abord la force d’esprit de son voisin. Les deux hommes apprennent peu à peu à se connaître mais doutent d’abord de leur attirance mutuelle à cause de leurs instincts dominants. L’auteure met en avant l’acceptation de ses forces et faiblesses pour évoluer, la communication nécessaire dans un couple ainsi que le soutien salvateur de l’entourage.

La mangaka a un trait légèrement épuré et marqué par une touche réaliste. Elle dessine des carrures plutôt musclées. Par ailleurs, elle utilise énormément de trames et de trames d’ambiance. Ainsi, la page semble presque noircie. Les décors soignés apparaissent sur les plans larges. Un fond noir ou des trames rayées indiquent les flash-back. Toutefois, un fond noir accompagne également les pensées négatives. La mise en page est très dynamique. Takiba sensei censure à peine les scènes érotiques. Néanmoins, elle recouvre les ébats plus violents par des trames sombres, voilant légèrement les parties intimes ou supprime quelques contours.

En résumé

L’ambitieux alpha Tsuneyoshi rêve d’atteindre les hautes sphères de la société pharmaceutique dans laquelle il travaille. Il compte sur la présentation de ce jour pour monter dans la hiérarchie, travaillant sur le projet d’un nouveau suppresseur. Malgré la fièvre, il tient bon jusqu’à ce que ses phéromones incommodent soudain les autres participants alphas. En effet, son odeur rappelle celle d’un oméga en chaleur. Obligé de rentrer chez lui et trop faible pour ouvrir sa porte, il reçoit l’aide de son voisin Asakawa. Également alpha, ce dernier soulage son excitation avant de l’emmener chez un médecin. Bien que ce soit un phénomène rare, Tsuneyoshi a changé de second genre et est devenu un oméga. Or, Asakawa, qui semble comprendre son désarroi, a lui aussi subitement changé de genre récemment.

En conclusion

Ce one-shot obtient la vingtième place du meilleur manga profond au Chill chill BL award 2023. Takiba sensei pousse son expression graphique dans les moindres détails, faisant même participer l’agencement des cases et les trames. Elle maîtrise parfaitement son scénario, mettant en confrontation un caractère optimiste face à un caractère pessimiste. Elle transcrit également avec finesse les sentiments de ses personnages. J’apprécie particulièrement l’évolution d’Asakawa et le changement rapide de Tsuneyoshi. Un énorme coup de cœur!

Copyright © 2023