Je découvre le plaisir féminin – Uri

je decouvre le plaisir feminin uri

Uri うり
ISBN: 9782382763551
Hana, 2023
ISBN: 9784796414333 (JP)
Kaiohsha, 2021 (JP)
Titre original: 小林先輩は女の子でシたい
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: si on s'ennuie

« Tout ce que je veux, c’est jouir plusieurs fois de suite avec un vagin! »

Uri sensei propose une comédie romantique avec deux barmans un peu idiot. Elle joue sur la différence entre la réalité et la vision sous hypnose mais également sur la différence de caractère. D’ailleurs, le solaire Kobayashi, aventureux de découvrir de nouvelles expériences sexuelles, se laisse facilement prendre au jeu de manipulation du taciturne Takatsu. Le couple entame donc d’abord une relation charnelle avant de se laisser prendre par leurs sentiments. Étant tous les deux directs, ils n’arrivent pas vraiment à créer d’ambiance romantique et expriment maladroitement leur attirance. Ainsi, l’auteure révèle au fil des chapitres les véritables intentions de ses deux héros, créant un peu de suspense. Elle aborde les clichés et les croyances urbaines sur les relations homosexuelles et hétérosexuelles.

La mangaka a un trait épuré, avec des contours plus épais mettant en valeur le jeu des pleins et déliés. Elle le simplifie dans les passages humoristiques, exagérant même les expressions du visage. Quand un personnage est sous hypnose, elle dessine ce qu’il voit. Les décors situent l’action. Par ailleurs, les trames d’ambiance renforcent les émotions. Les autres trames équilibrées représentent surtout les couleurs. En effet, des hachures marquent les ombres et les rougissements, très fréquents. Les flash-back se repèrent à leur fond noir. La mise en page est dynamique. Dans les scènes érotiques, Uri sensei censure les parties intimes pour les rapports charnels hétérosexuels, mais pas du tout pour ceux homosexuels. Dans les illustrations en début de chapitre, elle donne l’ambiance avec ses personnages qui posent.

En résumé

Le barman Kobayashi Fumihiro (27 ans), beau gosse hétérosexuel, aurait couché avec son collègue gay Takatsu Shôgo (26 ans). Mais malheureusement, il ne se souvient de rien. En réalité, après une soirée trop arrosée, il s’est réveillé le lendemain matin avec un corps de femme. Après être passé chez le coiffeur pour se pomponner, il est ensuite directement allé chez son collègue pour lui demander de coucher ensemble. En effet, il peut enfin réaliser son rêve: découvrir le plaisir féminin. Toutefois, Takatsu lui propose en échange un plaisir plus intense grâce à un orgasme prostatique. Le laissant réfléchir, il prévient alors immédiatement leur patron car en réalité son test d’hypnose effectué la veille semble avoir fonctionné avec un peu de retard…

En conclusion

Ce one-shot obtient la vingtième place du meilleur manga au Chill chill BL award 2022. Malgré un thème scénaristique au départ original et amusant, Uri sensei a tendance à s’enliser par la suite dans son développement, les gags se répétant. Par contre, son style graphique colle parfaitement à ce type de récit. Toutefois, son humour ne fonctionne peut-être pas sur tout le monde. Pour ma part, j’aime beaucoup les deux héros plutôt idiots mais je pense que leurs facéties ne peuvent surprendre qu’en une unique lecture.

Meguro & Akino – Yukue Moegi

meguro et akino yukue moegi

YUKUE Moegi ゆくえ萌葱
ISBN: 9782382763728
Hana, 2023
ISBN:‎ 9784199607974 (JP)
Tokuma shoten, 2019 (JP)
Titre original: 目黒と秋野は気づかない
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: beaucoup

L’amour rend aveugle… à moins que ce ne soit la dénégation?

Yukue Moegi sensei offre une comédie romantique avec deux idiots trop fiers pour admettre leur attirance mutuelle. Elle alterne la narration entre les deux héros, permettant de découvrir l’évolution de leurs sentiments mais également leur manque de discernement. Elle ajoute une note comique avec leurs chamailleries. D’ailleurs, leur entourage, impacté par leurs disputes, les guide et les aide à avancer dans leur relation. Akino s’accroche à son hétérosexualité mais trouve normal de se soulager entre amis. Meguro, sur la même longueur d’ondes, refuse de sortir avec un hétérosexuel et reste donc sourd à ses sentiments. L’auteure aborde la difficulté à distinguer amour et amitié, la facilité à dénier ses sentiments lorsque l’on fait passer ses principes avant tout. La synchronisation des réponses entre les deux étudiants renforce leur complicité évidente.

La mangaka a un trait épuré et anguleux, au style un peu dur, reconnaissable. Elle le simplifie dans les passages humoristiques et n’hésite pas à transcrire les rougissements par de grandes hachures envahissantes. Elle met en valeur la plastique de ses personnages, en particulier la musculature de Meguro. Les décors apparaissent sur les plans larges. Les trames sont utilisées avec parcimonie, des hachures renforçant par ailleurs les ombres fortes. De même, les trames d’ambiance se font discrètes. Les flash-back se repèrent immédiatement à leur fond noir. La mise en page dynamique change souvent d’angles de vue, suivant les personnages en utilisant quelques techniques cinématographiques de cadrage. Yukue sensei joue également sur les sorties de case. Dans les scènes érotiques, elle cache les détails des parties intimes par quelques points blancs. Elle montre le quotidien du couple dans les illustrations en début de chapitre.

En résumé

Meguro et Akino Chiharu se sont rencontrés dans une agence immobilière alors qu’ils cherchaient chacun un appartement près de l’université. Akino a alors imposé son amitié à Meguro qui n’a pas osé refuser. Depuis, à chaque fois qu’une petite amie le largue, le coureur de jupons vient chercher du réconfort chez son nouvel ami. En effet, il apprécie les petits plats faits maison de Meguro. Et bien qu’il sache que son ami est gay, il adore également tripoter sa belle musculature. Mais un jour, excédé, Meguro le met à la porte…

En conclusion

Yukue Moegi sensei maîtrise son scénario parfaitement rythmé malgré le format one-shot. Je suis complètement sous le charme de la patronne du bar gay et de ce couple hilarant. Je me laisse emporter par la dynamique de ces deux idiots attachants. Une excellente lecture amusante!

Un obsédé va soigner mon traumatisme – Yuzushiwo

un obsede va soigner mon traumatisme yuzushiwo

Yuzushiwo ゆずしを
ISBN: 9782382763698
Hana, 2023
ISBN: 9784758022378 (JP)
Ichijinsha, 2021 (JP)
Titre original: ヤリチンによるトラウマ克服×××
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: un peu

« Pour Saïto, une quête de taille commence: aider Shizuka à dépasser son blocage. »

Yuzushiwo sensei offre une comédie romantique entre un étudiant obsédé à la libido débridée et un froid étudiant gay traumatisé suite à une mauvaise expérience. Elle joue beaucoup sur les contrastes: des caractères opposés, une vision de l’amour différente, un comportement ambivalent. Par exemple, Saïto passe pour un « sale » dragueur cumulant les conquêtes d’un soir, lourd car trop direct, persistant trop pour atteindre ses objectifs, n’hésitant pas à faire du chantage. Et pourtant, il se montre bienveillant avec son partenaire sexuel et sincère dans ses sentiments et son envie d’aider Shizuka. Ainsi, les deux étudiants apprennent à se connaître et leurs sentiments évoluent petit à petit. L’auteure révèle alors au compte-gouttes leur passé, justifiant leur comportement actuel. Elle aborde donc la difficulté à surmonter un traumatisme, le harcèlement, la peur de s’attacher.

La mangaka a un trait épuré légèrement anguleux mais qui dégage un côté mignon. Elle le simplifie dans les passages humoristiques et le rend encore plus chou en transformant ses personnages en SD. En plus, des hachures recouvrent souvent leurs joues dès qu’ils rougissent. Les décors alternent avec les trames d’ambiance. De même, les autres trames équilibrées ont toutefois une dominante claire. Les flash-back se repèrent à leur fond noir. La mise en page est dynamique. Par ailleurs, Yuzushiwo sensei ne censure pas les scènes érotiques.

En résumé

Depuis que Hazawara Shizuka a eu une première expérience sexuelle catastrophique avec son premier petit ami, il se montre froid avec tout le monde et ne cherche plus aucun partenaire. A l’université, le tombeur Saïto qui cherche à attirer plus de filles à une soirée qu’il organise, l’invite de force en l’alpaguant. Mais Shizuka qui n’a pas l’habitude de boire de l’alcool, s’effondre dès sa première bière. Les filles, vexées, obligent alors Saïto à s’occuper de l’étudiant ivre mort. Le tombeur essaie tant bien que mal de le ramener chez lui mais quand Hazawara vomit sur lui, il préfère s’arrêter dans un love hotel. En apprenant que Shizuka est gay et excité par son charme, Saïto commence à lui donner du plaisir par de simples caresses…

En conclusion

Ce one-shot mêle à la fois drame, comique, romance et érotisme. Yuzushiwo sensei a un beau dessin et rythme bien les enchainements d’action. Ne vous arrêtez pas au titre, les sentiments sont bien présents et mis en avant dans ce récit. D’ailleurs, je suis complètement charmée par la personnalité surprenante et attrayante de Saïto, malgré tous ses défauts. Pour moi, son engagement sincère envers Shizuka fait tout le sel du scénario au premier abord convenu. Une lecture qui ne marquera peut-être pas les esprits mais qui donne un peu de bonheur avec des personnages attachants et mignons.

Accroche-toi, Nakamura!! 1 – Syundei

accroche toi nakamura 1 syundei

Syundei 春泥
ISBN: 9782375063453
Taifu comics, 2023
ISBN: ‎9784863496330 (JP)
Akane shinsha, 2017 (JP)
Manga
Ero-mètre: pudique
Recommandation: un peu

« Une comédie romantique très inspirée, rétro et giga attachante! »

Syundei sensei narre une comédie romantique tout en y mêlant les codes du gag manga. Elle alterne entre situations loufoques et réactions extrêmes et joue beaucoup sur les quiproquos. De même, elle introduit au fur et à mesure les autres élèves de la classe, en même temps que Nakamura s’ouvre aux autres. Une pieuvre vient parfois ajouter une touche comique. Okuto fournit énormément d’effort pour se rapprocher de Hirose mais son imagination débordante contrarie ses projets. D’ailleurs, il a clairement conscience de son orientation sexuelle et de nourrir quelques fantasmes un peu pervers. L’auteure crée des personnages aux personnalités exacerbées, même parmi les enseignants. Elle détourne les clichés du BL pour provoquer le rire. Par ailleurs, elle révèle quelques secrets sur la création de son œuvre dans la postface.

La mangaka a un trait très épuré, rappelant le style graphique des shôjo et gag mangas de la fin des années 1990. D’ailleurs, elle exagère à l’extrême les expressions dans les passages humoristiques. Son graphisme évolue au fil des chapitres: son trait s’adoucit et les contours d’abord épais, s’affinent. Les trames d’ambiance et les lignes d’action renforcent les effets de mouvement ou d’émotions. Par contre, les décors situent principalement l’action. Les autres trames sont équilibrées. La mise en page dynamique joue beaucoup sur les sorties de case et l’absence de cadre. Syundei sensei distingue l’imagination de Nakamura en arrondissant légèrement les coins des vignettes. Parfois, elle donne le ton du récit avec l’illustration en début de chapitre. En fin de tome, il y a des fiches sur les personnages.

En résumé

Nakamura Okuto (16 ans) est amoureux d’Akai Hirose. Depuis son entrée au lycée, il ne fait que l’observer à distance. En effet, trop timide, il n’arrive pas à lui adresser la parole. Mais aujourd’hui, il est bien décidé à lui demander de devenir son ami. Malheureusement, rien ne se passe comme il l’avait imaginé…

En conclusion

Ce tome obtient la dix-septième place du meilleur nouveau venu au Chill chill BL award 2018. Syundei sensei penche plus vers la comédie que le romantisme, mais c’est un réel plaisir de voir Nakamura avancer doucement vers son objectif malgré tous les obstacles qui se dressent devant lui. Son graphisme pourra toutefois rebuter certains lecteurs. Pour ma part, c’est un petit coup de cœur de douceur rafraichissante!

Mankai darling 2 Sois ambitieux, Takashi! – Yamamoto Kotetsuko

mankai darling 2 yamamoto kotetsuko

YAMAMOTO Kotetsuko 山本小鉄子
ISBN: 9782368774557
Hana, 2015
ISBN:‎ 9784813052777 (JP)
Taiyohtosho, 2010 (JP)
Manga
Ero-mètre: soft
Recommandation: un peu

« Je ne peux plus vivre sans toi!? »

Yamamoto Kotetsuko sensei continue les aventures amoureuses de Fujimori et Murakami. Elle base encore la narration du point de vue de l’employé. En introduisant Totsuka Momoe, elle secoue un peu le couple, confrontant Takashi au doute et le faisant réfléchir à son avenir. En effet, ce dernier se sent inutile professionnellement et manque de confiance en lui en amour. Malgré son côté cinglant, Haruhiko trouvera les mots rassurants pour son petit ami. L’auteure développe ensuite la rencontre de Sakurai et Tsuzuki Toshio, avant l’ouverture de la boutique. Elle s’intéresse ensuite aux efforts de Takashi enfin adulte (20 ans). Dans la postface, elle présente les secrets de la création des personnages.

Comparé au tome précédent, la mangaka marque moins les pleins et déliés de son trait épuré. Elle le simplifie dans les passages humoristiques. Elle utilise les autres trames avec parcimonie, apportant surtout quelques touches de couleurs. Ainsi, des hachures représentent les ombres fortes. Par contre, les trames d’ambiance participent toujours à la narration. La mise en page dynamique au service de la lecture, joue principalement sur les angles de vue variés, les sorties de case et l’absence de cadre. Dans les scènes érotiques, Yamamoto sensei censure les parties intimes en évitant tout simplement de les montrer. Elle fait poser les personnages comme dans des photographies dans les illustrations en début de chapitre. Sous la jaquette, elle dessine des anecdotes amusantes.

En résumé

Sakurai Ryô s’entraîne à confectionner des arrangements floraux mais comme son style ne plaît qu’à certaines clientes particulières, Fujimori Haruhiko se moque de ses créations. Pourtant, Ryô continue ses efforts, espérant un jour diriger une potentielle boutique. Murakami Takashi, quant à lui, réalise alors qu’il s’investit peu dans son avenir, ne maîtrisant pas encore certaines tâches de son métier. Durant l’absence du patron parti en livraison, une belle femme rend visite à ce dernier à la boutique. Quand elle repasse plus tard, Takashi constate alors une certaine familiarité entre eux. Totsuka Momoe serait-elle l’ex de Haru?

En conclusion

Malgré un scénario simpliste principalement au service de l’humour, Yamamoto Kotetsuko sensei arrive à construire une excellente dynamique avec un couple d’idiots et un couple de capricieux. Le graphisme s’adoucit, le rendant très expressif pour notre plus grand bonheur. J’apprécie de suivre ces aventures divertissantes, et m’amusent des chamailleries et des débordements d’amour de ce petit groupe. Une lecture légère et agréable!

Mankai darling 1 – Yamamoto Kotetsuko

mankai darling 1 yamamoto kotetsuko

YAMAMOTO Kotetsuko 山本小鉄子
ISBN: 9782368774540
Hana, 2015
ISBN: 9784813051701 (JP)
Taiyohtosho, 2009 (JP)
Manga
Ero-mètre: soft
Recommandation: un peu

« Une comédie romantique avec des personnages hauts en couleur. »

Yamamoto Kotetsuko sensei narre une comédie romantique sous forme de tranches de vie, dont l’humour s’appuie principalement sur les chamailleries entre Murakami et Fujimori. Elle base la narration du point de vue du jeune employé qui partage alors avec les lecteurs ses véritables pensées. Ainsi, Takashi passe pour un capricieux pleurnichard, jaloux, inquiet du regard extérieur et qui fuit les difficultés. Son côté candide contraste avec le caractère très pervers de Haruhiko. D’ailleurs, le patron ne ménage pas son personnel, parlant crûment. Les deux amants n’avancent donc pas à la même vitesse dans leur relation. Malgré des unions au premier abord sans consentement, l’auteure atténue rapidement cette impression en montrant le rapport de force pas si évident dans le couple. Elle met en contraste le couple extrêmement romantique de Ryô et Tsuzuki pour apporter une touche d’humour supplémentaire.

La mangaka joue sur les pleins et déliés avec un trait épuré. Elle le simplifie dans les passages humoristiques. Par contre, son style n’est pas encore totalement assuré au début, d’autant plus qu’elle écrit cette série par chapitre, espacé dans le temps. On voit ainsi la progression de son graphisme qui s’adoucit. Les trames d’ambiance participent à la narration tandis que les autres trames sont plutôt restreintes. Des hachures dessinent les ombres fortes. Par ailleurs, les décors situent l’action. La mise en page dynamique joue sur les sorties ou l’absence de cadre, les formes adaptées au contenu et les angles de vue variés. Dans les scènes érotiques, Yamamoto sensei censure les parties intimes en les cachant par des cadrages, des angles de vue précis ou même des phylactères. Dans les illustrations en début de chapitre, elle met en scène le couple comme s’il posait pour des photographies.

En résumé

Murakami Takashi (18 ans), employé à la boutique de fleurs « Flower hall », était d’abord amoureux de son collègue Sakurai Ryô. Ce dernier l’ayant rejeté puis consolé par son patron Fujimori Haruhiko (28 ans), il a finit ensuite par tomber amoureux de ce dernier. Ils sortent ensemble depuis à peine une semaine. Toutefois, Haruhiko a tendance à le harceler sexuellement au travail. En plus, Takashi, sans expérience, redoute d’aller plus loin dans leur relation. Alors, quand son petit ami lui propose de rester pour la nuit, il préfère fuir mais n’ose pas affronter son regard le lendemain…

En conclusion

Yamamoto Kotetsuko sensei crée des personnages hauts en couleur et joue ainsi sur la dynamique entre eux et leurs réactions extrêmes. Même si Takashi semble énervant au début avec ses hésitations entre « je veux / je ne veux plus », on s’attache tout de même à lui. Et j’apprécie de le voir en fin de compte mener ainsi par le bout du nez son cher patron. Une lecture divertissante.

Hitorijime my hero 12 – Arii Memeco

hitorijime my hero 12 arii memeco

ARII Memeco ありいめめこ
ISBN: 9782382761588
Hana, 2023
ISBN: 9784758023238 (JP)
Ichijinsha, 2021 (JP)
Manga
Ero-mètre: soft
Recommandation: un peu

« On doit changer tout ce qui nous concerne, petit à petit, et ce qu’on ne peut pas changer, on l’abandonne. »

Arii Memeco sensei s’attarde un peu plus sur Setagawa qui se retrouve confronté à quelques difficultés. Elle aborde les questions de choix d’avenir contraints à cause de problème d’argent, les différentes solutions possibles, les difficultés à gérer petits boulots, mère dépensière et petit boulot. Le lycéen têtu et fier essaie encore de résoudre ses problèmes par lui-même, refusant toute aide de son entourage et de ses professeurs, la considérant comme de la pitié ou de la charité. Il évolue pourtant, exprimant sa curiosité et sa jalousie. L’auteure décortique l’origine des tensions dans un couple, avec le manque de communication et de confrontation. Elle s’intéresse également à la question du divorce. Elle introduit encore de nouveaux personnages. Comme dans le tome précédent, les histoires bonus apportent des anecdotes amusantes.

La mangaka a un trait épuré plutôt anguleux qu’elle simplifie ou déforme dans les passages humoristiques. Elle utilise les trames avec parcimonie. Par contre, ses trames d’ambiance sont très graphiques. Les décors apparaissent sur les plans larges. Les flash-back se repèrent immédiatement à leur fond noir. La mise en page rythme la lecture. Arii sensei limite les scènes érotiques aux préliminaires. Elle ne les détaille pas, cadrant souvent les bustes. Dans les illustrations en début de tome, elle montre le quotidien des personnages. En début de tome, il y a les fiches personnages, pratiques. Sous la couverture se trouve l’habituel cosplay mais une surprise attend les lecteurs à la deuxième page.

En résumé

Hasekura Asaya et Ôshiba Kensuke filent le parfait amour depuis qu’ils communiquent mieux. Ken peine tout de même à trouver un surnom à son amoureux. Les parents Ôshiba ayant accepté la relation de leur fils aîné, Kôsuke et Setagawa Masahiro profitent de l’absence de Miho pour se câliner tranquillement à la maison. Pourtant, bien que plus entreprenant, le lycéen se sent tout de même gêné. En plus, il réalise qu’il n’aime pas découvrir les souvenirs de son petit ami avec son ex. Pour sa part, l’enseignant aimerait également annoncer sa relation auprès de la mère de Setagawa, mais cette dernière est difficile à joindre même pour son fils…

En conclusion

Arii sensei continue de balader les lecteurs dans des directions totalement imprévisibles. J’aime les sujet qu’elle aborde, même si elle les traite avec humour. Par exemple, j’avais envie de secouer un peu Masahiro. Son cœur noble est pourtant tellement admirable! Une lecture toujours aussi divertissante et agréable qui met de bonne humeur.

Happy shitty life 3 – Harada

happy shitty life 3 harada

Harada はらだ
ISBN: 9782382761519
Hana, 2023
ISBN: 9784801975477 (JP)
Takeshobo, 2022 (JP)
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: beaucoup

Une occasion de revanche pour Kasuya et une opportunité pour Kuzuya.

Harada sensei développe un peu plus les personnages secondaires. Ainsi, elle révèle quelques secrets sur Sakura et met en avant Yajima Botan et Leo. D’ailleurs, le violeur prend enfin conscience de ses erreurs mais son caractère borné ne lui permet pas de changer de comportement pour autant. La relation entre Kuzuya et Kasuya évolue doucement. Toutefois, les deux hommes continuent de nier leur attachement. En effet, leurs caractères égoïstes et leurs obsessions à réaliser leurs fantasmes créent constamment des tensions entre eux. Après avoir plongé ses héros au fond du trou, l’auteure leur offre de nouvelles opportunités. Comme dans le tome précédent, elle tourne en dérision leurs délires érotiques tout en détournant les clichés des romances. Par ailleurs, elle aborde les environnements toxiques en entreprise avec le poids des rumeurs, le harcèlement moral, le jugement sur une mauvaise impression.

La mangaka a un trait léché mais épuré. Elle exagère les expressions dans les passages humoristiques. Elle dessine des corps musclés. Les trames sont équilibrées. Par contre, les trames d’ambiance participent aux effets comiques. De même, les décors soignés apportent une touche réaliste. La mise en page dynamique est également au service de l’humour. Harada sensei ne censure pas les scènes érotiques. D’ailleurs, elle les détaille avec des gros plans et des transparences. Sous la jaquette, elle présente Yajima Leo (30 ans).

En résumé

En froid avec sa fille Tsubaki, Shime Takihiko se rend à la campagne avec la ferme intention d’anéantir définitivement ses sentiments pour Kasuya Kyôtarô. Tombé dans une rizière, il est recueilli par Kuzuya Yoshiyuki qui l’emmène chez son voisin. Le président directeur général de Kurosugi entreprises demande alors à son employé de démissionner, d’autant plus qu’il l’a encore surpris dans une situation perverse et compromettante. Kasuya accepte d’abord pour redorer la réputation de son ex-petite amie mais sombre ensuite dans le désespoir…

En conclusion

Ce tome toujours aussi délirant que les précédents contient tout de même quelques thèmes un peu plus sérieux. Mais les réactions imprévisibles de nos deux héros naïfs provoquent toujours surprises et éclats de rire. Harada sensei nous suggère au passage qu’une « vie de merde » peut être aussi joyeuse ou difficile à la campagne qu’à la ville . Je veux garder espoir pour le changement de Leo, laissez-moi rêver un peu! Mise à jour: Ce tome se classe à la quatrième place de la meilleure série au Chill chill BL award 2023.

Hitorijime my hero 11 – Arii Memeco

hitorijime my hero 11 arii memeco

ARII Memeco ありいめめこ
ISBN: 9782382761502
Hana, 2023
ISBN: 9784758022330 (JP)
Ichijinsha, 2021 (JP)
Manga
Ero-mètre: pudique
Recommandation: beaucoup

Confrontation aux parents Ôshiba.

Arii Memeco sensei aborde la question du coming out aux parents, mêlant à la fois humour et sérieux. Elle pointe la principale problématique de la relation entre Kôsuke et Masahiro: le fait que le lycéen soit encore mineur malgré des sentiments réciproques et une relation consentie. Miho, la mère des Ôshiba, montre un caractère bien trempé avec ses allusions, cassant un peu son image de mère soumise et conciliante. Par contre, Takamori, le père Ôshiba, tente de s’affirmer. En voyant le dévouement de son paternel pour son travail, Kôsuke réalise qu’il a un peu plus mûri, acceptant mieux la situation. L’auteure transforme cet évènement tendu en moment comique en exagérant certaines situations grâce à Yunge et son équipe, jouant également sur les quiproquos. Par ailleurs, elle s’intéresse aux attentes de Setagawa, en particulier à sa notion de famille. Elle donne quelques anecdotes amusantes dans les histoires bonus et les demi-chapitres.

La mangaka a un trait épuré qu’elle simplifie dans les passages humoristiques. D’ailleurs, elle joue beaucoup sur l’exagération des expressions pour renforcer l’effet comique. Les décors alternent avec les trames d’ambiance tandis que les autres trames sont équilibrées. La mise en page dynamique guide le regard. Arii sensei présente le quotidien des personnages dans les illustrations en début de chapitre ou donne l’ambiance à venir. Comme dans le tome précédent, elle offre un cosplay des personnages. Ici, Setagawa et Ôshiba essaient des uniformes scolaires. Il y a des fiches personnages en début de tome.

En résumé

Bien que Setagawa Masahiro et Ôshiba Kôsuke vivent ensemble, la solitude commence à peser pour le lycéen car l’enseignant est débordé avec la préparation des examens. Après avoir passé une nuit câline et intense, Setagawa reste longtemps perdu dans ses pensées, inquiétant alors ses amis et même son amant. Quand il émerge enfin, comprenant qu’il fuyait la réalité, il accepte donc de passer la soirée avec Ôshiba Kensuke. Mais cette nouvelle vexe Kôsuke. En plus, la mère de ce dernier le sollicite pour aller chercher son père qui s’est perdu à Tokyo. Il ne peut plus fuir la confrontation…

En conclusion

Arii sensei équilibre avec souplesse les moments graves et comiques. Elle maintient une certaine tension dans les évènements importants. Ce tome se démarque donc des précédents, pour notre plus grand bonheur. J’apprécie les questions soulevées et prend plaisir à voir tout ce petit monde mûrir sereinement.

My number one 2 – Sakurabi Hashigo

my number one 2 sakurabi hashigo

SAKURABI Hashigo 桜日梯子
ISBN: 9782351809563
Taifu comics, 2015
ISBN: 9784799725610 (JP)
Libre, 2015 (JP)
Titre original: 抱かれたい男1位に脅かされています。2
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: si on s'ennuie

Saijô aimera-t-il un jour cet ange pervers débordant d’amour?

Sakurabi Hashigo sensei continue à développer l’histoire d’amour particulière entre Takato et Junta. Elle introduit de nouveaux personnages, comme le naïf Narumiya Ryô et l’insouciant Ayagi Chihiro. De même, elle met en avant le comportement ambigu de l’acteur vétéran qui, même s’il souhaite toujours surpasser les plus jeunes, les guide et les motive. Par ailleurs, la relation entre les deux amoureux évolue, s’appuyant sur les défauts du possessif et jaloux Azumaya. La narration se concentre principalement sur ce que pense Saijô. L’amour excessif et pervers de Junta contraste avec son air mignon. Pourtant, Takato accepte petit à petit la personnalité déviante de son petit ami. D’ailleurs, l’auteure joue beaucoup sur le contraste des personnalités de ses seme mignons mais pervers. Elle reprend aussi ce thème dans « Lover thief ». Comme dans le tome précédent, ce threesome continue au dépens de Seigo.

La mangaka a un trait épuré anguleux particulier, facilement reconnaissable. Elle le simplifie dans les passages humoristiques et exagère parfois les expressions. Elle transcrit graphiquement l’amour débordant de Junta avec des cœurs virevoltants. Ce dernier affiche également une tête ahurie quand il prend sa forme d’ange, entouré de lumière. Comme les personnages rougissent facilement, des hachures recouvrent leur visage. D’ailleurs, cela renforce la sensualité des uke. Les décors sont présents dès que le cadre s’élargit. La mise en page est dynamique. Sakurabi sensei porte attention aux petits détails. Dans les scènes érotiques, elle censure les parties intimes par des formes blanches ou de grosses bandelettes. D’ailleurs, il y a presque une scène à chaque chapitre. Deux fiches présentent les personnages secondaires de « My number 1 ». Sous la jaquette, se trouve une planche donnant une anecdote sur le couple d’acteurs.

En résumé

My number 1 / Epilogue: Comme promis, Azumaya Junta obtient le prix de la meilleure interprétation masculine. Saijô Takato fête avec lui l’évènement. Mais le jeune acteur espère avant tout devenir le numéro 1 de son petit ami. D’ailleurs, ce dernier, répondant à son amour débordant, remarque qu’ils se comportent de plus en plus comme un couple. Un mois plus tard, les deux hommes sont sur des projets différents. Alors qu’il n’avait aucune nouvelle de Junta, Takato le trouve à la sortie du studio. Son amant le kidnappe et l’emmène dans un endroit secret. Toutefois, Saijô n’est pas rassuré en voyant son petit ami énervé se gavant de pastilles à la menthe. Arrivés à destination, n’y tenant plus, Junta se jette alors sur lui, en manque…
Lover thief / Epilogue: Takahara Seigo, président des délégués et bon élève populaire, sort avec le mignon Fujisaki Yûya. Mais leur première fois s’est transformée en partie à trois suite à un mauvais tour de Yukio, l’ami d’enfance de Yûya. Quand Yûya lui saute dans les bras pour lui demander quelque chose, il déchante en découvrant que son petit ami se dispute avec Yukio sur une photo de lui pantelant de plaisir. Les deux amis veulent savoir qui a mis Takahara dans cet état. Comme ce dernier n’arrive pas à répondre, Yukio propose alors d’éveiller ses souvenirs par le corps…

En conclusion

Ce tome obtient la neuvième place du meilleur manga au Chill chill BL award 2016 et également la 3ème place du meilleur manga érotique. Azumaya Junta est classé cinquième meilleur seme et huitième meilleur personnage érotique, tandis que Saijô Takato est quatrième meilleur uke et premier meilleur personnage érotique. Ce titre ne plaira pas à tout le monde et peut choquer, à cause des consentements flous. En plus, Junta a tendance à se montrer violent dans les rapports charnels. Mais le couple fonctionne ainsi, à se vanner et à essayer de faire céder le partenaire à chaque instant. J’aime beaucoup les interactions entre les personnages.

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