My hero’s dream 3 – Aomiya Kara

my hero s dream 3 aomiya kara
AOMIYA Kara 蒼宮カラ
ISBN: 9782375062715
Taifu comics, 2021
ISBN: 9784758076784 (JP)
Ichijinsha, 2017 (JP)
Titre original: おこさまスター 3
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: un peu

« Une seule phrase, et tout s’écroule pour le cascadeur. »

Aomiya Kara sensei décortique les sentiments et les réactions des personnages après une séparation. Elle détaille les différentes étapes par lesquelles passent les personnages, selon leurs caractères: les regrets, la remise en question, l’auto-persuasion, l’incompréhension, le sentiment de culpabilité, la dépression, l’espoir. Elle développe un peu plus les personnages secondaires, en particulier Matsubara Haruomi. L’explication sur son comportement ambigu prend enfin tout son sens. Par ailleurs, les aînés de Kaidô utilisent l’homophobie comme prétexte pour le harceler. L’auteure met ainsi en avant la différence de perception de l’homosexualité entre les générations, les amis étudiants de Honda et les collègues de la même tranche d’âge du cascadeur étant plus ouverts. De même, elle montre la difficulté à gérer la solitude et le soutien qu’apporte les amis, ainsi que l’agence. La narration alterne entre les deux héros.

La mangaka a un trait épuré mais anguleux malgré la forme plutôt ronde de ses visages. Par contre, dans les passages humoristiques, elle dessine des personnages en SD tout arrondi et mignon. Elle détaille les gestes du quotidien pour mettre en avant la réflexion constante des personnages. Les décors sont présents dès que le plan s’élargit. Les trames d’ambiance renforcent les émotions. Dans les scènes érotiques, Aomiya sensei évite de montrer les détails des parties intimes grâce aux cadrages. Sous la jaquette, elle donne une postface en image et présente les personnages d’Oko-sama box qui apparaissent dans le tome.

En résumé

Se sentant inutile, Honda a décidé de quitter temporairement Kaidô Ryô. Il trouve refuge chez son ami Kawasaki. Ce dernier prévient alors discrètement Kaidô pour le rassurer. Comme Honda ne cesse de penser à son petit ami, il se lance dans une quête acharnée pour trouver un emploi. Remarquant sa mélancolie, Kawasaki l’emmène à une soirée organisée par Ômiya Sôsuke où ils retrouvent leurs amis de l’université Mikawa Daiki et Shakuji Mitsuru. Comme Honda ne parle plus de son amant, ses amis trouvent les mots justes pour le réconforter et le motiver. Quand il obtient enfin un poste, Honda se précipite d’abord naturellement pour annoncer la bonne nouvelle à Kaidô, puis réalise qu’il lui manque énormément.

En conclusion

Comparé au tome précédent, l’auteure maîtrise un peu mieux son scénario, malgré encore quelques maladresses. Je pense qu’elle est plus à l’aise sur la description des sentiments. Voir Kaidô prendre de l’assurance fait plaisir. D’ailleurs, j’apprécie son évolution. J’aime beaucoup ce tome qui aborde des thèmes différents des classiques.

Kachô fûgetsu – beauties of nature 4 – Shimizu Yuki

kacho fugetsu beauties of nature 4 shimizu yuki
SHIMIZU Yuki 志水ゆき
ISBN: 9782375062722
Taifu comics, 2021
ISBN: 9784403664748 (JP)
Shinshokan, 2015 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: beaucoup

« Daiki, je suis venu ce soir pour que tu tiennes ta promesse. »

Shimizu Yuki sensei termine l’arc de Sawato et Daiki puis commence celui sur Hizuru. Elle maintient le suspense sur l’amnésie de Daiki en disséminant des indices au fil des pages. Le retour au présent se fait tout en douceur, en basculant la narration sur le potier. Ainsi le lecteur comprend d’un seul coup comment le couple reconstruit sa relation, la différence de caractère de Kanze ainsi que le gouffre qui s’était installé entre les deux hommes. Kuroi affiche une profonde blessure mais est conscient de son impuissance. Comparé au tome précédent, le ton général devient donc un peu plus dramatique. L’auteure décortique ensuite les sentiments de Hizuru, avec son amour devenu souffrance. Elle met également en avant la distinction que fait Yômei entre Tôko, Umi et Hizuru. L’amitié entre Ito et le jeune yakuza s’approfondit petit à petit. De même, on remarque que Hitomi ne contrôle pas totalement son bien-aimé.

La mangaka a un trait fin épuré et anguleux, avec une note rétro mais qui dégage beaucoup de charme. Elle le simplifie dans les passages humoristiques, plutôt rares dans ce tome. Elle dessine particulièrement des regards expressifs. Par exemple, on devine immédiatement la peur de Sawato ainsi que la souffrance de Hizuru. Les décors soignés et présents ajoutent une touche réaliste. En plus, les trames sont variées. De même, la mise en page est dynamique. Dans les scènes érotiques, Shimizu sensei censure à peine les parties intimes, mais elle joue sur la lumière pour cacher les détails. Il y a parfois une fine bandelette blanche. Par ailleurs, elle s’attarde sur les sensations des personnages en choisissant des angles de vue originaux. Le lecteur comprend alors clairement que Sawato passe un moment désagréable pour sa première fois.

En résumé

Après avoir donné la belle assiette promise à Kuroi Sawato, Kanze Daiki est emporté dans un glissement de terrain. Aidé de ses amis, Sabbat arrive à le sauver. Mais le potier, ayant subi un choc à la tête, reste dans le coma pendant trois jours. A son réveil, Sawato fond en larmes, rassuré, puis l’embrasse. Gêné, le chef du village fuit alors et laisse la place à Airi qui souhaite faire le point avec son frère pour le travail. En effet, le four a malheureusement disparu. Mais Daiki semble avoir oublié son engagement pour l’exposition. Comme il avait promis une nuit d’amour à Sawato après lui avoir déclaré ses sentiments, le chef du village décide de retrouver le potier le soir de son retour chez lui…

En conclusion

Les évènements s’enchainent, provoquant des vagues d’émotions différentes à la lecture. Comme à son habitude, l’auteure prend son temps pour développer son histoire et ses personnages (souvent torturés) et dépeint avec précision leurs sentiments. Elle ne cache pas la violence de Daiki envers Sawato qui a retiré son premier consentement et la présente comme telle. D’ailleurs cette scène pourra choquer les personnes sensibles. J’ai tellement hâte de découvrir la suite de l’histoire de Yômei!

Le théâtre des fleurs 4 – Natsume Isaku

le theatre des fleurs 4 natsume isaku
NATSUME Isaku 夏目イサク
ISBN: 9782375061763
Taifu comics, 2019
ISBN: 9784403666674 (JP)
Shinshokan, 2019 (JP)
Titre original: 花恋つらね 4
Manga
Ero-mètre: soft
Recommandation: absolument

Difficile de filer le parfait amour sans moments intimes.

Natsume Isaku sensei offre une petite parenthèse humoristique et romantique entre Sôgorô et Gensuke avec la fête du lycée. Ainsi, elle met en avant la communication dans le nouveau couple et la difficulté à organiser des moments à deux à cause de leur emploi du temps chargé. Conscients de leur popularité, les deux lycéens préfèrent cacher leur relation. De même, ils tâtonnent dans leur relation intime, se questionnant et se découvrant mutuellement. D’ailleurs, le fait que tout ne se déroule pas facilement apporte un peu de fraîcheur, renforcée par leur innocence. Comme dans le tome précédent, l’auteure révèle encore quelques indices sur la relation entre Arai Jûichirô et Matsukawa Kikuemon, maintenant le suspense. Elle aborde les représentations de janvier d’Asakusa qui mettent en vedette les jeunes acteurs. Elle montre également l’influence des grands acteurs de kabuki auprès de la presse, avec le photographe Hide, ou d’autres troupes, avec Takamura Kumonosuke.

Le trait épuré et léché de la mangaka dégage parfois beaucoup de sensualité malgré sa simplicité. D’ailleurs, elle le simplifie encore plus dans les passages humoristiques, conférant une bouille adorable à ses personnages dont le visage devient presque rectangle. Les trames d’ambiance viennent appuyer les émotions mais également renforcer le côté comique. Les décors se font un peu plus discrets. Natsume sensei maîtrise parfaitement les diverses techniques graphiques pour rendre la mise en page dynamique. Dans les scènes érotiques, elle se concentre sur les sensations et les émotions, offrant même des passages amusants. Par ailleurs, elle joue sur les cadrages pour ne pas montrer les parties intimes ou trop de détails. Les illustrations en début de chapitre présentent plutôt le quotidien des personnages.

En résumé

Après avoir fait le point sur leurs sentiments réciproques, Arai Gensuke et Matsukawa Sôgorô sortent ensemble. Toutefois, ils décident de réfréner leurs ardeurs jusqu’à la fin de la tournée. Pourtant, les baisers de Gensuke se font de plus en plus torrides. Par ailleurs, leur jeu s’améliore grâce à leur rapprochement. A la fin de la tournée, Tsutamaru interrompt les deux tourtereaux en pleine discussion, inquiet en apprenant que Sôgoro a une entorse qu’il cachait. En effet, l’onnagata est un grand fan de Kikuemon et a peur de lui déplaire, rêvant de suivre au moins une fois ses cours. Son mépris envers Matsukawa n’était donc que de la jalousie. Les jeunes acteurs apprennent également que le grand-père de Sôgorô a rendu visite à Arai Unshô. Pourquoi?

En conclusion

Ce tome n’a pas été classé au Chill Chill BL award 2020 mais les lecteurs le citent parmi les meilleures séries pures qui fendent le cœur. D’ailleurs, ils ont envie d’encourager Arai Gensuke qui est encore classé parmi les meilleurs seme super darling. La relation entre les deux héros avance d’un grand pas. Mais les obstacles se dressent sur la route de leur bonheur. Je les trouve tellement adorables durant leurs moments intimes. Un simple câlin suffit à mon bonheur. Entre suspense, romance et découverte du kabuki, ce titre plaira au plus grand monde.

Le théâtre des fleurs 3 – Natsume Isaku

le theatre des fleurs 3 natsume isaku
NATSUME Isaku 夏目イサク
ISBN: 9782375061640
Taifu comics, 2019
ISBN: 9784403666261 (JP)
Shinshokan, 2018 (JP)
Titre original: 恋花つらね 3
Manga
Ero-mètre: pudique
Recommandation: beaucoup

L’attachement de Gensuke est-il seulement professionnel ou également sentimental?

Natsume Isaku sensei fait avancer la romance entre les deux jeunes acteurs. Elle sème des évènements imprévus qui provoquent leur rapprochement mais apportent également beaucoup d’humour avec des situations presque burlesques. Par ailleurs, elle sème des indices sur la relation conflictuelle entre la troupe Ôtaniya et Tamanoya en révélant, sans pour autant le détailler, une bride du passé de Matsukawa Kikuemon. De même, Tsutamaru semble affecté par cette rivalité. Comme dans le tome précédent, l’auteure développe encore l’univers du kabuki en s’intéressant aux tournées et aux prêts d’acteurs entre troupes. Elle met ainsi en avant la pression et la perte de repères dans un environnement différent. De même, elle dévoile un peu plus les personnalités de Gensuke et Sôgorô. Pour leur âge, les deux lycéens montrent déjà une certaine maturité et une forte conscience professionnelle, contrôlant même leurs pulsions. Ils discutent facilement sur leur relation et leur projet de carrière.

Le trait épuré et simple de la mangaka est tout de même léché. Les décors s’estompent pour ne pas surcharger les pages. De même, les trames sont équilibrées. Même les trames d’ambiance graphiques s’intègrent discrètement. La mise en page dynamique utilise les ellipses, les vides, des cadrages variés, des emboîtements mais également divers angles de vue. Pour l’instant, Natsume sensei suggèrent certains passages érotiques comme la masturbation mais ne montre rien. Par ailleurs, les illustrations en début de chapitre transcrivent l’ambiance du récit.

En résumé

Après le baiser de Matsukawa Sôgorô qui lui a déclaré sa flamme, Arai Gensuke commence à réfléchir à ses sentiments. Mais son rival, pensant qu’il est influencé par la situation, le rejette. D’abord perdu, Gensuke va alors activement analyser ses sensations. Il décide d’aller voir jouer celui qu’il admire et réalise que sa jalousie et sa possessivité envers Sôgorô dépassent le milieu du kabuki. Inconsciemment, il le rejoint dans les coulisses à la fin du spectacle…

En conclusion

Même si ce tome ne se classe pas au Chill Chill BL award 2019, les lecteurs le citent parmi les meilleurs séries accessibles. En effet, impossible de ne pas s’attacher à ce couple en formation qui réfléchit, communique et teste même leur attirance. En plus, le côté ingénu de Sôgorô lui donne un côté adorable.

Le théâtre des fleurs 2 – Natsume Isaku

le theatre des fleurs 2 natsume isaku
NATSUME Isaku 夏目イサク
ISBN: 9782375061145
Taifu comics, 2018
ISBN: 9784403665592 (JP)
Shishokan, 2017 (JP)
Titre original: 花恋つらね 2
Manga
Ero-mètre: pudique
Recommandation: absolument

Entre espérance et frustration.

Natsume Isaku sensei continue à présenter les spécificités du kabuki avec la position de partenaire attitré et la succession intra-familiale. De même, elle s’intéresse à la modernisation des pièces par des troupes de théâtre indépendantes, comme celle de Kaneko Takeichi, qui attire un public plus jeune. A travers les deux héros, elle montre la pression qui touche déjà les enfants ayant la responsabilité de perpétuer l’héritage familial. Ainsi, les motivations de Gensuke et Sôgorô sont différentes. De même, alors que la succesion de Matsukawa au sein de la troupe semble naturelle, celle d’Arai est orienté par celle de son frère aîné, Tsutamaru, qui interprète les rôles d’onnagata. Pourtant, la passion de Gensuke entraîne des quiproquos sur ses intentions. D’ailleurs, l’auteure joue sur cette mauvaise interprétation pour maintenir le suspense sur l’évolution de sa relation avec Sôgorô. Le côté protecteur de Chû ajoute aussi une touche d’humour.

Le trait de la mangaka, épuré et simple, a un certain charme. Elle n’hésite pas à dessiner les personnages en SD dans les passages humoristiques ou à exagérer les expressions. Elle porte une attention particulière à la gestuelle du kabuki, rendant leur dynamique. Les kimonos sont également soignés. Par ailleurs, les décors sont présents dès que le cadrage s’élargit. Les trames d’ambiance transcrivent les émotions. Natsume sensei présentent les personnages au début du tome, permettant de se repérer rapidement. De même, elle offre de magnifiques illustrations en début de chapitre, avec les personnages en costume de scènes. D’ailleurs, comme sur le tome précédent, la couverture montre un des personnages en pleine représentation, dans une couleur dominante.

En résumé

Pendant leur entraînement, Arai Gensuke (de son vrai nom, Noda Jumpei) enlace Matsukawa Sôgorô en lui déclarant vouloir ne le laisser à personne. Surpris, son partenaire ne sait quoi répondre mais à force de ressasser sans cesse ses paroles, il a du mal à se concentrer. En plus, Nishida lui laisse entendre que Gensuke a toujours éprouvé un amour à sens unique pour lui. Face à la gène qui s’installe entre eux, Arai propose alors d’oublier ce qu’il a dit afin de se consacrer entièrement à leurs répétitions. Pourtant, Sôgorô ne peut s’empêcher d’analyser ses sentiments. En effet, il s’identifie de plus en plus à son rôle. Et comme le personnage éprouve les mêmes sentiments que lui, son jeu change peu à peu…

En conclusion

Même si les positions du couple en formation n’ont pas encore été définies, les lecteurs japonais citent Matsukawa Sôgorô parmi les meilleurs uke séduisants au Chill Chill BL award 2018, appréciant sa gentillesse et son charme faisant oublier qu’il est lycéen. L’auteure aime décidément finir ses tomes sur des cliffhangers insoutenables. Pour avoir une petite idée de la modernisation du kabuki, je vous suggère de lire ce petit article sur la troupe Kinoshita-kabuki. J’adore le ton très réaliste de ce récit et ne peut que vous le recommander absolument!

Le théâtre des fleurs 1 – Natsume Isaku

le theatre des fleurs 1 natsume isaku
NATSUME Isaku 夏目イサク
ISBN: 9782375060964
Taifu comics, 2018
ISBN: 9784403665226 (JP)
Shinshokan, 2016 (JP)
Titre original: 花恋つらね 1
Manga
Ero-mètre: pudique
Recommandation: beaucoup

Entre passion et rivalité.

Natsume Isaku sensei offre une comédie romantique dans l’univers du kabuki. Elle s’intéresse aux spécificités des pièces, des rôles mais également aux activités annexes comme la danse, la musique, les entrainements ou la concurrence entre troupes. Elle installe un duo d’acteurs rivaux avec beaucoup de caractère. L’arrogant Matsukawa manque en réalité de confiance en son jeu, apportant une touche d’humour. Il évolue très vite sous l’influence d’Arai. Ce dernier est un admirateur du jeune acteur et ne comprend pas son sentiment de jalousie. Leur rivalité leur permet tout de même de progresser et de se rapprocher. De même, les deux lycéens sont soutenus par des amis: l’acteur Tsuchiya Hiroto et le mannequin Nishida. Par ailleurs, l’auteure met en avant la pression de la réputation d’une famille célèbre. Elle présente deux styles d’approches du jeu d’acteurs avec Sôgorô plutôt cérébral et Gensuke tout en sensibilité.

La mangaka a un trait épuré tout de même léché. Elle exagère légèrement les expressions, donnant de l’impact aux émotions. En plus, les trames d’ambiance viennent les appuyer. Les décors sont discrètement présents. Natsume sensei soigne particulièrement les costumes. Il y a d’ailleurs beaucoup de kimonos. La mise en page dynamique simplifie la lecture. Comme l’histoire prend son temps, il n’y a pas de scènes érotiques pour l’instant. Les illustrations en début de chapitre présentent le quotidien des acteurs comme les répétitions, le maquillage, les moments de pause…

En résumé

Azuma Shûgo (17ans), d’une célèbre famille d’acteurs de kabuki, a obtenu son nom de scène, Matsukawa Sôgorô, à 7 ans et joue depuis dans la troupe Tamanoya. Toutefois, sensible aux critiques, il doute parfois de son talent depuis qu’il a vu jouer son rival Arai Gensuke. Ce dernier est l’héritier de la famille d’acteurs de Kabuki Ôtaniya. En plus, les deux lycéens sont dans la même classe. Même si Gensuke cherche à se rapprocher de Sôgorô qu’il admire, son rival le fuit. Mais un jour, Matsukawa apprend qu’il devra jouer dans la même pièce avec Arai. D’ailleurs, son grand-père, Kikuemon, entreprend immédiatement un rude entraînement afin d’améliorer le jeu d’onnagata du lycéen. Gensuke les rejoint alors pour intégrer la répétition. En effet, il interprétera le jeune époux. Arriveront-ils à surpasser leur rivalité pour leurs rôles respectifs?

En conclusion

Ce tome a obtenu la vingt-troisième place du meilleur manga au Chill Chill BL award 2017. Étonnamment, Sôgorô et Gensuke arrivent à transmettre aux lecteurs leur passion pour leur métier et donnent envie de découvrir leur univers. Adorant le kabuki, j’étais déjà conquise. L’histoire va prendre son temps mais c’est pour mon plus grand plaisir.

My hero’s dream 2 – Aomiya Kara

my heros dream 2 aomiya kara
AOMIYA Kara 蒼宮カラ
ISBN: 9782375062401
Taifu comics, 2021
ISBN: 9784758075626 (JP)
Ichijinsha, 2016 (JP)
Titre original: おこさまスター 2
Manga
Ero-mètre: soft
Recommandation: un peu

Difficile de profiter d’une vie amoureuse quand le quotidien est surchargé.

Aomiya Kara sensei s’intéresse à la difficulté de concilier vie active et vie privée, ainsi que de soutenir son partenaire. Elle nous plonge durant les années universitaires de ses héros. Elle alterne la narration entre Kaidô et Honda. Alors que le couple discutait beaucoup de leur avenir au lycée, il ne communiquent plus assez, happés par leurs activités. Ainsi, Kaidô ne s’épanouit pas dans son travail mais ne se confie pas. Et Honda a l’impression d’être inutile et a peur de gêner. Un malaise s’installe malgré eux. L’auteure introduit de nouveaux amis qui vont influencer les héros: l’acteur Matsubara Haruomi et l’étudiant Kawasaki. Elle aborde également avec réalisme les premiers rapports consentis du couple avec les questions de la position passif et actif et les préparatifs. Comparé au tome précédent, le ton est beaucoup plus sérieux. L’histoire bonus donne une anecdote sur le lycée.

La mangaka a un trait épuré anguleux reconnaissable. Elle le simplifie et le déforme dans les passages humoristiques. Elle dessine parfois leur tête en SD. Par ailleurs, le travail des yeux s’affine au niveau des pupilles. Les deux héros rougissant facilement, des hachures recouvrent souvent la moitié de leur visage. Les trames d’ambiance alternent avec les décors. La mise en page est dynamique. Par contre, les flash-back apparaissent parfois confus et brouillent un peu la lecture. Aomiya sensei ne censure pas les scènes érotiques mais elle ne montre pas les parties intimes grâce aux angles de vue et les cadrages. Sous la jaquette, elle donne une postface illustrée.

En résumé

Kaidô Ryô et Honda Kyôsuke réfléchissent énormément à leur avenir après le lycée. Le jeune acteur se formera au métier de cascadeur tandis que le lycéen pense prendre un petit travail en parallèle de ses études à l’université. Mais Kaidô n’a pas envie de se séparer de son petit ami. Ce dernier lui propose alors d’emménager ensemble. Ils vont donc enfin vivre en amoureux…

En conclusion

L’auteure dépeint les premiers pas dans la vie adulte de ses deux héros, avec toutefois quelques maladresses. Même si cela se veut réaliste, j’ai du mal à y croire. Voir leur relation se dégrader peu à peu uniquement par manque de communication et de temps, alors qu’ils partageaient tout avant, semble un peu léger. A croire qu’ils n’ont aucune confiance envers leur partenaire alors qu’ils sont ensemble depuis plus de trois ans. En plus, leur abstinence sexuelle paraît improbable depuis le temps qu’ils se tournent autour. La fin du volume s’arrête en plein suspense. J’ai donc hâte de voir comment cela va se dérouler.

How many grams do you have love? – Harumaki Tokiko

how many grams do you have love harumaki tokiko
HARUMAKI Tokiko 春巻トキコ
ISBN: 9782368774816
Boy’s love IDP, 2016
ISBN: 9784796407328 (JP)
Kaiohsha, 2015 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: si on s'ennuie

Des hommes frivoles qui s’assagissent avec le grand Amour.

Harumaki Tokiko sensei offre un recueil de trois romances avec des hommes frivoles qui vont se ranger par amour. Le premier récit qui donne son titre au manga occupe plus de la moitié du tome. Les deux héros prennent leur temps, construisant leur amour malgré une relation à distance. Ils apprennent à se connaître et réfléchissent sérieusement à faire plaisir à leur partenaire, tous deux étant dominant. L’ami de Kizaki, Satoshi, permet de secouer un peu le couple qui a du mal à communiquer au début. La seconde histoire met en scènes deux amis amoureux mais qui n’arrivent pas à partager franchement leurs sentiments. Dans la dernière histoire, développée sur un seul chapitre, l’auteure interroge sur la différence entre une amitié fusionnelle et l’amour. Elle installe Haru en narrateur. Bien qu’il soit hétérosexuel à la base, il réfléchit sérieusement sur son attirance et ses sentiments.

La mangaka a un trait simple et épuré. Elle dessine des corps sveltes. Bien que cela soit son premier manga, elle maîtrise déjà son style graphique. La mise en page est dynamique. Les décors sont présents dès que le cadrage offre un grand angle. Par ailleurs, quelques trames d’ambiance viennent parfois renforcer les émotions des personnages. Toutefois, Harumaki sensei utilise les trames avec parcimonie, ne représentant que les ombres fortes. Elle ne censure pas vraiment les scènes érotiques mais les angles de vue cachent majoritairement les parties génitales.

En résumé

Combien pèse ton amour? / Je ne comprends même pas pourquoi je t’aime autant! / A chacun ses petits plaisirs: Même si le salaryman Kizaki Itsuki (28 ans) cumule les coups d’un soir en draguant dans les bars gays, il ne perd pas espoir de se marier un jour. En effet, son premier amour était une fillette qu’il avait rencontrée pendant ses vacances chez son grand-père à la campagne. Un jour, sa mère décide de transférer la tombe de son grand-père à Tokyo car toute la famille y réside. Quand Itsuki arrive au temple, il a le coup de foudre pour le moine Yumeta (26 ans) qui l’accueille. Mais il est persuadé qu’un homme aussi beau et placide est hétérosexuel. Pourtant, alors qu’il loge sur place suite au retard de sa mère, il avoue son intérêt pour le moine, sous l’effet de l’alcool. Et ce dernier lui laisse entendre qu’il serait également gay
Close to star, close to blue / Il vaut mieux ne pas discuter un couteau entre les mains: Takamatsu Aoba est secrètement amoureux de Takasaka Shôsei (22 ans) depuis le collège. Mais son frivole ami qui change souvent de petite amie, lui fait ouvertement des avances, les faisant passer pour un couple gay
Te faire fondre, t’aimer, et te dévorer tout cru!: Passionnés par les plantes carnivores, Mamoru et Haru ont sympathisé. Comme Mamoru, bisexuel, se montre plutôt frivole, son petit ami actuel, Aoki , vient un soir faire une crise de jalousie, rongé par le doute. En effet, Mamoru fait toujours passer son ami avant lui. Pourtant, à sa surprise, Haru ressent du plaisir d’être ainsi privilégié…

En conclusion

Harumaki Tokiko sensei offre trois romances mignonnes et divertissantes, plutôt classiques. Les relations entre les héros sont consenties, plutôt douces et naturelles, sauf pour celles de « Close to star, close to blue » où Shôsei provoque son ami, entrainant un rapport plutôt forcé mais voulu comme tel. D’ailleurs, ce n’est pas mon histoire préférée. J’aime beaucoup la dynamique entre les personnages et j’aurais bien aimé découvrir un peu plus la suite des aventures de Yumeta et Itsuki.

Sleeping lovers – Asai Sai

sleeping lovers asai sai
ASAI Sai 浅井西
ISBN: 9782368774823
Boy’s love IDP, 2016
ISBN: 9784796407298 (JP)
Kaiohsha, 2015(JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: si on s'ennuie

Des romances dans lesquelles les sentiments sont tus.

Asai Sai sensei offre un recueil d’histoires, abordant différents sujets en lien avec le sentiment amoureux. D’ailleurs, il est un peu dommage qu’elle n’approfondisse pas les thèmes abordés, comme l’inceste, l’orientation sexuelle, la communication. Pour son premier manga, le traitement narratif possède encore quelques maladresses mais dégage déjà un certain romantisme. Le premier récit qui se déroule sur plusieurs chapitres donne son titre au manga. L’auteure installe un triangle amoureux, basant sa narration sur Aki. Avec le second récit, elle interroge sur l’influence extérieure des rumeurs. Dans « Le langage du cœur » et « Secret love », elle aborde le manque de communication au sein d’un couple qui a débuté sans déclaration des sentiments.

La mangaka a un trait très épuré et anguleux, avec un style graphique très shôjo. Ses hommes sont plutôt élancés et fins. Elle s’appuie beaucoup sur les trames d’ambiance. Par contre, les décors situent principalement les actions. De même, la mise en page, dynamique, utilise beaucoup les ellipses ou les cases vides. Asai sensei censure les parties intimes par des bandelettes blanches. Elle évite également de donner trop de détails dans les scènes érotiques. Pourtant, une certaine sensualité se dégage de ces passages.

En résumé

Amour endormi / Encore plus qu’une fleur / Bonus: Bien qu’il ait la côte auprès des filles, Tachibana Haruka refuse toutes leurs déclarations d’amour. En effet, il est secrètement amoureux de son père. Seul son ami d’enfance, Sakai Aki, est au courant. Tout en l’encourageant, ce dernier nourrit un amour à sens unique pour Haru, acceptant même de jouer le substitut du paternel.
Elle est pour toi!: Au lycée, Aoshi et Daiki sont amis. Un jour, durant une discussion, Aoshi annonce à leur groupe d’amis qu’il est homosexuel et aimerait donner sa virginité à Daiki. Depuis les rumeurs vont bon train sur le « couple »…
Le langage du cœur: Sawai et Aida couchent ensemble mais n’ont jamais déclaré leurs sentiments. Comme Aida est plutôt impassible, Sawai se demande s’il arrive à le satisfaire.
Secret love: Sugita et Hayase ont pris l’habitude de s’embrasser quand ils prennent une pause au fumoir. Hayase, homosexuel, n’attend pas grand-chose de Sugita, hétérosexuel à la base. Mais le fumoir va bientôt fermer pour être transformé en bureau et leur étrange relation risque alors de prendre fin…

En conclusion

Les sentiments incestueux que nourrit Haru envers son père et son ami qui en profite peuvent gêner. Pour le reste, les relations sont plutôt consenties, même si les sentiments ne sont pas clairement exprimés. Rien d’exceptionnel, mais la suite avec Dazzling lovers montre les progrès de la mangaka et me donne envie de garder un œil sur son travail. Une lecture détente.

Kachô fûgetsu – beauties of nature 3 – Shimizu Yuki

kacho fugetsu 3 shimizu yuki
SHIMIZU Yuki 志水ゆき
ISBN: 9782375062616
Taifu comics, 2021
ISBN: 9784403664328 (JP)
Shinshokan, 2014 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: beaucoup

« Princesse, je te ferai la plus belle des assiettes. »

Shimizu Yuki sensei consacre ce tome à la romance entre Sawato et Daiki. Elle donne quelques indices sur le passé du potier, permettant de mieux comprendre son comportement trop entreprenant. Comme dans le tome précédent, elle continue à développer les raisons du complexe de Kuroi envers sa grand-mère, et fait un parallèle avec Kanze qui subit une forte attente artistique comparé à son grand-père devenu trésor national vivant. Malgré les doutes et les chamailleries, les sentiments se développent peu à peu entre les deux hommes. Par ailleurs, l’auteure met en avant les projets de développement touristique pour revigorer un village de montagne grâce aux produits biologiques et l’artisanat local. Avec Sagara Mikihisa, elle aborde également la difficulté d’être homosexuel à la campagne. En effet, l’ancien batteur du groupe qui va ouvrir un salon de beauté dans le village, étant fils aîné, préfère cacher son homosexualité.

La mangaka a un trait épuré et anguleux. Même si au premier abord, les visages semblent tous ovales, leur physionomie varie dans les petits détails comme la largeur du menton ou la forme des yeux. L’utilisation des trames est équilibrée. Toutefois, les trames d’ambiance restent discrètes. De même, les décors apparaissent dès que le cadrage s’élargit. La mise en page dynamique rythme la lecture. Shimizu sensei ne censure presque pas les scènes érotiques. Cependant, elle joue sur les trames et les blancs pour occulter les détails des parties intimes. Elle présente succinctement les personnages au début de ce tome.

En résumé

Pour préserver le monopole de la source chaude, Kuroi Sawato préfère embrasser Kanze Daiki au lieu de la partager. Alors qu’il hésite sur la position à prendre, le potier lui vole un baiser. Et quand le responsable de la restauration du village l’embrasse enfin de lui-même, il s’emballe mais est très vite remis à sa place. Malgré les protestations du chef du village, il ne peut s’empêcher de prendre soin de lui. Le lendemain, en allant faire leur déposition au commissariat, Sabbat croise Shiroyama Hiroki, un conseiller de la mairie qui était étudiant au pair chez sa grand-mère. Leur complicité ne plaît guère à Daiki. Et il est encore plus frustré quand Sawato lui demande de s’arrêter à un magasin de donuts pour son petit-frère Enma…

En conclusion

L’auteure arrive à nous sensibiliser sur des problématiques, tout en laissant le lecteur s’interroger par lui-même. De même, malgré le côté harceleur de Daiki, elle l’oppose à Sawato qui a beaucoup de caractère et qui ne se laisse pas facilement faire. On pourrait presque s’amuser à comptabiliser le nombre de coups que le potier reçoit. Cette dynamique entre les personnages rend le couple attachant. Par ailleurs, j’aime beaucoup la sœur de Daiki, Umegae Airi. Ce tome se termine sur un suspense insoutenable.

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