Same difference !!! 3 Le troisième beau gosse – Hiiragi Nozomu

same difference 3 le troisieme beau gosse hiiragi nozomu
HIIRAGI Nozomu 柊のぞむ
ISBN: 9782368771730
Boy’s love IDP, 2015
ISBN: 9784796405492 (JP)
Kaiohsha, 2014 (JP)
Manga
Ero-mètre: soft
Recommandation: un peu

Trois seme: rien ne va plus!

Hiiragi Nozomu sensei étoffe son scénario, mettant un peu plus en avant les sentiments des personnages. Elle introduit un rival, permettant d’exacerber la jalousie de Tsuburaya. Ce dernier prend enfin conscience de ses sentiments. Ozaki, quant à lui, devient un peu plus gamin. D’ailleurs, les chamailleries pour être le dominant continuent. L’auteure joue toujours sur l’humour de situation, l’adoucissant légèrement. Ainsi, elle surprend les lecteurs avec des retournements ou des révélations tout en ménageant le suspense. Par ailleurs, elle transcrit bien la tension des discussions entre les deux entêtés. Dans l’histoire bonus, elle donne une anecdote amusante du chapitre dans le ryokan en partageant le rêve d’Ozaki. « Un vrai démon » complète le volume, narrant une aventure amusante entre un masochiste et un sadique.

La mangaka arrive à rendre le charme masculin avec seulement quelques traits. Elle travaille délicatement les yeux pourtant fins, jouant sur l’ouverture et les angles pour rendre parfaitement les expressions. Elle donne parfois des sourires de fouine à ses personnages, rendant encore plus amusantes leurs mimiques. L’utilisation des trames est équilibrée, les trames d’ambiance étant souvent graphiques (fleurs, pois, rayures). La mise en page accompagne parfaitement les gags et les actions, mettant également en avant les petits détails. Comparé au tome précédent, les scènes érotiques sont peu nombreuses. Elles évitent de montrer trop de détails. En fin de tome, une planche révèle ce qui est arrivé à Katsumata durant le voyage d’entreprise. Au verso de la jaquette, Hiiragi sensei donne toujours une version super deformed des protagonistes.

En résumé

Same difference / Final round: Un nouvel employé, beau gosse, arrive dans les locaux d’Ozaki. Katsumata se révèle être une connaissance d’Ozaki. En effet, ils étaient dans le même club de natation à l’université. Nommé responsable du nouveau venu, le salaryman « aux super phéromones » doit passer la soirée avec son kôhai au lieu d’aller comme prévu chez Tsuburaya. L’alcool aidant, ils discutent du passé et Katsumata lui rappelle alors que son senpai lui avait piqué sa petite amie. Les jours suivants, Tsuburaya remarque la familiarité entre son petit ami et le nouveau. Un jour, Katsumata invite le « Prince aux multiples talents » à discuter, mais il l’agresse en exigeant de laisser tranquille Ozaki. Mais ce dernier l’interrompt!
Un vrai démon: Otonashi adore taquiner les beaux gosses et a donc retiré sa main quand le caissier du konbini lui a rendu la monnaie. Mais ce dernier s’avère être Yoshimori, une connaissance du lycée. Otonashi l’avait surnommé Maso-mori et s’acharnait sur lui à l’époque. Le caissier lui avoue alors ne pas lui en vouloir car il était amoureux…

En conclusion

Je ne me lasse pas des frasques de ce couple détonnant! Pour ceux qui hésitent, les tomes sont également disponibles dans l’abonnement ebook de Boy’s love IDP. La série se bonifie au fil des tomes.

Kichiku encount – Owal

kichiku encount owal
Owal おわる
ISBN: 9782368774731
Boy’s love IDP, 2017
ISBN: 9784801950047 (JP)
Takeshobo, 2014 (JP)
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: un peu

Une histoire d’amour peut-elle naître de la pire des rencontres avec le pire des pervers?

Owal sensei propose une comédie érotique entre un hôte à la fois tyrannique et attentionné et un salaryman un peu trop romantique et inexpérimenté en amour. Même si Satô se rebelle, il cède toujours au plaisir. Il ressemble tellement à un petit chien qui aboie sans faire peur. D’ailleurs, sa relation avec Chihiro se passe totalement de consentement, débutant même par un viol. L’hôte présente une double personnalité, à la fois pervers manipulateur avec une pureté douce et attentionnée. L’auteure développe les sentiments entre les deux héros malgré les chantages. En introduisant le petit frère de Chihiro, Chikage, elle transforme l’insupportable insolent en un grand frère protecteur, provoquant de l’empathie pour sa situation familiale compliquée. Elle enchaîne les situations loufoques aboutissant à des relations charnelles. Une autre histoire complète ce tome, offrant une romance sur fond de sado-masochisme.

La mangaka a un trait fin et épuré. Elle déforme et exagère les expressions dans les passages humoristiques. Ainsi, Satô affiche une panoplie de bouilles amusantes et adorables. Il se transforme même en démon. Par ailleurs, la musculature de Chihiro est particulièrement mise en avant, les seme étant tous des ikemen. Les trames d’ambiance appuient les émotions. La mise en page dynamique peut paraître parfois confuse avec quelques pages surchargées à cause de l’absence des encadrements. Bien qu’il y ait des scènes érotiques à chaque chapitre, Owal sensei censure les parties intimes par des hachures ou des caches blancs. Elle met en scène les couples dans les illustrations en début de chapitre. Sous la jaquette, elle regroupe les deux couples du recueil dans une planche érotique et amusante. Même la postface est dessinée.

En résumé

Kichiku encount / Bonus: Au petit matin, Satô Hajime (25 ans) rentre enfin chez lui après plusieurs nuits blanches au bureau. Dans son wagon, il remarque un play-boy en train de regarder un film pornographique. Comme ce dernier a mal branché son casque, le salaryman reconnaît immédiatement les gémissements de son actrice fétiche, Itô Chihiro, ce qui l’excite immédiatement. Constatant son état, le jeune homme l’entraîne alors dans les toilettes de la gare pour le soulager. D’abord amusé par la capacité de Satô à réciter par cœur les répliques du film, l’agresseur finit par le violer. Quand Hajime reprend ses esprits plus tard, dans la gare, l’inconnu lui a laissé sa carte de visite: Chihiro, hôte dans un club, lui propose donc de le prendre quand il veut.
Please!! One-night stand: Le russe Vedernikov Adam a terminé ses études au Japon. Devant rentrer au pays, le bar où il travaillait organise une petite fête d’adieu. Le gérant Fûma lui prépare alors ses cocktails préférés. Mais ce n’est pas sans arrières-pensées. En effet, alors que le bisexuel avait renoncé à l’amour à cause de ses penchants SM, il est tombé amoureux du russe. Il espère donc un peu profiter de l’ivresse de son employé.

En conclusion

Ce manga a obtenu la huitième place du meilleur manga érotique au Chill Chill BL award 2015. La relation qui débute par un viol puis de relations forcées risque de choquer certains. Mais l’auteure arrive à rendre un peu de pureté et de gentillesse à Chihiro en développant son contexte. J’aime beaucoup Hajime qui essaie de comprendre son partenaire, même si il le déteste ouvertement au début. J’apprécie leur relation tumultueuse.

Mon voisin le fudanshi 3 – Kuroiwa Chihaya

mon voisin le fudanshi 3 kuroiwa chihaya
KUROIWA Chihaya 黒岩チハヤ
ISBN: 9782368776483
Boy’s love IDP, 2019
ISBN: 9784796409971 (JP)
Kaiohsha, 2017 (JP)
Titre original: ましたの腐男子くん 3
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: beaucoup

Motoi désire devenir un seme digne d’un BL mais y arrivera-t-il?

Kuroiwa Chihaya sensei conclut la romance entre le fudanshi Motoi et le salaryman pur Sokabe. Commme dans le tome précédent, elle continue à s’intéresser aux produits dérivés: ici, avec les jeux vidéo, pas forcément BL, les séries aux nombreux personnages inspirant diverses possibilités de couples. Elle répète le gag confrontant l’imaginaire de Mashita avec la réalité. Ainsi, Shijô, l’ami de Yoshinari, représente au début le super seme ikemen idéal. Le couple évolue doucement; leurs rapports sont toujours consentis. Sokabe prend peu à peu de l’assurance tandis que Motoi s’interroge sur ses performances de seme. L’auteure aborde le questionnement du coming out et de la différence d’âge, l’étudiant ne cachant rien alors que le salaryman pense qu’il vaut mieux se taire. Par ailleurs, elle détourne avec humour les poncifs du BL.

La mangaka a un style shôjo, au trait fin, dégageant beaucoup de douceur. Elle dessine de grands yeux expressifs. De même, elle exagère certaines expressions fortes. Les trames d’ambiance renforcent également les émotions. Les décors sont soignés. Par ailleurs la mise en page dynamique rythme la lecture. Kuroiwa sensei censure à peine les scènes érotiques, utilisant de très fines bandelettes blanches ou en esquissant les organes génitaux avec des trames. L’illustration de la jaquette résume à elle seule, avec humour, le fonctionnement du couple.

En résumé

Mashita Motoi rumine de ne pas être un seme aussi classe qu’il espérait et se demande comment s’améliorer. Sokabe Yoshinori, quant à lui, n’arrive plus à dormir dans sa chambre depuis qu’il y a couché avec son petit ami. Excité par sa gène, l’étudiant installe alors une ambiance pour l’embrasser. Mais Furuichi les interrompt en sonnant à la porte. Le fudanshi est venu s’excuser auprès du salaryman. Mis de côté, Motoi s’imagine déjà le pire, suspectant une romance naissante entre eux. Toutefois, Furuichi s’excuse également auprès de lui à la grande joie de Sokabe. L’étudiant réalise alors qu’il n’a jamais rencontré les amis de Yoshinori…

En conclusion

Malgré certains gags qui deviennent répétitifs, j’adore voir cet adorable couple se développer en partageant leur passion. La communication entre eux devient de plus en plus fluide et leur amour s’en retrouve presque décuplé. Une comédie romantique douce et agréable à lire.

Mon voisin le fudanshi 2 – Kuroiwa Chihaya

mon voisin le fudanshi 2 kuroiwa chihaya
KUROIWA Chihaya 黒岩チハヤ
ISBN: 9782368776476
Boy’s love IDP, 2019
ISBN: 9784796407687 (JP)
Kaiohsha, 2015 (JP)
Titre original: ましたの腐男子くん 2
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: beaucoup

En amour, les BL peuvent être une excellente source d’information… Ou pas?

Après un tome introductif, Kuroiwa Chihaya sensei continue à développer la romance entre ses deux héros se focalisant sur leur première fois. Elle met en avant un couple qui discute, dont la relation se fonde sur le consentement. Elle joue également sur les quiproquos et les différences entre réalité et fiction. Motoi se référence toujours au BL pour analyser les situations, mais son imagination débordante l’induit parfois en erreur. Sokabe apprend à mieux cerner ses émotions auprès de son petit ami qui le rassure. En introduisant le fudanshi Furuichi, l’auteure aborde le marché des produits dérivés et des collaborations avec des cafés, incitant souvent à la consommation pour obtenir des collections limitées. Elle dénonce les clichés sur les fudanshi, parfois considéré comme homosexuel à cause de leur passion. De même, cela n’empêche pas certains lecteurs et lectrices de ce genre d’avoir des paroles blessantes envers les homosexuels.

La mangaka a un trait épuré plutôt fin. Elle le simplifie dans les passages humoristiques. Les décors situent principalement l’action. En revanche, il y a beaucoup de trames d’ambiance qui viennent appuyer les émotions des personnages. De même, les trames sont variées et équilibrées. La mise en page est également dynamique. Kuroiwa sensei censure légèrement les scènes érotiques en évitant de trop détailler les parties intimes grâce à un jeu de trames. Elle donne un avant-goût de l’histoire dans les illustrations en début de chapitre.

En résumé

Sokabe Yoshinori et Mashita Motoi sortent ensemble. Mais comme le salaryman s’évanouit avec un simple baiser, l’étudiant hésite à aller plus loin. Après lui avoir expliqué ses intentions, il lui propose un rendez-vous en amoureux. A sa surprise, Sokabe accepte même d’aller visiter l’Otome road. En effet, il trouve que les BL peuvent devenir une bonne source d’information. Sur le chemin du retour, ils croisent Ichi, Tomonaga et Inushima. Les amies fujoshi de Motoi devinent immédiatement leur relation, d’autant plus que le fudanshi ne le nie pas. Par contre, cela gêne énormément le salaryman. Pourtant, l’ambiance entre les deux amoureux se détend et ils décident d’aller au love hotel comme prévu. Mais Sokabe sort des masques…

En conclusion

Ce tome a obtenu la neuvième place du meilleur manga doux au Chill Chill BL award 2016. En effet, le couple est tellement attendrissant. J’adore les voir s’appuyer sur les BL pour avancer dans leur relation. Mais l’auteure pense tout de même à toujours mettre en avant la variété de ce genre. D’ailleurs, elle pointe également les différences entre les fans. Ainsi, le BL réunit un public aussi éclectique que les œuvres produites. Une bouffée de bonheur et de douceur à lire sans modération!

Mon voisin le fudanshi 1 – Kuroiwa Chihaya

mon voisin le fudanshi 1 kuroiwa chihaya
KUROIWA Chihaya 黒岩チハヤ
ISBN: 9782368776469
Boy’s love IDP, 2019
ISBN: 9784796406192 (JP)
Kaiohsha, 2014 (JP)
Titre original: ましたの腐男子くん 1
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: un peu

Les différences entre l’amour dans les BL et la vie réelle.

Kuroiwa Chihaya sensei offre une comédie romantique avec un fudanshi et un salaryman au cœur pur. Elle alterne la narration entre les deux héros. Elle présente d’abord l’univers du boys love avec les conventions, les créations amateurs, les discussions enflammées entre fans. Motoi s’interroge sur les différences entre réalité et fiction. Sa curiosité augmente, influencée par son attirance pour Sokabe. Ce dernier s’ouvre à l’univers des fudanshi par amour. Mais comme il gère mal ses émotions, il a tendance à fuir. Indirectement, l’auteure pointe les clichés du genre tout en mettant en avant la passion des lecteurs. Ainsi, elle dénonce les censures plus dures que dans les mangas érotiques visant un public masculin, de même que pour les figurines. Elle complète son tome avec une histoire amusante en deux chapitres contant la romance entre un bisexuel au cœur d’artichaut et un lycéen fugueur qui cherche son orientation sexuel par l’expérience.

La mangaka a un trait épuré et doux, de style shôjo. Elle dessine de grands yeux et exagère légèrement les expressions. Ses personnages, plutôt sveltes, rougissent très facilement. Les trames d’ambiance alternent avec les décors. Les trames sont très variées, donnant du volume aux dessins. De même, la mise en page est dynamique avec des contre-plongées et des plongées bien choisies. Kuroiwa sensei censure les scènes érotiques en jouant sur les cadrages et en occultant les détails des parties intimes.

En résumé

Un fudanshi habite juste en dessous / Le fudanshi s’intéresse au lieu de rencontres: Quand il a emménagé il y a un an, le timide salaryman Sokabe a eu le coup de foudre pour Motoi, le petit-fils de la propriétaire. Depuis, l’admirer chaque jour suffit à son bonheur. Mais un soir, pendant qu’il s’était assoupi dans le train, il se fait voler son sac, avec à l’intérieur son portefeuille et ses clés. Il va alors demander le double à la propriétaire. Pendant que Motoi recherche les clés, Sokabe entend un grand bruit. En entrant, il découvre une pile de mangas BL éparpillée. L’étudiant le prenant pour un fudanshi comme lui, sympathise alors. Mais à chaque rencontre, les sentiments du salaryman s’amplifient pour son nouvel ami. Un jour, alors qu’ils étaient partis faire des achats, une tempête les surprend, bloquant les trains. Motoi propose donc de s’abriter dans un love hotel
Première expérience au lieu de rencontres / Demande en mariage sur un malentendu: Takii Mamoru a tendance à tomber amoureux des gens en détresse. Il ne veut même pas porter plainte contre son colocataire qui l’a cambriolé avant de disparaître. Dans un parc connu des homosexuels pour la drague, il remarque un jeune fugueur prêt à coucher avec le premier venu et ne peut s’empêcher de voler à son secours. Ne réussissant pas à le convaincre d’abandonner, il emmène alors Hinata dans un hôtel…

En conclusion

Ce tome a obtenu la neuvième place au classement du meilleur manga original au Chill Chill BL award 2015. Le couple est tellement mignon et innocent! Pour l’instant, l’auteure introduit le contexte et les personnages. Vivement la suite pour découvrir comment évolue leur histoire.

Hitorijime my hero 1 – Arii Memeco

hitorijime my hero 1 arii memeco
ARII Memeco ありいめめこ
ISBN: 9782368777695
Boy’s love IDP, 2020
ISBN: 9784758071789 (JP)
Ichijinsha, 2012 (JP)
Manga
Ero-mètre: soft
Recommandation: un peu

L’admiration d’un faible et impuissant lycéen pour son beau héros se transformera-t-elle en amour?

Arii Memeco sensei offre une comédie romantique entre un professeur atypique et un lycéen renfermé ayant une mauvaise opinion de lui-même. Elle met clairement en avant les 12 ans de différence entre les deux héros qui s’interrogent sur l’immoralité de leur relation. Néanmoins, elle exagère beaucoup les caractères des personnages. Ainsi, Setagawa est tellement gentil qu’il se fait facilement exploiter. Son manque de confiance en lui l’empêche d’accepter l’évidence de ses sentiments. Kôsuke ressemble plus à un délinquant qu’à un professeur, aimant manipuler les jeunes. Autour de Ken gravite tout un groupe d’amis qui apportent une touche d’humour. L’auteure développe peu la peur de Masahiro d’être homosexuel, la tournant en effet comique. Elle s’appuie beaucoup sur le couple formé par Hasekura et Kensuke, développé dans son autre manga Hitorijime boyfriend. Malheureusement, cela brouille un peu la compréhension de l’histoire.

La mangaka a un trait épuré et fin. Elle le déforme dans les passages humoristiques, abusant du comique graphique. Par exemple, le personnage se décompose en dégoulinant ou la raison de Masahiro s’envole sur une fusée. Les trames d’ambiance et les décors sont équilibrés. La mise en page reste dynamique malgré quelques pages surchargées. Arii sensei évite de montrer les passages érotiques. Elle conclut ses chapitres par des croquis humoristiques. De même, elle présente ses croquis en fin de tome. Sous la jaquette, deux illustrations amusantes donnent des anecdotes hors contexte. Au contraire, l’illustration couleurs du frontispice met en avant le quotidien des deux héros.

En résumé

Avec son enfance difficile, Setagawa Masahiro ne croit pas aux héros. Il se contente donc de faire le larbin pour une bande de voyous menée par Tôru, préférant éviter de rentrer chez lui. Mais ces derniers sont battus par le légendaire « Kumagoroshi », un professeur de mathématiques qui corrige les délinquants. Dans un parc, il croise alors un ami de primaire, Ôshiba Kensuke, qui a trouvé un chaton abandonné. Il l’accompagne chez lui pour le conseiller, mais Ken redoute le retour de son frère aîné. En effet, Ôshiba Kôsuke s’avère être le redresseur de torts. Depuis, admiratif, Setagawa est devenu son disciple. Mais le professeur remarquant son regard envieux sur le couple formé par son petit frère et Hasekura Asaya, essaie de lui faire comprendre ses sentiments profonds.

En conclusion

Ce tome a obtenu la dix-septième place du meilleur manga au Chill Chill BL award 2012. La série a également eu droit à une adaptation animée en 2017. Le côté passif de Setagawa peut énerver. Mais je suis rapidement tombée sous le charme de cette série. J’apprécie beaucoup l’ambiance entre les différents personnages. La romance n’est pas forcément le thème principal de ce titre mais plutôt l’évolution de Masahiro.

Same difference !! 2 – Hiiragi Nozomu

same difference 2 hiiragi nozomu
HIIRAGI Nozomu 柊のぞむ
ISBN: 9782368771082
Boy’s love IDP, 2014
ISBN: 9784796404204 (JP)
Kaiohsha, 2013 (JP)
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: un peu

Céder une fois ne veut pas dire toujours!

Hiiragi Nozomu sensei offre une suite aux chamailleries des deux salarymen d’élite. Le combat pour la place de seme continue plus subtilement, comparé au premier tome. Les deux héros s’opposent sur presque tout, même le petit déjeuner et leur vision de l’amour. L’auteure développe un peu plus le caractère de ses personnages. Elle présente l’enfance de Tsuburaya, qui n’était pas si parfait, grâce à la rencontre avec sa mère. Ozaki s’avère un peu pervers, cherchant à réaliser ses fantasmes. Tsuburaya, quant à lui, découvre la jalousie. Un tiers du tome est complété par deux autres histoires. « Je suis sérieux » offre une romance légère entre deux amis d’enfance. L’autre récit avait à la base pour thème les fesses mais les facéties du héros tsundere prennent le dessus.

La mangaka a un trait plutôt fin et dépouillé. Elle dessine tout de même une musculature fine pour les deux beaux gosses. Elle renforce l’humour en exagérant les expressions. Ses SD plutôt en rondeurs sont adorables. Les trames sont très graphiques et dominent les décors qui situent principalement l’action. La mise en page dynamique accompagne les actions et les détails. Hiiragi sensei censure les scènes érotiques par des trames, l’absence de traits et les cadrages. En fin de volume, elle offre un yonkoma amusant sur la passion de Tsuburaya pour son patron.

En résumé

Same difference!! / Final round: Tsuburaya a enfin cédé à Ozaki. Comme à chaque matin, ce dernier admire l’immeuble de son bureau par sa grande baie vitrée en prenant son café. Mais au réveil, Tsuburaya se montre distant. Et il reste également froid au bureau. En effet, Ozaki continue à charmer les femmes qu’il croise sur son passage. En plus, il accepte d’aller au golf avec le patron de Tsuburaya tout en se réjouissant de la présence d’une belle femme. Alors à la pause, le calme salaryman teste son amant en abordant avec sérieux le devenir de leur relation.
Je suis sérieux: Après trois ans d’absence, Jun rentre chez ses parents à la campagne pour le nouvel an. Parmi tous les invités, il retrouve Aki, son ami d’enfance, qui fait chaque an du baby-sitting. Mais alors que certaines mères essaient de caser leurs filles avec les deux garçons, Aki annonce qu’il est gay
It is unavoidable if it is you!: Endô ne s’intègre pas dans son équipe de travail et se montre plutôt grincheux. Izumi tente tout de même de briser la glace. Son collègue lui avoue donc subir presque chaque soir des attouchements d’un pervers dans le train. Inquiet, Izumi lui propose alors de le raccompagner.

En conclusion

Au départ, ce tome devait conclure la série, mais l’auteure a décidé de continuer pour notre plus grand plaisir. Comme le format s’allonge, elle prend donc son temps pour mieux développer les personnages et leurs sentiments. L’humour est toujours aussi présent. Je ne me lasse pas de leurs confrontations!

Yata Momo 3 – Harada

yata momo 3 harada
Harada はらだ
ISBN: 9782368775790
Boy’s love IDP, 2018
ISBN: 9784801959217 (JP)
Takeshobo, 2017 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: beaucoup

Momo arrivera-t-il à se réconcilier avec sa mère? Et à enfin trouver le bonheur?

Harada sensei conclut son récit avec une touche positive pour tous ses personnages. Dans la continuité du tome précédent, elle dévoile l’adolescence de Momota. Elle fait encore allusion à la prostitution des mineurs. Ainsi, elle dénonce la société de consommation et l’argent facile pour satisfaire des désirs matériels ou un manque d’affection. Momo, par son introspection, arrive enfin à mieux définir ses sentiments et ses besoins. L’auteure distingue parfaitement l’amour et le sexe dans les rapports de ses personnages. Par ailleurs, elle offre une image de la mère différente des clichés habituels, entre celle de Momo torturée par des sentiments paradoxaux et la femme de Suda oscillant entre masochisme et sadisme. Elle arrive encore à faire rire le lecteur avec des histoires bonus. De même, les personnages de The song of Yoru & Asa apparaissent, grâce à Tomoda Tomoki, également ami de Yata.

La mangaka donne des bouilles à ses personnages tellement expressives. Elle indique clairement les flash-back avec la transition de bandes noires et un fond noir. Par ailleurs, elle utilise les trames principalement pour ombrer ou colorer. Les angles de vue sont variés, dynamisant la mise en page. Des hachures blanches censurent les parties intimes. Cependant, Harada sensei détaille ses scènes érotiques avec des gros plans. Elle arrive à exprimer ainsi graphiquement l’avidité des amants. L’illustration couleur en début de tome reprend des tons plus rouges et chatoyants que le premier, presque brûlants. Sous la jaquette, la couverture de la nouvelle œuvre de Kuriyama Kukuri, alias Kurita, laisse entendre qu’il a publié une romance inspirée par ses deux voisins, embarrassés.

En résumé

En se remémorant la bague que recherche sa mère, les souvenirs amers de Momota remontent à la surface. Adolescent, il trouvait facile de se faire de l’argent en vendant son corps. Sur un coup de tête, il avait acheté une bague de peu de valeur à sa mère mais comme elle ne l’avait jamais portée, le fossé entre eux s’était agrandi. Perdu dans ses pensées, ses pas l’emmènent devant chez Yata. Désirant se faire câliner, Momo propose alors à son petit ami de coucher avec lui une seule fois. Mais ce dernier l’épuise jusqu’au petit matin. C’est alors que Momo se souvient avoir oublié sa bague chez… Suda!

En conclusion

Grâce à ce tome, la série est classée cinquième au Chill Chill BL award 2018. Yata obtient la place du neuvième meilleur seme et Momo celle du dixième meilleur uke. L’auteure crée encore des surprises jusqu’au bout pour nous faire rire. Elle présente avec finesse l’insouciance comme une arme pour affronter les difficultés de la vie. J’adore la femme de Suda qui n’hésite pas à brocarder son mari, qui le mérite grandement: un vrai modèle du pardon mais après pénitence. Le bonheur pour tous paraît invraisemblable mais cela fait beaucoup de bien après toutes les misères que les personnages ont traversé, non?

Yata Momo 2 – Harada

yata momo 2 harada
Harada はらだ
ISBN: 9782368775783
Boy’s love IDP, 2018
ISBN: 9784801959200 (JP)
Takeshobo, 2017 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: un peu

La confrontation entre Momo et sa mère va le pousser dans ses derniers retranchements.

Après un tome plutôt léger, Harada sensei plonge le lecteur dans le drame en révélant le passé de Momota. Elle introduit un nouveau personnage, Kurita, qui apporte un regard extérieur sur le couple. Entre tension et craquage, Momo change doucement mais sûrement. Yata ayant remarqué l’ambivalence du caractère de son petit ami, attend patiemment qu’il se confie enfin à lui. La confrontation entre la mère et le fils est assez violente psychologiquement, pourtant l’auteure maintient le suspense jusqu’au bout en en montrant peu. De même, elle aborde la prostitution, les conséquences d’un viol et la pédophilie crûment, justifiant ainsi le manque d’affection et les mécanismes de protection de Momo. Par ailleurs, elle donne le point de vue des différents protagonistes. Le lecteur obtient donc une vision globale de la situation. De même le chapitre sur Suda permet de cerner ses sentiments.

La mangaka porte son attention sur les détails. Elle utilise quelques angles de vue originaux mettant en avant l’érotisme ou la réaction de ses personnages, avec des regards malicieux, provocateurs ou des petits gestes. Les trames d’ambiance renforcent les émotions. La mise en page est assez dynamique. Des croquis amusants terminent les chapitres, sauf celui le plus dramatique. Il y a un clin d’œil à son autre œuvre, avec Kurita qui met en rayon le manga The song of Yoru & Asa. Harada sensei offre un schéma des liens entre les personnages en début de tome, ainsi qu’un yonkoma amusant avec le sans-abri O-chan. Dans les scènes érotiques, elle censure les parties intimes par des hachures blanches mais dessine quelques coupes intérieures. Sous la couverture, les héros commentent l’œuvre de Kurita.

En résumé

Yata et Momo sont très bruyants durant leurs ébats charnels. Comme les murs sont fins, le voisin Kurita entend tout et n’arrive pas à travailler sur son livre. L’écrivain amateur décide donc de leur faire la remarque. D’abord apeuré, il est surpris par la familiarité de Momo. Plus tard, il reçoit même un gâteau de la part de Yata pour s’excuser. D’ailleurs, il sympathise vite avec ce dernier, fan de fantaisie. En les voyant discuter avec passion, Momo ressent de la jalousie et préfère les laisser. De retour chez lui, Yata trouve une femme devant sa porte : la mère de Momo a eu son adresse grâce à Suda.

En conclusion

La scène dans laquelle Momota lâche tout ce qu’il gardait au fond de lui est poignante. Impossible de rester indifférent à sa peine! J’apprécie beaucoup Kurita et Yata qui soutiennent Momo et le sortent avec douceur et douleur de sa sombre enfance. Le trait de Harada sensei arrive à transcrire les émotions de ses personnages et provoque beaucoup l’attachement du lecteur pour ses protagonistes.

Yata Momo 1 – Harada

yata momo 1 harada
Harada はらだ
ISBN: 9782368774656
Boy’s love IDP, 2016
ISBN: 9784812487600 (JP)
Takeshobo, 2014 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: un peu

Sortir du fond du trou grâce à une âme charitable.

Harada sensei mêle à la fois douceur et violence, humour et drame dans cette comédie érotique narrant la romance entre le gentil Yata et l’insolent Momo. Elle aborde divers sujets comme l’addiction, la prostitution, l’abus de pouvoir. Elle joue beaucoup sur les contrastes. Par exemple, Yata aime prendre soin des gens mais s’avère être brutal durant les ébats charnels. Momo paraît d’abord antipathique à coucher avec n’importe qui. Par ailleurs, l’auteure révèle peu à peu son passé. Elle joue sur la différence entre compassion et amour. Avec le pervers Suda, elle met en avant un amour qui s’exprime dans l’humiliation, profitant des faiblesses de Momo. Au contraire, les attentions non intéressées de Yata vont permettre à Momota de changer. L’amour se développe entre les deux personnages qui s’acceptent tel qu’ils sont. Le dernier chapitre reboucle sur le premier, donnant l’impression d’un énorme flash-back.

La mangaka a un beau trait épuré. Toutefois, elle exagère les expressions. Elle utilise peu de trames d’ambiance. Les cheveux sont traités en aplat, avec des mèches rebelles donnant du volume. L’équilibre des trames et la présence des décors donnent un ton réaliste. De même, la mise en page est dynamique sans être surchargée. Harada sensei censure les parties intimes par de fines hachures blanches. Même si les scènes érotiques sont détaillées, il s’en dégage tout de même beaucoup d’érotisme. Et il y en a à chaque chapitre! En fin de chapitre, un dessin présente un personnage en donnant des statistiques comme un jeu vidéo. L’illustration couleur de début de tome a un trait doux et des tons chaleureux, contrastant avec l’ambiance plutôt sombre du récit. Sous la jaquette, le dessin répond à celui de la couverture avec humour. Deux yonkoma permettent également d’en savoir plus sur Suda.

En résumé

Yata prend soin de Momota qui a tendance à se laisser vivre. Quand il arrive à son appartement, il y trouve les poubelles entassées car Momo n’arrive pas à se lever le matin pour les descendre. Ce dernier se jette immédiatement sur lui et entame une fellation pour lui demander en échange de l’argent, ce qui vexe son bienfaiteur. Le soir, Yata se plaint à un ami et demande conseil autour d’un verre. Mais en rentrant, il voit une femme fuir Momo en train de remonter son pantalon. Hors de lui, il le prend alors assez brutalement dans une ruelle…

En conclusion

Ce tome a obtenu la troisième place du meilleur manga au Chill Chill BL award 2015. Yata est neuvième meilleur seme et Momota onzième meilleur uke. La tension entre comique et glauque pourra déranger certains lecteurs. Pour ma part, j’apprécie le travail de l’auteure qui met souvent en scène des anti-héros et qui aborde des sujets plutôt difficiles. Elle arrive parfaitement à doser les moments drôles qui détendent l’atmosphère lourde de certains contextes.

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