Like the beast 6 – Yamamoto Kotetsuko

like the beast 6 yamamoto kotetsuko
YAMAMOTO Kotetsuko 山本小鉄子
ISBN: 9782368770634
Boy’s love IDP, 2013
ISBN: 978479640297 (JP)
Kaiohsha, 2013 (JP)
Manga
Ero-mètre: soft
Recommandation: beaucoup

Aki en fugue, Tomoharu va-t-il le retrouver?

Yamamoto Kotetsuko sensei présente enfin les parents de Tomoharu. Elle développe parallèlement le caractère particulier du policier et ses changements grâce à l’amour. En effet, sa gentillesse lui conférait en réalité une certaine froideur dans ses contacts. Maintenant, il est plus expressif et affiche donc clairement ses sentiments et sa possessivité. Il craque totalement pour Aki, même pour ses défauts et bourdes. L’auteure introduit un nouveau couple en devenir: les lycéens Hidaka Shintarô et Koyama Yoshimi reprennent un peu le même schéma que le couple principal en confrontant un bon élève à un voyou. Comme à son habitude, Aki joue les cupidons. Dans le chapitre bonus, on découvre quelques secrets sur la vie sexuelle du yakuza.

La mangaka dessine clairement la croissance de Natsuki, qui ressemble un peu à une version de Tomoharu petit. Dans quelques illustrations de début de chapitre, elle s’amuse à habiller Aki en policier, compensant la version yakuza de Tomoharu du tome précédent. Elle utilise beaucoup plus de trames d’ambiance. La mise en page dynamise la lecture. Les scènes érotiques sont courtes et peu nombreuses. Comme Yamamoto sensei se focalise sur l’histoire, elle ne montre presque rien.

En résumé

Fou de joie, Aki reste en admiration devant la bague que lui a offert Tomoharu, même si elle est un peu grande pour la mettre au doigt. Après un câlin matinal, ils prennent tranquillement leur petit déjeuner ensemble, Aki étant heureux de montrer ses progrès en « cuisine ». Le policier découvre alors que son petit ami échange souvent des mails avec Natsuki, provoquant un peu sa jalousie. De retour chez lui, le yakuza réalise soudain qu’il a perdu sa bague. Mais impossible de remettre la main dessus! Quand Natsuki envoie un message pour annoncer sa rupture avec sa petite amie, Aki l’appelle. En fin de compte, il finit par lui confier son désarroi. Lorsque l’adolescent l’invite à séjourner chez les Ueda, le yakuza n’hésite pas une seconde. De son côté, Takihaze remarque la fugue de son jeune maître et en informe Tomoharu…

En conclusion

La relation prend une tournure toujours aussi divertissante et amusante. En revanche, l’arrivée du nouveau couple m’intrigue. Va-t-il apporter une autre approche de l’amour?

Like the beast 5 – Yamamoto Kotetsuko

like the beast 5 yamamoto kotetsuko
YAMAMOTO Kotetsuko
ISBN: 9782368770627
Boy’s love IDP, 2013
ISBN: 9784796402965 (JP)
Kaiohsha, 2012 (JP)
Manga
Ero-mètre: soft
Recommandation: beaucoup

Tomoharu va devoir se surpasser pour éloigner ses rivaux en amour!

Yamamoto Kotetsuko sensei a maintenant une certaine maîtrise de son scénario, alternant avec équilibre tension et humour. Dans ce tome, elle s’intéresse particulièrement à Tomoharu. Il apparaît en yakuza puis en bon samaritain, cumulant les imprévus. A croire qu’il attire autant les problèmes qu’Aki mais dans un autre genre! D’ailleurs, il y a beaucoup d’actions. Les évènements s’enchaînent donc avec fluidité. Même les ébats sont interrompus par des instants humoristiques. A la demande des lecteurs, l’auteure narre en bonus la conclusion de l’aventure avec Yamase senpai et le costume d’Aki du tome 4.

La mangaka apporte un travail particulier sur les regards et les expressions. Elle maîtrise parfaitement le graphisme de ses personnages. Ils restent donc reconnaissables malgré leurs différents styles. Ainsi, Aki peut être classe et Ueda peut faire peur juste en changeant de tenue ou de regard. Les décors alternent avec les trames d’ambiance. Yamamoto sensei utilise un peu plus de trames; ses pages sont moins blanches mais restent claires. Les scènes érotiques sont censurées, évitant les détails. Dans les illustrations de début de chapitre, les personnages posent.

En résumé

Comme c’est bientôt son anniversaire, Aki propose à Tomoharu de le fêter en amoureux. En rentrant chez lui, il est accueilli par Kanzaki Ryô, un membre de la famille qui vit à Hawaï. Ce dernier, amoureux d’Aki depuis ses 16 ans, est venu lui demander d’honorer sa promesse. En effet, le futur héritier du clan lui avait promis de coucher avec lui si il était plus grand que lui à 20 ans. Cependant, le yakuza refuse malgré le contrat qu’il avait signé mais Ryô le harcèle et le poursuit de ses assiduités. Aki trouve refuge une nuit chez Tomoharu mais souhaite régler le problème seul. Inquiet, Takihaze demande alors au policier d’intervenir en cachette. Quand Aki arrive au kôban débraillé, la chemise et la veste déchirées, Tomoharu décide de prendre les choses en mains. Il se présente le soir même à la maison Gotôda déguisé en yakuza

En conclusion

Aki attire les problèmes, mais Tomoharu se met aussi dans des situations difficiles à vouloir aider tout le monde. Ce couple est vraiment complémentaire et je ne me lasse pas de leurs frasques.

Like the beast 4 – Yamamoto Kotetsuko

like the beast 4 yamamoto kotetsuko
YAMAMOTO Kotetsuko 山本小鉄子
ISBN: 9782368770610
Boy’s love IDP, 2013
ISBN: 9784796401425 (JP)
Kaiohsha, 2011 (JP)
Manga
Ero-mètre: soft
Recommandation: beaucoup

Fréquenter Aki n’est pas de tout repos.

Dans ce quatrième tome, Yamamoto Kotetsuko sensei renouvelle son récit et propose deux histoires en extérieur. Entre un voyage en amoureux mouvementé et un omiai pour Tomoharu, elle s’amuse toujours à plonger le couple dans des situations rocambolesques. Ainsi, nos deux héros jouent à la fois les cupidons et les sauveurs tout en développant leur confiance mutuelle. Alors que leurs disputes sont moins violentes, leurs câlins deviennent de plus en plus torrides. L’auteure met en avant l’originalité de Tomoharu, en particulier sa manière de prendre la vie. De même, elle développe un peu plus les personnages secondaires, en particulier Takihaze et Yamase. Dans les pages bonus, elle présente ses choix, détaillant les profils des personnages et ses recherches.

La mangaka simplifie les traits pour renforcer certaines expressions. Ses visages s’arrondissent un peu. Comme le récit se déroule beaucoup en extérieur, elle apporte un soin particulier aux décors. Elle varie également les trames d’ambiance. La mise en page est dynamique. Malgré des scènes d’action assez simples, Yamamoto sensei rend bien les mouvements. Elle ne dessine pas les parties intimes pour censurer les scènes érotiques.

En résumé

Yamase Yasuyuki, le senpai de Ueda, a ramené des gâteaux offerts par un de ses voisins de dortoir parti en voyage avec sa petite amie. En apprenant qu’Aki n’est jamais parti en voyage, Tomoharu lui propose d’y aller en amoureux lors de son prochain congé. Après avoir loué une voiture, ils partent tous deux sur la route au hasard. A une aire d’autoroute, Aki repère les onsen d’Onigawa et propose de s’y rendre. Incité par son petit ami, il choisit une auberge au hasard, en se fiant au nom. Cependant, le ryokan Yoshina est plutôt délabré, tenu par un vieil homme veuf qui élève ses enfants avec sa fille aînée. Ils sont alors accueillis chaleureusement. Tandis que les deux paires de jumeaux sont impressionnés par la dégaine de yakuza d’Aki, Mika sympathise vite avec Tomoharu…

En conclusion

L’histoire ralentit un peu, mais cela nous permet de profiter de quelques moments intimes. Aki a l’air d’attirer les problèmes, pour la plus grande joie des lecteurs. Je ne me lasse donc pas de leurs aventures!

Like the beast 3 – Yamamoto Kotetsuko

like the beast 3 yamamoto kotetsuko
YAMAMOTO Kotetsuko 山本小鉄子
ISBN: 9782368770603
Boy’s love IDP, 2013
ISBN: 9784877241698 (JP)
Kaiohsha, 2010 (JP)
Manga
Ero-mètre: soft
Recommandation: beaucoup

La rencontre avec la mère d’Aki va-t-elle changer l’avenir du couple?

Yamamoto Kotetsuko sensei développe maintenant certaines aventures de sa comédie romantique sur plusieurs chapitres. Dans ce tome, elle présente la famille d’Aki; entre le père Gotôda Akira, la mère Miyabi et les employés, tous fans de l’héritier, elle s’éloigne de l’image habituelle des yakuza cruels. Elle continue à jouer sur le comique de situation en les exagérant. Même si certaines conjonctures se répètent (jalousie du passé amoureux, blessures en protégeant l’être aimé), elle arrive tout de même à attendrir les lecteurs. De même, elle dévoile petit à petit certaines facettes de ses personnages. Par exemple, Tomoharu est très têtu. Et Aki ne sait pas non plus gérer sa jalousie. Comme l’auteure privilégie les liens et le scénario, elle comble le manque de scènes érotiques dans les histoires bonus. Entre disputes et réconciliations, le couple évolue à son rythme, trouvant l’harmonie dans les câlins.

La mangaka alterne les décors et les trames d’ambiance. Ses pages semblent toujours aussi aérées. La mise en page dynamique facilite la lecture. Quelques yonkoma concluent avec humour certains chapitres. Même si Yamamoto sensei essaie d’introduire plus de scènes érotiques, elle évite de montrer les détails des parties intimes en jouant sur les cadrages. Elle s’appuie également sur l’absence de quelques traits pour éviter la censure.

En résumé

Le matin, Tomoharu est réveillé par son sexy petit ami, déjà chaud pour un câlin. Alors qu’il se presse pour se rendre au travail, le policier est interpellé par la mère d’Aki qui le kidnappe après que Shige l’ait assommé. Plus tard dans la matinée, Aki se rend au kôban. Quand Yamase Yasuyuki lui apprend que son collègue ne donne pas de nouvelles, il reçoit alors un appel de sa mère lui annonçant l’enlèvement de son amant. Après avoir promis au senpai de ramener Ueda, il fonce chercher de l’aide chez lui pour aller le sauver. Mais Gotôda Miyabi, également cheffe du clan Kirishima, refuse de laisser partir le policier tant qu’il n’aura pas rejoint les rangs du clan Gotôda.

En conclusion

Ce couple est tellement attachant, à régler les problèmes sur l’oreiller. En effet, Aki est une vraie bête assoiffée de sexe et ce comportement déteint sur son partenaire. J’apprécie vraiment de voir leur douce évolution.

Like the beast 2 – Yamamoto Kotetsuko

like the beast 2 yamamoto kotetsuko
YAMAMOTO Kotetsuko 山本小鉄子
ISBN: 9782368770597
Boy’s love IDP, 2013
ISBN: 9784877248895 (JP)
Kaiohsha, 2009 (JP)
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: beaucoup

Les anciennes conquêtes d’Aki sont plus difficiles à accepter que ne le pensait Tomoharu.

Yamamoto Kotetsuko sensei continue à semer quelques embûches sur le chemin de l’amour entre Tomoharu et Aki. Le policier est le narrateur principal. Il découvre la jalousie mais ne sait pas gérer ce nouveau sentiment. En introduisant le petit frère de Ueda, Natsuki (14 ans), l’auteure aborde avec humour les premiers émois de l’adolescence et la différence de vision entre Aki et son amant. Par ailleurs, elle dévoile un peu le passé du policier. Elle s’intéresse aussi aux compromis dans un couple et à la communication. Entre petites attentions et efforts pour faire plaisir, les deux hommes consolident peu à peu leur relation.

La mangaka n’hésite pas à simplifier les traits des fortes expressions comme la surprise extrême, l’envie, la panique. Les personnages ont donc des mimiques adorables. Elle utilise également l’humour graphique, représentant par exemple la raison sous forme d’oiseau retenu de force. La mise en page est dynamique. Les décors se font plus rares, indiquant surtout le lieu de l’action. Les trames d’ambiance renforcent les sentiments et sensations. En revanche, Yamamoto sensei utilise avec parcimonie les trames de coloration et d’ombres. Ainsi, les pages ont une dominance blanche, presque vide. Les illustrations de début de chapitre mettent en scène le couple. Les scènes érotiques évitent de montrer les parties intimes grâce aux choix des angles de vue. Cependant, l’attention est portée sur les expressions du visage. Alors même quand les deux héros s’emballent, leurs ébats semblent tout de même tendres.

En résumé

Tomoharu (24 ans) et Aki (24 ans) filent le parfait amour. Le policier prépare même des petits plats simples pour son petit ami. Mais suite à une remarque de Takihaze, le yakuza décide de parler de son passé amoureux assez sulfureux à son amant et lui montre des photos. Tomoharu n’en tient pas vraiment compte mais réalise qu’Aki est plutôt bisexuel et a commencé jeune. Convié à un dîner avec le père Gotôda, Ueda rencontre par hasard Jôdoji Kei, le cousin d’Aki officiant en tant que conseiller juridique du clan. En découvrant qu’il s’agit du premier homme d’Aki, le policier, ébranlé par un sentiment inconnu, quitte brusquement son hôte, entrainant une dispute avec son amoureux…

En conclusion

Avec une approche toujours aussi légère, l’auteure s’amuse à confronter ce couple étrange aux péripéties du quotidien. Leurs déboires m’amusent et leurs réconciliations font palpiter mon cœur.

Like the beast 1 – Yamamoto Kotetsuko

like the beast 1 yamamoto kotetsuko
YAMAMOTO Kotetsuko 山本小鉄子
ISBN: 9782368770580
Boy’s love IDP, 2013
ISBN: 9784877248628 (JP)
Kaiohsha, 2008 (JP)
Manga
Ero-mètre: soft
Recommandation: beaucoup

L’amour compliqué entre un policier philanthrope et un yakuza, futur héritier du clan Gotôda.

Yamamoto Kotetsuko sensei offre une comédie romantique légère et tendre entre un policier et un yakuza. Elle joue principalement sur le comique de situation, avec des péripéties assez simples: univers des mafieux, quiproquos, tensions. Les personnages ont des caractères assez exagérés. Par exemple, Aki n’a aucun goût vestimentaire, Tomoharu transpire la gentillesse, Takihaze se comporte plus comme un majordome qu’un homme de main. La relation entre le policier et le yakuza avance très vite. De même, les deux hommes communiquent, se chamaillent et deviennent de vraies bêtes accro aux câlins. L’auteure s’amuse donc à déconstruire les oppositions clichées de l’archétype flic et voyou. Ce tome est complété par une ancienne histoire mêlant humour et tension: Tatsurô se débat entre ses sentiments et ses désirs contradictoires envers son demi-frère.

La mangaka utilise des traits épurés, avec des regards expressifs. La carrure plus grande et musclée de Tomoharu ressort bien, sans pour autant être exagérée. Les trames d’ambiance alternent avec les décors. Même si les angles de vue semblent assez sobres, la mise en page reste dynamique et efficace. Yamamoto sensei joue surtout sur les ellipses et les détails. « Goin’ crazy » permet d’observer l’évolution de son trait. En effet, cette histoire plus ancienne possède un graphisme plus rond et simplifié. Par ailleurs, les scènes érotiques sont pudiques. Quelques illustrations en noir et blanc sont insérées par l’éditeur en fin de volume.

En résumé

Like the beast / Les dossiers chauds d’Ueda et Aki: Le yakuza Gotôda Aki débarque à 5h du matin chez le policier de quartier Ueda Tomoharu pour le remercier d’avoir appréhender, la veille, un voleur de sous-vêtements. Il lui annonce alors avoir eu le coup de foudre pour lui. Décontenancé par cette soudaine déclaration, Tomoharu lui propose d’abord de faire connaissance. Depuis, Aki vient presque tous les jours au kôban. Comme ils s’entendent bien, le mafieux invite alors le policier au restaurant, espérant une réponse à sa déclaration. Cependant Ueda lui fait remarquer que sa philanthropie l’a peut-être induit en erreur sur ses intentions. Vexé, Gotôda s’enfuit, immédiatement rattrapé par son ami. Mais ils sont agressé par le voleur de sous-vêtements libéré récemment. Ce dernier fantasme depuis longtemps sur le jeune yakuza. En voyant Aki en danger, Tomoharu réalise qu’il éprouve également des sentiments pour son nouvel ami.
Goin’ crazy: Eguchi Tatsurô travaille dans la production de vidéo X. Depuis le remariage de son père, il a eu le coup de foudre pour son demi-frère Rin. Bien que ses parents approuvent ses sentiments, il a préféré fuir la maison. Mais depuis, Rin vient le voir presque tous les jours. L’aîné refuse pourtant de céder à la tentation.

En conclusion

Ce couple policier*yakuza vraiment adorable me fait craquer. Leurs interactions font forcément sourire. C’est léger, doux et cela déborde d’amour. Un pur bonheur!

Et demain, ce sera quoi! 1 – Yamamoto Kotetsuko

et demain ce sera quoi 1 yamamoto kotetsuko
YAMAMOTO Kotetsuko 山本小鉄子
ISBN: 9782368775318
Boy’s love IDP, 2017
ISBN: 9784813031116 (JP)
Taiyohtosho, 2016 (JP)
Manga
Ero-mètre: pudique
Recommantation: beaucoup

Kirara est amoureux de son ami d’enfance Ken, mais ce dernier éprouve du dégoût envers les homosexuels…

Dans ce premier tome, Yamamoto Kotetsuko sensei pose d’abord le contexte de sa comédie romantique. L’histoire avance assez vite jusqu’au lycée. Le côté un peu idiot de Kirara l’entraîne dans des situations amusantes, parfois exagérées. De même, quelques personnages secondaires comme le poulet King et le délinquant Omaeda ajoutent des instants encore plus comiques. Ainsi, tout en abordant avec humour les premiers émois, l’auteure s’intéresse aux dégâts de l’homosexualité non assumée, à l’homophobie, aux relations familiales conflictuelles, au paraître chez les jeunes et à la surprotection maternelle. Elle développe des personnages à la personnalité assez complexes. Par exemple, Ken semble plus gentil qu’il ne s’en donne l’air. Miyagawa Tarô s’efface auprès des deux fils de son amant, Masakazu, connaissant leurs sentiments. La relation entre Kirara et ses voisins évolue doucement.

La mangaka utilise des traits plutôt épurés. Elle dessine les cils supérieurs avec plusieurs traits, leur donnant une épaisseur caractéristique à son style. Le travail sur le regard est très soigné. En revanche, les visages ronds dégagent une certaine douceur. Les décors alternent avec les trames d’ambiance. De même, l’utilisation des trames est équilibrée. La mise en page est dynamique. Même si les bagarres ne s’éternisent pas, les angles de vue rendent bien les actions. Un yonkoma complète un chapitre en donnant une anecdote amusante.

En résumé

A 9 ans, Mayuzumi Kirara a gagné un concours de beauté. En effet, depuis sa naissance et bien qu’il soit un garçon, sa mère adore l’habiller de vêtements très mignons. Mais le garçonnet rêve d’être un garçon viril. Après avoir découpé toutes ses fanfreluches, il sort en slip pour aller à l’école et percute leur nouveau voisin: Tosayamada Masakazu élève seul ses deux fils Kyôichi et Ken. En admiration devant ces bagarreurs surnommés « les chiens enragés », Kirara se met alors à les suivre. Au collège, le frêle Kirara impressionne ses comparses en tenant tête à Ken et sympathise vite avec Yamaguchi Susumu. Des élèves de troisième voulant faire la peau à Kyôichi, l’abordent mais finissent par le menacer devant son air efféminé mais rebelle. Ken arrive à temps pour le sauver mais Kirara remarque que son cœur s’emballe…

En conclusion

Classé 26ème meilleur manga au Chill Chill BL award 2017, cette adorable comédie romantique entre un idiot et un faux voyou nous prend par les sentiments. Yamamoto sensei arrive à donner de la légèreté à ses récits, à nous toucher et nous faire rire sur une situation un peu complexe. Je n’ai qu’une seule envie: voir si Kirara pourra être heureux en amour!

Hang out crisis – Owal

hang out crisis owal
Owal おわる
ISBN: 9782368773594
Boy’s love IDP, 2017
ISBN: 9784801953710 (JP)
Takeshobo, 2015 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: un peu

« Deux beaux gosses, de l’alcool, un love hotel… Et vous obtiendrez un cocktail explosif! »

Owaru sensei annonce dès sa présentation que ce manga a pour but de nous faire rire. Et ces trois comédies disjonctées accumulent situations rocambolesques, personnages aux caractères extrêmes et scènes érotiques parfois crues. En effet, les protagonistes ont tendance à privilégier le plaisir aux sentiments. Le consentement n’est donc pas leur priorité. L’histoire principale donne son titre au manga. Même si Jôsei et Motoki apparaissent comme de véritables ennemis des femmes au début, les voir tomber peu à peu amoureux les rend attachants. Alors que Tsubakiya utilise Sakurai pour réaliser ses fantasmes, l’uke est le premier à évoluer. D’ailleurs, l’auteure s’amuse à confronter leurs changements, ajoutant un rival gay, Hasumi Shinya, qui a une approche de l’amour plus tendre. La deuxième histoire traite avec humour les fantasmes d’un débutant pervers. Le dernier chapitre revisite le conte de La Belle et la Bête.

Le style graphique de la mangaka est proche du shôjo: des traits fins, des visages ronds, des chevelure touffues. Sa mise en page est dynamique. Cependant, les trames d’ambiance alternent avec les décors, chargeant un peu trop les pages. Quelques fiches personnages sont présentes en fin de chapitre. Les nombreuses scènes érotiques sont plutôt détaillées, la censure se concentrant uniquement sur les organes génitaux par de simples hachures, ce qui ne cache presque rien.

En résumé

Hang out crisis: Tsubakiya Jôsei et Sakurai Motoki sont les tombeurs de légende de l’université. Ils aiment participer à des soirées étudiantes et leur club « où on fait des trucs » leur permet souvent de trouver un coup du soir. Mais après une soirée ratée trop arrosée, ils finissent au love hotel. Alors que Jôsei prétextait trouver Motoki mignon, il demande à ce dernier de le soulager. Acceptant de le masturber, Motoki se laisse emporter par l’ambiance suivi par son ami. Le plaisir et la curiosité l’emportant sur la raison, les deux garçons finissent par coucher ensemble…
Monsieur le salaryman est un véritable pervers: Un salaryman a le coup de foudre pour le beau Kyô qui a ramassé sa carte de transport. Il se rend alors dans le club de massage de ce dernier. En plus d’une réservation d’une durée de 6h, il a élaboré tout un planning…
La Belle et la Bête: Il y a bien longtemps, un bon à rien de prince, qui jetait les filles sans ménagement après les avoir séduites, a été transformé en bête par une sorcière. Un jour, surprenant un voyageur qui cueillait une rose de son jardin sans permission, il exige du père qu’il lui donne son enfant en échange de sa vie. Et voilà le mignon Bernard tout heureux de cohabiter avec cet énorme toutou!

En conclusion

J’apprécie les manga d’Owal sensei. Par contre, ses histoires peuvent déplaire car elles mettent souvent en scène des seme obsédés, égoïstes et autoritaires et donc peu sensibles au consentement. Mais il est tellement amusant de les voir tomber fou amoureux. En outre, l’adaptation BL de La Belle et la Bête est mignonne à croquer. Ce one-shot a obtenu la sixième place du meilleur manga érotique au Chill Chill BL award 2016.

Best & worst service – Sagami Waka

best and worst service sagami waka
SAGAMI Waka サガミワカ
ISBN: 9782368771914
Boy’s love IDP, 2015
ISBN: 9784877241957 (JP)
Kaiohsha, 2010 (JP)
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: si on s'ennuie

Quand l’amour naît de la vengeance.

Dans ce recueil de deux histoires, Sagami Waka sensei met en scène des relations atypiques bouleversées par l’arrivée d’un rival. Le premier récit mélange à la fois humour et léger sado-masochisme. La double personnalité de Mima entraîne rapidement le peureux Yô à faire son introspection et à analyser son comportement et ses envies. L’arrivée d’un rival, Kakurai, permet de faire évoluer rapidement la relation tout en renouvelant les mécanismes comiques. De plus, les personnages ont des caractères assez excessifs: Mima, bien que possessif, est dans le déni alors que Yô devient un amoureux transi masochiste. La seconde histoire occupe un tiers du tome et s’attarde sur la relation fusionnelle entre les jumeaux Konno, remise en cause par l’arrivée de Sudô Rintarô qui les différencie facilement. L’auteure aborde donc les différentes formes d’amour et les premiers émois amoureux, jouant sur le fantasme des relations entre jumeaux.

La mangaka dessine des personnages sveltes, au visage ovale. Ses traits sont plutôt simples mais expressifs, surtout dans les scènes comiques. Elle utilise peu de décors et privilégie les trames d’ambiance. Les angles de vue variés donnent du dynamisme à la mise en page plutôt recherchée. Les scènes érotiques sont censurées par l’absence de trait, un halo blanc cachant les organes génitaux.

En résumé

Service excellent et service effroyable / Service tendre et service amer / Service impeccable et service maladroit / Service d’un jour de congé: Ushiroi Yô, président d’une entreprise montante, réserve une suite dans un hôtel de luxe et exige que l’assistant manager Mima Takashi soit à son service. En réalité, il souhaite se venger de cet ancien camarade de classe qui le tourmentait au primaire. Mais il se retrouve déstabilisé par le service impeccable du docile employé. Alors qu’il lui demande de se comporter comme une vieille connaissance, Mima laisse soudain tomber le masque!
Labyrinthe d’été / Guide d’automne / Cachette d’hiver: Konno Minami et Tôru sont frères jumeaux. Minami cherche désespérément à se différencier de son frère. Quelle n’est pas sa déception quand le coiffeur lui apprend que son frère aîné a demandé la même coupe quelques heures auparavant. En plus, Tôru est de plus en plus tactile et a tendance à envahir l’espace intime de son frère…

En conclusion

Je préfère l’histoire principale qui donne son titre au manga, m’amusant de l’inversion des situations entre Mima et Yô. Même si on passe un excellent moment à la lecture, l’approche reste trop légère pour marquer l’esprit. De même, j’aurais aimé que la romance entre Rintarô et Minami soit plus développée.

Crie-moi que tu m’aimes! – Sachimo

crie-moi que tu m aimes sachimo
Sachimo さちも
ISBN: 9782368776674
Boy’s love IDP, 2019
ISBN: 9784041067246 (JP)
Kadokawa, 2018 (JP)
Titre original: うるさいくらいの告白ください
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: un peu

« Quelqu’un qui se trouve plein de défauts est en réalité parfait aux yeux de quelqu’un d’autre. »

Sachimo sensei propose deux histoires de quatre chapitres chacune dans lesquelles des héros complexés vont finir par trouver l’amour. L’humour est assez discret. Malgré la facilité du scénario, l’auteure aborde tout de même quelques sujets, sans les approfondir. Ainsi, le premier récit qui donne son titre au manga, fait allusion à l’homophobie, aux rejets suite à des rumeurs et à l’hypocrisie. La narration donne le point de vue de Hayashida. Et les deux héros, dans leur maladresse, se complètent plutôt bien. Par contre, la seconde histoire peut être gênante de part son thème paradoxal: manipulation, attouchements et viol qui se concluent par une relation amoureuse. Tôdô, avec sa candeur, est complètement dominé par ses complexes. Narrateur, il s’adresse directement aux lecteurs.

La mangaka, avec ses traits simplifiés, joue sur les déformations pour renforcer les expressions ou les passages humoristiques. Un côté mignon se dégage alors de ses dessins. Il y a peu de décors et quelques trames d’ambiance. Les cadrages sont dynamiques mais les angles de vue restent classiques. L’autocensure des scènes érotiques joue sur la suppression des lignes et les blancs. Dans « Youth cinema », un poisson-clown symbolise tout simplement l’organe sexuel, augmentant le côté amusant des situations.

En résumé

Crie-moi que tu m’aimes: Hayashide est medium: il entend les pensées des gens. Jusqu’à présent, cela lui a plutôt joué des tours dans ses relations amoureuses. Alors il préfère chercher la personne qui lui est destinée. D’après lui, ce serait celle dont il n’entend pas les pensées. Justement, il a jeté son dévolu sur le capitaine de l’équipe de football, Oga. Quand il vient l’admirer à l’entrainement, il croise souvent Mori. Ce dernier, suite à des rumeurs, a très mauvaise réputation. Mais Hayashide découvre que c’est juste un obsédé des poitrines opulentes et qu’il a des vues sur Hara, la manager de l’équipe de foot. Après avoir déclaré son amour, le jeune medium est fatigué d’entendre toutes les remarques de son entourage. Se confiant à Mori qui tente de le réconforter, il constate que le redoublant parle sans filtre, disant à voix haute ce qu’il pense. Il en vient même à apprécier de longues discussions avec lui.
Youth cinema: Tôdô est sociable et populaire en classe, mais il cache en réalité beaucoup de complexes, dont la petitesse de son pénis. En classe, il n’est cependant pas à l’aise avec le sombre et discret Yamamoto. Lors d’un voyage scolaire, ils se retrouvent dans le même groupe. Prétextant être malade afin d’éviter les bains publics, il se fait surprendre sous la douche par Yamamoto, inquiet. Comprenant la situation, ce dernier tente de rassurer le complexé. Après que Tôdô ait passé sa colère sur lui, Yama-chi, constatant qu’il a un phimosis, lui propose de lui montrer comment guérir. Face à tant de générosité, le bout-en-train lui demande de devenir son maître.

En conclusion

J’apprécie particulièrement l’histoire de Hayashide et Mori. Le côté un peu candide des personnages rend ce couple attendrissant. Par contre, ce manga ne plaira pas à tout le monde avec la relation permissive du second récit.

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