Black or white 7 – Sachimo

couverture black or white 7 sachimo hana

Sachimo さちも
ISBN: 9782382761168
Hana, 2024
ISBN: 9784041116609 (JP)
Kadokawa, 2021 (JP)
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: beaucoup

« Il aurait pu me le cacher, mais il a préféré tout me dire. »

Sachimo sensei continue d’exploiter la question des scènes de baisers pour les acteurs déjà en couple. Ainsi, elle montre la difficulté à distinguer vie privée et travail et à mettre de côté ses sentiments. De même, elle révèle quelques techniques utilisées par certaines agences pour manipuler leurs artistes, entre chantage, complot, pression sur les plus petites agences. Shin prend de plus en plus d’initiative tandis que Shige semble plonger dans une sombre folie. En effet, conscient de ses limites, il a constamment peur de mettre la carrière de son bien-aimé en danger. Par ailleurs, Hanasaki, Tatara et Umejima restent à l’écoute du couple. L’auteure aborde le sacrifice de soi, les efforts à faire en commun pour maintenir l’harmonie d’un couple, la difficile gestion d’une popularité montante. Comme à la fin du tome précédent, elle termine son récit en plein suspense. Elle détend l’atmosphère avec une histoire bonus sexy et amusante.

La mangaka a un trait anguleux légèrement épuré. Elle le simplifie dans les passages humoristiques. Elle a un graphisme facilement reconnaissable avec ses yeux effilés offrant un charme particulier au regard de ses personnages. Les trames bien que variées ont une dominante claire. De même, les trames d’ambiance appuient les émotions et alternent avec les décors. Les flash-back se repèrent immédiatement à leur fond noir. Par ailleurs, la mise en page dynamique rythme la lecture, décomposant certains mouvements. Dans les scènes érotiques, Sachimo sensei censure les parties intimes par une forme tramée ou un cache blanc. Elle présente le quotidien câlin du couple dans les illustrations en début de chapitre.

En résumé

Rongé par la culpabilité, Washimiya Shin avoue à Ôsawa Shige que Tatara l’a embrassé par surprise lorsqu’il lui a demandé des conseils pour la scène du baiser. Son petit ami explose d’abord, sautant du lit, puis contient sa rage, conscient de sa possessivité. Mais son sourire forcé blesse Shin qui, le lendemain, lors du tournage, improvise la scène du baiser. Bien qu’elle dégage une certaine force, le producteur insiste lourdement pour refaire la scène de manière à voir leurs lèvres. Pendant ce temps, durant son tournage, Shige profite d’une scène de combat pour se venger discrètement de Tatara.

En conclusion

Sachimo sensei prend vraiment son temps pour développer son récit mais elle arrive pourtant à maintenir le lecteur en haleine en proposant quelques révélations au détour d’une page. Par ailleurs, elle analyse avec finesse les différentes émotions de ses personnages. Ceux qui détestaient le comportement de Shige vont peut être changer d’avis après lecture de ce tome. Vivement la suite!

Boss and the beast – Sachimo

couverture boss and the beast sachimo hana

Sachimo さちも
ISBN: 9782382762066
Hana, 2024
ISBN: 9784041124642 (JP)
Kadokawa, 2022 (JP)
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: absolument

« Ma connaissance du monde est aussi étroite que mon anus. »

Sachimo sensei narre une romance dramatique entre deux hommes brisés par la vie qui développent pourtant un amour pur. Elle révèle leur passé au fur et à mesure, maintenant un certain suspense. De même, elle alterne la narration entre ses deux héros, partageant leurs interrogations. Après avoir vu le pire de l’humanité, Léo semble conditionné mais analyse ses nouveaux sentiments. Le boss, quant à lui, habitué a acheter la fidélité de son entourage, a du mal à comprendre son attirance. Les deux hommes d’abord déstabilisés, évoluent en se découvrant mutuellement. Les jumeaux apportent une petite note humoristique rafraîchissante dans cet univers très sombre. L’auteure interroge ainsi sur la « normalité » en jouant sur la dualité entre le bien et le mal. Elle aborde également le manque d’amour, la dépendance affective, le besoin d’être utile. Par ailleurs, elle construit une relation plutôt consensuelle dans ce monde violent.

La mangaka a un trait léché légèrement anguleux. Elle le simplifie dans les rares passages humoristiques. Elle donne un peu de relief grâce à des contours de différentes épaisseurs. D’ailleurs, son style graphique se reconnaît immédiatement avec ses yeux effilés caractéristiques et pourtant tellement expressifs. Les trames sont équilibrées tandis que les trames d’ambiance se font discrètes. De même, les décors situent principalement l’action. Les flash-back se repèrent à leur fond noir. La mise en page très dynamique rythme la lecture. Dans les scènes érotiques, Sachimo sensei censure les parties intimes par un cache blanc ou une forme tramée. Elle détaille pourtant certaines actions par transparence avec des coupes intérieures. Dans les illustrations en double page au début des chapitres, elle dessine le couple avec un indice sur le récit. Par ailleurs, la représentation esthétique de la violence conserve ainsi un impact sans pour autant choquer.

En résumé

Maltraité puis vendu par ses parents, Léonard est devenu un esclave sexuel jusqu’à ce qu’un jour, on l’abandonne roué de coups dans une rue enneigé. Soigné par le boss de l’organisation « Last home », qui accueille les laissés-pour-compte, il découvre le bonheur de manger trois fois par jour et de dormir sous un toit. Pour ne pas perdre ce nouveau confort, il cherche désespérément à se rendre utile et finit alors par offrir ses services aux jumeaux Rikuo et Kaito. Mais le boss interrompt ses deux sous-fifres et accepte de coucher avec Léo. Toutefois, il ne comprend pas pourquoi ce jeune homme qui refuse son argent l’intéresse autant.

En conclusion

Sachimo sensei maîtrise parfaitement le développement de son scénario, décryptant avec finesse la sensibilité vacillante de ses personnages. Ainsi, elle donne envie au lecteur de soutenir le couple. En plus, son graphisme magnifique devient très sensuel dans les passages érotiques. J’adore ce récit qui questionne indirectement sur le bonheur et l’amour. Je suis touchée par ce couple émouvant et par la pureté de leur histoire d’amour. Par ailleurs, j’adore les couples reversible. Un récit à ne pas mettre entre toutes les mains mais qui plaira aux amateurs d’amour pur dans un univers sombre. Pour moi, un énorme coup de cœur!

Black or white 6 – Sachimo

black or white 6 sachimo
Sachimo さちも
ISBN: 9782382761151
Hana, 2022
ISBN: 9784041112670 (JP)
Kadokawa, 2021 (JP)
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: beaucoup

« Tout, autour de moi, me donne l’impression de vivre un rêve. »

Sachimo sensei continue d’inverser le rapport de force entre ses deux héros. Comme dans le tome précédent, elle dénonce le comportement dangereux de certains fans, comme la publication de photographies de lycée sur les réseaux sociaux sans autorisation. De même, elle aborde les possibles manigances de l’entourage des artistes, comme les agences ou certains confrères. Ainsi, les changements de scènes de dernière minute pendant un tournage peuvent servir du fan service ou simplement des stratégies commerciales. Shin n’est toujours pas sûr de son talent qui est pourtant déjà reconnu par son entourage. L’auteure aborde également les sentiments des acteurs déjà en couple face aux scènes de baiser. Par ailleurs, elle fait évoluer les sentiments de Tatara qui a de plus en plus de mal à contenir ses pulsions. Ainsi, elle révèle l’élément déclencheur de son changement dans l’histoire bonus.

La mangaka a un trait épuré, plutôt fin et anguleux. Elle le simplifie dans les passages humoristiques, dessinant des têtes SD chou. Les corps finement musclés sont plutôt longilignes. Les trames variées ont tout de même une teinte dominante qui donne une certaine harmonie faisant ressortir les contrastes noir et blanc. De même, les trames d’ambiance renforcent les émotions. Les flash-back se repèrent à leur fond noir. Par contre, les décors situent principalement l’action. La mise en page est dynamique. Dans les scènes érotiques, Sachimo sensei censure les parties intimes avec un cache blanc ou en les esquissant simplement à la trame, sans contour.

En résumé

En ce moment, Washimiya Shin déborde de bonheur, comblé par sa vie personnelle et professionnelle. Pourtant, suite à la sortie au parc d’attractions entre acteurs, le secret de son amitié avec Ôsawa Shige depuis le lycée a été éventé. Les deux acteurs se retrouvent donc à participer à une émission avec un présentateur qui tente de surfer sur leurs succès. Mais les managers Kosuge et Umejima profitent plutôt de cette occasion pour faire taire les rumeurs. D’ailleurs, ils soupçonnent le patron de l’agence de Shige, Tokyo sky star, de fomenter un mauvais coup. Takara aussi s’interroge. Surtout que l’actrice Fukui, de cette même agence, tente de se rapprocher de Shin en lui demandant des conseils sur leur tournage…

En conclusion

Sachimo sensei relance son intrigue en obligeant le lecteur à se méfier des nouvelles amitiés nouées. Elle équilibre parfaitement scènes érotiques, moments tendres et tension. J’aime beaucoup la relation plus saine du couple qui communique mieux, même si l’ombre d’un drame continue à flotter au-dessus de leur tête.

Black or white 5 – Sachimo

black or white 5 sachimo
Sachimo さちも
ISBN: 9782382760239
Hana, 2021
ISBN: 9784041098028 (JP)
Kadokawa, 2020 (JP)
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: beaucoup

« Tu n’es pas un prince, Shige. »

Sachimo sensei inverse petit à petit le rapport de force dans le couple. Elle dépeint les diverses émotions que ressentent les personnages, durant une absence, un doute. Par exemple, Tatara, n’étant pas homosexuel, s’interroge de plus en plus sur ses sentiments envers Washimiya. Les managers et les confidents apportent à la fois un soutien psychologique et un soutien logistique. Par ailleurs, l’auteure montre la pression que subissent les célébrités dans leur quotidien. Elle aborde les petits gestes qui peuvent être mal interprétés, le comportement de certains fans, les risques de l’exposition publique malgré des déguisements. Elle s’intéresse également à la perte de personnalité à force de jouer des rôles différents. Ainsi, Hanasaki qui était idole, gère plus facilement les groupies intrusives contrairement aux acteurs. De même, Tatara et Shin frisent la paranoïa. L’histoire bonus offre un moment à la fois torride et mignon du couple.

La mangaka simplifie à l’extrême son trait fin et épuré dans les passages humoristiques. Elle dessine des corps finement musclés et des SD tous mignons. Par exemple, les super deformed de la postface sont à croquer. Ils sont d’ailleurs plus petits que dans le tome précédent. Les trames d’ambiance appuient les émotions tandis que les décors situent surtout l’action. La mise en page est dynamique. Dans les scènes érotiques, Sachimo sensei censure les parties intimes par des caches blancs. Pourtant, une sensualité se dégage encore des images.

En résumé

Ôsawa Shige commence à perdre confiance en lui, son nouveau rôle étant très éloigné de ce qu’il joue d’habitude. Il redoute que l’on découvre son manque de talent. Mais Washimiya Shin lui propose de répéter ensemble, comme lorsqu’ils étaient au lycée. En endossant le rôle de Tatara pour l’aider, il comprend alors que son petit ami n’arrive plus à se montrer tel qu’il est, à force de se cacher sous son masque de prince. En lui citant tous ses défauts, il arrive ainsi à remotiver Shige. Ensuite, les deux amoureux profitent de leur dernière nuit ensemble, devant se séparer longuement pour leur tournage. Le lendemain, le jeu de Ôsawa fait sensation auprès de ses collègues. De son côté, Shin demande à Hanasaki d’arrêter d’être trop tactile avec lui en public, ayant peur d’être pris pour des homosexuels…

En conclusion

L’auteure prend son temps pour faire évoluer ses personnages donnant une touche très réaliste. En parallèle, elle dénonce indirectement la pression que le métier d’acteur entraîne. Ce couple est tellement adorable que j’ai envie de le protéger. Comme suggéré dans la postface de l’auteure, j’avoue que j’aimerais bien découvrir les couples Tatara et Hanasaki ou les deux managers. Ce serait explosifs.

Flaver – Sachimo

flaver sachimo
Sachimo さちも
ISBN: 9782368775776
Boy’s love IDP, 2017
ISBN: 9784813031499 (JP)
Taiyohtosho, 2017 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: beaucoup

Entre enquêtes, magouilles et érotisme, une relation tendue entre deux seme amoraux.

Sachimo sensei offre une romance entre deux seme privilégiés par la vie mais au comportement abject depuis l’adolescence. En effet, ils prennent plaisir à manipuler les gens et, malgré une certaine droiture, sont prêt aux pires vilenies pour passer du bon temps. Comme Shimojô se qualifie de gay dominant sadique, il n’a jamais cédé à son attirance pour Kuze, privilégiant leur rivalité. Leur relation est donc encore tendue et tous deux essaient toujours de rabaisser l’autre. Ce jeu leur permet donc de tromper leur ennui. Pourtant, Kuze semble rechercher une certaine égalité. La majorité de la narration se base sur le point de vue de Shimojô sauf dans un chapitre. L’auteure révèle petit à petit le passé entre les deux hommes ainsi que l’évolution de leur relation. Elle interroge sur l’ambivalence entre la haine et l’amour. Elle installe doucement les sentiments dans le jeu de magouilles des deux protagonistes.

La mangaka a un trait épuré fin et anguleux. Elle dessine des hommes grands finement musclés. Elle alterne constamment entre souvenirs et présents. Toutefois, elle change le code graphique habituel en présentant le présent sur fond noir. De même, les trames de ces passages sont plus sombres. Les décors situent principalement l’action. La mise en page est dynamique. Par ailleurs, Sachimo sensei sème des indices et des petits détails, guidant les lecteurs vers les révélations. Dans les scènes érotiques, elle censure à peine les parties intimes par de fines bandelettes blanches. En plus, elle offre à chaque chapitre des passages torrides plutôt développés.

En résumé

Shimojô a toujours eu des facilités dans la vie au point de la trouver insipide. Pour tromper son ennui, il aime mépriser les gens et les faire chanter. Bien qu’issu d’une bonne famille, il est alors devenu yakuza. Un soir, en rentrant du travail, il croise un homme agressé par des voyous et le ramène chez lui. Malgré la tenue négligée, il reconnaît rapidement le seul rival qu’il a eu: Kuze. Ce fils de maire l’avait alors battu aux élections du conseil des élèves au lycée. Mais maintenant, il ressemble plus à un « dépravé » prêt à tout pour un peu d’argent. En effet, Kuze le remercie même en nature. Shimojô, refusant d’être passif, propose alors à son ancien rival de devenir son chien…

En conclusion

Ce one-shot a obtenu la seconde place du meilleur manga profond au Chill chill BL award 2018. En effet, le style narratif est vraiment intéressant et permet de maintenir un certain suspense. La joute entre les deux héros les rend moins antipathiques malgré leur sale caractère. Je trouve dommage de ne pas voir en images Kuze en uke, surtout en lisant les remarques de son partenaire. J’apprécie beaucoup leur relation conflictuelle qui pourtant déborde petit à petit de sentiments plus profonds. Une lecture très agréable.

Rends-moi beau! – Sachimo

rends moi beau sachimo
Sachimo さちも
ISBN: 9782368776681
Boy’s love IDP, 2019
ISBN: 9784041067239 (JP)
Kadokawa, 2018 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: beaucoup

Et si l’amour rendait beau?

Sachimo sensei s’intéresse à la différence d’âge dans cette romance entre un agent d’entretien et un lycéen. Elle explique leur isolement en dévoilant leur passé. Ainsi, Sugimura, gay, se méfie des gens suite à une tromperie qui l’a pénalement condamné. Dai, quant à lui, a pris l’habitude d’être seul depuis l’enfance. Les deux héros cachent leur beauté pour passer inaperçu. L’auteure donne d’abord le point de vue de Hara qui découvre le sentiment amoureux, puis s’attarde sur Manabu. Ainsi, elle met en avant l’évolution de ces deux cœurs solitaires. Elle aborde également la pression et le jugement du regard extérieur, l’isolement qui poursuit ancien condamné, la beauté intérieure qui ne s’apprécie qu’en découvrant la personnalité de quelqu’un. Le lycéen conserve un côté innocent qui le rend attendrissant. Malgré les doutes sur l’avenir et le manque de confiance, le couple réfléchit calmement à leur bonheur.

La mangaka a un trait épuré et anguleux. Elle épaissit parfois les contours. Dans les passages humoristiques, elle simplifie son trait à l’extrême. Par exemple, comme Dai rougit facilement, il a souvent de grandes hachures qui lui recouvrent la moitié du visage. Par contre, les trames d’ambiance sont discrètes. Les décors sont aussi souvent réduits à l’essentiel. La mise en page est dynamique. Dans les scènes érotiques, Sachimo sensei alterne entre censure des parties intimes en ne les dessinant pas ou au contraire, des organes sexuels assez détaillés.

En résumé

Hara Dai aime la solitude et pour avoir la paix, il décide de jouer les délinquants en entrant au lycée. Par ailleurs, il a trouvé un coin tranquille dans le jardin du lycée où il aime passer du temps sous un arbre. Mais un jour, il y trouve Sugimura Manabu (39 ans), un agent d’entretien de l’établissement aussi solitaire et taciturne que lui. L’ouvrier tolère sa présence à condition qu’il ne lui parle pas. Mais à jouer les terreurs, Dai s’attire les foudres d’un gang du lycée. Alors que les voyous essayaient de l’humilier, le bas-ventre du lycéen finit par réagir. Sugimura, qui a surpris la scène, trouve alors des paroles réconfortantes. Intrigué par l’agent technique, Hara essaie de sympathiser avec lui mais les collègues de Manabu l’avertissent que ce dernier a un casier judiciaire. Pourtant, le lycéen refuse de le juger sans explication. Plus tard, le chef des voyous l’agresse sexuellement…

En conclusion

Une histoire mignonne avec pourtant un background plutôt lourd. La relation entre Dai et Sugimura paraît pure et innocente. En effet, l’adulte a bien conscience de leur situation mais leurs sentiments l’emportent. La beauté intérieure et extérieure apparait ici comme influencée par l’amour. J’aime beaucoup ce récit même si il peut paraître sans saveur et peu approfondi. Je trouve que l’auteure a tout de même réussi à insuffler assez de matière pour un one-shot.

Yes, my destiny – answer 2 – Sachimo

yes my destiny answer 2 sachimo
Sachimo さちも
ISBN: 9782368775957
Boy’s love IDP, 2018
ISBN: 9784865893557 (JP)
Fusion product, 2017 (JP)
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: beaucoup

Miyauchi acceptera-t-il enfin le bonheur que Kudô lui donne et que son entourage lui souhaite?

Sachimo sensei transpose les questions habituelles sur la grossesse, l’accouchement et l’éducation des enfants à travers les aventures des deux couples de sa série. En effet, Miyauchi aurait des problèmes de stérilité, s’ajoutant à ses peurs de ne pouvoir rendre heureux celui qu’il aime. Ainsi, son manque de confiance en lui le rend plutôt lâche. Pourtant, il va prendre conscience de ses sentiments et affronter son passé traumatisant, soutenu par ceux qui l’entourent. Sous ses airs impassibles, il se révèle en réalité plus sensible qu’il ne paraît. D’ailleurs, Kudô continue patiemment à surmonter les murs que son bien-aimé dresse devant lui tout en affrontant son attirance pour son âme sœur. L’auteure présente Hajime comme une poupée docile dans les mains de Hijiri. Mais elle aborde encore à travers cet étrange couple la question de l’abnégation pour celui que l’on aime.

La mangaka a un trait fin épuré et anguleux. Elle exagère les expressions ou simplifie ses traits pour renforcer l’effet comique. Elle représente également graphiquement le fantôme du passé qui hante Miyauchi par une image de son enfance. Les décors situent principalement l’action. En revanche, il y a beaucoup plus de trames d’ambiance. Les autres trames sont d’ailleurs équilibrées. La mise en page est très dynamique avec des ellipses, des vides et différentes formes de cadrage. Sachimo sensei ne censure pas les scènes érotiques. Elle présente les personnages et leurs liens en début de tome. Elle offre un yonkoma ajoutant une conclusion au chapitre final en fin de volume ainsi qu’une anecdote en deux planches sous la jaquette. Les illustrations en début de chapitre montrent les deux majordomes qui se rapprochent. Les couvertures du tome 1 et 2 mises côte à côte forment une illustration unique.

En résumé

Miyauchi Ichirô (bêta) continue de repousser les petites attentions de Kudô Yûto (alpha). Inquiet pour son fils, Kudô Masato (alpha) confie alors au majordome adjoint une clé USB contenant un terrible secret concernant Nagumo Hijiri (alpha). Il ne peut s’empêcher de prendre soin d’Ichirô depuis qu’ils se sont rencontrés après la mort de la mère du bêta. Le document révèle alors que le scientifique aurait amélioré génétiquement Hajime (oméga) pour correspondre à l’âme sœur de Kudô. Lors d’une rencontre avec Hijiri, Miyauchi tente donc de comprendre ses desseins. En effet, cette attirance artificielle peut-elle subsister? Mais pour le scientifique, les manipulations du majordome pour aider son maître à trouver le bonheur sont identiques à son projet, le but étant de rendre heureux la personne qu’ils aiment. Pris de remords d’être intervenu dans le destin de son maître, Ichirô déprime. Mais Saionji Aoi (oméga) trouve les mots justes pour le réconforter.

En conclusion

L’évolution des personnages semble osciller entre force et faiblesse. Ils se débrouillent parfois seuls, ou bien grâce à des soutiens. Comme dit Kudô, « Le destin peut aller se faire voir! ». Une phrase qui résume parfaitement ce dernier tome. Beaucoup d’émotions, de belles surprises, ce couple garde une place particulière dans mon cœur. On en oublie même que c’est un omegaverse.

Yes, my destiny – answer 1 – Sachimo

yes my destiny answer 1 sachimo
Sachimo さちも
ISBN: 9782368775950
Boy’s love IDP, 2018
ISBN: 9784865893472 (JP)
Fusion product, 2017 (JP)
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: beaucoup

Un alpha doit-il forcément s’unir à son âme sœur ?

Sachimo sensei continue à développer la relation entre Miyauchi et Kudô. Elle met le couple à l’épreuve en introduisant Nagumo Hajime, un oméga qui s’avère être l’âme sœur de Kudô. De même, elle interroge sur la possibilité de manipuler le destin avec l’intervention de Nagumo Hijiri (alpha). Kudô se retrouve tiraillé entre son attirance pour l’oméga et son amour sincère pour le bêta. D’ailleurs, il ne peut s’empêcher d’être prévenant avec son majordome adjoint, malgré son refus de continuer à construite leur histoire d’amour. L’auteure s’intéresse également aux doutes et aux sentiments de Miyauchi, dont les traumatismes d’enfance polluent ses relations. Elle l’approfondit même dans un chapitre spécial. Alors que dans Yes, my destiny 2, elle faisait des sauts dans le temps, ici, la romance prend son temps.

La mangaka n’hésite pas à simplifier son trait fin et épuré dans les passages humoristiques, exagérant les expressions tout en déformant les visages et les yeux. D’ailleurs, elle arrive à rendre les yeux très expressifs malgré leur forme effilée. Au contraire, les enfants ont de grands yeux et sont tout en rondeur. Kudô, qui avait un air sévère, affiche différentes expressions amusantes. La mise en page est dynamique, avec des trames et des décors équilibrés. Sachimo sensei ne censure pas les scènes érotiques. Elle nous permet même d’admirer la plastique des deux héros avec les fiches des personnages sous la jaquette. Par contre, elle révèle le lien entre Miyauchi et la famille Saionji à travers la présentation des personnages en début de tome. Chaque chapitre débute avec une illustration représentant les majordomes avec leurs maîtres à différents âges.

En résumé

Saionji Aoi a mis au monde deux adorables enfants alpha, Ren et Sakura. Toutefois, Miyauchi Ichirô (30 ans) semble avoir du mal à s’en réjouir. Lors de la préparation d’une réception, il se dispute avec Kudô Yûto (32 ans) à propos de l’organisation. En effet, comme le pervers Ôda sera à la table des Kasuga, le futur chef des domestiques s’inquiète pour son partenaire. D’ailleurs, un incident survient durant le repas, le jeune Kasuga Yûsuke n’appréciant pas qu’un bêta s’occupe de leur table. Kudô intervient. Même s’il déclare toujours son amour pendant leurs ébats, Miyauchi ne lui donne toujours pas de réponse. Quand Ren refuse de boire le biberon de lait donné par Kudô, Miyauchi vient à la rescousse. Mais Jirô ne peut s’empêcher de complimenter le tableau de famille qu’ils offrent. N’en pouvant plus, Kudô demande alors à Miyauchi de sortir avec lui mais malgré ses sentiments, il refuse.

En conclusion

Ce tome obtient la seconde place de la meilleure série au Chill chill BL award 2018. Kudô Yûto est classé premier meilleur seme et Miyauchi Ichirô second meilleur uke. Mon couple préféré de Yes, my destiny a droit à une histoire à part entière. J’adore le travail de l’auteure sur ce récit. Elle va à l’essentiel mais insiste tout de même sur les sentiments et le ressenti de ses personnages, provoquant beaucoup de réaction à la lecture, pour ma part. J’aime également voir nos deux majordomes en tenue de tous les jours. Vivement la suite!

Yes, my destiny 2 – Sachimo

yes my destiny 2 sachimo
Sachimo さちも
ISBN: 9782368775677
Boy’s love IDP, 2017
ISBN: 9784865891973 (JP)
Fusion product, 2016 (JP)
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: beaucoup

Deux majordomes têtus qui apprennent doucement à s’apprécier.

Sachimo sensei développe la romance entre les deux majordomes. Elle donne la version de Kudô et Miyauchi sur certains passages du tome précédent. En parallèle, elle montre ce que devient le couple de Jirô et Aoi, en suivant la grossesse de l’oméga. L’abnégation de Miyauchi pour le bonheur de son maître touche particulièrement Kudô. Pourtant, l’alpha continue à se chamailler avec le bêta, malgré l’envie de lui transmettre son amour. Le couple évolue donc petit à petit, Miyauchi s’ouvrant peu à peu à Kudô. L’auteure interroge encore sur l’impossibilité de lutter contre le destin. Elle révèle le passé des majordomes et leurs traumatismes. En effet, suite à son enfance malheureuse, Miyauchi se considère comme un parasite et quelqu’un de banal ne méritant pas un amour inconditionnel. Par ailleurs, le majordome Yamazaki (alpha) apporte un peu d’humour avec un regard extérieur sur le couple dans un chapitre bonus.

Le trait épuré et anguleux de la mangaka semble simple au premier abord. Pourtant, elle soigne les costumes et les détails. Elle dessine plutôt des personnages élancés, avec des yeux effilés. Par ailleurs, ses décors s’estompent pour mettre en avant les personnages. Les trames sont variées et équilibrées et les trames d’ambiance renforcent les émotions. La mise en page est dynamique. Sachimo sensei ne censure pas les scènes érotiques.

En résumé

Quand Tôjô Aoi a eu ses chaleurs, Kudô Yûto a réussi à le protéger et a résisté même en rut. Mais n’arrivant plus à tenir, Miyauchi Ichirô l’aide à s’éloigner. Sous l’emprise des chaleurs, l’alpha mord alors le bêta dans le creux du cou. Devant son désarroi, Miyauchi entreprend de le soulager. Depuis, Aoi et Saionji Jirô filent le grand amour. En revanche, Kudô ne supporte pas Miyauchi. Même si son travail est impeccable, ils se querellent facilement pour des broutilles. En plus, il a beaucoup de succès auprès du personnel. Pourtant, il essaie de le comprendre. Remarquant que le majordome est amoureux de son maître, il est touché par son abnégation pour pousser Aoi dans les bras de Jirô. Mais Kudô a lui aussi envie de protéger les facettes cachées de Miyauchi en larmes à l’annonce de la grossesse d’Aoi.

En conclusion

Ce tome a obtenu la huitième place du meilleur manga au Chill chill BL award 2017. Kudô est classé treizième meilleur seme et Miyauchi septième meilleur uke. L’auteure bouleverse un peu les représentations classiques de l’omegaverse: d’abord avec un couple alpha et bêta. Ensuite, elle introduit un couple de femmes alpha et bêta avec les parents de Miyauchi. Et puis il est impossible de ne pas craquer pour les jumeaux Ren et Sakura. D’ailleurs, j’aime beaucoup Miyauchi qui allie à la fois classe et impertinence. Quel bonheur de découvrir que leur histoire continue!

Yes, my destiny 1 – Sachimo

yes my destiny 1 sachimo
Sachimo さちも
ISBN: 9782368775660
Boy’s love IDP, 2017
ISBN: 9784865891867 (JP)
Fusion product, 2016 (JP)
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: un peu

Lutter contre le destin ou l’utiliser?

Sachimo sensei présente un omegaverse assez « classique » mettant en avant la discrimination que les alphas imposent aux bêtas et aux omégas. Elle s’intéresse particulièrement aux âmes-sœurs et à l’attirance incontrôlable qu’ils ressentent. Ses deux héros, oméga et alpha, vont d’abord lutter contre leur instinct, refusant de se soumettre à leurs phéromones. Malgré la hiérarchie établie, le père Saionji Tarô se montre très ouvert et semble vouloir faire bouger la génération suivante, aidé par les majordomes. La narration alterne entre Miyauchi, Aoi et Jirô. L’auteure travaille la psychologie de ses personnages et aborde principalement leur évolution. Elle dépeint avec finesse le tiraillement que ressent l’oméga, entre son désir de maîtrise du destin et les réactions de son corps. De même, elle crée un alpha complexé, gérant mal la pression mais qui s’adoucit en observant la lutte d’Aoi. Tous deux s’investissent d’abord dans leur travail et leurs études.

La mangaka a un trait épuré parfois dédoublé sur les contours. Légèrement anguleux, elle le simplifie et arrondit même les visages dans les passages humoristiques. Elle varie les trames, plutôt équilibrées. En plus, les trames d’ambiance renforcent les émotions. Les décors sont parfois simplifiés mais très présents. La mise en page est dynamique. Sachimo sensei représente graphiquement les phéromones et exprime les chaleurs en exagérant les expressions des visages. Elle ne censure pas du tout les scènes érotiques.

En résumé

A la mort de son père, Tôjô Aoi quitte le domicile familial, ne s’entendant pas avec sa belle-mère. Bien qu’issu d’une famille noble, l’oméga a l’intention de prendre son destin en main. Accompagné de son majordome Miyauchi (bêta), il est alors engagé par la riche famille Saionji. Mais le fils héritier, Jirô (alpha), déteste les omégas. Son majordome, Kudô (alpha), n’est également pas d’accord, le personnel étant en effet majoritairement des alphas. Cependant, le jeune homme s’accroche et arrive même à se faire accepter parmi le personnel à force de persévérance. Toutefois, sa motivation cache en réalité son attirance secrète pour Jirô, qu’il considère comme son âme-sœur. Mais un jour, ses chaleurs se déclenchent…

En conclusion

L’auteure arrive à jongler entre drame et romantisme. Aoi et Jirô réfléchissent beaucoup à leur position, à leurs sentiments, à leur avenir. Les premiers rapports sont tendus mais le désir provoqué par les phéromones se transforme presque en consentement entre les âmes-sœurs. J’aime beaucoup ce récit même si la conclusion me paraît en demie-teinte, laissant entendre l’impossibilité d’aller contre son destin. Une lecture agréable avec des personnages intéressants.