Rends-moi beau! – Sachimo

rends moi beau sachimo
Sachimo さちも
ISBN: 9782368776681
Boy’s love IDP, 2019
ISBN: 9784041067239 (JP)
Kadokawa, 2018 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: beaucoup

Et si l’amour rendait beau?

Sachimo sensei s’intéresse à la différence d’âge dans cette romance entre un agent d’entretien et un lycéen. Elle explique leur isolement en dévoilant leur passé. Ainsi, Sugimura, gay, se méfie des gens suite à une tromperie qui l’a pénalement condamné. Dai, quant à lui, a pris l’habitude d’être seul depuis l’enfance. Les deux héros cachent leur beauté pour passer inaperçu. L’auteure donne d’abord le point de vue de Hara qui découvre le sentiment amoureux, puis s’attarde sur Manabu. Ainsi, elle met en avant l’évolution de ces deux cœurs solitaires. Elle aborde également la pression et le jugement du regard extérieur, l’isolement qui poursuit ancien condamné, la beauté intérieure qui ne s’apprécie qu’en découvrant la personnalité de quelqu’un. Le lycéen conserve un côté innocent qui le rend attendrissant. Malgré les doutes sur l’avenir et le manque de confiance, le couple réfléchit calmement à leur bonheur.

La mangaka a un trait épuré et anguleux. Elle épaissit parfois les contours. Dans les passages humoristiques, elle simplifie son trait à l’extrême. Par exemple, comme Dai rougit facilement, il a souvent de grandes hachures qui lui recouvrent la moitié du visage. Par contre, les trames d’ambiance sont discrètes. Les décors sont aussi souvent réduits à l’essentiel. La mise en page est dynamique. Dans les scènes érotiques, Sachimo sensei alterne entre censure des parties intimes en ne les dessinant pas ou au contraire, des organes sexuels assez détaillés.

En résumé

Hara Dai aime la solitude et pour avoir la paix, il décide de jouer les délinquants en entrant au lycée. Par ailleurs, il a trouvé un coin tranquille dans le jardin du lycée où il aime passer du temps sous un arbre. Mais un jour, il y trouve Sugimura Manabu (39 ans), un agent d’entretien de l’établissement aussi solitaire et taciturne que lui. L’ouvrier tolère sa présence à condition qu’il ne lui parle pas. Mais à jouer les terreurs, Dai s’attire les foudres d’un gang du lycée. Alors que les voyous essayaient de l’humilier, le bas-ventre du lycéen finit par réagir. Sugimura, qui a surpris la scène, trouve alors des paroles réconfortantes. Intrigué par l’agent technique, Hara essaie de sympathiser avec lui mais les collègues de Manabu l’avertissent que ce dernier a un casier judiciaire. Pourtant, le lycéen refuse de le juger sans explication. Plus tard, le chef des voyous l’agresse sexuellement…

En conclusion

Une histoire mignonne avec pourtant un background plutôt lourd. La relation entre Dai et Sugimura paraît pure et innocente. En effet, l’adulte a bien conscience de leur situation mais leurs sentiments l’emportent. La beauté intérieure et extérieure apparait ici comme influencée par l’amour. J’aime beaucoup ce récit même si il peut paraître sans saveur et peu approfondi. Je trouve que l’auteure a tout de même réussi à insuffler assez de matière pour un one-shot.