Same difference!!! 8 Vivre sous le même toit – Hiiragi Nozomu

same difference 8 vivre sous le meme toit hiiragi nozomu
HIIRAGI Nozomu 柊のぞむ
ISBN: 9782382760543
Hana, 2022
ISBN: 9784796413473 (JP)
Kaiohsha, 2020 (JP)
Manga
Ero-mètre: soft
Recommandation: beaucoup

« Les personnes qui t’entourent deviennent meilleures. »

Hiiragi Nozomu sensei met à rude épreuve le couple de salarymen qui réalisent alors leurs profonds sentiments. Elle s’intéresse au harcèlement sexuel et au chantage d’un client. En parallèle, elle révèle l’origine de l’homophobie de Shiba. D’ailleurs, ce personnage prend un peu plus d’importance. Sous son sourire commercial, Oikawa s’avère être un sadique qui aime briser la fierté d’un homme. L’humour se fait plus discret pour ne pas détruire le traitement des sujets sérieux. Ozaki et Tsuburaya se confrontent à leur première grande dispute, créant même l’inquiétude de leur entourage, en particulier Katsumata Jin et Nutahara Yûmaru. Ainsi, l’auteure met en avant la difficulté à faire des concessions dans la vie à deux. Elle dévoile un peu l’enfance d’Ozaki. Elle joue sur le jeu entre mignon et viril, sur le soumis apparent mais dominant, et reprend également ce thème dans l’histoire bonus.

La mangaka a un trait épuré, simple et anguleux. Elle le simplifie encore plus dans les passages humoristiques. Les physionomies sont variées et permettent de distinguer immédiatement les personnages. Par ailleurs, les décors alternent avec les trames d’ambiance. La mise en page dynamique accompagne la lecture. Comparé au tome précédent, Hiiragi sensei évite de montrer les parties intimes en choisissant des angles de vue précis ou en plaçant stratégiquement des bulles dans les scènes érotiques. Toutefois, les rapports restent encore sensuels. Hormis l’illustration du premier chapitre directement en lien avec la couverture, les chapitres débutent par une illustration pleine page intégrée au récit. Des yonkoma en fin de tome apportent des anecdotes amusantes sur les personnages secondaires.

En résumé

Ozaki et Tsuburaya emménagent ensemble. Mais l’autoproclamé super beau gosse découvre que l’ingénieux et sadique prince charmant a beaucoup trop d’affaires et aime particulièrement les produits haut de gamme. Pourtant, il retrouve vite le sourire quand son petit ami lui propose de prendre un grand lit. Au bureau, Tsuburaya annonce alors la bonne nouvelle à son supérieur. En visite sur un chantier, Ozaki rencontre par hasard Oikawa Sôichi de la banque A. A sa surprise, ce dernier semble être au courant de sa relation amoureuse et le menace par des sous-entendus. Et le lendemain, Oikawa rend visite à Shiba Renrô, exigeant une nuit avec Ozaki ou Tsuburaya en échange de l’obtention d’un prêt…

En conclusion

Des surprises et du suspense nous accompagnent tout au long de ce tome. Et toujours autant de bonheur à la lecture. J’ai vraiment eu peur pour le couple mais je les adore! Je ne me lasse donc pas de leurs aventures. Alors quand vous avez une baisse de morale, je vous conseille cette série mignonne et dynamique.

Same difference!!! 7 L’assassin du passé – Hiiragi Nozomu

same difference 7 l assassin du passe hiiragi nozomu
HIIRAGI Nozomu 柊のぞむ
ISBN: 9782382760536
Hana, 2021
ISBN: 9784796412063 (JP)
Kaiohsha, 2018 (JP)
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: beaucoup

Un couple avec une confiance inébranlable. Vraiment?

Hiiragi Nozomu sensei confirme les sentiments réciproques du couple de seme, abordant la confiance entre les partenaires. Les deux hommes s’interrogent sur leur relation, conscient d’être toujours attirés par les attributs féminins mais sûrs de leur amour l’un pour l’autre. Ainsi, ils communiquent et parlent franchement, réfléchissant de plus en plus à leur avenir. Ils essaient aussi de gérer leur jalousie. Pourtant leurs petites chamailleries persistent. Comparé au tome précédent, l’auteure distille un peu plus l’humour. Elle révèle le premier amour de Tsuburaya, qui nourrit encore des regrets. Elle confronte également deux visions différentes du sentiment amoureux: la possessivité de Noa et la primauté du bonheur de son partenaire malgré ses sentiments avec Ozaki. D’ailleurs, les deux hommes développent une rivalité amusante.

La mangaka a un trait très épuré mais très expressif et efficace pour ce genre de comédie. Elle exagère les expressions dans les passages humoristiques. De même, elle dessine des personnages aux traits plutôt virils. D’ailleurs, Noa est très musclé et a des jambes bien poilues. Les décors plutôt présents, apportent une touche réaliste. Les trames équilibrées servent principalement aux ombres et à la couleur. Les trames d’ambiance sont d’ailleurs très rares et appuient surtout des émotions fortes. La mise en page dynamique joue beaucoup sur la variation des angles de vue. Hiiragi sensei ne censure pas les scènes érotiques. Toutefois, elle ne s’attarde pas sur les parties intimes.

En résumé

Tsuburaya propose une sortie après le travail à son petit ami Ozaki. Ce dernier espère donc pouvoir finir la soirée à l’hôtel. Mais la jeune recrue de Tsuburaya, Nutahara, s’incruste à leur rendez-vous. Ozaki finit par inviter également Katsumata. Dans un restaurant de sushis, Nutahara se vante de souvent réussir le défi du restaurant consistant à manger 50 sushis en 1h pour ne pas payer l’addition. Il entraîne alors avec lui le reste du groupe. Après, il propose une soirée karaoke. Ozaki voit donc de plus en plus sa nuit de rêve à l’hôtel lui échapper…

En conclusion

L’histoire se bonifie au fil des tomes, alliant à la fois humour et sujets intéressants, avec deux hommes qui assument pleinement leurs sentiments. Impossible de ne pas craquer pour cet adorable couple qui nous fait simplement réfléchir sur l’Amour.

Flaver – Sachimo

flaver sachimo
Sachimo さちも
ISBN: 9782368775776
Boy’s love IDP, 2017
ISBN: 9784813031499 (JP)
Taiyohtosho, 2017 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: beaucoup

Entre enquêtes, magouilles et érotisme, une relation tendue entre deux seme amoraux.

Sachimo sensei offre une romance entre deux seme privilégiés par la vie mais au comportement abject depuis l’adolescence. En effet, ils prennent plaisir à manipuler les gens et, malgré une certaine droiture, sont prêt aux pires vilenies pour passer du bon temps. Comme Shimojô se qualifie de gay dominant sadique, il n’a jamais cédé à son attirance pour Kuze, privilégiant leur rivalité. Leur relation est donc encore tendue et tous deux essaient toujours de rabaisser l’autre. Ce jeu leur permet donc de tromper leur ennui. Pourtant, Kuze semble rechercher une certaine égalité. La majorité de la narration se base sur le point de vue de Shimojô sauf dans un chapitre. L’auteure révèle petit à petit le passé entre les deux hommes ainsi que l’évolution de leur relation. Elle interroge sur l’ambivalence entre la haine et l’amour. Elle installe doucement les sentiments dans le jeu de magouilles des deux protagonistes.

La mangaka a un trait épuré fin et anguleux. Elle dessine des hommes grands finement musclés. Elle alterne constamment entre souvenirs et présents. Toutefois, elle change le code graphique habituel en présentant le présent sur fond noir. De même, les trames de ces passages sont plus sombres. Les décors situent principalement l’action. La mise en page est dynamique. Par ailleurs, Sachimo sensei sème des indices et des petits détails, guidant les lecteurs vers les révélations. Dans les scènes érotiques, elle censure à peine les parties intimes par de fines bandelettes blanches. En plus, elle offre à chaque chapitre des passages torrides plutôt développés.

En résumé

Shimojô a toujours eu des facilités dans la vie au point de la trouver insipide. Pour tromper son ennui, il aime mépriser les gens et les faire chanter. Bien qu’issu d’une bonne famille, il est alors devenu yakuza. Un soir, en rentrant du travail, il croise un homme agressé par des voyous et le ramène chez lui. Malgré la tenue négligée, il reconnaît rapidement le seul rival qu’il a eu: Kuze. Ce fils de maire l’avait alors battu aux élections du conseil des élèves au lycée. Mais maintenant, il ressemble plus à un « dépravé » prêt à tout pour un peu d’argent. En effet, Kuze le remercie même en nature. Shimojô, refusant d’être passif, propose alors à son ancien rival de devenir son chien…

En conclusion

Ce one-shot a obtenu la seconde place du meilleur manga profond au Chill chill BL award 2018. En effet, le style narratif est vraiment intéressant et permet de maintenir un certain suspense. La joute entre les deux héros les rend moins antipathiques malgré leur sale caractère. Je trouve dommage de ne pas voir en images Kuze en uke, surtout en lisant les remarques de son partenaire. J’apprécie beaucoup leur relation conflictuelle qui pourtant déborde petit à petit de sentiments plus profonds. Une lecture très agréable.

Same difference !!! 6 Secret play – Hiiragi Nozomu

same difference 6 secret play hiiragi nozomu
HIIRAGI Nozomu 柊のぞむ
ISBN: 9782368776094
Boy’s love IDP, 2018
ISBN: 9784796409964 (JP)
Kaiohsha, 2017 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: beaucoup

Les deux seme continuent à se chamailler mais Ozaki cède de plus en plus au courroux de son amant…

Après un tome sérieux, Hiiragi Nozomu sensei nous replonge dans les chamailleries de notre couple fétiche en s’intéressant à leur quotidien. Un nouvel employé, Nutahara, apporte une touche rafraichissante avec son admiration pour Ozaki et sa candeur le rendant trop franc. En effet, bien que casé, le salaryman bisexuel continue à jouer les charmeurs en participant à des gôkon. Entre jalousie, fantasmes et possessivité, l’auteure s’amuse à bousculer le « quotidien d’adorables pervers ». Elle développe un peu plus le personnage de Shiba, durant deux chapitres, le rendant un peu plus sympathique. En fin de tome, elle offre un peu de fan service avec nos deux salarymen d’élite déguisés en prince lors d’une fête au bureau. Tous les personnages évoluent. Ainsi, Tsuburaya applique des punitions ressemblant plus à des jeux érotiques et se montre plus entreprenant quand il est ivre. Katsumata, quant à lui, devient le protecteur du couple.

Les trames d’ambiance dominent par rapport aux décors. Le jeu des ellipses, des emboîtements de vignettes et l’absence de certains cadrages dynamise la mise en page. De même, les flash-back sont bien intégrés dans le récit, reconnaissables par un fond noir. Les scènes érotiques ne sont pas censurées mais évitent de donner trop de détails grâce aux cadrages et aux angles de vue. En fin de tome, une planche conclut la confrontation entre Shiba et Katsumata.

En résumé

Ayant été pris pour un fumeur à cause de l’odeur de tabac sur ses vêtements, Tsuburaya exige qu’Ozaki (39 ans) arrête de fumer. Ce dernier accepte en échange d’un cosplay sexy de son partenaire. Mais cela s’avère plus difficile qu’il ne croyait. Katsumata lui confie alors sa technique: compenser le manque en mangeant des sucreries. Ozaki, qui a le bec sucré, apprécie d’autant plus en réalisant que les chocolats de luxe lui apportent également du succès auprès des filles. Mais lors d’un câlin, Tsuburaya lui fait remarquer sa prise d’embonpoint. Ozaki tente de résister au mieux en machouillant ses crayons. Mais excédé, il finit par craquer face aux provocations de Shiba qui laisse tomber exprès son paquet de cigarettes après l’avoir nargué en fumant. Ce dernier en informe immédiatement Tsuburaya. Le salaryman surprend donc son amant en pause cigarette…

En conclusion

Ozaki, penaud et tout obéissant devant son amant, est adorable à craquer. Il a failli devenir uke mais a réussi à s’en sortir cette fois. Combien de tomes tiendra-t-il encore? Vivement la suite!

Same difference !!! 5 Demande en mariage – Hiiragi Nozomu

same difference 5 demande en mariage hiiragi nozomu
HIIRAGI Nozomu 柊のぞむ
ISBN: 9782368775257
Boy’s love IDP, 2016
ISBN: 9784796408547 (JP)
Kaiohsha, 2016 (JP)
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: beaucoup

Place à l’officialisation de la relation entre Tsuburaya et Ozaki.

Hiiragi Nozomu sensei prend un ton plus sérieux. Elle montre la différence entre les homosexuels en Occident et au Japon à travers le regard de Tsuburaya et Ozaki lors d’une escapade à Londres. Faisant suite aux évènements du tome précédent, elle aborde le coming-out avec la présentation du partenaire aux amis proches et à la famille, en donnant le point de vue d’Ozaki puis de Tsuburaya. Elle s’intéresse donc à l’officialisation d’une relation auprès des proches et à la question du mariage et de la descendance. Tandis que le père Ozaki, traditionnel, a du mal à accepter la situation, la mère se montre plus ouverte. Pourtant, l’auteure présente des parents ayant un certain respect dans les décisions de leur fils. Elle dévoile également l’enfance d’Ozaki. Par ailleurs, elle tourne en dérision les plans de harcèlement de Shiba dans le chapitre final.

La mangaka utilise des traits épurés et simples mais très expressifs. Elle souligne parfois les contours par un trait plus épais, donnant un peu plus de volume. Elle arrive à rendre des silences très significatifs et débordant de sensualité. Par exemple, un simple déboutonnage de chemise devient très sexy. Les trames d’ambiance sont plutôt graphiques. Les scènes érotiques sont légèrement censurées par l’absence de quelques traits. D’ailleurs, des trames assombrissent les détails. Les illustrations en début et fin de tome mettent en scène les héros avec la version enfant de son partenaire dans les bras. En fin de volume, quelques yonkoma amusants narrent la rencontre des parents Ozaki.

En résumé

Au réveil, Tsuburaya Kazuomi trouve vraiment mignon son partenaire Ozaki Aisuke mais s’interroge sur ses anciennes conquêtes, en particulier masculines. Comme c’est bientôt son anniversaire, il essaie de lui faire accepter de prendre la place de dominé mais Ozaki refuse catégoriquement. Même attaqué par derrière, ce dernier se défend. Tsuburaya se demande alors s’il ne devrait pas recourir à des somnifères. Pourtant, Katsumata remarque que son senpai résiste de moins en moins violemment aux avances de son petit ami. Il propose de tester Tsuburaya en lui offrant un aphrodisiaque. Mais ce dernier, bien que crédule, refuse d’en faire usage, ne désirant pas blesser la fierté de son amant. Le soir, Ozaki n’arrive pas à réprimer son sourire de satisfaction devant la droiture de son petit ami et décide de continuer à le tester en faisant croire qu’il a bu l’aphrodisiaque par erreur…

En conclusion

Ce tome est magnifique, émouvant. Hiiragi sensei arrive à nous amuser sur un thème sérieux. L’engagement entre les deux héros se précise pour notre plus grand bonheur. Même si leur entourage est majoritairement bienveillant, j’apprécie l’approche de l’auteure qui pense à tout de même mentionner les risques et les réactions négatives. Et il est amusant de constater qu’Ozaki commence à céder un tout petit peu aux demandes de son amant…

Same difference !!! 4 L’insupportable beau gosse – Hiiragi Nozomu

same difference 4 l insupportable beau gosse hiiragi nozomu
HIIRAGI Nozomu 柊のぞむ
ISBN: 9782368772621
Boy’s love IDP, 2015
ISBN: 9784796407229 (JP)
Kaiohsha, 2015 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: beaucoup

Le secret de notre couple de seme risque d’être éventé.

Comparé au tome précédent, l’humour devient plus subtil. Par ailleurs, Hiiragi Nozomu sensei donne plus d’ampleur à la romance. Elle aborde le thème du harcèlement moral en introduisant Shiba, du service des affaires générales. En effet, notre couple a tendance à batifoler au bureau et devient la cible privilégiée de cet employé mesquin qui semble détester les beaux gosses et les homosexuels. L’auteure montre donc les différents points de vue et les réactions des collègues tout en les traitant avec humour. Elle continue à nous amuser avec les fantasmes d’Ozaki. Elle s’intéresse également aux exigences de certains clients, entraînant parfois des situations complexes et du surmenage. Par exemple, Tsuburaya, secrétaire à la base, se retrouve à cumuler d’autres fonctions pour satisfaire une cliente capricieuse. En traversant différentes épreuves, le couple réalise la profondeur de leurs sentiments, pour notre plus grand plaisir.

La mangaka simplifie beaucoup ses traits dans les passages humoristiques. Elle maîtrise les pages silencieuses pour transcrire l’ennui d’Ozaki. D’ailleurs, elle joue beaucoup sur les regards pour renforcer les expressions des visages. Les trames d’ambiance alternent avec les décors. La mise en page dynamique utilise quelques ellipses, sorties de cadres et emboitements de vignettes. Les scènes érotiques ne sont pas censurées mais elles évitent de montrer trop de détails grâce aux angles de vue et les cadrages. D’ailleurs, Hiiragi sensei privilégie les moments tendres entre ses deux héros.

En résumé

Sayo, une employée du bureau d’Ozaki, va se marier. Alors que le tombeur proteste, n’ayant aucun succès auprès de la gente féminine de son service, les femmes lui font remarquer que l’intérêt d’un homme se perd une fois marié. Le salaryman s’en plaint donc à son petit ami. Ils sont interrompus par le directeur Maruyama qui propose alors une rencontre arrangée avec sa fille à Tsuburaya Kazuomi. Devant l’indifférence d’Ozaki, ce dernier accepte. Après l’avoir encouragé, l’autoproclamé super beau gosse embrasse fougueusement le sadique prince charmant. Mais le jour du rendez-vous, il tourne en rond chez lui. Alors quand Tsuburaya lui rend visite, le soir, en lui annonçant qu’il n’a pu se concentrer sur sa rencontre à cause de leur baiser, il finit par s’écrouler d’épuisement dans ses bras.

En conclusion

Dans sa postface, l’auteure annonce que sa série a eu droit à une adaptation en film live en 2014. Je n’ai malheureusement pas pu le voir. En revanche, l’évolution de la relation entre les personnages est vraiment agréable à suivre. Je les trouve trop chou!

Same difference !!! 3 Le troisième beau gosse – Hiiragi Nozomu

same difference 3 le troisieme beau gosse hiiragi nozomu
HIIRAGI Nozomu 柊のぞむ
ISBN: 9782368771730
Boy’s love IDP, 2015
ISBN: 9784796405492 (JP)
Kaiohsha, 2014 (JP)
Manga
Ero-mètre: soft
Recommandation: un peu

Trois seme: rien ne va plus!

Hiiragi Nozomu sensei étoffe son scénario, mettant un peu plus en avant les sentiments des personnages. Elle introduit un rival, permettant d’exacerber la jalousie de Tsuburaya. Ce dernier prend enfin conscience de ses sentiments. Ozaki, quant à lui, devient un peu plus gamin. D’ailleurs, les chamailleries pour être le dominant continuent. L’auteure joue toujours sur l’humour de situation, l’adoucissant légèrement. Ainsi, elle surprend les lecteurs avec des retournements ou des révélations tout en ménageant le suspense. Par ailleurs, elle transcrit bien la tension des discussions entre les deux entêtés. Dans l’histoire bonus, elle donne une anecdote amusante du chapitre dans le ryokan en partageant le rêve d’Ozaki. « Un vrai démon » complète le volume, narrant une aventure amusante entre un masochiste et un sadique.

La mangaka arrive à rendre le charme masculin avec seulement quelques traits. Elle travaille délicatement les yeux pourtant fins, jouant sur l’ouverture et les angles pour rendre parfaitement les expressions. Elle donne parfois des sourires de fouine à ses personnages, rendant encore plus amusantes leurs mimiques. L’utilisation des trames est équilibrée, les trames d’ambiance étant souvent graphiques (fleurs, pois, rayures). La mise en page accompagne parfaitement les gags et les actions, mettant également en avant les petits détails. Comparé au tome précédent, les scènes érotiques sont peu nombreuses. Elles évitent de montrer trop de détails. En fin de tome, une planche révèle ce qui est arrivé à Katsumata durant le voyage d’entreprise. Au verso de la jaquette, Hiiragi sensei donne toujours une version super deformed des protagonistes.

En résumé

Same difference / Final round: Un nouvel employé, beau gosse, arrive dans les locaux d’Ozaki. Katsumata se révèle être une connaissance d’Ozaki. En effet, ils étaient dans le même club de natation à l’université. Nommé responsable du nouveau venu, le salaryman « aux super phéromones » doit passer la soirée avec son kôhai au lieu d’aller comme prévu chez Tsuburaya. L’alcool aidant, ils discutent du passé et Katsumata lui rappelle alors que son senpai lui avait piqué sa petite amie. Les jours suivants, Tsuburaya remarque la familiarité entre son petit ami et le nouveau. Un jour, Katsumata invite le « Prince aux multiples talents » à discuter, mais il l’agresse en exigeant de laisser tranquille Ozaki. Mais ce dernier l’interrompt!
Un vrai démon: Otonashi adore taquiner les beaux gosses et a donc retiré sa main quand le caissier du konbini lui a rendu la monnaie. Mais ce dernier s’avère être Yoshimori, une connaissance du lycée. Otonashi l’avait surnommé Maso-mori et s’acharnait sur lui à l’époque. Le caissier lui avoue alors ne pas lui en vouloir car il était amoureux…

En conclusion

Je ne me lasse pas des frasques de ce couple détonnant! Pour ceux qui hésitent, les tomes sont également disponibles dans l’abonnement ebook de Boy’s love IDP. La série se bonifie au fil des tomes.

Same difference !! 2 – Hiiragi Nozomu

same difference 2 hiiragi nozomu
HIIRAGI Nozomu 柊のぞむ
ISBN: 9782368771082
Boy’s love IDP, 2014
ISBN: 9784796404204 (JP)
Kaiohsha, 2013 (JP)
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: un peu

Céder une fois ne veut pas dire toujours!

Hiiragi Nozomu sensei offre une suite aux chamailleries des deux salarymen d’élite. Le combat pour la place de seme continue plus subtilement, comparé au premier tome. Les deux héros s’opposent sur presque tout, même le petit déjeuner et leur vision de l’amour. L’auteure développe un peu plus le caractère de ses personnages. Elle présente l’enfance de Tsuburaya, qui n’était pas si parfait, grâce à la rencontre avec sa mère. Ozaki s’avère un peu pervers, cherchant à réaliser ses fantasmes. Tsuburaya, quant à lui, découvre la jalousie. Un tiers du tome est complété par deux autres histoires. « Je suis sérieux » offre une romance légère entre deux amis d’enfance. L’autre récit avait à la base pour thème les fesses mais les facéties du héros tsundere prennent le dessus.

La mangaka a un trait plutôt fin et dépouillé. Elle dessine tout de même une musculature fine pour les deux beaux gosses. Elle renforce l’humour en exagérant les expressions. Ses SD plutôt en rondeurs sont adorables. Les trames sont très graphiques et dominent les décors qui situent principalement l’action. La mise en page dynamique accompagne les actions et les détails. Hiiragi sensei censure les scènes érotiques par des trames, l’absence de traits et les cadrages. En fin de volume, elle offre un yonkoma amusant sur la passion de Tsuburaya pour son patron.

En résumé

Same difference!! / Final round: Tsuburaya a enfin cédé à Ozaki. Comme à chaque matin, ce dernier admire l’immeuble de son bureau par sa grande baie vitrée en prenant son café. Mais au réveil, Tsuburaya se montre distant. Et il reste également froid au bureau. En effet, Ozaki continue à charmer les femmes qu’il croise sur son passage. En plus, il accepte d’aller au golf avec le patron de Tsuburaya tout en se réjouissant de la présence d’une belle femme. Alors à la pause, le calme salaryman teste son amant en abordant avec sérieux le devenir de leur relation.
Je suis sérieux: Après trois ans d’absence, Jun rentre chez ses parents à la campagne pour le nouvel an. Parmi tous les invités, il retrouve Aki, son ami d’enfance, qui fait chaque an du baby-sitting. Mais alors que certaines mères essaient de caser leurs filles avec les deux garçons, Aki annonce qu’il est gay
It is unavoidable if it is you!: Endô ne s’intègre pas dans son équipe de travail et se montre plutôt grincheux. Izumi tente tout de même de briser la glace. Son collègue lui avoue donc subir presque chaque soir des attouchements d’un pervers dans le train. Inquiet, Izumi lui propose alors de le raccompagner.

En conclusion

Au départ, ce tome devait conclure la série, mais l’auteure a décidé de continuer pour notre plus grand plaisir. Comme le format s’allonge, elle prend donc son temps pour mieux développer les personnages et leurs sentiments. L’humour est toujours aussi présent. Je ne me lasse pas de leurs confrontations!

Le maître de maison est un alpha – Natsushita Fuyu

le maitre de maison est un alpha natsushita fuyu
NATSUSHITA Fuyu 夏下冬
ISBN: 9782368776414
Boy’s love IDP, 2019
ISBN: 9784865894783 (JP)
Fusion product, 2018 (JP)
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: beaucoup

Comment construire son couple petit à petit quand on est deux seme, d’autant plus qu’il faut rapidement donner un héritier?

Dans ce one-shot, Natsushita Fuyu sensei met en avant la vie conjugale d’un couple d’alpha. Cet omegaverse interroge principalement l’égalité au sein du couple, les difficultés à définir les rôles entre deux seme, et la pression familiale de donner un héritier. D’abord hétérosexuels, les deux hommes doivent gérer à la fois leurs sentiments et leurs préjugés des rôles genrés. Ils se questionnent sur la domination, la pénétration, la conception. L’auteure a une approche assez originale, ne mettant pas en avant l’appartenance aux groupes alpha ou omega. Elle disperse des indices au fur et à mesure pour les lecteurs. En outre, elle présente un couple qui communique, se respecte et accepte d’ouvrir leur esprit. Le langage est parfois cru. Les quiproquos et les réactions excessives des personnages apportent une touche humoristique. L’épilogue à la maternité laisse espérer une orientation vers le reverse.

Les traits de la mangaka sont plutôt réalistes: ses personnages ont des visages ovales, des corps masculins musclés. D’ailleurs, les deux époux ont presque la même carrure. Natsushita sensei exprime les chaleurs par la contraction des pupilles. De même, elle met directement en image l’imagination débordante de Kazumasa. Les trames d’ambiance sont bien intégrées, les décors détaillés. La mise en page dynamique joue avec des angles de vue variés. Justement, le découpage parfois cinématographique des scènes érotiques donne beaucoup de détails. De plus, il n’y a pas de censure, à part dans les coupes intérieures. Les illustrations de début de chapitre présentent les protagonistes dans un instant pris sur le vif. Sous la jaquette se trouve la solution du jeu de recherche du symbole du chat à trouver dans chaque chapitre; il faut une loupe pour en repérer certains!

En résumé

Les familles Isaka et Tachigami ont organisé un mariage arrangé entre leurs fils alpha. Bien qu’amoureux de son mari, Tachigami Kazumasa n’arrive pas à passer outre ses appréhensions sur les rapports sexués de même genre. Bien que sa mère lui mette la pression pour donner rapidement un héritier, Isaka Takaomi, salaryman dans l’entreprise familiale, reste toujours à l’écoute de son époux. Ces deux seme prennent leur temps. Cependant, vexé de ne pas exciter son partenaire, Kazumasa décide de consulter un psychiatre, Tokihito Kyôwa, spécialisé dans la sexologie des couples. Cependant, ses méthodes ne sont pas très orthodoxes!

En résumé

Ce manga a obtenu la 5e place au classement du manga profond au Chill chill BL award 2019. En effet, il est à la fois sexy, érotique et tendre. Même si les méthodes du psychiatre peuvent gêner, on s’attache vite à ce couple qui privilégie respect et partage.

Good-bye my princess lolita – Konjiki Runa

good-bye my princess lolita konjiki runa
KONJIKI Runa 紺色ルナ
ISBN: 9782368770450
Boy’s love IDP, 2013
ISBN: 9784796403729 (JP)
Kaiohsha, 2012 (JP)
Manga
Ero-mètre: soft
Recommandation: si on s'ennuie

Rester froid envers celui qu’on aime, tomber de plus en plus amoureux et en souffrir…

Dans ce recueil, Konjiki Runa sensei offre trois romances d’une agréable douceur. A cause du format court, elle applique des sauts scénaristiques mais reste compréhensible. Elle joue sur quelques fantasmes de fujoshi comme le travestissement, un seme habillé en fille, un couple semeseme et un côté bromance. La dernière histoire tranche un peu avec le reste du tome, avec un ton plus nostalgique. Les relations amoureuses sont tendres. Le premier récit interroge sur l’évolution d’une relation entre frères, avec le plus jeune qui se travestit depuis l’enfance. Narrée du point de vue de Haru, cette histoire courte ne permet pas d’approfondir la relation et l’histoire bonus donne juste une situation comique avec des jeux érotiques. « New door » met en scène deux seme qui tombent amoureux, du point de vue de Kanbe. L’auteur joue sur les tensions et les regards. Le dernier récit présente le point de vue d’Aoi qui a du mal à s’ouvrir à un nouvel amour suite à un deuil.

Le graphisme de la mangaka utilise les codes du shôjo, avec des traits très fins, des visages ronds, des touffes de cheveux et des corps sveltes. Ses seme et uke ont tendance à se ressembler et se distingue par leur coupe de cheveux. Elle utilise beaucoup de trames d’ambiance. Cependant, les décors permettent de situer immédiatement les scènes. Les cadrages, bien que simples, restent dynamiques. Les scènes érotiques sont dessinées de loin et évitent les détails.

En résumé

Good-bye my princess lolita / La princesse après ça: Haruki rejette l’idée que son père veuf se remarie et fuit la maison. Mais en rencontrant Yuki au parc, il accepte de protéger cette jolie fille qui entrera dans sa famille. En réalité Yukinari est un garçon qui se travestit pour faire plaisir à sa mère. Devenu mannequin féminin, il s’inquiète du récent rejet de son frère devenu mangaka
New door: Les responsables éditoriaux Kanbe et Kosaka sont gay, dominants et s’entendent bien, ayant les mêmes goûts pour les hommes. Appelés en renfort par une mangaka qui n’a plus d’assistant, ils se rapprochent…
Au creux de tes mains: Mashiro Aoi entretenait une relation fusionnel avec Rei, son frère par alliance, bien que leurs parents se disputaient sans cesse. Suite au décès de son aîné, il reste à l’écart mais sympathise avec Kuroda, un redoublant dans sa classe. La voix de ce dernier l’apaisant, il s’endort chaque midi avec son ami, rêvant de Rei. Mais son nouvel ami lui déclare ses sentiments…

En conclusion

Le graphisme emballe avec douceur ces trois romances qui nous font passer un agréable moment. Mais seule les grands romantiques tomberont complètement sous le charme.