Fall in love with my new boss – Hakoishi Tammy

fall in love with my new boss hakoishi tammy
HAKOISHI Tammy 箱石タミィ
ISBN: 9782382762912
Hana, 2022
ISBN: 9784845855926 (JP)
Leed, 2020 (JP)
Titre original: 幼なじみ上司にフォーリン・ラブ
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: beaucoup

« Un nouvel employé retrouve son ami d’enfance devenu à présent son supérieur! »

Hakoishi Tammy sensei narre une douce romance entre un employé et son supérieur mais qui étaient également amis d’enfance. Elle base la narration du point de vue de Tôno. Elle aborde donc la difficulté à distinguer la relation amicale et les rapports hiérarchiques, à jongler entre le langage soutenu et familier. Sôta réalise petit à petit que son admiration cache des sentiments bien plus profonds. Au contraire, Mizusawa a besoin d’analyser concrètement ce qu’il ressent mais il peut devenir entreprenant. Ainsi, leurs sentiments évoluent en douceur. Les deux héros étant naturellement prévenants envers les autres, ils conservent donc une certaine réserve sur la compréhension de leur attirance. L’auteure installe une relation consensuelle, dans la discussion. Elle offre une tranche de vie au bureau, introduisant les divers tracas du quotidien professionnel.

La mangaka a un trait épuré anguleux qui semble simple au premier abord. Elle exagère les expressions dans les passages humoristiques. Son graphisme rappelle le style shôjo souvent présent dans les œuvres numériques. Les décors apparaissent sur les plans larges. Les trames sont variées tandis que les trames d’ambiance se font discrètes, jouant plutôt sur les dégradés. Les flash-back s’intègrent directement au récit, utilisant un effet de trames à rayures sur les vignettes. Ainsi, cela permet de conserver le ton clair et lumineux des pages. La mise en page est également très dynamique. Dans les scènes érotiques, Hakoishi sensei censure les parties intimes par des caches blancs. Elle débute ses chapitres par une illustration pleine page en accord avec le ton général de ce qu’il se passe.

En résumé

Tôno Sôta intègre le département du développement des ventes dans une entreprise de construction. Son superviseur, Mizusawa Tetsushi, s’avère être son ami d’enfance. Mais ce dernier ayant trois ans de plus que lui, le nouvel employé ne l’avait pas vu depuis dix ans suite à son départ à l’université. Mizusawa se montre à la fois prévenant et stricte durant la formation, augmentant l’admiration que son subordonné nourrissait déjà à son égard dans sa jeunesse. Deux semaines plus tard, lors de sa fête d’accueil, le jeune salaryman remarque le mal-être de sa collègue Kondô mais ne sait comment réagir quand elle fond en larmes. Grâce à la bienveillance de leur supérieur, elle finit par avouer subir le harcèlement de certains clients. Tôno réalise alors que son admiration pour son ami couve peut-être d’autres sentiments…

En conclusion

J’ai un petit coup de cœur pour ce one-shot. J’apprécie beaucoup le graphisme. Et j’aime la spontanéité des personnages, rendant la dynamique entre eux très conviviale et agréable.

Celui que j’aime, ou presque – Harada

celui que j aime ou presque harada
Harada はらだ
ISBN: 9782368776209
Boy’s love IDP, 2018
ISBN: 9784864421805 (JP)
Tokyo mangasha, 2014 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: si on s'ennuie

Du harcèlement moral au harcèlement sexuel, il n’y a qu’un pas. Et l’amour dans tout ça?

Harada sensei propose de suivre une romance entre un chef de bureau autoritaire et son subordonné timide. Elle s’intéresse à la position et l’inversion du dominant et dominé dans un couple où la hiérarchie s’impose déjà fortement. Même si la relation débute surtout par des rapports forcés, elle développe les sentiments des personnages. L’amour naît peu à peu entre les deux hommes. Yoneda paraît d’abord antipathique avec un sale caractère. Obstiné, colérique, fier, il comble son manque de confiance en s’acharnant sur Iida. Ainsi, l’auteure joue donc sur le harcèlement moral et sexuel pour construire son histoire. Elle introduit deux collaborateurs qui vont tenter de semer la zizanie entre les deux salarymen: Mugita et Ineda. La narration donne principalement le point de vue d’Iida. Les dialogues sont parfois vulgaires. Le chapitre « Une bonne correction » complète ce tome, abordant sous un autre angle la manipulation par le dominé.

La mangaka a un trait épuré, légèrement plus simple que ses séries actuelles. Elle rend parfaitement le regard mauvais ou fuyant de Yoneda, avec divers degré de frustration ou de gêne. Elle privilégie le contraste du noir et blanc. Cependant, il y a toute de même quelques trames d’ambiance. Les décors permettent de situer les actions. L’usage des trames est équilibré. Par ailleurs, la mise en page reste dynamique bien que classique. Harada sensei censure les parties intimes par des hachures dans les scènes érotiques. Elle en met à presque chaque chapitre et détaille les moments érotiques où les caractères basculent. Sous la jaquette, elle présente les personnages.

En résumé

Celui que j’aime, ou presque / Bonus / Se vanter de son petit ami / Le dire en mots: Le timide Iida subit chaque jour les remontrances de son supérieur Yoneda, qui n’hésite pas à lui crier dessus. Un soir, lors d’une sortie entre collègues, le sermon du supérieur légèrement alcoolisé dérive sur la sexualité et les amours de l’employé. Apprenant qu’Iida est puceau, Yoneda demande alors de sortir avec lui. Pourtant, il continue à le harceler moralement et à l’humilier pendant leurs ébats. Mais un jour, Iida craque suite à une parole de trop et ne se laisse plus faire. Désespéré, Yoneda accepte alors de faire ce que son partenaire demande pour se réconcilier.
Une bonne correction: Seta tient fièrement une boutique de gadgets mais n’a malheureusement pas de clients. En parallèle, il vend en ligne des jouets érotiques pour homosexuels. Un jour, il surprend un étudiant, Migita, en plein vol à l’étalage mais le gamin le menace. Le vendeur décide alors de le punir à sa manière.

En conclusion

Ce manga a obtenu la vingt-deuxième place au classement du Chill Chill BL award 2015. Le style de l’auteure se reconnaît immédiatement avec son approche parfois dure et sombre de certains sujets, en particulier dans les rapports charnels. Pourtant, l’inversion entre le seme et l’uke démontre que la position dans un couple gay n’est pas forcément une question de physique ou de caractère. Ce n’est pas aussi profond que les dernières créations de la mangaka, mais je me suis tout de même amusée à suivre les frasques des quatre protagonistes. Un titre pour les fans de Harada sensei!

Si tu m’emmenais sur une île déserte – Yamada 2chome

si tu m emmenais sur une ile deserte yamada 2chome
YAMADA 2chome 山田2丁目
ISBN: 9782368775226
Boy’s love IDP, 2017
ISBN: 9784199606519 (JP)
Tokuma shoten, 2015 (JP)
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: un peu

L’étrange lien que nouent Ichimori et Akagi, ainsi qu’Akiho et Hisakuni, incapables d’exprimer simplement leurs sentiments.

Yamada 2chome sensei propose deux romances simples mais efficaces, avec des personnages maladroits en amour. La première histoire donne son titre au manga et joue sur le suspense. La narration alterne entre Ichimori et Akagi, dévoilant au fur et à mesure les secrets et le passé par brides, comme si l’on construisait un puzzle. L’amour inavoué quand les héros étaient lycéens a traversé les années, intact. Le changement de comportement d’Ichimori, devenu prudent après avoir fait fuir Akagi, soit-disant par son côté autoritaire, est appréciable. Plus mûr, le couple communique mieux. Voir le timide et coincé salaryman s’épanouir sexuellement est attendrissant. Pour le second récit, l’auteure offre une mignonne comédie jouant sur la hiérarchie et des méthodes peu orthodoxes pour séduire et transmettre ses sentiments. La relation entre le cadre et son employé reste tendue, malgré les discussions, chacun n’aimant pas céder à l’autre.

La mangaka utilise un trait dédoublé qui donne un peu d’épaisseur, mais qui reste tout de même épuré. Ses hommes ont le visage ovale, légèrement anguleux, avec des yeux fins. Leur carrure est assez musclée, en particulier Ichimori qui est coach sportif. Les décors alternent avec les trames d’ambiance. La mise en page très dynamique joue sur les ellipses, les absences de cadre, la forme des vignettes coordonnée à l’action. Les illustrations en début de chapitre présentent le couple de manière tendre. Les scènes érotiques sont censurées par les angles de vue et les cadrages qui évitent de montrer les parties intimes.

En résumé

Si tu m’emmenais sur une île déserte: En rentrant, Akagi tombe par hasard sur Ichimori, un ancien ami du lycée. Ce dernier, jeté par sa copine, demande à loger chez lui quelques temps en échange des tâches ménagères. Le salaryman n’arrive pas à refuser, se sentant encore redevable. En effet, amoureux de son ami, il l’avait repoussé violemment alors que le judoka, très tactile, s’approchait. Se blessant à la jambe en chutant, Ichimori a ainsi dû abandonner son rêve de carrière sportive. A son contact, Akagi se sent de plus en plus troublé, les souvenirs du passé remontant peu à peu. En outre, Onoda, une ancienne connaissance du lycée qu’il a revu lors d’une réunion d’anciens élèves, se rapproche également pour lui proposer de financer un projet. Mais pourquoi Ichimori se montre-t-il aussi délicat avec le salaryman depuis qu’il a emménagé?
Mon maître est un enfant gâté: Depuis l’enfance, Akiho Kippei et Hisakuni ont une relation particulière, reproduisant le lien hiérarchique de leurs parents. En effet, le grand-père d’Akiho était le jardinier de la riche famille Hisakuni. Devenu secrétaire, il a encore tendance à prendre soin de son supérieur. Un jour, en voulant éviter que ce dernier ne chute alors qu’il changeait une ampoule, Akiho se casse le bras. Sous prétexte de l’aider, Hisakuni en profite pour le tripoter…

En conclusion

J’aime beaucoup ces deux histoires, même si elles ne sont pas abouties à cause du format un peu court. Je trouve que Yamada sensei maîtrise déjà bien ses scénarios, même si la psychologie de ses personnages semble un peu classique. J’adore particulièrement le graphisme d’Ichimori. Mais je trouve dommage que son petit ami soit un peu plus fade. Le style de l’auteure a encore évolué. J’espère donc que d’autres de ses titres arrivent un jour en France, surtout sa dernière série Tabetemo oishiku arimasen!

Lover’s interview – Kaneko Ako

lover s interview kaneko ako
KANEKO Ako 金子アコ
ISBN: 9782368770689
Boy’s love IDP, 2013
ISBN: 9784796402132 (JP)
Kaiohsha, 2011 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: si on s'ennuie

Des amours maladroits qui s’expriment par des relations forcées.

Ce recueil de Kaneko Ako sensei met en scène des relations forcées avec des amours maladroits et des seme dominateurs. Malgré le format court, le scénario se tient, même si la conclusion reste un échange charnel. La première histoire qui donne son titre au manga est développée sur deux chapitres. Même si le sexe est contraint par chantage, l’arrogance de Fujikura qui ne sait pas gérer son coup de foudre ni comment s’y prendre quand on refuse ses avances devient presque excusable. Voir évoluer ce couple excentrique reste touchant. Le second récit joue sur la soumission d’un professeur à un jeune seme. « Love junkie » présente en réalité un amour réciproque qui a besoin d’être provoquer pour s’exprimer. La dernière histoire, se déroulant sur deux chapitres, peut être dérangeante avec un viol et un seme qui cherche surtout à dominer, même si les sentiments se développent par la suite.

La mangaka maîtrise parfaitement son graphisme mais ses seme et uke ont tendance à se ressembler dans les divers chapitres. Seul la coiffure permet de les distinguer. Son style est assez réaliste. Elle utilise peu de décors et privilégie les trames pour colorer les pages. Les cadrages sont dynamiques. Les scènes érotiques sont censurées par des bandelettes blanches ou noires sur les détails génitaux mais également en jouant sur les angles ou en occultant quelques lignes.

En résumé

Lover’s interview / Lover’s contract: Tajima Atsuki cumule les petits boulots pour subvenir aux besoins de sa famille depuis le décès de son père. Son ami Shinji le recommande auprès de son cousin Fujikura Shûsaku, PDG d’une grande compagnie. Mais l’entretien prend une tournure particulière; car il s’agit d’un poste d’amant!
Play with the teacher: Sôta Ohara, fils de médecin, rejette tous ses professeurs à domicile. Cependant, Ryô a réussi à le dompter. Mais l’adolescent lui pose de plus en plus de questions très personnelles…
Love junkie: Aoki Shôgo est un coureur de jupons. Il s’entend bien avec Sugihara Misataka qui est en réalité amoureux de lui. Ce dernier le surprend en pleine action dans les toilettes des hommes, faisant fuir la demoiselle. Shôgo se jette alors sur son ami.
The secret / Honey meeting: L’interne Narita Riku a du mal avec le docteur Ôsawa Daisuke qui est sévère, bourru et grossier avec ses collègues. Mais il est intrigué par l’expression du chirurgien lorsqu’il reçoit une connaissance, Akiyama, qui ressemble plus à une petite frappe. Les espionnant, il les voit s’embrasser. Décidé à profiter du secret du docteur, il se jette sur lui.

En conclusion

J’adore principalement « Lover’s interview » qui aurait mérité d’être développé. Pour les autres histoires, les relations forcées peuvent déranger certaines sensibilités.

Tactics train – Mizuka

tactics train mizuka
Mizuka 水風
ISBN: 9782368770337
Boy’s love IDP, 2013
ISBN: 9784796401951 (JP)
Kaiohsha, 2011 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: si on s'ennuie

Coucher d’abord pour se découvrir puis s’aimer.

Premier manga publié de Mizuka sensei, ce recueil propose des histoires humoristiques avec des situations parfois saugrenues. Le scénario est un peu léger, aboutissant généralement à des scènes érotiques dans un lieu public. La première histoire est développée sur deux chapitres et traite du harcèlement sexuel dans les trains bondés. Mais comme il s’agit d’un amour réciproque, la relation s’emballe vite, débutant par des rapports sexuels. Les personnages finiront par la suite par se découvrir peu à peu. Le récit suivant interroge sur le doute, le manque de confiance et de communication dans une relation ayant commencé par le sexe. La troisième histoire prend le contre-pied de l’ensemble du tome avec un couple mis à l’épreuve de l’abstinence. « Snow love » est pleine de tendresse: l’aîné des frères est prêt à sacrifier ses sentiments pour le bonheur de celui qu’il aime. Le cinquième récit joue sur le voyeurisme et l’exhibitionnisme. Le dernier chapitre interroge sur le sexe facile. Par la suite, les autres titre de l’auteur sont sortis sous le nom de Miyamoto Mizuka.

Le graphisme de la mangaka est proche du style shôjo et conserve un côté plutôt mignon. Les cadrages sont dynamiques, certains angles sont recherchés. L’auteur privilégie les trames d’ambiance aux décors. Les scènes érotiques ne sont presque pas censurée, avec juste de fines bandes blanches.

En résumé

Tactics train / Love train: Morikawa Jun subit souvent des attouchements dans le train bondé. Mais aujourd’hui, la main qui le harcèle est celle de Shûji qui ne lui est pas inconnu. Comment va-t-il réagir?
The reason that he asks for the cigarette: Shôta a la mauvaise habitude de réclamer des cigarettes à droite à gauche. Naoki, prévoyant, lui prend toujours un paquet d’avance. Au début, il demandait en échange un baiser mais maintenant, ils couchent ensemble. Cependant, Naoki a peur que Shôta se fasse facilement prendre par un autre.
How to make the neat guy: Shindô, fou amoureux de son chef Yûki, ne peut s’empêcher de coucher avec lui n’importe où, en particulier sur leur lieu de travail. Comme cela s’en ressent sur son travail, Yuki lui ordonne l’abstinence.
Snow love: Kojima Kentarô donne des cours de soutien à son ami Sôta dont il est secrètement amoureux. Mais, quand Yûta lui propose de remplacer son amour à sens unique, il finit par coucher avec le frère aîné.
How to repulse love trouble: Hiro et Takashi sont amis d’enfance et, même s’ils ne se sont pas vu depuis longtemps, ils commencent une colocation. Mais Takashi découvre que son ami est espionné et harcelé et propose de coucher avec lui pour que le voyeur abandonne.
Frameless lovers: Le bibliothécaire Onodera Shinichi est tombé amoureux de l’étudiant timide Kawakami Aoi. Mais il découvre que ce dernier couche avec n’importe qui…

En conclusion

Tout est prétexte pour finir par une partie de jambes en l’air. Mais l’humour des situations et le graphisme mignon me font adhérer à la lecture qui est plaisante!

Dreaming love 1 – Kiriyu Kiyoi

dreaming love 1 kiriyu kiyoi
KIRIYU Kiyoi 桐祐キヨイ
ISBN: 9782368770115
Boy’s love IDP, 2013
ISBN: 9784796401432 (JP)
Kaiohsha, 2011 (JP)
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: beaucoup

Ne jamais se fier aux apparences!

Kiriyu Kiyoi sensei nous livre une comédie romantique où le sadomasochisme soft est abordé sur un ton léger. Elle a d’abord développé son scénario en suivant des thèmes imposés dans des magazines de pré-publication. L’histoire du couple principal occupe les deux-tiers du tome. Bien que leurs caractères semblent plutôt incompatibles, leur relation aboutit à de plus en plus d’intimité. Alors que Kanô cache son homosexualité aux personnes ayant une autre orientation sexuelle que lui, Sawamura est obnubilé par ses tendances sexuelles sadiques qui lui font perdre ses partenaires. Le récit de Suga et Endô Hiromu questionne sur la différence d’âge. Le PDG se retient en apprenant que son partenaire est encore mineur. Par amour, le tombeur et le jeune qui se prostitue apprendront la chasteté. Il est intéressant d’avoir un peu de morale dans un boy’s love. Les histoires bonus finales permettent de découvrir le quotidien de ces deux couples.

Le graphisme de la mangaka est dans le registre classique des BL. Les personnages sont assez sveltes. L’auteur travaille particulièrement ses regards expressifs: malicieux, gênés, fuyants. Il est donc possible de comprendre en deux cases que Suga cache son jeu ou que Sugawara passe en mode sadique. Les décors sont peu présents, les trames sont maîtrisées. En dépit du thème SM, avec particulièrement de la persécution psychologique et des jouets sexuels, les scènes ne sont pas trop graveleuses. Le choix des angles permet d’éviter la censure. Kiriyu sensei s’amuse même dans le deuxième chapitre à ne pas dessiner le câlin conclusif, laissant libre cours à l’imagination des lecteurs.

En résumé

Kanô a tendance à tomber amoureux des hétéros et justement, il aime un de ses employés, Sawamura, qui est gentil et populaire. Décidé à cacher ses sentiments, il se retrouve pourtant chez son subordonné après une soirée un peu trop arrosée. Mais Sawamura s’avère être bien différent de ce qu’il laisse paraître…

En conclusion

Une histoire agréable avec deux couples attachants, qui permet d’aborder avec humour et tendresse un thème habituellement licencieux.

My bride – Chitose Piyoko

my bride chitose piyoko
CHITOSE Piyoko 千歳ぴよこ
ISBN: 9782368770221
Boy’s love IDP, 2013
ISBN: 9784796402699 (JP)
Kaiohsha, 2012 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: si on s'ennuie

Des amours possessifs incontrôlables.

Ce recueil de Chitose Piyoko sensei suit les aventures des deux frères Aoyama. Comme à son habitude, son scénario est prétexte au coït facile. Cependant, en plus de l’humour, elle introduit un peu plus de sentiments. « My bride » narre en réalité un amour d’enfance. La naïveté de Nagi contraste avec l’autorité de Shio qui s’adoucira. Le bonus en fin de volume montre l’amour fou du riche et jeune PDG. Le récit suivant s’intéresse à Takayoshi qui se remettra en question et apprendra la tolérance, son amour pour Yui étant plus fort que ses convictions. Ce coup de foudre partagé aboutit tout de même à une première relation précipitée dans une situation improbable. La troisième histoire développée sur deux chapitres n’a aucun lien avec le reste du tome. La tolérance de la victime violée qui excuse tout parce qu’il n’y a eu qu’un manque de communication est tout de même scabreux.

La mangaka est spécialisée dans les fesses rebondies et n’hésite pas à les mettre en valeur. Ses uke et seme sont immédiatement identifiables à leur stature. Il y a un équilibre entre les décors et les trames d’ambiance. Ses cadrages sont dynamiques. Les déformations humoristiques sont discrètes. Pour les scènes érotiques, l’auteure joue sur les trames et les lignes pour censurer le moins possible. Cependant, il reste quelques barre blanche pour cacher les derniers détails.

En résumé

My bride / Happy tree: Alors qu’Aoyama Nagi travaille dur dans un bar pour soutenir sa famille depuis la faillite de l’entreprise de son père, il renverse par maladresse une boisson sur le beau costume d’un riche client. Quelques jours plus tard, il reçoit une proposition de mariage de Goshô Shio, en échange de la relance du business de son père. Le jeune homme accepte mais découvre que sa future moitié est le riche PDG qu’il a rencontré dans le bar…
My sweet: Aoyama Takayoshi rend visite à son frère qu’il n’a pas vu depuis 6 mois. Il tombe sous le charme de Kirisaki Yui, l’employé de maison en tenue de soubrette. Quel choc pour le cadet en découvrant la relation homosexuelle de son aîné et en apprenant que Yui est un homme!
The labotary of love / The labotary of love – bathroom: Hagiya Haruto a passé deux années sabbatiques avant de suivre son cursus universitaire, ce qui ne l’avantage pas lors de ses entretiens d’embauche. Alors qu’il postule dans un laboratoire, il reconnaît son recruteur qui s’avère être Kirisaki Ryô, un ami du lycée qu’il avait violé lors d’une sortie scolaire.

En conclusion

Avec les attachants frères Aoyama, Chitose sensei interroge sur le mariage homosexuel, l’homophobie et les relations forcées. Cependant, elle n’approfondit pas le sujet. Juste un bon moment de détente…

Please hold like a bouquet – Kinuta Nana

please hold like a bouquet kinuta nana
KINUTA Nana 砧菜々
ISBN: 9782368770467
Boy’s love IDP, 2013
ISBN: 9784796403368 (JP)
Kaiohsha, 2012 (JP)
Manga
Ero-mètre: soft
Recommandation: si on s'ennuie

Des amours maladroits incompris.

Ce recueil de Kinuta Nana sensei est son deuxième manga BL et regroupe deux comédies romantiques et deux romances assez classiques. Des chapitres bonus complètent avec humour et tendresse chaque histoire. Le premier récit met en scène des contradictions sentimentales entre les personnages qui partagent en réalité un amour réciproque. Même si elle manque de réalisme, l’intrigue des bouquets fanés n’est révélée qu’à la fin. La deuxième histoire joue sur les quiproquos et l’incompréhension des sentiments de l’autre. Le troisième récit est beaucoup mieux développé et traite du doute. Le colocataire s’interroge sur sa relation et ses sentiments, influencé par les rumeurs et les jugements portés par les autres sur l’apparence de son amant. Un échange érotique un peu froid permet d’approfondir le malaise du couple. Cependant, l’auteur manque encore de maîtrise scénaristique pour susciter de forts émois aux lecteurs. La dernière histoire s’intéresse à une relation entre un professeur et son élève. Le malaise d’une déclaration, puis l’attente pour pouvoir partager ses sentiments sont bien exprimés mais le format court du récit empêche le développement du sujet.

Le dessin shôjo de la mangaka est classique et mignon. Cependant, les personnages paraissent plus jeunes qu’ils ne le sont. Les seme ont les yeux fins, sont assez masculins. Les uke aux grands yeux sont fins et efféminés. Kinuta sensei semble apprécier les héros à lunettes car ils sont très présents. Les trames d’ambiance et les cadrages esthétiques dominent, chargeant un peu la page. L’autocensure des scènes érotiques est assurée simplement par le choix des angles. Les détails sont totalement absents.

En résumé

Hold me like a bouquet / No limit: Depuis qu’il est devenu président de la société de son père, Haneda Atsushi (24 ans) accumule les erreurs, ayant sous-estimé la difficulté de la tâche. De plus, son secrétaire Yazawa Kazuya, qui se montre froid et sévère, décore toujours le bureau de bouquets de fleurs fanées. Malgré les rumeurs sur son incapacité à diriger, le jeune homme souhaiterait avant tout s’améliorer pour se rapprocher de son secrétaire…
Specific medecine for love / Cherry mouse: De constitution fragile, Hoshina Keita (16 ans) désire ne plus attraper de rhume. Surtout depuis qu’il ressent d’étranges sensations quand son voisin et médecin, Mishima Kôichi (26 ans), l’ausculte. Mais sa sélection pour une compétition d’athlétisme va beaucoup jouer sur son état de santé.
I’m yours / Je ne le permettrai pas! / Quelque chose qui m’intrigue…: Yoshiyuki Kaoru, créateur publicitaire célèbre, est surpris de trouver Akiyama Hiroki (23 ans), son colocataire et amant depuis un an, parmi les chroniqueurs de la revue venus l’interviewer…
Sayonara Sensei / Le repas du soir: Le professeur Yagi sympathise avec l’élève studieux Aoi. Comme le lycéen est souvent livré à lui-même, il prend l’habitude de l’inviter à dîner chez lui.

En conclusion

Des romances classiques agréable à lire graphiquement.

Sleazebag and bitch – Takumi You

sleazebag and bitch takumi you
TAKUMI You タクミユウ
ISBN: 9782368771723
Boy’s love IDP, 2015
ISBN: 9784796405843 (JP)
Kaiohsha, 2014 (JP)
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut

Recommandation: si on s'ennuie

Relations passionnées et autres romances…

Dans ce recueil, Takumi You présente quatre histoires sur des thèmes variés. Elle met en avant l’érotisme et des relations assez intenses. Le scénario ne sert qu’à aboutir à un câlin. La lecture reste tout de même agréable. Le premier récit joue sur une relation sado-masochiste. « Douce lune » et « Je ne peux rien y faire » interrogent sur l’amour homosexuel avec des héros hétérosexuels à la base. Même si « Douce lune » aborde la pornographie, les personnages semblent se laisser vivre sans trop se remettre en question. La dernière histoire développe une romance ambigüe entre un majordome et son maître.

Les décors sont peu présents. La mangaka préfère jouer sur les trames. Elle maîtrise parfaitement les cadrages. Justement, elle utilise le jeu des cadrages et des aplats de trames pour censurer discrètement les scènes érotiques, ne laissant qu’une silhouette des phallus. Son graphisme reste assez réaliste. Les visages sont variés.

En résumé

Le salaud et le pervers: Le policier Asuma est chargé de surveiller le chef de clan yakuza Yotsume, mais il entretenait avec lui une relation violente quand ils étaient au club de kendo à l’université.
Douce lune: Wataru, étudiant blasé, est devenu acteur porno gay pour rembourser des dettes mais continue pour le plaisir sexuel. Il partage une relation d’un soir avec Murakami, réalisateur de films gays.
Je ne peux rien y faire: Honmaru, étudiant en art et fétichiste des mains, tombe amoureux de son senpai Kuma.
Majordome à son service: Kiyohito refuse de rencontrer sa tante qui cherche à le marier. Il préfère provoquer son beau majordome Ozawa…

En conclusion

Des histoires un peu plus adultes, érotiques, mais qui ne plairont pas à tout le monde…

School police love mission – Amagi Reno

school police love mission amagi reno
AMAGI Reno 天城れの
ISBN: 9782368770023
Boy’s love IDP, 2013
ISBN: 9784877248574 (JP)
Kaiohsha, 2008 (JP)
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: un peu

Des détectives de l’amour pour la régulation des mœurs d’un lycée.

Dans ce one-shot, Amagi Reno sensei nous plonge dans une situation peu probable où l’humour surpasse les sentiments. Il est question de manipulation, de confiance, de pression familiale. Au cours des deux missions, Sayama va s’interroger sur l’amour, l’évolution de ses sentiments. Les deux héros ont des caractères bien tranchés: Tsubaki cache un double visage, la perspicacité de Sakurai est complètement occultée par son air nonchalant. La première mission se déroule sur plus de la moitié du volume et est découpée en chapitres par de simples illustrations. Afin de compenser le peu de scènes érotiques, une histoire bonus en fin de tome dévoile la relation entre Akuta Sôbi et Niregi Tsukasa. Cependant, cela casse un peu l’ambiance générale du récit avec son ton presque pornographique.

La mangaka utilise un minimum de traits mais offre des déformations mignonnes. Sakurai en « toutou » ou en SD est craquant. Cela rend son graphisme plus doux que d’habitude. Les trames se font discrètes. Le cadrage est au service de la fluidité de l’histoire. De même, les déformations parfois trop exagérées donnent l’impression d’un dessin non maîtrisé. Pourtant, ce dernier reste très expressif. Alors que les scènes érotiques des deux missions évitent les détails, celle de l’histoire finale mérite un classement 18+ avec juste des trames et de fines bandes noires qui ne semblent rien cacher.

En résumé

Dans l’école d’élite masculine Kakyoku, le comité de surveillance, surnommé les détectives, organise une élection pour recruter un nouveau membre. En effet, des couples gays du lycée sont visés par un corbeau qui les surprend en plein ébats amoureux et expose leurs photos publiquement, les menaçant de prévenir leurs familles s’ils ne se séparent pas. Subissant la pression familiale depuis qu’il a raté l’entrée au comité des élèves, Sayama Tsubaki s’intéresse fortement à ce nouveau titre convoité qui peut propulser son parcours scolaire. Il s’attire l’affection du nouvel élève, Fubuki Sakurai, en lui venant en aide…

En conclusion

J’aime beaucoup Amagi Reno. Cette histoire mignonne et amusante n’est pas la meilleure de l’auteur. L’histoire bonus pourra gêner certains lecteurs. Mais j’ai passé un agréable moment.

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