L’étonnant secret de Gokudera, mon patron! 3 – Arata Licca

couverture l etonnant secret de gokudera mon patron 3 arata licca hana

ARATA Licca あらた六花
ISBN: 9782382762646
Hana, 2024
ISBN: 9784864424561 (JP)
Tokyo mangasha, 2023 (JP)
Titre original: 鬼上司・獄寺さんは暴かれたい。3
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: beaucoup

« Tu pourrais éviter de porter des strings pendant qu’on est loin l’un de l’autre? »

Arata Licca sensei continue de développer la question d’une relation à distance, entre la gestion du doute, du manque, de l’abstinence. Elle analyse également les comportements problématiques qui polluent une relation amoureuse entre un hétérosexuel et un homosexuel, avec en particulier la projection du comportement féminin sur le passif. D’ailleurs, elle approfondit aussi la question de l’attirance pour le même sexe à travers les interrogations de Sawatari Fûma et Oyamada. Momota, qui est de bon conseil, permet d’aborder légèrement l’aromantisme. Comme dans le tome précédent, les quiproquos s’enchaînent entre chamailleries et réconciliations sur l’oreiller. Ainsi, l’auteure montre les efforts à fournir pour consolider la confiance du partenaire et l’importance de la communication. Elle joue sur la limite entre la gentillesse affectueuse et la transmission du sentiment amoureux. Elle construit une relation de plus en plus apaisée.

La mangaka a un trait épuré et fin. Elle le déforme dans les passages humoristiques, dessinant les personnages en SD et Shôji en wanko. Les trames sont équilibrées tandis que les trames d’ambiance, graphiques, appuient les émotions. De même, un fond noir indique les rêves ou fantasmes. Les décors situent principalement l’action. La mise en page plutôt classique propose quelques planches à la composition plus dynamique. Dans les scènes érotiques, Arata sensei ne censure pas vraiment les parties intimes, se contentant de les recouvrir de hachures. Sous la jaquette, elle parle de la conception du manga dans sa postface. Par ailleurs, les illustrations en début de chapitre s’intègrent directement au récit.

En résumé

Comme Gokudera Kaede lui manque trop depuis sa mutation, Shôji Keita lui rend visite à Osaka. Le couple passe en fin de compte toute la journée à se câliner. Mais avant de partir, Shôji, inquiet, demande alors à Gokudera de ne pas porter d’adorables strings durant son absence…

En conclusion

Ce tome se classe huitième meilleure série au Chill chill BL award 2024. Arata Licca sensei ajoute de nouveaux protagonistes dont je rêve de lire un jour leurs romances. Ses personnages ont tous un charme particulier, les rendant attachants. Les scènes sexy avec de la belle lingerie sont toujours au rendez-vous. Un bonheur à lire!

L’étonnant secret de Gokudera, mon patron! 2 – Arata Licca

couverture l etonnant secret de gokudera mon patron 2 arata licca hana

ARATA Licca あらた六花
ISBN: 9782382762639
Hana, 2024
ISBN: 9784864424318 (JP)
Tokyo mangasha, 2022 (JP)
Titre original: 鬼上司・獄寺さんは暴かれたい。2
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: beaucoup

« Je veux te voir avec les poils qui ont poussé, Gokudera. »

Arata Licca sensei s’intéresse à l’évolution du couple principalement à travers les activités de leur travail. Comme dans le tome précédent, elle montre l’organisation que cela demande pour cacher sa relation et sa passion pour la lingerie sexy. Ainsi, elle enchaîne les quiproquos et les situations tendues cocasses. L’introduction de nouveaux personnages permet de développer de nouveaux sujets mais également d’avoir un regard extérieur sur le couple. Gokudera Amu qui surprotège son aîné, manipule avec facilité Shôji, provoquant beaucoup de surprises. Oyamada Jun, le collègue de nos deux tourtereaux, apporte quant à lui une note comique. L’auteure aborde entre autres les problèmes rencontrés par un hétérosexuel amoureux d’un homosexuel, en particulier les sentiments futiles comme la jalousie, la peur de l’infidélité. Suite à la mutation de Kaede, elle s’intéresse à la relation à distance ainsi que la gestion de nouvelles amitiés avec Sawatari Fûma et Kani Miyabi.

La mangaka a un trait épuré et fin qui dégage beaucoup de sensualité. Elle le simplifie dans les passages humoristiques, n’hésitant pas à exagérer les expressions. Ainsi, elle transforme souvent Shôji en wanko. Les trames sont variées tandis que les trames d’ambiance, parfois très graphiques, renforcent les moments comiques ou dramatiques. Par ailleurs, les décors soignés apparaissent sur les plans larges. La mise en page simplement dynamique, met bien en avant la sensualité des corps musclés et de la lingerie fine. D’ailleurs, dans les scènes érotiques, Arata sensei s’attarde sur les préliminaires, détaillant en particulier le jeu des sous-vêtements. Elle censure les parties intimes par de simples hachures. De même, elle dessine les coupes intérieures. Sous la jaquette se trouve la postface et une présentation des nouveaux personnages.

En résumé

Alors que Gokudera Kaede rentrait d’un voyage d’affaires, il trouve Shôji Keita au pied de son immeuble en train de l’attendre. Pourtant son subordonné le salue tendrement avant de partir. Gokudera le retient et l’invite alors chez lui. Le couple s’enlaçait ardemment quand soudain, Kaede arrête son petit ami…

En conclusion

Ce tome obtient la première place du meilleur manga érotique au Chill chill BL award 2023. Arata Licca sensei alterne avec brio humour, scènes sexy et petits drames du quotidien. Elle crée une dynamique entraînante avec ses deux héros mais également avec les personnages secondaires. En plus son graphisme sensuel est un délice pour les yeux. Une lecture toujours aussi tendue et mignonne!

L’étonnant secret de Gokudera, mon patron 1 – Arata Licca

l etonnant secret de gokudera mon patron 1 arata licca

ARATA Licca あらた六花
ISBN: 9782382762622
Hana, 2024
ISBN: 9784864424035 (JP)
Tokyo mangasha, 2020 (JP)
Titre original: 鬼上司・獄寺さんは暴かれたい。
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: un peu

« Un salaryman de la trentaine qui aime les sous-vêtements féminins…? »

Arata Licca sensei narre une comédie romantique très sexy entre un subordonné un peu esclave et son supérieur tyrannique passionné de lingerie fine. Elle base principalement l’humour sur les quiproquos et les inversions hiérarchiques. Ainsi, la narration donne d’abord le point de vue de Shôji avant d’intégrer ensuite celui de Gokudera. La relation d’abord charnelle et au consentement gris à cause de l’ivresse, se transforme au fur et à mesure que les sentiments croissent, surpassant la honte et les remords. D’ailleurs, le couple réalise rapidement sa compatibilité sexuelle et travaille à mieux se connaître à travers leurs petits jeux sexuels tous mignons. Leurs amis apportent un peu de soutien. L’auteure aborde, sans trop l’approfondir, la différence d’âge, le regard extérieur, la communication nécessaire à l’harmonie d’un couple et l’acceptation des penchants « pervers » de l’être aimé. Elle crée de la tension entre jalousie et difficulté à garder un secret.

La mangaka a un trait épuré plutôt anguleux avec un contour légèrement plus épais. Elle exagère les expressions dans les passages humoristiques, n’hésitant pas à transformer les personnages en SD. D’ailleurs, elle dessine souvent Shôji en wanko. De même, la chienne Mitarashi apporte une touche mignonne. Les trames sont équilibrées tandis que les trames d’ambiance plutôt graphiques appuient les émotions. Les décors situent principalement l’action. La mise en page est simplement dynamique. Dans les scènes érotiques, Arata sensei censure les parties intimes en les recouvrant de hachures, malgré quelques coupes intérieures. Elle offre presque une scène par chapitre, détaillant principalement les préliminaires. Sous la jaquette, elle présente les personnages et dévoile quelques secrets de création dans la postface.

En résumé

Depuis que le tyrannique Gokudera Kaede (29 ans) a pris la gestion de la section, Shôji Keita (24 ans) cumule les heures supplémentaires et travaille même les week-ends. Un samedi, après avoir terminé une révision de planning demandée par son supérieur, il aperçoit ce dernier sortir d’une boutique de lingerie féminine et rêve de le révéler à ses collègues. Pourtant, en semaine, Gokudera se montre plus prévenant avec lui en le voyant épuisé. Pour le motiver, il lui promet alors de lui envoyer le lien du compte de sa mignonne chienne. Mais quand Shôji consulte le site, il tombe sur le compte secret d’un homme qui aime porter des sous-vêtements féminins. Il croit d’ailleurs reconnaître son patron…

En conclusion

Ce tome obtient la troisième place du meilleur nouveau venu au Chill chill BL award 2021. Pour un premier manga, Arata Licca sensei maîtrise plutôt bien son scénario, même si le but principal est de nous amuser avec des moments cocasses et de la belle lingerie. Elle offre en plus de magnifiques planches sensuelles malgré un peu de censure. J’adore voir la chienne Mii « contrôler » le consentement, montrant les crocs dès que Shôji se précipite trop! La bascule « hiérarchique » qui oscille constamment dans le couple rend la relation très dynamique et amusante. Une lecture affriolante et distrayante. Vivement la suite!

Fall in love with my new boss – Hakoishi Tammy

fall in love with my new boss hakoishi tammy
HAKOISHI Tammy 箱石タミィ
ISBN: 9782382762912
Hana, 2022
ISBN: 9784845855926 (JP)
Leed, 2020 (JP)
Titre original: 幼なじみ上司にフォーリン・ラブ
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: beaucoup

« Un nouvel employé retrouve son ami d’enfance devenu à présent son supérieur! »

Hakoishi Tammy sensei narre une douce romance entre un employé et son supérieur mais qui étaient également amis d’enfance. Elle base la narration du point de vue de Tôno. Elle aborde donc la difficulté à distinguer la relation amicale et les rapports hiérarchiques, à jongler entre le langage soutenu et familier. Sôta réalise petit à petit que son admiration cache des sentiments bien plus profonds. Au contraire, Mizusawa a besoin d’analyser concrètement ce qu’il ressent mais il peut devenir entreprenant. Ainsi, leurs sentiments évoluent en douceur. Les deux héros étant naturellement prévenants envers les autres, ils conservent donc une certaine réserve sur la compréhension de leur attirance. L’auteure installe une relation consensuelle, dans la discussion. Elle offre une tranche de vie au bureau, introduisant les divers tracas du quotidien professionnel.

La mangaka a un trait épuré anguleux qui semble simple au premier abord. Elle exagère les expressions dans les passages humoristiques. Son graphisme rappelle le style shôjo souvent présent dans les œuvres numériques. Les décors apparaissent sur les plans larges. Les trames sont variées tandis que les trames d’ambiance se font discrètes, jouant plutôt sur les dégradés. Les flash-back s’intègrent directement au récit, utilisant un effet de trames à rayures sur les vignettes. Ainsi, cela permet de conserver le ton clair et lumineux des pages. La mise en page est également très dynamique. Dans les scènes érotiques, Hakoishi sensei censure les parties intimes par des caches blancs. Elle débute ses chapitres par une illustration pleine page en accord avec le ton général de ce qu’il se passe.

En résumé

Tôno Sôta intègre le département du développement des ventes dans une entreprise de construction. Son superviseur, Mizusawa Tetsushi, s’avère être son ami d’enfance. Mais ce dernier ayant trois ans de plus que lui, le nouvel employé ne l’avait pas vu depuis dix ans suite à son départ à l’université. Mizusawa se montre à la fois prévenant et stricte durant la formation, augmentant l’admiration que son subordonné nourrissait déjà à son égard dans sa jeunesse. Deux semaines plus tard, lors de sa fête d’accueil, le jeune salaryman remarque le mal-être de sa collègue Kondô mais ne sait comment réagir quand elle fond en larmes. Grâce à la bienveillance de leur supérieur, elle finit par avouer subir le harcèlement de certains clients. Tôno réalise alors que son admiration pour son ami couve peut-être d’autres sentiments…

En conclusion

J’ai un petit coup de cœur pour ce one-shot. J’apprécie beaucoup le graphisme. Et j’aime la spontanéité des personnages, rendant la dynamique entre eux très conviviale et agréable.

Celui que j’aime, ou presque – Harada

celui que j aime ou presque harada
Harada はらだ
ISBN: 9782368776209
Boy’s love IDP, 2018
ISBN: 9784864421805 (JP)
Tokyo mangasha, 2014 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: si on s'ennuie

Du harcèlement moral au harcèlement sexuel, il n’y a qu’un pas. Et l’amour dans tout ça?

Harada sensei propose de suivre une romance entre un chef de bureau autoritaire et son subordonné timide. Elle s’intéresse à la position et l’inversion du dominant et dominé dans un couple où la hiérarchie s’impose déjà fortement. Même si la relation débute surtout par des rapports forcés, elle développe les sentiments des personnages. L’amour naît peu à peu entre les deux hommes. Yoneda paraît d’abord antipathique avec un sale caractère. Obstiné, colérique, fier, il comble son manque de confiance en s’acharnant sur Iida. Ainsi, l’auteure joue donc sur le harcèlement moral et sexuel pour construire son histoire. Elle introduit deux collaborateurs qui vont tenter de semer la zizanie entre les deux salarymen: Mugita et Ineda. La narration donne principalement le point de vue d’Iida. Les dialogues sont parfois vulgaires. Le chapitre « Une bonne correction » complète ce tome, abordant sous un autre angle la manipulation par le dominé.

La mangaka a un trait épuré, légèrement plus simple que ses séries actuelles. Elle rend parfaitement le regard mauvais ou fuyant de Yoneda, avec divers degré de frustration ou de gêne. Elle privilégie le contraste du noir et blanc. Cependant, il y a toute de même quelques trames d’ambiance. Les décors permettent de situer les actions. L’usage des trames est équilibré. Par ailleurs, la mise en page reste dynamique bien que classique. Harada sensei censure les parties intimes par des hachures dans les scènes érotiques. Elle en met à presque chaque chapitre et détaille les moments érotiques où les caractères basculent. Sous la jaquette, elle présente les personnages.

En résumé

Celui que j’aime, ou presque / Bonus / Se vanter de son petit ami / Le dire en mots: Le timide Iida subit chaque jour les remontrances de son supérieur Yoneda, qui n’hésite pas à lui crier dessus. Un soir, lors d’une sortie entre collègues, le sermon du supérieur légèrement alcoolisé dérive sur la sexualité et les amours de l’employé. Apprenant qu’Iida est puceau, Yoneda demande alors de sortir avec lui. Pourtant, il continue à le harceler moralement et à l’humilier pendant leurs ébats. Mais un jour, Iida craque suite à une parole de trop et ne se laisse plus faire. Désespéré, Yoneda accepte alors de faire ce que son partenaire demande pour se réconcilier.
Une bonne correction: Seta tient fièrement une boutique de gadgets mais n’a malheureusement pas de clients. En parallèle, il vend en ligne des jouets érotiques pour homosexuels. Un jour, il surprend un étudiant, Migita, en plein vol à l’étalage mais le gamin le menace. Le vendeur décide alors de le punir à sa manière.

En conclusion

Ce manga a obtenu la vingt-deuxième place au classement du Chill Chill BL award 2015. Le style de l’auteure se reconnaît immédiatement avec son approche parfois dure et sombre de certains sujets, en particulier dans les rapports charnels. Pourtant, l’inversion entre le seme et l’uke démontre que la position dans un couple gay n’est pas forcément une question de physique ou de caractère. Ce n’est pas aussi profond que les dernières créations de la mangaka, mais je me suis tout de même amusée à suivre les frasques des quatre protagonistes. Un titre pour les fans de Harada sensei!

Si tu m’emmenais sur une île déserte – Yamada 2chome

si tu m emmenais sur une ile deserte yamada 2chome
YAMADA 2chome 山田2丁目
ISBN: 9782368775226
Boy’s love IDP, 2017
ISBN: 9784199606519 (JP)
Tokuma shoten, 2015 (JP)
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: un peu

L’étrange lien que nouent Ichimori et Akagi, ainsi qu’Akiho et Hisakuni, incapables d’exprimer simplement leurs sentiments.

Yamada 2chome sensei propose deux romances simples mais efficaces, avec des personnages maladroits en amour. La première histoire donne son titre au manga et joue sur le suspense. La narration alterne entre Ichimori et Akagi, dévoilant au fur et à mesure les secrets et le passé par brides, comme si l’on construisait un puzzle. L’amour inavoué quand les héros étaient lycéens a traversé les années, intact. Le changement de comportement d’Ichimori, devenu prudent après avoir fait fuir Akagi, soit-disant par son côté autoritaire, est appréciable. Plus mûr, le couple communique mieux. Voir le timide et coincé salaryman s’épanouir sexuellement est attendrissant. Pour le second récit, l’auteure offre une mignonne comédie jouant sur la hiérarchie et des méthodes peu orthodoxes pour séduire et transmettre ses sentiments. La relation entre le cadre et son employé reste tendue, malgré les discussions, chacun n’aimant pas céder à l’autre.

La mangaka utilise un trait dédoublé qui donne un peu d’épaisseur, mais qui reste tout de même épuré. Ses hommes ont le visage ovale, légèrement anguleux, avec des yeux fins. Leur carrure est assez musclée, en particulier Ichimori qui est coach sportif. Les décors alternent avec les trames d’ambiance. La mise en page très dynamique joue sur les ellipses, les absences de cadre, la forme des vignettes coordonnée à l’action. Les illustrations en début de chapitre présentent le couple de manière tendre. Les scènes érotiques sont censurées par les angles de vue et les cadrages qui évitent de montrer les parties intimes.

En résumé

Si tu m’emmenais sur une île déserte: En rentrant, Akagi tombe par hasard sur Ichimori, un ancien ami du lycée. Ce dernier, jeté par sa copine, demande à loger chez lui quelques temps en échange des tâches ménagères. Le salaryman n’arrive pas à refuser, se sentant encore redevable. En effet, amoureux de son ami, il l’avait repoussé violemment alors que le judoka, très tactile, s’approchait. Se blessant à la jambe en chutant, Ichimori a ainsi dû abandonner son rêve de carrière sportive. A son contact, Akagi se sent de plus en plus troublé, les souvenirs du passé remontant peu à peu. En outre, Onoda, une ancienne connaissance du lycée qu’il a revu lors d’une réunion d’anciens élèves, se rapproche également pour lui proposer de financer un projet. Mais pourquoi Ichimori se montre-t-il aussi délicat avec le salaryman depuis qu’il a emménagé?
Mon maître est un enfant gâté: Depuis l’enfance, Akiho Kippei et Hisakuni ont une relation particulière, reproduisant le lien hiérarchique de leurs parents. En effet, le grand-père d’Akiho était le jardinier de la riche famille Hisakuni. Devenu secrétaire, il a encore tendance à prendre soin de son supérieur. Un jour, en voulant éviter que ce dernier ne chute alors qu’il changeait une ampoule, Akiho se casse le bras. Sous prétexte de l’aider, Hisakuni en profite pour le tripoter…

En conclusion

J’aime beaucoup ces deux histoires, même si elles ne sont pas abouties à cause du format un peu court. Je trouve que Yamada sensei maîtrise déjà bien ses scénarios, même si la psychologie de ses personnages semble un peu classique. J’adore particulièrement le graphisme d’Ichimori. Mais je trouve dommage que son petit ami soit un peu plus fade. Le style de l’auteure a encore évolué. J’espère donc que d’autres de ses titres arrivent un jour en France, surtout sa dernière série Tabetemo oishiku arimasen!

Lover’s interview – Kaneko Ako

lover s interview kaneko ako
KANEKO Ako 金子アコ
ISBN: 9782368770689
Boy’s love IDP, 2013
ISBN: 9784796402132 (JP)
Kaiohsha, 2011 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: si on s'ennuie

Des amours maladroits qui s’expriment par des relations forcées.

Ce recueil de Kaneko Ako sensei met en scène des relations forcées avec des amours maladroits et des seme dominateurs. Malgré le format court, le scénario se tient, même si la conclusion reste un échange charnel. La première histoire qui donne son titre au manga est développée sur deux chapitres. Même si le sexe est contraint par chantage, l’arrogance de Fujikura qui ne sait pas gérer son coup de foudre ni comment s’y prendre quand on refuse ses avances devient presque excusable. Voir évoluer ce couple excentrique reste touchant. Le second récit joue sur la soumission d’un professeur à un jeune seme. « Love junkie » présente en réalité un amour réciproque qui a besoin d’être provoquer pour s’exprimer. La dernière histoire, se déroulant sur deux chapitres, peut être dérangeante avec un viol et un seme qui cherche surtout à dominer, même si les sentiments se développent par la suite.

La mangaka maîtrise parfaitement son graphisme mais ses seme et uke ont tendance à se ressembler dans les divers chapitres. Seul la coiffure permet de les distinguer. Son style est assez réaliste. Elle utilise peu de décors et privilégie les trames pour colorer les pages. Les cadrages sont dynamiques. Les scènes érotiques sont censurées par des bandelettes blanches ou noires sur les détails génitaux mais également en jouant sur les angles ou en occultant quelques lignes.

En résumé

Lover’s interview / Lover’s contract: Tajima Atsuki cumule les petits boulots pour subvenir aux besoins de sa famille depuis le décès de son père. Son ami Shinji le recommande auprès de son cousin Fujikura Shûsaku, PDG d’une grande compagnie. Mais l’entretien prend une tournure particulière; car il s’agit d’un poste d’amant!
Play with the teacher: Sôta Ohara, fils de médecin, rejette tous ses professeurs à domicile. Cependant, Ryô a réussi à le dompter. Mais l’adolescent lui pose de plus en plus de questions très personnelles…
Love junkie: Aoki Shôgo est un coureur de jupons. Il s’entend bien avec Sugihara Misataka qui est en réalité amoureux de lui. Ce dernier le surprend en pleine action dans les toilettes des hommes, faisant fuir la demoiselle. Shôgo se jette alors sur son ami.
The secret / Honey meeting: L’interne Narita Riku a du mal avec le docteur Ôsawa Daisuke qui est sévère, bourru et grossier avec ses collègues. Mais il est intrigué par l’expression du chirurgien lorsqu’il reçoit une connaissance, Akiyama, qui ressemble plus à une petite frappe. Les espionnant, il les voit s’embrasser. Décidé à profiter du secret du docteur, il se jette sur lui.

En conclusion

J’adore principalement « Lover’s interview » qui aurait mérité d’être développé. Pour les autres histoires, les relations forcées peuvent déranger certaines sensibilités.

Tactics train – Mizuka

tactics train mizuka
Mizuka 水風
ISBN: 9782368770337
Boy’s love IDP, 2013
ISBN: 9784796401951 (JP)
Kaiohsha, 2011 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: si on s'ennuie

Coucher d’abord pour se découvrir puis s’aimer.

Premier manga publié de Mizuka sensei, ce recueil propose des histoires humoristiques avec des situations parfois saugrenues. Le scénario est un peu léger, aboutissant généralement à des scènes érotiques dans un lieu public. La première histoire est développée sur deux chapitres et traite du harcèlement sexuel dans les trains bondés. Mais comme il s’agit d’un amour réciproque, la relation s’emballe vite, débutant par des rapports sexuels. Les personnages finiront par la suite par se découvrir peu à peu. Le récit suivant interroge sur le doute, le manque de confiance et de communication dans une relation ayant commencé par le sexe. La troisième histoire prend le contre-pied de l’ensemble du tome avec un couple mis à l’épreuve de l’abstinence. « Snow love » est pleine de tendresse: l’aîné des frères est prêt à sacrifier ses sentiments pour le bonheur de celui qu’il aime. Le cinquième récit joue sur le voyeurisme et l’exhibitionnisme. Le dernier chapitre interroge sur le sexe facile. Par la suite, les autres titre de l’auteur sont sortis sous le nom de Miyamoto Mizuka.

Le graphisme de la mangaka est proche du style shôjo et conserve un côté plutôt mignon. Les cadrages sont dynamiques, certains angles sont recherchés. L’auteur privilégie les trames d’ambiance aux décors. Les scènes érotiques ne sont presque pas censurée, avec juste de fines bandes blanches.

En résumé

Tactics train / Love train: Morikawa Jun subit souvent des attouchements dans le train bondé. Mais aujourd’hui, la main qui le harcèle est celle de Shûji qui ne lui est pas inconnu. Comment va-t-il réagir?
The reason that he asks for the cigarette: Shôta a la mauvaise habitude de réclamer des cigarettes à droite à gauche. Naoki, prévoyant, lui prend toujours un paquet d’avance. Au début, il demandait en échange un baiser mais maintenant, ils couchent ensemble. Cependant, Naoki a peur que Shôta se fasse facilement prendre par un autre.
How to make the neat guy: Shindô, fou amoureux de son chef Yûki, ne peut s’empêcher de coucher avec lui n’importe où, en particulier sur leur lieu de travail. Comme cela s’en ressent sur son travail, Yuki lui ordonne l’abstinence.
Snow love: Kojima Kentarô donne des cours de soutien à son ami Sôta dont il est secrètement amoureux. Mais, quand Yûta lui propose de remplacer son amour à sens unique, il finit par coucher avec le frère aîné.
How to repulse love trouble: Hiro et Takashi sont amis d’enfance et, même s’ils ne se sont pas vu depuis longtemps, ils commencent une colocation. Mais Takashi découvre que son ami est espionné et harcelé et propose de coucher avec lui pour que le voyeur abandonne.
Frameless lovers: Le bibliothécaire Onodera Shinichi est tombé amoureux de l’étudiant timide Kawakami Aoi. Mais il découvre que ce dernier couche avec n’importe qui…

En conclusion

Tout est prétexte pour finir par une partie de jambes en l’air. Mais l’humour des situations et le graphisme mignon me font adhérer à la lecture qui est plaisante!

Dreaming love 1 – Kiriyu Kiyoi

dreaming love 1 kiriyu kiyoi
KIRIYU Kiyoi 桐祐キヨイ
ISBN: 9782368770115
Boy’s love IDP, 2013
ISBN: 9784796401432 (JP)
Kaiohsha, 2011 (JP)
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: beaucoup

Ne jamais se fier aux apparences!

Kiriyu Kiyoi sensei nous livre une comédie romantique où le sadomasochisme soft est abordé sur un ton léger. Elle a d’abord développé son scénario en suivant des thèmes imposés dans des magazines de pré-publication. L’histoire du couple principal occupe les deux-tiers du tome. Bien que leurs caractères semblent plutôt incompatibles, leur relation aboutit à de plus en plus d’intimité. Alors que Kanô cache son homosexualité aux personnes ayant une autre orientation sexuelle que lui, Sawamura est obnubilé par ses tendances sexuelles sadiques qui lui font perdre ses partenaires. Le récit de Suga et Endô Hiromu questionne sur la différence d’âge. Le PDG se retient en apprenant que son partenaire est encore mineur. Par amour, le tombeur et le jeune qui se prostitue apprendront la chasteté. Il est intéressant d’avoir un peu de morale dans un boy’s love. Les histoires bonus finales permettent de découvrir le quotidien de ces deux couples.

Le graphisme de la mangaka est dans le registre classique des BL. Les personnages sont assez sveltes. L’auteur travaille particulièrement ses regards expressifs: malicieux, gênés, fuyants. Il est donc possible de comprendre en deux cases que Suga cache son jeu ou que Sugawara passe en mode sadique. Les décors sont peu présents, les trames sont maîtrisées. En dépit du thème SM, avec particulièrement de la persécution psychologique et des jouets sexuels, les scènes ne sont pas trop graveleuses. Le choix des angles permet d’éviter la censure. Kiriyu sensei s’amuse même dans le deuxième chapitre à ne pas dessiner le câlin conclusif, laissant libre cours à l’imagination des lecteurs.

En résumé

Kanô a tendance à tomber amoureux des hétéros et justement, il aime un de ses employés, Sawamura, qui est gentil et populaire. Décidé à cacher ses sentiments, il se retrouve pourtant chez son subordonné après une soirée un peu trop arrosée. Mais Sawamura s’avère être bien différent de ce qu’il laisse paraître…

En conclusion

Une histoire agréable avec deux couples attachants, qui permet d’aborder avec humour et tendresse un thème habituellement licencieux.

My bride – Chitose Piyoko

my bride chitose piyoko
CHITOSE Piyoko 千歳ぴよこ
ISBN: 9782368770221
Boy’s love IDP, 2013
ISBN: 9784796402699 (JP)
Kaiohsha, 2012 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: si on s'ennuie

Des amours possessifs incontrôlables.

Ce recueil de Chitose Piyoko sensei suit les aventures des deux frères Aoyama. Comme à son habitude, son scénario est prétexte au coït facile. Cependant, en plus de l’humour, elle introduit un peu plus de sentiments. « My bride » narre en réalité un amour d’enfance. La naïveté de Nagi contraste avec l’autorité de Shio qui s’adoucira. Le bonus en fin de volume montre l’amour fou du riche et jeune PDG. Le récit suivant s’intéresse à Takayoshi qui se remettra en question et apprendra la tolérance, son amour pour Yui étant plus fort que ses convictions. Ce coup de foudre partagé aboutit tout de même à une première relation précipitée dans une situation improbable. La troisième histoire développée sur deux chapitres n’a aucun lien avec le reste du tome. La tolérance de la victime violée qui excuse tout parce qu’il n’y a eu qu’un manque de communication est tout de même scabreux.

La mangaka est spécialisée dans les fesses rebondies et n’hésite pas à les mettre en valeur. Ses uke et seme sont immédiatement identifiables à leur stature. Il y a un équilibre entre les décors et les trames d’ambiance. Ses cadrages sont dynamiques. Les déformations humoristiques sont discrètes. Pour les scènes érotiques, l’auteure joue sur les trames et les lignes pour censurer le moins possible. Cependant, il reste quelques barre blanche pour cacher les derniers détails.

En résumé

My bride / Happy tree: Alors qu’Aoyama Nagi travaille dur dans un bar pour soutenir sa famille depuis la faillite de l’entreprise de son père, il renverse par maladresse une boisson sur le beau costume d’un riche client. Quelques jours plus tard, il reçoit une proposition de mariage de Goshô Shio, en échange de la relance du business de son père. Le jeune homme accepte mais découvre que sa future moitié est le riche PDG qu’il a rencontré dans le bar…
My sweet: Aoyama Takayoshi rend visite à son frère qu’il n’a pas vu depuis 6 mois. Il tombe sous le charme de Kirisaki Yui, l’employé de maison en tenue de soubrette. Quel choc pour le cadet en découvrant la relation homosexuelle de son aîné et en apprenant que Yui est un homme!
The labotary of love / The labotary of love – bathroom: Hagiya Haruto a passé deux années sabbatiques avant de suivre son cursus universitaire, ce qui ne l’avantage pas lors de ses entretiens d’embauche. Alors qu’il postule dans un laboratoire, il reconnaît son recruteur qui s’avère être Kirisaki Ryô, un ami du lycée qu’il avait violé lors d’une sortie scolaire.

En conclusion

Avec les attachants frères Aoyama, Chitose sensei interroge sur le mariage homosexuel, l’homophobie et les relations forcées. Cependant, elle n’approfondit pas le sujet. Juste un bon moment de détente…