Punch up 7 – Kano Shiuko

punch up 7 kano shiuko
KANO Shiuko 鹿乃しうこ
ISBN:9782820343789
Asuka, 2022
ISBN: 9784799750865 (JP)
Libre, 2021 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: absolument

« Votre façon d’aimer ne me convient pas. »

Kano Shiuko sensei conclut l’arc sur le traumatisme de Maki et la relation malsaine entre Mibu et Shibuzawa. Elle intègre beaucoup de rebondissements provoquant des émotions intenses. Comme ce tome est assez dramatique, elle détend l’atmosphère avec les bonus en fin de chapitre. De même, le contraste entre la naïveté et la perversité de Shiraishi ajoute une touche comique. Le comportement obsessionnel de Yutaka d’abord inquiétant devient ensuite touchant quand il se répercute sur son entourage. Ainsi, Motoharu, accablé par son sentiment d’impuissance, surmonte laborieusement son traumatisme, entrainé par la force pourtant candide de Kôta. Comme dans le tome précédent, l’auteure analyse donc les changements de personnalité et de comportement de ses personnages, influencés par la jalousie, la culpabilité ou les regrets. Elle montre comment un rapport de force s’inverse peu à peu . Elle dépeint la volonté nécessaire pour agir et évoluer ainsi que pour assumer ses sentiments.

La mangaka a un trait légèrement épuré, léché et plutôt fin. Elle le simplifie dans les passages humoristiques, exagérant les expressions. D’ailleurs, elle s’attarde sur les détails et les regards, dessinant des visages très expressifs. Ainsi, la fatigue de Shibuzawa se ressent directement à travers le graphisme. Les personnages ont des muscles fins. Les décors apparaissent sur les plans larges. Quelques trames appuient les émotions. La mise en page est très dynamique. En arrière-plan, les chats apportent une note mignonne. A la fin du premier chapitre, Kano sensei présente ses personnages avec humour selon la version de Motoharu. Dans les scènes érotiques, elle censure les parties intimes par de larges bandelettes blanches. Toutefois, bien qu’elle ne dessine pas les contours, elle joue sur les trames pour les suggérer suffisamment. En début de chapitre, les protagonistes semblent poser dans des illustrations.

En résumé

Lassé par sa relation malsaine avec Shibuzawa Yutaka, Mibu Yukiya démissionne. Il cherche alors un peu de réconfort auprès de Maki Motoharu mais ce dernier repousse ses avances. En effet, bien que souhaitant sauver son ancien amant, ce dernier a conscience d’agir plus par culpabilité que par amour. Réveillé, Ôki Kôta devine immédiatement que son petit ami a réussi à régler un de ses problèmes et préfère le câliner au lieu de l’interroger. Suite au départ de Mibu, l’ambiance est devenu électrique dans le cabinet de Shibuzawa. En plus, l’architecte qui confiait tout à son bras-droit se montre tellement acerbe avec ses autres employés qu’il les incite à également démissionner. Pendant ce temps, l’équipe de Shiraishi Kento accueille chaleureusement Mibu…

En conclusion

Beaucoup d’émotions contradictoires à la lecture de ce tome. Kano sensei arrive à provoquer de l’empathie pour ses personnages pourtant pervers, dérangés, égoïstes. Je me surprend même à rire du malheur de Shiraishi, le pauvre! J’adore le graphisme de la mangaka et son style narratif. Je suis donc complètement conquise par les aventures de ces couples particuliers.

Punch up 6 – Kano Shiuko

punch up 6 kano shiuko
KANO Shiuko 鹿乃しうこ
ISBN: 9782820340153
Asuka, 2020
ISBN: 9784799744307 (JP)
Libre, 2019 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: absolument

Le premier amour de Maki apparaît. Comment va réagir Kôta?

Kano Shiuko sensei met en scène un personnage psychopathe, qui a une conception de l’amour complètement déviante. Elle met même en garde les lecteurs de ne pas chercher à comprendre le comportement de Shibuzawa, et donc de l’accepter tel qu’il est. Elle s’intéresse particulièrement aux changements de personnalité dus à une expérience douloureuse. Par exemple, la vraie personnalité de Motoharu apparaît au fil des chapitres, accompagnant les observations de Kôta. L’auteure dépeint avec finesse la fragile fluctuation entre espoir et résignation face à des obstacles insurmontables, comment un amour solide peut être facilement ébranlé. Elle montre sans filtre les blessures du passé de Maki. Néanmoins, les blagues toujours aussi salaces de Motoharu apportent un peu d’humour sur ce thème un peu sombre.

La mangaka affine son trait qui devient de plus en plus beau. Les regards, en coin, fuyants, doux ou même hystériques, suffisent à exprimer clairement ce que pensent les personnages. De même, les trames d’ambiance renforcent les émotions des personnages. Par ailleurs, les trames de teintes plutôt légères éclaircissent les pages. Les décors indiquent principalement les lieux. La mise en page est dynamique. Les scènes érotiques sont censurées par de fines bandelettes blanches. Pourtant, Kano sensei évite de mettre trop de détails en jouant sur les angles de vue, les cadrages et les trames. En fin de chapitre, des yonkoma donnent une anecdote humoristique sur les évènements.

En résumé

Shibuzawa Yutaka envoie Mibu Yukiya au bureau de Maki Motoharu pour le convaincre de travailler sur les plans de sa future maison. Mais l’architecte s’énerve aussitôt, persuadé qu’il s’agit encore d’une manigance de son mentor. Quand il rentre le soir, Ôki Kôta remarque le comportement étrange de son amant. Le lendemain, l’artisan se confie à son frère et tous deux concluent que cela cache une ancienne histoire d’amour. Même Wakui Hisashi s’inquiète en découvrant un article dans lequel Shibuzawa annonce déjà leur collaboration. Pourtant Motoharu n’a pas encore donné sa réponse. Devant la tournure des évènements, ce dernier avoue alors à Kôta qu’il souhaite sauver Mibu Yukiya de l’emprise de Shibuzawa. Cependant, l’ancien mentor tente de se rapprocher de l’artisan et lui révèle alors que Maki nourrissait un amour unilatéral pour son confrère…

En conclusion

Après un tome hilarant, l’auteure nous plonge dans un récit plutôt dur, sans pour autant être violent. Comme elle arrive facilement à déclencher l’empathie des lecteurs, la relation étrange entre Mibu, Shibuzawa et Maki peut rendre la lecture éprouvante. Mais cette description réaliste des rapports sans amour ou d’un comportement toxique qui détruit les personnes alentours entraînent différentes émotions. Avez-vous, vous aussi, envie de sauver ou secouer Mibu?

Punch up 5 – Kano Shiuko

punch up 5 kano shiuko
KANO Shiuko 鹿乃しうこ
ISBN: 9782820340139
Asuka, 2020
ISBN: 9784799735152 (JP)
Libre, 2017 (JP)
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: absolument

Alors que Kôta attend un peu plus de sérieux de son amant, Motoharu ne réfléchit qu’à assouvir ses fantasmes de plus en plus débridés.

Kano Shiuko sensei continue la suite de sa série avec l’architecte pervers et l’ouvrier bagarreur. Après un recueil de quelques chapitres distincts, elle reprend le cours de l’histoire en introduisant le passé de Maki. Les chapitres uniques mêlent à la fois humour et scènes sexy, mettant en avant les fantasmes de plus en plus extrêmes de Motoharu. Le crossover avec P.B.B. questionne sur l’amour avec les frivoles Maki et Shinobu qui se sont assagis. D’ailleurs, les uke se montrent pour une fois très entreprenant. Et les deux couples de chaque série semblent très solides. Ensuite, l’auteure met en scène Shibuzawa Yutaka et Mibu Yukiya, un couple adepte d’échangisme. En outre, elle présente une facette un peu sombre de l’architecte. Ses personnages ne se retiennent donc pas pour parler crûment.

La mangaka utilise des traits fins légèrement épurés. Bien qu’elle a une approche plutôt réaliste, elle simplifie les lignes dans les scènes humoristiques. L’expressivité des visages suffit à comprendre ce qu’il se passe. Par exemple, on distingue facilement la gêne ou l’envie de Kôta à ses joues rougissantes et son regard. Les carrures sont assez masculines. Les décors permettent principalement de situer les actions. Kano sensei apporte un travail soigné sur les ombres et les trames d’ambiance. Les angles de vue variés jouent sur les plongées, contre-plongées, pleines pages et renforcent la dynamique de la mise en page. Ainsi, les positions des scènes érotiques ont un côté très sensuel. Malheureusement, la censure marquée par de grands aplats blancs occultant les parties intimes, les gâchent un peu. En fin de chapitre, des yonkoma illustrent les commentaires avec humour.

En résumé

Un soir, Motoharu se montre plus séducteur et classe que d’habitude envers Kôta. Le lendemain, il s’excuse platement. En effet, il était ivre et ne se rappelant de rien, il a peur d’avoir dépassé les limites de sa perversion. Mais son amant calme immédiatement l’imagination de l’architecte, lui dévoilant qu’il s’est simplement assoupi. Légèrement déçu, Maki espère alors profiter du voyage d’affaires avec la compagnie Matsumoto pour retenter l’expérience, espérant que l’ouvrier baisse sa garde.

En conclusion

Ôki Kôta ne se classe pas au Chill chill BL award 2018 mais les lecteurs le cite parmi les meilleurs uke séduisant, appréciant son côté tsundere. Le fantôme gay accro au sexe est un thème récurrent de l’auteure dans certains de ses recueils. Même si ce tome semble un peu décousu au premier abord, je suis heureuse de retrouver ce couple charmant. D’autres épreuves se profilent. J’ai donc hâte de lire la suite!

Punch up 4 – Kano Shiuko

punch up 4 kano shiuko
KANO Shiuko 鹿乃しうこ
ISBN: 9782820306166
Asuka, 2013
ISBN: 9784862639103 (JP)
Libre, 2011 (JP)
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: absolument

Un couple qui se redécouvre petit à petit et se reconstruit.

Kano Shiuko sensei nous plonge dans un tome fort en émotions, offrant une conclusion à son récit. Elle privilégie d’abord la redécouverte des sentiments de ses personnages, le partage et la communication, alternant entre moments tendres et dramatiques. Elle présente ensuite de nouvelles facettes de ses personnages, provoquant même un peu de compassion pour Yûya. Ainsi, la relation entre Maki et Ôki prend une forme plus familiale. Les diverses épreuves et l’entourage bienveillant font évoluer le comportement des deux héros: Motoharu est plus prévenant et Kôta s’exprime plus facilement. L’ouvrier charpentier devient même narrateur à la fin du récit. L’auteure rend parfaitement la dissociation entre le jeune homme de 15 ans et celui de 19 ans: en effet, elle joue sur les flash-back, mais également sur l’innocence adolescente. En fin de volume, elle ajoute des histoires bonus humoristiques sur les fantasmes de Motoharu et la vie quotidienne du couple.

Les traits de la mangaka deviennent plus doux. Elle offre une panoplie d’expressions des visages, avec un travail détaillé ou des simplifications. Par exemple, les mimiques de Motoharu quand il est obsédé sont craquantes. De même, l’innocence de Kôta, amnésique, se voit graphiquement. Les trames d’ambiance alternent avec les décors cependant, ces derniers sont plus rares. La mise en page est à nouveau très dynamique, rythmant la lecture. Kano sensei joue sur les trames et l’absence de détails pour censurer les scènes érotiques. Elle présente, en fin de chapitre, les panneaux de vente qu’elle a composé pour l’installation dans les librairies. L’impression un peu sombre empêche d’apprécier pleinement les dégradés des trames. La version numérique disponible sur Izneo ne souffre pas de ce problème.

En résumé

Depuis son geste déplacé envers son amant amnésique redevenu adolescent, Maki redoute de succomber à ses pulsions et se plonge à fond dans son travail dormant même sur place. En discutant avec Wakui, Saiga et Fukazu, Ôki a l’impression que tout le monde attend qu’il retrouve la mémoire. Avec l’aide de Hisashi, Motoharu offre une console à Kôta. Devant la joie du garçon, il décide alors de prendre quelques jours de congés pour passer un peu de temps avec lui. A force de partager des moments et de discuter, le jeune homme s’ouvre peu à peu. Mais il commence à se laisser faire quand Maki fait des blagues indécentes, au point d’échanger un baiser…

En conclusion

En concluant l’aventure dramatique du tome précédent, l’auteure termine avec un couple plus solide et épanoui. Premièrement, j’apprécie que tous les personnages aient un profil travaillé. Même un personnage secondaire d’abord insupportable devient par la suite touchant, lorsque l’on découvre son histoire. Kano sensei a tout de même réussi à me faire apprécier le pervers Maki, alors que dans la réalité, je ne le supporterai pas! D’autre part, elle alterne avec justesse les moments érotiques et sérieux. Alors, n’hésitez pas à suivre cette belle romance. Ce titre a obtenu la troisième place du meilleur manga au Chill Chill BL award 2010. De plus, Motoharu a été classé deuxième meilleur seme, premier meilleur personnage pitoyable et Kôta deuxième meilleur uke et premier personnage brave.

Punch up 3 – Kano Shiuko

punch up 3 kano shiuko
KANO Shiuko 鹿乃しうこ
ISBN: 9782820304988
Asuka, 2012
ISBN: 9784862637314 (JP)
Libre, 2010 (JP)
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: absolument

Un grave accident remet en cause les liens entre Kôta et Motoharu. Vont-ils se retrouver?

Dans ce troisième tome, Kano Shiuko sensei remet complètement en question la relation de son couple phare suite à un évènement dramatique. Elle se focalise d’abord sur leurs sentiments et leurs sensations et questionne leur avenir. L’amnésie qui plonge Kôta dans son adolescence permet de confronter un garçon pur et innocent au pervers Motoharu qui se trouve perdu. Cependant, ils vont reconstruire d’autres liens, plus sains, qui confortera leur amour grâce à la communication. D’ailleurs, l’architecte doit surpasser ses habitudes: prendre soin de quelqu’un et s’organiser du temps libre. De même, Kiyoto, le frère transsexuel de Kôta, apporte un regard extérieur sur le couple. L’histoire bonus comble le manque de passages érotiques en s’amusant sur un fantasme de Maki sur la masturbation. En fin de chapitre, l’auteure présente les drama CD de la série.

La mangaka arrondit légèrement le visage de Kôta. Elle se focalise sur les détails ou les regards. Les dégradés et trames d’ambiance accompagnent principalement les situations dramatiques ou légères. De même, la mise en page semble un peu plus sobre. Il y a moins de scènes érotiques. Mais la censure se fait par des points lumineux qui ne cachent presque rien.

En résumé

Maki Motoharu profite d’une réunion près du chantier d’Ôki Kôta pour rentrer en train avec lui. En effet, il va s’occuper de l’aménagement intérieur du futur restaurant de Fukazu Yûya et n’est donc pas rassuré. Depuis quelques temps, l’ouvrier s’inquiète du comportement de son amant: plus sérieux que d’habitude, ce dernier ne dit plus d’obscénités. Quand l’architecte lui demande des vidéos érotiques avant son départ en mission pour trois jours, il est d’abord rassuré. Mais il a la surprise de découvrir le lendemain que son petit ami tente de lui imposer des congés pour l’accompagner. En froid, le trentenaire part sans se réconcilier avec Kôta. En trouvant Yûya devant leur bâtiment le lendemain soir, le charpentier comprend alors les inquiétudes de son amant. Il fonce donc retrouver ce dernier. Mais la réaction étrange de Motoharu le trouble. Perdu dans ses pensées, le lendemain, Kôta fait une chute d’un échafaudage…

En conclusion

Kano sensei évite le mélodrame en alternant avec finesse les moments durs et les moments bienveillants entre ces deux amoureux. En confrontant la perversité habituelle de Motoharu à la jeunesse temporaire de Kôta, elle renforce le côté gênant des situations. C’est tellement amusant de voir le seme galérer un peu.

Punch up 2 – Kano Shiuko

punch up 2 kano shiuko
KANO Shiuko 鹿乃しうこ
ISBN: 9782820304612
Asuka, 2012
ISBN: 9784862635389 (JP)
Libre, 2009 (JP)
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: absolument

Quand le passé entraîne des doutes difficiles à surpasser.

Kano Shiuko sensei propose des tranches de la vie de Kôta et Motoharu, en couple depuis six mois. Tandis qu’une certaine routine s’est installée, les deux amants commencent à douter de leurs sentiments tout en se découvrant. Cette inquiétude latente entraîne donc des changements de comportement. En effet, Ôki se montre plus entreprenant et Motoharu en profite pour imposer ses désirs déviants. L’auteure met clairement en avant le manque de confiance, les difficultés de communication au sein du couple, l’influence du passé de chacun mais également les changements qui s’opèrent peu à peu pour atteindre un certain équilibre. Ainsi, les compromis se font à deux. L’architecte participe un peu plus au foyer. L’ouvrier partage ses sentiments et s’ouvre également un peu plus aux autres. Un chapitre spécial conclut ce tome en présentant le passé de Kôta avec son premier petit ami Fukazu Yûya.

La mangaka a adouci les traits des visages. Elle simplifie les expressions dans les scènes humoristiques. Ses hommes ont des muscles fins harmonieux. Elle joue beaucoup sur les dégradés de gris avec les trames. Ainsi, les décors donnent une touche réaliste car ils sont très présents et permettent de se situer immédiatement. La mise en page guide le regard et impose le rythme de lecture. Afin d’éviter la censure, Kano sensei joue sur les cadrages ou les angles de vue dans les scènes érotiques. Ces dernières sont détaillées avec parfois une coupe intérieure. En fin de chapitre, des fiches personnages, une fiche métier et des yonkoma ajoutent une touche amusante. Par exemple, le fantasme de Maki sur les cotons-tiges est hilarant.

En résumé

Après leur shopping, Ôki Kôta retrouve Maki Motoharu dans un café en train de baver sur un magazine. Alors qu’il a acheté des produits pour la maison, l’architecte a préféré lui prendre des vêtements, lui réclamant un défilé. Cependant, à leur retour dans leur foyer, le jeune homme reçoit l’appel d’un ami de collège. Le lendemain, Maki trouve Saiga Katsutoshi, assez agressif, devant son bureau. Inquiet par les différences sociales et d’âge du couple, l’ami de Kôta est venu s’assurer des sentiments de l’architecte. Mais sa première impression est mauvaise, le trentenaire faisant mine de le draguer. Le soir, vexé par les cachoteries de son amant, le couple se dispute. Quand Saiga revient à la charge, Maki se confie alors sincèrement, ne sachant comment exprimer son amour à force de s’être fait larguer…

En conclusion

Maki Motoharu se classe troisième meilleur seme pitoyable au Chill chill BL award 2009. Je m’amuse à voir Kôta acculer son petit ami, ayant cerné ses goûts masculins. Et comme Motoharu ne se comporte pas de la même manière avec lui qu’avec ses autres conquêtes, le couple en devient touchant. L’auteure dépeint avec finesse la sensibilité de la formation d’un couple entre doutes et difficultés de communication et de compréhension. J’ai donc hâte de voir jusqu’où elle va nous mener!

Punch up 1 – Kano Shiuko

punch up 1 kano shiuko
KANO Shiuko 鹿乃しうこ
ISBN: 9782820303363
Asuka, 2012
ISBN: 9784862630810 (JP)
Libre, 2006 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: absolument

Une romance explosive entre un architecte immature et un ouvrier charpentier au sang chaud.

Kano Shiuko sensei met en scène un couple détonant où la différence d’âge apporte divers questionnements. Malgré ses 19 ans, Kôta a déjà un corps musclé par le travail même s’il est encore imberbe. Motoharu, malgré ses 31 ans, a un comportement parfois immature et des goûts de pervers. Bien que le couple file le parfait amour sur le plan sexuel, les deux hommes ne sont pas encore sûrs de leurs sentiments: la jalousie et le doute entravent la communication au sein du couple. D’autant plus que le frivole architecte continue à admirer les hommes à son goût. De plus, il a tendance à traiter Ôki comme une poupée, se montrant égoïste et parfois brutal. Justement, l’auteure se concentre principalement sur l’évolution des sentiments des personnages, les accompagnant avec des confidents, Hishiya Shinobu et Wakui Hisashi, ou les mettant à l’épreuve en introduisant d’anciennes conquêtes. En bonus, elle narre une aventure sexy avec les protagonistes de P.B.B..

Le style graphique particulier de la mangaka est facilement reconnaissable. Les visages sont ovales avec des mentons longs et pointus et des yeux effilés. Les personnages ont des carrures masculines. Kano sensei exagère certaines expressions, donnant une touche humoristique. Par exemple, le visage déformé par les larmes de Motoharu est hilarant. Les décors détaillés alternent avec les trames d’ambiance. Les angles de vue sont recherchés. De même, la mise en page dynamique joue sur les emboîtements et des vignettes de formes variées. Les illustrations de début de chapitre mettent en scène le couple. Des yonkoma en fin de chapitre ou de tome apportent des anecdotes humoristiques sur la perversité de Motoharu. Le travail des trames permet d’éviter la censure lors des scènes érotiques, assez nombreuses.

En résumé

Sur un chantier, le brillant architecte Maki Motoharu tente de s’interposer dans une bagarre entre un électricien et un ouvrier charpentier mais se prend un coup. Remarquant son chat disparu depuis une semaine dans les bras de Hishiya Shinobu, il apprend que l’animal a été recueilli par le charpentier au sang chaud qui l’a frappé. Ôki Kôta a même perdu son logement à cause du félin. Bon prince, l’architecte lui propose alors de l’héberger temporairement. Mais leur cohabitation reste houleuse. En effet, le frivole Motoharu néglige plutôt l’entretien de son appartement. Kôta, au contraire, refuse de dépendre de quelqu’un et se retrouve donc à s’occuper des tâches ménagères. Les surprenant en train de faire les courses, le petit copain de Kôta fait un scandale l’obligeant à le suivre. Motoharu réalise alors que le jeune ouvrier lui manque plus qu’il ne croyait. Alors quand Katayuki lui propose de lui rendre Kôta contre une somme d’argent, il n’hésite pas!

En conclusion

J’adore Kano Shiuko sensei! Son style graphique ne plaira pas à tout le monde, mais il est très expressif. Elle joue beaucoup sur les nuances de gris, malheureusement l’édition française sombre un peu trop les pages, perdant les subtils dégradés. Cette auteure s’intéresse beaucoup à des milieux sociaux peu représentés dans les BL et n’hésite pas à se renseigner sur le terrain. De plus, elle allie à la fois côté sexy et sentiments. Par ailleurs, les personnages de ses différentes séries s’entrecroisent. Je ne peux donc que vous recommander cette romance explosive qui vous fera rire et pleurer et vous fera réfléchir sur le couple et la vie à deux.

Principle – Sachimo

principle sachimo
Sachimo さちも
ISBN: 9782368776803
Boy’s love IDP, 2019
ISBN: 9784832290679 (JP)
Houbunsha, 2018 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: un peu

Dualité entre un stalker intellectuel et un travailleur manuel déluré.

Ce one-shot de Sachimo sensei offre une comédie romantique entre un homme déterminé aux critères élevés et un beau gosse déluré ayant plein de principes. Leurs comportements extrêmes, presque déviants, semblent au premier abord clichés mais l’auteure dévoile au fil des chapitres leurs motifs et leurs influences, approfondissant un peu leur psychologie. Elle alterne les narrateurs entre Yamashiro et Yashiro qui partagent leurs envies, pensées, questionnements sur leurs sentiments. De même, le charpentier Tsuji, qui paraît froid et blasé, a droit à un chapitre pour s’exprimer. Alors que Yamashiro s’est fixé des règles strictes, Yashiro se fie à ses impressions. L’humour est principalement basé sur la dualité entre les deux héros et comment Yamashiro sera amené à briser ses propres règles. Leur relation évolue vite mais avec leurs caractères têtus, elle reste tendue.

Le trait de la mangaka est fin. Les hommes sont grands, de carrures sveltes mais musclées. Les yeux sont fins mais restent expressifs. Sachimo sensei utilise des simplifications pour les passages humoristiques: par exemple, les joues rougissantes sont toutes rondes. Elle tire complètement profit des trames en les utilisant pour la colorisation, les ombres et les ambiances. Elle utilise les décors principalement pour situer les actions. Ses cadrages sont dynamiques mais dégagent un certain formalisme. La censure des scènes érotiques est faite en occultant des traits mais les trames suggèrent parfaitement les détails, permettant de conserver une certaine sensualité.

En résumé

Le charpentier Yamashiro Kanta ne couche qu’avec des « magiciens », c’est-à-dire des hommes de plus de 30 ans encore puceaux prêt à tout pour se dépuceler. Pour se protéger de déconvenues, il s’impose plusieurs règles strictes à suivre. Mais un jour, il rencontre l’architecte d’élite Yashiro qui travaille avec son patron Seki. Alors qu’une aventure d’un soir s’est mal passée, il tombe sur l’intellectuel qui le suivait. Ce dernier se prétendant magicien, il accepte de coucher avec lui malgré ses doutes. Mais l’architecte n’a pas l’intention de respecter la règle d’un coup du soir…

En conclusion

De premier abord simple et léger, le scénario s’avère légèrement approfondi et met en scène deux hommes opposés fuyant l’amour. Il faut tout de même avouer que tout est prétexte à introduire une scène érotique et que le principal but de l’histoire est de voir tomber les principes de Yamashiro un à un. Ce one-shot a obtenu la dix-neuvième place du meilleur manga au Chill Chill BL award 2019.

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