ISBN: 9782820340139
Asuka, 2020
ISBN: 9784799735152 (JP)
Libre, 2017 (JP)
Manga
Ero-mètre:
Recommandation:
Alors que Kôta attend un peu plus de sérieux de son amant, Motoharu ne réfléchit qu’à assouvir ses fantasmes de plus en plus débridés.
Kano Shiuko sensei continue la suite de sa série avec l’architecte pervers et l’ouvrier bagarreur. Après un recueil de quelques chapitres distincts, elle reprend le cours de l’histoire en introduisant le passé de Maki. Les chapitres uniques mêlent à la fois humour et scènes sexy, mettant en avant les fantasmes de plus en plus extrêmes de Motoharu. Le crossover avec P.B.B. questionne sur l’amour avec les frivoles Maki et Shinobu qui se sont assagis. D’ailleurs, les uke se montrent pour une fois très entreprenant. Et les deux couples de chaque série semblent très solides. Ensuite, l’auteure met en scène Shibuzawa Yutaka et Mibu Yukiya, un couple adepte d’échangisme. En outre, elle présente une facette un peu sombre de l’architecte. Ses personnages ne se retiennent donc pas pour parler crûment.
La mangaka utilise des traits fins légèrement épurés. Bien qu’elle a une approche plutôt réaliste, elle simplifie les lignes dans les scènes humoristiques. L’expressivité des visages suffit à comprendre ce qu’il se passe. Par exemple, on distingue facilement la gêne ou l’envie de Kôta à ses joues rougissantes et son regard. Les carrures sont assez masculines. Les décors permettent principalement de situer les actions. Kano sensei apporte un travail soigné sur les ombres et les trames d’ambiance. Les angles de vue variés jouent sur les plongées, contre-plongées, pleines pages et renforcent la dynamique de la mise en page. Ainsi, les positions des scènes érotiques ont un côté très sensuel. Malheureusement, la censure marquée par de grands aplats blancs occultant les parties intimes, les gâchent un peu. En fin de chapitre, des yonkoma illustrent les commentaires avec humour.
En résumé
Un soir, Motoharu se montre plus séducteur et classe que d’habitude envers Kôta. Le lendemain, il s’excuse platement. En effet, il était ivre et ne se rappelant de rien, il a peur d’avoir dépassé les limites de sa perversion. Mais son amant calme immédiatement l’imagination de l’architecte, lui dévoilant qu’il s’est simplement assoupi. Légèrement déçu, Maki espère alors profiter du voyage d’affaires avec la compagnie Matsumoto pour retenter l’expérience, espérant que l’ouvrier baisse sa garde.
En conclusion
Ôki Kôta ne se classe pas au Chill chill BL award 2018 mais les lecteurs le cite parmi les meilleurs uke séduisant, appréciant son côté tsundere. Le fantôme gay accro au sexe est un thème récurrent de l’auteure dans certains de ses recueils. Même si ce tome semble un peu décousu au premier abord, je suis heureuse de retrouver ce couple charmant. D’autres épreuves se profilent. J’ai donc hâte de lire la suite!