Le carnet de notes d’Endô-kun – Hayakawa Nojiko

le carnet de notes d Endo kun hayakawa nojiko
HAYAKAWA Nojiko ハヤカワノジコ
ISBN: 9782368774670
Boy’s love IDP, 2016
ISBN: 9784813053293 (JP)
Taiyohtosho, 2011 (JP)
Manga
Ero-mètre: pudique
Recommandation: un peu

Et si l’amour commençait d’abord par l’attirance pour des détails, puis une coupe de cheveux!

Pour son premier manga, Hayakawa Nojiko sensei s’attarde sur l’attirance puis les premiers émois amoureux. Elle décrit l’évolution et la compréhension des sentiments. Cependant, elle reste dans la suggestion, le non-dit. Tsuda et Endô sont plutôt solitaires, indifférents à ce qui les entoure mais ont les mêmes goûts. Leur amitié va permettre d’élargir leur cercle d’amis mais également d’ouvrir leur cœur et leur esprit à autrui. Tsuda est le narrateur principal, sauf dans le chapitre 0 consacré à Endô. Justement, l’auteure s’amuse en y introduisant un décompte révélant énormément de choses à propose d’Endô tout en rebouclant avec le début du récit. Elle présente avec subtilité et de manière réaliste les émotions de ses personnages, même si l’intervention d’Aoyama Chihiro et Chiba n’est guère approfondie. Ses personnages évoluent lentement.

Le trait épuré et fin de la mangaka est mis en valeur par le traitement de ses mises en page. En effet, elle joue avec la dynamique des cadrages morcelés, des ellipses, des cases dépouillées. De même, elle privilégie les clairs-obscurs et les pages blanches. Il n’y a donc pas de trames d’ambiances et les décors se font rares. Un certaine poésie graphique émane de son style. En fin de chapitre, des yonkoma donnent des anecdotes sur les personnages. Sous la jaquette, quatre yonkoma mettent en scène les protagonistes pendant le nouvel an. Même s’il n’y a aucune scène érotique, les baisers sont traités avec délicatesse et transmettent leur intensité.

En résumé

Tsuda se retrouve assis derrière le taciturne et réservé Endô. Alors que ce dernier lui passe des polycopiés, le grand lycéen reçoit une page blanche. Est-ce volontaire? Bien qu’Endô l’ignore, Tsuda n’arrête pas de le solliciter, de plus en plus intrigué par des petits détails comme ses grains de beauté, sa touffe de cheveux mal coiffée qui cache la beauté de ses yeux, la finesse de son cou… Une de leur connaissance commune, Kanzaki, rêve de couper les cheveux d’Endô. Remarquant le petit manège entre les deux voisins de table, il se rapproche d’eux. A force de se faire caresser les cheveux par Tsuda, Endô finit par accepter de les couper à une condition: que Tsuda s’en occupe lui-même!

En conclusion

Dans ce premier manga, le style poétique et subtil de Hayakawa Nojiko est déjà bien visible. Cependant, elle approfondit peu son récit. Ce gakuenmono reste donc assez classique.