Notre secret – Yamamoto Kotetsuko

notre secret yamamoto kotetsuko

YAMAMOTO Kotetsuko 山本小鉄子
ISBN: 9782382761601
Hana, 2023
ISBN: 9784813033066 (JP)
Taiyohtosho, 2021 (JP)
Manga
Ero-mètre: soft
Recommandation: beaucoup

« La suite des aventures et péripéties de la famille Mogami et de leur entourage! »

Yamamoto Kotetsuko sensei offre quelques scènes sexy des couples de Bokura no negai. Grâce à une introduction narrée par Ryô, elle permet au lecteur de se plonger rapidement dans le récit sans pour autant devoir consulter les tomes précédents. Elle aborde la question de l’engagement, des premières fois et les questionnements qui assaillent en particulier Hayato et Ryô. En effet, l’étudiant prend très au sérieux son manque d’expérience et culpabilise même de ne pas réussir à satisfaire parfaitement son petit ami. Ryô, quant à lui, a encore du mal à distinguer clairement ses sentiments amoureux et fraternels qui se superposent. En introduisant le journaliste Saitô Tai, l’auteure s’intéresse aux risques des scandales pour de jeunes acteurs à la notoriété grandissante. Elle montre ainsi le développement différent du couple entre Take et Kento, soumis à certaines contraintes. De même, elle continue de dévoiler l’évolution du couple de Murakami et Fujimori.

La mangaka a un trait épuré légèrement arrondi qu’elle simplifie dans les passages humoristiques. Elle a toutefois tendance à dessiner des visages ressemblants. Ainsi, les personnages se distinguent surtout à leur coiffure ou leur taille. Les trames d’ambiance, très graphiques, alternent avec les décors. Les autres trames, bien qu’utilisées avec parcimonie, sont variées. Par contre, les ombres fortes sont hachurées. La mise en page est dynamique. Dans les scènes érotiques, Yamamoto sensei ne montre pas les parties intimes en jouant sur les cadrages et les angles de vue. Elle dessine également de petites scènes du quotidien de la famille, sans dialogue, mais suffisamment expressive pour comprendre la situation ou l’ambiance.

En résumé

Mogami Ryô (23 ans), Kento, Hayato et Masato vivent ensemble depuis déjà quatre ans. Devenu acteur, Ôshima Takeya (16 ans) sort maintenant avec Kento et s’est également installé chez eux. Bien qu’après avoir couché avec son petit ami Hayato pour la deuxième fois, Ryô ne s’habitue toujours pas et a donc du mal à travailler au café. Kento lui propose alors de s’occuper du service à sa place pour le laisser se reposer. Hayato, quant à lui, persuadé que tout se passe mieux comparé à leur première fois, n’ose pas trop discuter du sujet avec ses patrons et conseillers Fujimoro et Takashi. Mais à son retour à la maison le soir, Masato lui fait la morale…

En conclusion

On ne peut pas dire que cette suite soit indispensable toutefois, elle satisfera les lecteurs frustrés du manque de scènes sexy dans Bokura no negai. Yamamoto Kotetsuko sensei arrive même à développer quelques questionnements intéressants. Quel plaisir de retrouver la famille Mogami une dernière fois!

Bokura no negai 3 – Yamamoto Kotetsuko

bokura no negai 3 yamamoto kotetsuko

YAMAMOTO Kotetsuko 山本小鉄子
ISBN: 9782368775561
Hana, 2017
ISBN: 9784813031369 (JP)
Taiyohtosho, 2016 (JP)
Manga
Ero-mètre: soft
Recommandation: beaucoup

« Je ne peux ni abandonner, ni lui faire ma déclaration. »

Yamamoto Kotetsuko sensei conclut sa série avec les dernières révélations, les confrontations et les mises au point. Comme dans le tome précédent, elle aborde les tensions engendrées par un coming out et le manque de communication. D’ailleurs, elle développe en parallèle l’évolution de la relation entre Kento et Take et celle de Hayato et Ryô. Les trois frères Mogami trouvent des soutiens pour les conseiller et les secouer un peu dans leur entourage. Par ailleurs, le lecteur découvre encore de nouvelles facettes des personnages comme par exemple le côté pleurnichard de Ryô. Haruhiko et Takashi apportent toujours une touche comique. A travers Takeya qui commence à rencontrer du succès, l’auteure s’intéresse au comportement parfois gênant des fans. Elle termine par une histoire bonus sexy et amusante.

La mangaka a un trait épuré plutôt doux. Elle le simplifie dans les passages humoristiques. Par contre, ses visages se ressemblent, rendant ainsi la distinction des personnages difficile, en particulier dans les gros plans. Les décors alternent avec les trames d’ambiance. Les autres trames sont variées mais des hachures marquent les ombres fortes. La mise en page dynamique s’attarde sur les regards et les réactions. Yamamoto sensei crée également des scènes familiales sans dialogue et pourtant faciles à comprendre, maintenant que le lecteur connaît bien les personnages. Dans les scènes érotiques, elle ne montre pas les parties intimes en jouant sur les positions et les cadrages. Elle offre en bonus deux yonkoma amusants. Les illustrations en début de chapitre montrent les personnages dans leur quotidien.

En résumé

Fujimori Haruhiko invite Mogami Hayato à dîner chez lui et Murakami Takashi mais il essaie surtout de voir où il en est dans sa relation avec Ryô. Il ne peut s’empêcher de s’inquiéter pour le lycéen, même s’il ne comprend pas son entêtement à ne rien dire. En effet, depuis que Hayato a découvert la relation entre Ôshima Takeya et Kento, son frère lui a conseillé de ne pas déclarer ses sentiments, leur aîné étant très attaché à leur famille. Kento ayant quitté son sex friend par un simple message, ce dernier débarque au café pour avoir des explications…

En conclusion

Yamamoto Kotetsuko sensei a su conserver une ambiance chaleureuse durant son récit malgré les péripéties rencontrées par la famille Mogami. Elle arrive parfaitement à équilibrer les moments de tension et de détente, ménageant un peu le suspense. D’ailleurs, les ébats sont très succincts. Une lecture touchante, amusante avec une famille attachante!

Bokura no negai 2 – Yamamoto Kotetsuko

bokura no negai 2 yamamoto kotetsuko

YAMAMOTO Kotetsuko 山本小鉄子
ISBN: 9782368774632
Hana, 2016
ISBN: 9784813030744 (JP)
Taiyohtosho, 2015 (JP)
Manga
Ero-mètre: soft
Recommandation: beaucoup

« S’il savait pour moi… C’est lui qui serait dégoûté. »

Yamamoto Kotetsuko sensei aborde la difficulté à discuter de son orientation sexuelle en famille ainsi qu’à la peur d’être rejeté et de briser les liens fraternels nouvellement construits. Elle s’intéresse à la question du coming out à travers Kento et Hayato et le malaise qui s’installe malgré eux. Ainsi, elle met en avant la nécessité de la discussion. Pour mieux protéger son secret, Hayato prend de la distance avec son frère Ryô. Pourtant, son patron Fujimori essaie de le guider au mieux. Au contraire, libéré de son secret, Kento arrive peu à peu à s’accepter et assume enfin ses sentiments. L’auteure construit une relation plutôt respectueuse de la différence d’âge. D’ailleurs, elle continue de développer la maturité acquise par les collégiens, entre Ôshima Takeya qui se lance dans le show-business et Masato qui s’investit pour soutenir sa famille à son niveau.

La mangaka a un trait épuré tout en rondeur, plutôt doux. Elle le simplifie dans les passages humoristiques. Les trames d’ambiance, parfois très graphiques, alternent avec les décors. La mise en page est dynamique. Dans les scènes érotiques, Yamamoto sensei ne montre pas les parties intimes en jouant sur les angles de vue. D’ailleurs, comme elle le précise dans une note, elle utilise Takashi pour compenser le manque de scènes. Comme dans le tome précédent, les illustration en début de chapitre montrent les personnages en train de poser.

En résumé

Après avoir surpris Fujimori Haruhiko et Murakami Takashi en train de se câliner, Mogami Hayato s’interroge sur les relations homosexuelles. De retour chez lui, il réalise alors qu’il nourrit un sentiment amoureux et une attirance sexuelle pour son frère Ryô en l’apercevant à la sortie du bain. Le lendemain matin, quand Masato se renseigne sur la situation amoureuse d’Hayato pour une de ses camarades, le lycéen lui avoue aimer quelqu’un sans plus de précision. Ce dernier préfère alors fuir face à l’inquiétude de Ryô. A la boutique « Flower hall », l’adolescent interroge Takashi sur sa relation avec Haruhiko. Ainsi, le patron devine immédiatement que Hayato en pince pour un homme mais le lycéen refuse de se confier plus.

En conclusion

Yamamoto Kotetsuko sensei analyse avec finesse les différentes réactions de ses personnages. Elle invite les lecteurs à réfléchir sur les tourments que ressentent les adolescents qui réfléchissent à leur orientation sexuelle et la nécessité de confidents bienveillants. Ainsi, en accompagnant la famille Mogami, le lecteur a envie de les soutenir. En plus, le graphisme agréable et expressif facilite la lecture. J’apprécie le comparatif indirect avec les personnages de Mankai darling qui ont tendance à agir sans réfléchir et apportent en fin de compte une touche comique. Un équilibre savoureux entre drame, romance et humour!

Bokura no negai 1 – Yamamoto Kotetsuko

bokura no negai 1 yamamoto kotetsuko

YAMAMOTO Kotetsuko 山本小鉄子
ISBN: 9782368774625
Hana, 2016
ISBN: 9784813030386 (JP)
Taiyohtosho, 2013 (JP)
Manga
Ero-mètre: soft
Recommandation: un peu

« L’amour pointe le bout de son nez au cœur de cette famille recomposée! »

Yamamoto Kotetsuko sensei, après une introduction poignante, partage les petits bonheurs d’une famille recomposée par petites tranches de vie. Pour l’instant, elle installe les différents personnages, leur entourage ainsi que leurs caractères. Elle aborde donc la difficulté à reprendre un commerce, les nouvelles responsabilités et comment de jeunes adolescents mûrissent plus vite en étant confrontés aux drames de la vie. Ainsi, le lecteur voit les personnages grandir et leurs liens évoluer. Ôshima Takeya, l’ami de Masato, s’intègre également peu à peu à la famille, se retrouvant esseulé suite au divorce de ses parents. L’auteure transcrit parfaitement l’ambiance chaleureuse dans laquelle évoluent les personnages. Par ailleurs, elle maintient un certain suspense en révélant au fur et à mesure les motivations et les sentiments de chacun. Elle introduit également les personnages du « Flower Hall » de Mankai darling, permettant ainsi à Hayato de s’interroger sur l’homosexualité.

La mangaka a un trait épuré plutôt doux, tout en rondeur. Elle le simplifie dans les passages humoristiques. Elle varie les trames. De même, les trames d’ambiance appuient les émotions. Les décors détaillés sont plutôt présents. La mise en page dynamique rythme la lecture. D’ailleurs, les sauts dans le temps sont fluides et souvent discrètement marqués par les saisons. Pour l’instant, la relation des personnages principaux débutant, Yamamoto sensei offre une scène érotique dans le bonus sans pour autant rien montrer.

En résumé

Mogami Ryô (19 ans) vivait seul avec son père depuis le collège jusqu’à ce que ce dernier se remarie avec Takada Hideko, qui élève également trois garçons. Comme sa nouvelle belle-mère tient un café, « Le café des violettes », et habite à l’étage au-dessus, ils vont s’y installer. D’abord peu à l’aise avec cette nouvelle vie de famille, Ryô s’habitue peu à peu à ses nouveaux frères en apprenant à les connaître. L’aîné, Kento, a deux ans de moins que lui et est un élève brillant et sérieux qui aide sa mère au café. Le calme Hayato rejette froidement toutes les déclarations des filles. Et le petit dernier, Masato, est très câlin. Mais leur bonheur est de courte durée, leur père décédant dans un accident de la route puis leur mère d’un cancer…

En conclusion

Yamamoto Kotetsuko sensei dépeint avec finesse les sentiments de ses personnages et maîtrise parfaitement le développement de son scénario. Elle alterne entre drame, humour et romance avec facilité. Après un premier chapitre qui m’a mis en larmes, quel bonheur de voir évoluer ces jeunes frères dans une ambiance aussi chaleureuse et de retrouver Fujimori et Murakami!

Mankai darling 2 Sois ambitieux, Takashi! – Yamamoto Kotetsuko

mankai darling 2 yamamoto kotetsuko

YAMAMOTO Kotetsuko 山本小鉄子
ISBN: 9782368774557
Hana, 2015
ISBN:‎ 9784813052777 (JP)
Taiyohtosho, 2010 (JP)
Manga
Ero-mètre: soft
Recommandation: un peu

« Je ne peux plus vivre sans toi!? »

Yamamoto Kotetsuko sensei continue les aventures amoureuses de Fujimori et Murakami. Elle base encore la narration du point de vue de l’employé. En introduisant Totsuka Momoe, elle secoue un peu le couple, confrontant Takashi au doute et le faisant réfléchir à son avenir. En effet, ce dernier se sent inutile professionnellement et manque de confiance en lui en amour. Malgré son côté cinglant, Haruhiko trouvera les mots rassurants pour son petit ami. L’auteure développe ensuite la rencontre de Sakurai et Tsuzuki Toshio, avant l’ouverture de la boutique. Elle s’intéresse ensuite aux efforts de Takashi enfin adulte (20 ans). Dans la postface, elle présente les secrets de la création des personnages.

Comparé au tome précédent, la mangaka marque moins les pleins et déliés de son trait épuré. Elle le simplifie dans les passages humoristiques. Elle utilise les autres trames avec parcimonie, apportant surtout quelques touches de couleurs. Ainsi, des hachures représentent les ombres fortes. Par contre, les trames d’ambiance participent toujours à la narration. La mise en page dynamique au service de la lecture, joue principalement sur les angles de vue variés, les sorties de case et l’absence de cadre. Dans les scènes érotiques, Yamamoto sensei censure les parties intimes en évitant tout simplement de les montrer. Elle fait poser les personnages comme dans des photographies dans les illustrations en début de chapitre. Sous la jaquette, elle dessine des anecdotes amusantes.

En résumé

Sakurai Ryô s’entraîne à confectionner des arrangements floraux mais comme son style ne plaît qu’à certaines clientes particulières, Fujimori Haruhiko se moque de ses créations. Pourtant, Ryô continue ses efforts, espérant un jour diriger une potentielle boutique. Murakami Takashi, quant à lui, réalise alors qu’il s’investit peu dans son avenir, ne maîtrisant pas encore certaines tâches de son métier. Durant l’absence du patron parti en livraison, une belle femme rend visite à ce dernier à la boutique. Quand elle repasse plus tard, Takashi constate alors une certaine familiarité entre eux. Totsuka Momoe serait-elle l’ex de Haru?

En conclusion

Malgré un scénario simpliste principalement au service de l’humour, Yamamoto Kotetsuko sensei arrive à construire une excellente dynamique avec un couple d’idiots et un couple de capricieux. Le graphisme s’adoucit, le rendant très expressif pour notre plus grand bonheur. J’apprécie de suivre ces aventures divertissantes, et m’amusent des chamailleries et des débordements d’amour de ce petit groupe. Une lecture légère et agréable!

Mankai darling 1 – Yamamoto Kotetsuko

mankai darling 1 yamamoto kotetsuko

YAMAMOTO Kotetsuko 山本小鉄子
ISBN: 9782368774540
Hana, 2015
ISBN: 9784813051701 (JP)
Taiyohtosho, 2009 (JP)
Manga
Ero-mètre: soft
Recommandation: un peu

« Une comédie romantique avec des personnages hauts en couleur. »

Yamamoto Kotetsuko sensei narre une comédie romantique sous forme de tranches de vie, dont l’humour s’appuie principalement sur les chamailleries entre Murakami et Fujimori. Elle base la narration du point de vue du jeune employé qui partage alors avec les lecteurs ses véritables pensées. Ainsi, Takashi passe pour un capricieux pleurnichard, jaloux, inquiet du regard extérieur et qui fuit les difficultés. Son côté candide contraste avec le caractère très pervers de Haruhiko. D’ailleurs, le patron ne ménage pas son personnel, parlant crûment. Les deux amants n’avancent donc pas à la même vitesse dans leur relation. Malgré des unions au premier abord sans consentement, l’auteure atténue rapidement cette impression en montrant le rapport de force pas si évident dans le couple. Elle met en contraste le couple extrêmement romantique de Ryô et Tsuzuki pour apporter une touche d’humour supplémentaire.

La mangaka joue sur les pleins et déliés avec un trait épuré. Elle le simplifie dans les passages humoristiques. Par contre, son style n’est pas encore totalement assuré au début, d’autant plus qu’elle écrit cette série par chapitre, espacé dans le temps. On voit ainsi la progression de son graphisme qui s’adoucit. Les trames d’ambiance participent à la narration tandis que les autres trames sont plutôt restreintes. Des hachures dessinent les ombres fortes. Par ailleurs, les décors situent l’action. La mise en page dynamique joue sur les sorties ou l’absence de cadre, les formes adaptées au contenu et les angles de vue variés. Dans les scènes érotiques, Yamamoto sensei censure les parties intimes en les cachant par des cadrages, des angles de vue précis ou même des phylactères. Dans les illustrations en début de chapitre, elle met en scène le couple comme s’il posait pour des photographies.

En résumé

Murakami Takashi (18 ans), employé à la boutique de fleurs « Flower hall », était d’abord amoureux de son collègue Sakurai Ryô. Ce dernier l’ayant rejeté puis consolé par son patron Fujimori Haruhiko (28 ans), il a finit ensuite par tomber amoureux de ce dernier. Ils sortent ensemble depuis à peine une semaine. Toutefois, Haruhiko a tendance à le harceler sexuellement au travail. En plus, Takashi, sans expérience, redoute d’aller plus loin dans leur relation. Alors, quand son petit ami lui propose de rester pour la nuit, il préfère fuir mais n’ose pas affronter son regard le lendemain…

En conclusion

Yamamoto Kotetsuko sensei crée des personnages hauts en couleur et joue ainsi sur la dynamique entre eux et leurs réactions extrêmes. Même si Takashi semble énervant au début avec ses hésitations entre « je veux / je ne veux plus », on s’attache tout de même à lui. Et j’apprécie de le voir en fin de compte mener ainsi par le bout du nez son cher patron. Une lecture divertissante.

Je te vole dans les plumes 1 – Yamamoto Kotetsuko

je te vole dans les plumes 1 yamamoto kotetsuko
YAMAMOTO Kotetsuko 山本小鉄子
ISBN: 9782375063330
Taifu comics, 2022
ISBN: 978434484244(JP)
Gentosha, 2018 (JP)
Titre original: とりたん1
Manga
Ero-mètre: pudique
Recommandation: un peu

Un humain peut-il tomber amoureux d’un oiseau?

Yamamoto Kotetsuko sensei offre une comédie légère mêlant romantisme et fantastique. En parallèle, elle s’intéresse surtout aux oiseaux et permet ainsi de découvrir un peu leur vie ainsi que leurs difficultés en milieu urbain ainsi que les interactions avec les humains. Elle sème des indices au fur et à mesure sur le mystère entourant le corbeau Kuro. Après quelques enquêtes, l’introduction du lycéen Kuroki Mitsuru (17 ans) apporte un fil conducteur au récit. L’auteure joue beaucoup sur les retournements de situation pour créer de l’humour et des surprises. De même, elle fait évoluer petit à petit ses personnages. Par exemple, Kuroki se montre beaucoup plus ouvert et sensé qu’Inusaki. Et le détective, intrigué par Kuro, s’interroge sur son attachement naissant et son attirance pour l’oiseau.

La mangaka a un trait épuré qu’elle simplifie dans les passages humoristiques. Ses personnages ont tendance à se ressembler dans chaque série. Seule la coiffure différente permet de les distinguer. Les décors alternent avec les trames d’ambiance. Par ailleurs, la palette des autres trames est restreinte. La mise en page est dynamique. Dans les illustrations en début de chapitre, Yamamoto sensei fait poser un personnage toujours avec un oiseau.

En résumé

Inusaki Nozomi (23 ans) comprend et parle le langage des oiseaux. Mais il préfère éviter d’utiliser ce don depuis qu’il a été insulté par un pigeon quand il était enfant. En plus, il adore les chats et se rend donc souvent au café Kuroki pour s’amuser avec eux. Bien que détective, ses tâches principales consistent plutôt à aider les personnes de son quartier comme par exemple promener leur chien. Mais un jour, il rencontre un mystérieux corbeau qui connaît son nom…

En conclusion

Yamamoto sensei semble avoir créé un scénario BL uniquement pour parler de sa passion: les oiseaux. Et pourtant, cela fonctionne parfaitement, son talent narratif procurant émotions, sourires et curiosité. Malgré la légèreté de l’histoire, on passe un agréable moment, l’humour étant toujours aussi efficace. Et puis le côté un peu ironique de Kuro porte toute la dynamique du récit. Une lecture pour les fans purs et durs de la mangaka à ne pas rater!

Le bonheur du démon 3 – Yamamoto Kotetsuko

le bonheur du demon 3 yamamoto kotetsuko
YAMAMOTO Kotetsuko 山本小鉄子
ISBN: 9782382760512
Hana, 2021
ISBN: 9784813032649 (JP)
Taiyohtosho, 2020 (JP)
Manga
Ero-mètre: soft
Recommandation: beaucoup

« C’est parce que tu es là que je suis capable de m’accrocher. »

Yamamoto Kotetsuko sensei conclut sa série avec toujours autant d’humour et de légèreté. Elle fait évoluer le couple positivement, réduisant de plus en plus l’écart entre le bosseur Emu et l’écervelé Nenji. Par ailleurs, elle introduit encore de nouveaux personnages, dont un couple homosexuel (Hatayama Kôhei et Yoneda Kôji) qui se démarque et permet aux deux héros de progresser dans leur relation. Malgré ses premiers emplois, Fukutomi ne mûrit pas vraiment et continue à vivre, mu uniquement par ses sentiments. Le franc parlé d’Ikariya devient carrément cru lors des ébats avec Fukutomi, brisant l’effet romantique des scènes avec humour. Malgré tout, l’auteure installe des échanges consentis avec des discussions dans le couple. A la fin, elle présente ce que sont devenus les personnages, arrivant encore à surprendre les lecteurs.

La mangaka a un trait épuré qui paraît simple au premier abord. Elle apporte un peu plus d’humour en exagérant les expressions. Par exemple, Emu a une tête à la fois mignonne et amusante quand il mange du melon, fruit de luxe au Japon, pour la première fois. Les trames d’ambiance accompagnent les émotions. De même, les autres trames utilisées avec parcimonie donnent une dominante claire aux pages. En plus, les décors situent principalement l’action. La mise en page dynamique et efficace est surtout au service du récit. Dans les scènes érotiques, Yamamoto sensei ne montre pas les parties intimes. Elle offre des anecdotes sur Nenji en fin de tome avec deux yonkoma. Comme pour la couverture précédente, l’illustration se détache sur un fond uni.

En résumé

Fukutomi Nenji veut arrêter l’université pour aider Ikariya Emu. Comme il n’a pas réfléchi aux conséquences de sa décision, il provoque l’ire de son petit ami. Heureusement, Gonzô raisonne son petit-fils, en lui faisant comprendre l’enjeu de son avenir. Les deux amoureux se réconcilient donc, mais l’étudiant souhaite tout de même participer au remboursement de la dette en prenant un petit boulot. Après quelques prospections, il réalise que les jobs étudiants ne sont pas bien rémunérés et confie alors son désarroi à ses amis. En entendant la somme qu’il souhaite récolter, ces derniers lui suggère de tenter de jouer à la loterie. De son côté, Emu a obtenu un travail de mascotte pour le festival de la ville grâce à Gonzô. Mais en voyant le jeune homme discuter avec son petit-fils, il remarque que leurs sentiments sont réciproques. A la surprise d’Emu, le vieil homme les encourage.

En conclusion

Cette comédie se termine sur un happy end rassurant et plaisant pour mon plus grand bonheur. Voir les compétences d’Emu reconnues plutôt que ses diplômes fait chaud au cœur. J’adore la dynamique qui se dégage du couple, avec un uke direct qui déstabilise son seme. Une lecture divertissante!

Le bonheur du démon 2 – Yamamoto Kotetsuko

le bonheur du demon 2 yamamoto kotetsuko
YAMAMOTO Kotetsuko 山本小鉄子
ISBN: 9782368777145
Hana, 2020
ISBN: 9784813032441 (JP)
Taiyohtosho, 2019 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: beaucoup

« Une romance entre un garçon malchanceux et un étudiant gentleman. »

Yamamoto Kotetsuko sensei accélère un peu la romance entre Emu et Nenji. Après avoir installé les personnages dans le tome précédent, elle développe leurs différents desseins. Fukutomi a choisi d’aller à l’université pour trouver sa voie mais n’a toujours rien décidé. L’étudiant, un peu trop surprotecteur, a de plus en plus de mal à contenir ses pulsions. Il apporte d’ailleurs une touche comique. Ikariya, quant à lui, accepte un peu mieux ses sentiments et s’ouvre petit à petit à son entourage. Par ailleurs, l’auteure s’intéresse aux différents liens qui se tissent entre les gens. Elle met en avant la construction d’un réseau de connaissances, l’esprit d’entraide et les opportunités qui se créent. A travers Tazawa, elle dénonce les dragueurs usant de la force et des menaces. Kuzumi d’Agatsuma loan dévoile un peu son côté sombre. Ce personnage ambivalent devient alors très intéressant.

La mangaka a un trait épuré qu’elle simplifie dans les passages humoristiques. Les décors situent principalement l’action tandis que les trames d’ambiance renforcent les émotions. La mise en page dynamique rythme la lecture. En début de chapitre, Yamamoto sensei présente le quotidien d’Emu à travers des illustrations. Elle ne développe pas les scènes érotiques, se limitant à des préliminaires mignonnes. Toutefois, elle se rattrape dans l’histoire bonus en fin de tome. Ainsi, elle censure à peine les parties intimes par de petits points blancs qui ne cachent pas grand chose.

En résumé

Ikariya Emu s’adapte petit à petit à sa nouvelle vie chez Fukutomi Genzô. Alors qu’il pensait avoir préparé un petit-déjeuner de roi, son bienfaiteur réclame un ingrédient plus luxueux pour agrémenter sa soupe miso. Il lui donne également un nouveau travail: testeur de médicaments dans un laboratoire. Durant la séance, Emu se fait lourdement draguer par Tazawa Shinobu, un étudiant à l’université de Seito. Il décide donc de l’éviter au mieux. A l’université, Fukutomi refuse d’aller à un gôkon. Tazawa essaie de s’incruster, en vain, sa mauvaise réputation le précédant. Après un remplacement le soir dans un restaurant, Ikariya est accueilli chez les Fukutomi par Asuka, la sœur de Nenji. Elle révèle alors que leur grand-père aime aider les gens pour se créer des relations. Complètement ivre, Nenji finit par embrasser son ami mais ne se rappelle de rien le lendemain…

En conclusion

Un récit sans prétention mais qui diffuse de belles valeurs. Emu donne vraiment envie de le soutenir. J’apprécie particulièrement l’équilibre entre humour et sujets plus sérieux.

Le bonheur du démon 1 – Yamamoto Kotetsuko

le bonheur du demon 1 yamamoto kotetsuko
YAMAMOTO Kotetsuko 山本小鉄子
ISBN: 9782368776964
Hana, 2020
ISBN: ‎9784813032076 (JP)
Taiyohtosho, 2018 (JP)
Manga
Ero-mètre: pudique
Recommandation: un peu

Est-ce de la charité ou de l’amour?

Yamamoto Kotetsuko sensei propose de suivre une tranche de vie de Emu et de l’accompagner dans ses efforts pour rembourser sa dette. Elle alterne avec finesse des moments dramatiques et humoristiques, jouant principalement sur les réactions imprévisibles de la famille Fukutomi. Ainsi, elle présente un jeune homme malchanceux à qui la vie sourit enfin petit à petit grâce à des personnes bienveillantes. En effet, bien qu’Emu accepte sa condition, il se débrouille avec courage et fierté, possédant donc un fort caractère. Il est mûr et réfléchi, ce qui contraste totalement avec le caractère de Nenji qui a tendance à agir instinctivement plutôt que de réfléchir. D’ailleurs, sa franchise apporte beaucoup de fraicheur dans le récit. En introduisant Gonzô, le grand-père de Fukutomi, l’auteure présente ainsi les différences générationnelles. Elle aborde aussi la pauvreté, le jugement extérieur et les bienfaits d’une main secourable.

La mangaka a un trait épuré. Elle le simplifie dans les passages humoristiques. Elle met en avant la fine musculature de Nenji. Les décors apparaissent sur les plans larges. Les trames sont variées mais équilibrées. De même, les trames d’ambiance transmettent les émotions. La mise en page dynamique joue par ailleurs sur les superpositions de cases. Pour l’instant, Yamamoto sensei se contente d’un baiser volé immédiatement critiqué. Elle met en avant Emu dans les illustrations en début de chapitre. Elle propose en fin de tome des histoires bonus au format yonkoma mais non vertical.

En résumé

Trop pauvre, Ikariya Emu a abandonné le lycée pour travailler. Mais suite au décès de son père, il reçoit la visite d’un chasseur de dettes qui lui réclame alors 5 millions de yens. En effet, le père d’Emu s’était endetté pour lui payer ses études. Après avoir vidé le compte bancaire et le porte-feuille du jeune homme, le créancier lui propose alors un travail bien rémunéré dans un bar gay. Ikariya refuse catégoriquement. Alors que le prêteur insistait, Fukutomi Nenji vient à son secours en proposant de l’acheter. Ce fils de bonne famille qui a tendance à toujours venir en aide, était également intervenu en la faveur d’Emu au lycée quand il était soupçonné d’un vol dans leur classe. Mais le fier Ikariya ne supporte pas d’être pris en pitié…

En conclusion

Emu est tellement craquant avec son regard à la fois légèrement triste mais fier. La traductrice Laurie Asin pense aux petites annotations pour expliquer les jeux de mots sur les noms, permettant de bien les comprendre. Une lecture distrayante qui nous rappelle que tout le monde a droit à l’amour.

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