Zodiac love 3 – Matsuo Isami

zodiac love 3 matsuo isami
MATSUO Isami 待緒イサミ
ISBN: 9782375061633
Taifu comics, 2019
ISBN: 9784403665585 (JP)
Shinshokan, 2017 (JP)
Titre original: 十二支色恋草子
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: absolument

Kotarô souhaite également aider son amant dans ses fonctions mais…

A la suite du tome précédent, Matsuo Isami sensei prend un ton un peu plus sérieux. Elle aborde des questionnements sur l’amour homosexuel, l’engagement, l’harmonie du couple et les compromis. Kotarô et Masataka vont enfin apprendre à communiquer en dehors des rapports charnels. L’humour se fait discret, mais reste présent. Par exemple, les chats jouent du shamisen, fabriqués avant en peau de chat. L’auteure introduit une rivale qui permettra de faire évoluer Kotarô. Elle confronte les opposés des contes et légendes comme le loup et le mouton, le singe et le chien. En effet, au Japon, on ne dit pas s’entendre comme chien et chat mais comme chien et singe. Par ailleurs, elle donne un aperçu de quelques rites shinto, avec un final grandiose. Les annotations de la traductrice permettent de mieux en appréhender les subtilités. Le chapitre bonus révèle ce que devient le temple Komano.

La mangaka adoucit légèrement son trait toujours aussi épuré. Ce tome regorgeant de fêtes, elle soigne particulièrement les différents costumes. Par exemple, elle distingue les grades des tenues shinto. Dans les fiches de présentation des personnages en début de tome, elle a réussi à donner le même regard aux animaux et à leur forme spirituelle humaine. De même, leurs expressions animales sont plutôt réalistes. En outre, chaque tome met en avant une fleur de saison, ici l’hortensia qui représente la saison des pluies. Les trames de fond alternent avec les décors soignés. La page dynamique rythme la lecture. L’humour, principalement graphique, joue sur les animaux en arrière-plan ou avec des vignettes incrustées. Par ailleurs, les scènes érotiques sont censurées par des caches blancs sur les sexes. Sous la jaquette, deux yonkoma donnent des anecdotes sur les animaux de ce tome.

En résumé

Les animaux ont appris l’union entre l’hôte des animaux du zodiaque et celui du chat et commencent à envoyer des cadeaux. Une étrange lettre écrite par un chat et adressée à Koma lui demande de transmettre un message à Masataka. Comme c’est le mois du serpent, le grand prêtre a beaucoup de mal à s’activer tant qu’il n’est pas réchauffé. Il fait également beaucoup de cauchemars. Kagari, le serpent, propose donc à Kotarô et Koma de les guider dans les rêves de son hôte afin de trouver comment apaiser son sommeil. Ils découvrent alors la solitude dans laquelle a grandi Masataka, abandonné par ses parents. Seul un chat semblait lui tenir compagnie, jusqu’à ce qu’il devienne hôte des douze animaux. Mais l’animal ayant encore de la rancune envers le rat, ils se sont quittés en froid…

En conclusion

Matsuo sensei conclut son récit dans la somptuosité des fêtes. Elle aurait pu s’arrêter là mais a continué enfin de compte un autre arc de son récit. J’espère que nous pourrons un jour avoir la traduction.

Zodiac love 2 – Matsuo Isami

zodiac love 2 matsuo isami
MASUO Isami 待緒イサミ
ISBN: 9782375061510
Taifu comics, 2019
ISBN: 9784403665578 (JP)
Shinshokan, 2017 (JP)
Titre original: 十二支色恋草子
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: beaucoup

Le couple s’épanouit même si il est difficile de conserver un peu d’intimité avec les états d’âme des animaux.

Après un tome humoristique, Matsuo Isami sensei se concentre sur l’évolution de la relation entre les personnages. Elle s’intéresse aussi bien au couple principal qu’à celui de Nogi et Kusunoki. La possession de l’animal influence la libido de Masataka, apportant une touche humoristique dans leurs ébats. Malgré tout, il respecte toujours le consentement de son partenaire. Le tsundere Kotarô cède facilement aux attentions de son amant, permettant d’alterner le jeu de séduction entre uke et seme. L’auteure introduit des personnages récurrents comme le renard et le tanuki, de gais lurons, ou la tortue Kumano. Elle a réfléchi à la personnalité de chacun des animaux, même si le format des chapitres ne permet pas de l’approfondir. A travers le regard des animaux, elle aborde des interrogations sur le comportement humain, comme la prostitution, le développement de l’urbanisme, la possession d’animaux de compagnie. L’histoire bonus conclut le dernier chapitre avec beaucoup d’humour.

La mangaka travaille particulièrement les regards, qu’elle réussit à approfondir avec ses traits épurés. Elle dessine également une variété de carrures et de styles pour les humains. Par exemple, le dragon Kôetsu affiche une musculature à se pâmer. Les décors soignés, très présents, alternent avec les trames d’ambiance. De même, les angles de vue, recherchés, mettent en avant l’action ou l’esthétique des personnages. Il y a toujours les illustrations des animaux en fin de chapitre avec Koma déguisé. Les scènes érotiques sont plutôt détaillées, la censure jouant sur l’absence de traits ou de trames. Malgré la forme explicite des organes génitaux et les coupes intérieures, elles dégagent beaucoup de délicatesse. D’ailleurs, il y a une scène érotique à chaque chapitre. Sous la jaquette, deux yonkoma donnent une anecdote sur le chapitre du tigre Yoshihiro et du dragon.

En résumé

Kotarô a décidé de se rendre dans sa maison familiale pour faire le point sur la situation. Masataka demande alors à l’accompagner pour se présenter officiellement à ses parents. Après avoir constaté les dégâts de l’incendie dû à des éclairs, ils rejoignent Kaede, le bœuf qui a pris forme humaine, en ville. En effet, ce dernier se déplace plus lentement. Il remarque soudain la présence de Kusunoki dans le sanctuaire de Nogi Kiyotada et lui rendent visite. Le prêtre shinto est heureux d’enfin voir Koma grâce aux pouvoirs du sanglier. Il prévient également Kotarô qu’il a récupéré des rondins de bois pour la reconstruction. Kaede et Masataka proposent donc de les rapporter au sanctuaire Komano, à la force des bras!

En conclusion

Les annotations de la traductrice permettent de mieux comprendre l’univers shinto et apportent des précisions nécessaires à la compréhension. J’adore l’évolution de la forme humaine de Koma qui dépend de « l’énergie » amoureuse du couple. L’auteure s’amuse des différences entre légendes occidentales et japonaises dans l’aventure du lapin Mikoto. Je trouve qu’elle rend parfaitement le caractère de l’animal comme il est perçu par les humains. Pour mieux comprendre ce qui risque d’arriver à la tortue Ikeno, je vous invite à regarder Mononoke hime, le film d’animation du studio Ghibli. Plus qu’un BL, cette série nous invite à réfléchir sur le rapport entre l’homme et l’animal. Même si la mangaka ne développe pas les questionnements qu’elle introduit, le fait de faire parler les animaux sous forme humaine dégage une certaine force. J’adore!

Zodiac love 1 – Matsuo Isami

zodiac love 1 matsuo isami
MATSUO Isami 待緒イサミ
ISBN: 9782375061343
Taifu comics, 2019
ISBN: 9784403665523 (JP)
Shinshokan, 2017 (JP)
Titre original: 十二支色恋草子
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: beaucoup

Le chat Koma et son hôte peuvent-ils cohabiter avec les douze animaux du zodiaque, malgré leurs ressentiments?

Matsuo Isami sensei narre les aventures de deux prêtres shinto, mêlant fantastique et romance. Elle s’inspire de l’horoscope chinois mais également des animaux présents dans les légendes japonaises et les croyances shinto. D’ailleurs, chaque chapitre propose une aventure centrée sur un animal du zodiaque. Le comportement des animaux déteint sur le possédé, provoquant ainsi des situations amusantes. Au fil de leurs aventures, les liens entre les personnages se resserrent et leurs sentiments se développent. Bien que l’approche soit légère, les protagonistes s’interrogent sur l’homosexualité, l’héritage d’un sanctuaire. En outre, l’auteure mêle à la fois scènes d’actions et érotisme. Elle s’amuse du contraste entre le côté mignon apporté principalement par les animaux et le langage parfois grivois. En introduisant Nogi, elle développe une intrigue générale sur plusieurs chapitres. Le couple communique, prend son temps. A la fin, une histoire bonus conclut avec beaucoup d’humour leur progrès dans les ébats charnels.

La mangaka a un style graphique shôjo avec des visages ronds aux traits épurés et anguleux. Les onomatopées, qui participent beaucoup à la narration, ont bien été rendues en traduction. Les décors détaillés alternent avec les trames d’ambiance. De même, l’équilibre des trames permet de ne pas surcharger les pages. La mise en page très dynamique accompagne les scènes d’actions. En fin de chapitre, l’animal du mois pose avec Koma, également déguisé en cet animal, accompagné d’une présentation succincte. Les scènes érotiques dégagent de la sensualité et même une certaine douceur. En plus, l’absence de détails censure légèrement les parties intimes. De même, Matsuo sensei préfère suggérer les coupes intérieures. Elle représente sur la jaquette arrière, la forme humaine des animaux présents dans le tome. Ses illustrations couleurs magnifiques mêlent esthétique japonaise et moderne. Sous la jaquette, des yonkoma narrent des aventures amusantes de Koma avec les animaux du zodiaque.

En résumé

Le grand prêtre Kani Masataka s’occupe du sanctuaire Le Havre de paix dédié aux animaux au service de dieu, dont les douze animaux du zodiaque chinois. Possédé chaque mois par l’un de ces derniers, il accueille et prend soin des divers serviteurs durant leur voyage ou leur repos. Un jour, Komano Kotarô, du sanctuaire Komano, possédé par le dieu du chat, vient demander à Masataka d’accueillir le dieu Koma suite à l’incendie de leur sanctuaire. Kotarô est alors étrangement attiré par l’odeur du grand prêtre, possédé par le coq. Mais Koma se dispute avec le rat et le volatile, qui ont peur de finir en repas, et s’enfuit. Comme il est très affaibli, Masataka propose alors à Kotarô de le retrouver en s’envolant grâce à Akebono, le coq qui peut se transformer en différents oiseaux.

En conclusion

Ce tome a obtenu la dix-neuvième place du meilleur manga au Chill Chill BL award 2018. Avec tous ces adorables animaux, je craque complètement! J’adore la relation entre le sanglier Kusunoki et le prête shinto Nogi. L’auteure ne développe pas leurs rapports d’abord houleux. Pour les animaux du zodiaque chinois, elle suit leur ordre d’arrivée devant le dieu en commençant non pas par le premier, le rat, mais par le coq. Mais cela permet justement de donner plus de profondeur au chapitre du rongeur. Si vous aimez Fruits basket et que les scènes érotiques des BL ne vous dérangent pas, laissez-vous emporter par ce monde fantastique!

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