La punition 3 – Hinako

la punition 3 hinako

Hinako ひなこ
ISBN: 9782382764497
Hana, 2024
ISBN: 9784866536705 (JP)
Core magazine, 2022 (JP)
Titre original: 馬鹿とハサミ 3
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: beaucoup

« Je crois que j’aime bien ma vie actuelle, en fait. »

Hinako sensei fait évoluer la relation entre Sujima et Yôsuke qui montrent plus facilement leur affection l’un pour l’autre. Elle délaisse donc un peu le « dressage » pour installer une intrigue avec Ryûji. Ainsi, elle révèle au fur et à mesure ses manipulations et ses intentions, créant la surprise. De plus en plus honnête envers son partenaire et ses propres sentiments, Yôsuke continue tout de même à faire des cachoteries mais dans le but d’éviter les conflits. Sujima quant à lui, s’interroge de plus en plus sur son attachement pour son « chien » et ne cache plus sa possessivité. Makoto se montre toujours surprotecteur mais fait des efforts pour respecter les choix de son ami. Ainsi, l’auteure dévoile les derniers secrets autour de Takumi. Par ailleurs, elle développe un peu plus les sentiments des personnages. Elle apporte également une note d’humour discrète avec les personnages secondaires.

La mangaka a un trait léché et anguleux. Elle le simplifie légèrement dans les passages humoristiques. Elle dessine des personnages longilignes avec des visages ovales. Les trames sont équilibrées tandis que les trames d’ambiance accompagnent les émotions. Par ailleurs, les décors situent principalement l’action. La mise en page est dynamique. Dans les scènes érotiques, Hinako sensei censure les parties intimes par des languettes blanches, un contour blanc ou tout simplement l’absence de trames. Elle dessine également des coupes intérieures. Comme dans le tome précédent, elle fait poser les personnages dans les illustrations en début de chapitre.

En résumé.

Yôsuke décline la proposition de colocation de son ami Sawashiro Makoto, appréciant sa vie actuelle avec Sujima Takumi. Alors qu’il a apporté des hamburgers pour le dîner, le gérant d’établissement de prostitution le soupçonne d’abord de chercher de l’argent ou ses faveurs. Malgré la simple envie de faire plaisir de l’ancien gigolo, les deux hommes finissent tout de même par coucher ensemble. D’ailleurs, Yôsuke ne cache plus à son partenaire ce qu’il aime durant les ébats. Un soir, alors qu’il se rend dans un bar pour continuer à s’enivrer après avoir quitté ses amis, il est abordé par un jeune homme, Ryûji, avec qui il sympathise très vite.

En conclusion

Hinako sensei ajoute enfin un peu de sentiments entre ses deux héros. Elle maintient bien le suspense avec les intrigues de Ryûji, même si certains indices permettent au lecteur d’anticiper les révélations. Il y a toutefois encore quelques scènes choquantes (viol) pour le public sensible. J’ai l’impression de souffler un peu avec ce tome mais je suis toujours sous son charme. Je me délecte vraiment d’un peu de douceur dans ce monde de brutes.

La punition 2 – Hinako

la punition 2 hinako

Hinako ひなこ
ISBN: 9782382763872
Hana, 2023
ISBN: 9784866535456 (JP)
Core magazine, 2021 (JP)
Titre original: 馬鹿とハサミ 2
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: beaucoup

« J’en veux encore… Encore… »

Hinako sensei continue de développer le « dressage » particulier de Yôsuke par Sujima. Elle montre les petits changements des deux héros qui refusent pour l’instant d’admettre leurs sentiments naissants, bien qu’ils acceptent leur attachement. En introduisant l’ami d’enfance de Yôsuke, surprotecteur, elle ajoute quelques tensions les obligeant à s’interroger sur leur relation. Sujima devient plus souple et tendre mais également encore plus possessif. Bien que plus docile, Yôsuke continue de provoquer son « maître » et laisse s’exprimer sa jalousie. Ainsi, l’auteure joue sur les quiproquos et les petits secrets pour pimenter encore plus la relation entre les deux hommes. Elle utilise par ailleurs leurs amis et collègues pour détendre l’atmosphère. Comme dans le tome précédent, elle donne une anecdote sur un chapitre dans l’histoire bonus.

La mangaka a un trait anguleux légèrement épuré. Elle le simplifie dans les passages humoristiques. Elle dessine des visages et des corps longilignes, des yeux effilés qui donnent un charme particulier à ses personnages. Les trames sont variées tandis que les trames d’ambiance plutôt graphiques appuient les émotions. Les décors situent principalement l’action. La mise en page est très dynamique. Dans les scènes érotiques, Hinako sensei censure les parties intimes avec des bandelettes et en dessinant des contours blancs. Pourtant, elle offre beaucoup de coupes intérieures. Par ailleurs, elle fait poser ses personnages dans les illustrations en début de chapitre.

En résumé

Sujima autorise enfin Yôsuke à dormir à ses côtés. Mais il reçoit un appel urgent du travail et s’absente. Dans la journée, l’ancien gigolo retrouve son ami qui lui a recommandé son petit boulot de téléphone rose pour récupérer son premier salaire. Il pensait d’abord aller aux putes mais, redoutant le retour de son nouveau maître de mauvaise humeur, il se ravise. Il accueille alors Sujima avec une bière. Les deux hommes finissent donc au lit mais Yôsuke remarque qu’il ne fait aucun effet à son partenaire. Etait-il vraiment parti travailler?

En conclusion

Hinako sensei maîtrise sa mise en page, la dynamique de son scénario et son style graphique particulier, presque incisif dans certaines images. Elle crée des personnages attachants malgré leurs sales caractères et leurs défauts. En effet, Yôsuke et Sujima ne sont pas des anges et pourtant, j’aime suivre leurs aventures. Je ressens même un plaisir coupable de voir l’ancien gigolo se faire punir à chaque « bêtise ». Toutefois, ce genre de récit peut choquer la sensibilité de certains lecteurs, le consentement n’étant parfois pas clair. Pour ma part, je suis complètement séduite!

La punition 1 – Hinako

la punition 1 hinako

Hinako ひなこ
ISBN: 9782382763865
Hana, 2023
ISBN: 9784866535920 (JP)
Core magazine, 2021 (JP)
Titre original: 馬鹿とハサミ
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: un peu

« Donnez-moi un doigt, et je vous prendrai le bras. »

Hinako sensei construit une relation particulière entre un gigolo un peu idiot qui se laisse vivre et un gérant de bar intransigeant. Elle alterne la narration entre les deux héros. Par ailleurs, elle s’intéresse aux relations humaines en général, aussi bien amicales, professionnelles qu’amoureuses. Sujima s’amuse du comportement audacieux du gigolo qui oscille constamment entre provocation et obéissance. Son « dressage » entre tendresse et brutalité va amener Yôsuke à s’interroger sur sa sexualité. Ce dernier prend également conscience de la superficialité de ses relations actuelles et des efforts à fournir pour conserver son peu de confort. A travers le jeu de manipulation entre les deux hommes, l’auteure aborde la solitude et la misère sentimentale. Elle développe un amour vache et versatile, limite SM. Dans l’histoire bonus, elle offre une anecdote sur un des chapitre, ici, celui de la ceinture de chasteté.

La mangaka a un trait anguleux légèrement épuré. Elle exagère les expressions dans les passages humoristiques. Elle dessine des visages et des corps longilignes ainsi que des yeux effilés, donnant une touche toute particulière à son graphisme. Les trames sont variées tandis que les trames d’ambiance plutôt graphiques appuient les émotions. Par ailleurs, les décors situent principalement l’action. La mise en page très dynamique varie souvent les angles de vue. Dans les scènes érotiques, Hinako sensei censure les parties intimes par des languettes blanches. Elle supprime également les détails par des contours parfois blancs.

En résumé

Le patron du bar à hôtesses Sujima Takumi découvre que ses employées ont des relations sexuelles avec un client malgré l’interdiction du règlement. En effet, le gigolo Yôsuke, délaissé par sa maîtresse Mizuho chez qui il vit, aime prendre des risques et dépense donc son argent de poche avec les hôtesses du Deli hell. Dénoncé par sa dernière conquête Sayaka, il subit la punition de Sujima qui le viole mais l’embrasse pourtant tendrement. A son réveil, Yôsuke, dans une situation compromettante, est surpris par Mizuho qui le met donc à la porte. Désespéré, le gigolo rejoint Sujima pour d’une part, lui demander de retirer la ceinture de chasteté qu’il lui a installé et d’autre part, squatter son appartement.

En conclusion

Hinako sensei construit une relation assez particulière à la limite du SM entre ses deux héros qui cachent en fait une certaine solitude et un manque d’affection. Son trait particulier renforce le côté pervers et sadique de Sujima. Ce tome pourra choquer la sensibilité de certains lecteurs, les relations n’étant pas toujours consenties. Pour ma part, appréciant le travail de la mangaka, je suis happée par cette relation toxique mais dynamique et entrainante.

Strelitzia – Yuitsu

strelitzia yuitsu

Yuitsu ゆいつ
ISBN: 9782382763858
Hana, 2023
ISBN: 9784866535180 (JP)
Core magazine, 2021 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: beaucoup

« Tu n’as absolument aucun sex-appeal. »

Yuitsu sensei narre une romance toute mignonne qui se déroule pourtant dans l’univers des hôtes. Elle développe une relation plutôt consensuelle, décortiquant le passage de l’admiration à l’amour. De même, elle s’attarde principalement sur l’évolution des sentiments. L’indécis Tao manque de confiance en lui et a donc du mal à déchiffrer ses propres émotions. Il s’interroge et, bien que de caractère fuyant, fait face aux avances de son gérant. Attiré par le petit nouveau, Haruchika réalise rapidement ses sentiments et n’hésite pas à utiliser toutes les techniques de séduction pour arriver à ses fins tout en respectant tout de même les limites de son partenaire. Avec le client Yamato, l’auteure confronte ses héros à la jalousie et à l’improbable dualité entre Jin et Chika. Elle présente d’autres formes relationnelles avec les autres hôtes: le protecteur Sumire, les deux amis d’enfance câlins et tactiles Kei et Tsugumi.

La mangaka a un trait léché légèrement épuré qu’elle simplifie dans les passages humoristiques. Elle dessine des corps musclés et des regards intenses et soigne également les costumes. Mais elle travaille surtout la sensualité des gestes même simples, mettant en avant tout le travail de séduction des hôtes. Les décors apparaissent sur les plans larges. Les trames sont très variées tandis que les trames d’ambiance se font discrètes. De même, les flash-back se repèrent à leur fond noir. Bien que la mise en page soit plutôt classique, évitant ainsi de surcharger la page, Yuitsu sensei offre quelques pages plus dynamiques avec des superpositions de cases. Dans les scènes érotiques, elle censure les parties intimes par des bandelettes et occulte les détails par un contour blanc. Pourtant, elle dessine des coupes intérieures. Les personnages posent dans les illustrations en début de chapitre.

En résumé

Akizuki Tao, fan du populaire hôte Amakuni Jin, rejoint le club dans lequel travaillait ce dernier. Le gérant Sumeragi Haruchika le guide pour son premier jour et s’amuse de son innocence. A la fin de la soirée, les résultats du nouveau étant peu probants, il lui fait carrément une démonstration tout en lui expliquant la méthode pour avoir plus de charme. Mais quand Chika remonte ses cheveux en arrière, Tao reconnaît soudain Jin, ce qui l’excite.

En conclusion

Yuitsu sensei offre une romance toute mignonne à la fois sexy et romantique. Elle joue sur le caractère de ses personnages et leurs réactions, mêlant ainsi drame, humour et romance. La sensualité de son graphisme suinte à chaque image. Je suis complètement charmée par ce récit qui m’a d’abord surpris, d’une part, par le côté innocent que conservent les deux héros et d’autre part, par le milieu dans lequel ils évoluent. Si vous aimez la mangaka, foncez, vous serez conquis!

Back to love – Aida Saki et Yamada Yugi

back to love aida saki yamada yugi
AIDA Saki 英田サキ
YAMADA Yugi 山田ユギ
ISBN: 9782351805435
Taifu comics, 2011
ISBN: 9784813052876 (JP)
Taiyohtosho, 2010 (JP)
Titre original: 愛想尽かし
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: beaucoup

Est-il possible de goûter au bonheur au moins une fois?

Dans ce spin-off de Only love, Aida Saki sensei narre la romance du ténébreux Kyôsuke avec le capricieux Shûya. Elle s’intéresse à la différence d’âge, le chantage, la construction du bonheur par l’effort. Elle alterne la narration entre ses deux héros. Ses personnages ont un passé assez lourd et douloureux. Ainsi, Shûya a tendance à choisir la facilité depuis qu’il a fugué à 16 ans, et se retrouve à se prostituer pour un peu d’affection. Il assume pleinement sa bisexualité. Le taciturne et droit Sawaragi veut d’abord le faire sortir de cette boucle destructrice. Toutefois, il n’accepte pas les rapports charnels sans amour et confiance. L’auteure montre le long parcours vers un amour salvateur. Elle met en avant la cohabitation qui permet de faire évoluer Shûya. Conscient de la compassion de Kyôsuke, le jeune homme conserve pourtant un côté enfantin et innocent.

Yamada Yugi sensei a un trait reconnaissable, épuré et légèrement anguleux. Elle joue beaucoup sur les pleins et les déliés. Par ailleurs, elle simplifie à l’extrême ses traits dans les passages humoristiques. Les yeux ont des contours épais et les visages rougissant sont striés par de grandes hachures. Les trames d’ambiance sont plutôt graphiques. En plus, les décors sont présents dès qu’il y a de grands angles. La mangaka dessine des scènes d’actions simples mais efficaces. Elle porte également attention aux regards et aux petits gestes. D’ailleurs, la mise en page reste dynamique même lors d’une discussion. L’absence de détails des parties intimes censure les scènes érotiques. Le chaton Chibi apporte une touche mignonne à l’ensemble.

En résumé

Après avoir fui une violente agression, le gigolo Kasuga Shûya s’effondre dans la rue devant le patron d’un café, Sawaragi Kyôsuke. Il y a un an, les deux hommes s’étaient rencontrés en prison. Yakuza à l’époque, Sawaragi avait écopé de 5 ans de prison pour trafic de drogues. Mais il allait bientôt bénéficier d’une sortie anticipée pour bonne conduite. Toutefois, le yakuza Sone, dans la même cellule, le provoquait sans cesse. Même en l’ignorant, Kyôsuke éprouvait de la pitié pour Shûya (23 ans) qui était devenu le jouet sexuel du mafieux et qui se prostituait pour un peu d’affection. Le jeune homme avait par ailleurs vainement tenté de le séduire. Alors quand Sone frappa le jeune homme qui refusait un rapport, il s’interposa et fut placé à l’isolement. Pourtant, il n’eut aucune sanction grâce au témoignage en sa faveur de Kasuga.

En conclusion

Sawaragi Kyôsuke a obtenu la première place du meilleur homme mûr au Chill Chill BL award 2010. Son histoire se poursuit d’ailleurs dans le roman Hanahirayashi, toujours avec Aida Saki et Yamada Yugi sensei. Hélas, il n’a pas été traduit en français. C’est mon couple préféré. J’adore la dynamique entre eux et l’amour sincère qui se développe.

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