Perfect addiction – Miyama Kaoruko

perfect addiction miyama kaoruko

MIYAMA Kaoruko 美山薫子
ISBN: 9782382764329
Hana, 2024
ISBN: 9784796415743 (JP)
Kaiohsha, 2023 (JP)
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: un peu

« A cause de sa belle gueule, il avait toujours un air supérieur. »

Miyama Kaoruko sensei propose une romance classique entre deux étudiants aux caractères opposés, l’un volage et l’autre trop sérieux. Elle alterne la narration entre les deux héros. Leur relation débute d’abord sous prétexte d’une initiation aux plaisirs sexuels, sans pour autant tomber dans les jeux érotiques. Au contraire, Akihito se montre à l’écoute du plaisir de son partenaire et le traite avec prévenance. En plus d’une bonne compatibilité sexuelle, leurs sentiments évoluent vers une attirance mutuelle. Toutefois, conscient de leur accord de ne pas s’attacher, Sae fuit rapidement ses sentiments, supportant de moins en moins les autres aventures de son partenaire. Ainsi, l’auteure s’intéresse particulièrement aux conflits intérieurs ressentis lorsque deux sex friends s’éveillent à l’amour. Elle met en avant la communication au sein d’un couple.

La mangaka a un trait épuré et anguleux, aux contours parfois dédoublés. Elle le simplifie dans les passages humoristiques. Les trames sont variées tandis que les trames d’ambiance accompagnent les émotions. Les décors apparaissent sur les plans larges. La mise en page très dynamique joue beaucoup sur les superpositions et les ellipses. De même, Miyama sensei adapte la forme des cadrages à leur contenu. Par ailleurs, elle ne censure pas les scènes érotiques. Il y en a même une par chapitre. Les illustrations en début de chapitre montrent l’évolution du couple.

En résumé

Kuji Akihito, un étudiant volage qui profite de sa popularité auprès des filles pour cumuler les coups d’un soir, ne supporte pas l’asocial Takazuki Sae, qui rencontre encore plus de succès que lui. En plus, ce dernier ne semble fréquenter personne. Après une soirée entre étudiants, Sae préfère rentrer mais il est suivi par Yuria que convoitait Akihito. Déçu, le volage étudiant décide également de rentrer. Mais il remarque alors son rival en conflit avec un homme devant un hôtel. Kuji fait fuir le malotru en se faisant passer pour le petit ami de Takazuki et invite son camarade à patienter dans la chambre d’hôtel. Au cours de leur discussion, Sae lui confie être gay mais ne pas trop aimer les rapports sexuels. Akihito lui propose alors de tester avec lui.

En conclusion

Malgré un scénario classique, Miyama Kaoruko sensei offre une romance attendrissante avec deux beaux étudiants. Elle a en plus un beau graphisme très expressif. L’équilibre entre humour, drame et sensualité rend la lecture agréable. Pour ceux qui aimeraient encore voir le couple évoluer, un tome 2 est sorti en février 2024. J’ai apprécié ma lecture et attend donc la suite avec impatience.

Tomorrow maybe love – Yamashita Machi

tomorrow maybe love yamashita machi

YAMASHITA Machi 山下街
ISBN: 9782382764442
Hana, 2024
ISBN: 9784758024082 (JP)
Ichijinsha, 2022 (JP)
Manga
Ero-mètre: soft
Recommandation: beaucoup

« Aimer quelqu’un comme lui, c’est sans espoir… »

Yamashita Machi sensei narre une romance classique avec deux étudiants qui s’aiment secrètement. Elle construit une relation plutôt innocente malgré le comportement limite de Nagi qui n’hésite pas à se glisser dans le lit de son voisin sans pour autant aller plus loin. D’ailleurs, Kitagawa n’a aucune confiance en lui et renonce d’avance à tout espoir et déclaration. Le beau Yuu prend du temps à découvrir ses propres sentiments. La gêne qui s’installe entre les deux héros à cause de leur côté ingénu les rend mignons. Ainsi, l’auteure joue sur les contrastes entre apparence et caractère. Elle décortique les émotions et rend ainsi la formation de la relation naturelle. Elle guide les deux amoureux avec un entourage bienveillant.

La mangaka a un trait épuré qui dégage une certaine douceur avec ses légères rondeurs. Elle le simplifie dans les passages humoristiques. En plus, les rougissements marqués par de fines hachures discrètes renforcent le côté mignon des personnages. Les trames bien que variées sont en aplat. Ainsi, les ombres fortes sont bien marquées. De même, les trames d’ambiance appuient les émotions, surtout dans les moments comiques. Par contre, les décors très présents apportent une touche réaliste. La mise en page, simplement dynamique mais efficace, s’attarde sur les détails. Dans les scènes érotiques, Yamashita sensei ne montre pas les parties intimes. Au début de deux chapitres, elle offre une illustration directement intégrée au récit.

En résumé

L’étudiant Kitagawa Nagi se retrouve souvent à ramener son voisin de palier, Yamasaki Yuu, chez lui quand ce dernier est trop ivre. En effet, ils fréquentent le même club de musique folklorique à l’université. Au prétexte de le surveiller au cas où il arriverait quelque chose à Yuu, Nagi a pris l’habitude de dormir secrètement à ses côtés et se réveille plus tôt pour rejoindre discrètement sa chambre au matin. Mais il redoute que son voisin découvre un jour son secret…

En conclusion

Ce tome obtient la huitième place du meilleur nouveau venu au Chill chill BL award 2023. Yamashita Machi sensei offre un scénario sans prétention mais avec une narration bien rythmée qui suit avec justesse l’évolution des émotions des personnages. Son graphisme à l’aspect simple ne se démarque peut-être pas mais colle parfaitement au style du récit. Certains lecteurs pourront peut-être s’ennuyer devant le manque d’enjeu. De même, la couverture plutôt originale avec des instantanés du couple et une palette de couleurs restreintes pourra également ne pas attirer le regard. Un tome 2 sort en mars 2024 au Japon. Ce titre plaira en tout cas aux romantiques. Petit coup de cœur pour ma part!

Fight! Suguru-kun – Shiokara Nigai

fight suguru kun shiokara nigai

SHIOKARA Nigai しおからにがい
ISBN: 9782382764268
Hana, 2024
ISBN: 9784866535166 (JP)
Core magazine, 2021 (JP)
Manga
Ero-mètre: pudique
Recommandation: un peu

« Il me fout un peu la trouille… Un peu. »

Shiokara Nigai sensei offre une romance classique avec deux maladroits pour exprimer leurs sentiments, dont l’un taquine l’autre pour attirer son attention. Elle montre les différents comportements proche du harcèlement de l’importun Noriyuki et les réactions parfois extrêmes de l’introverti Suguru. Ainsi, elle installe un combat constant entre les deux héros qui vont finir par sympathiser, s’ouvrir peu à peu et surtout s’interroger sur leurs sentiments. Munezumi Mamiya, employé de Masaki et collègue de Saikawa, permet d’équilibrer leur relation par ses bons conseils, incitant en particulier son patron à se remettre en question. L’auteure aborde également le jugement sur l’apparence, la communication parfois maladroite que l’on soit asocial ou non ainsi que la difficulté à se comprendre. Elle met en avant les efforts à fournir pour s’adapter à son interlocuteur. Ainsi, elle fait évoluer ses personnages, Suguru parlant de plus en plus franchement et Masaki essayant d’être plus prévenant.

La mangaka a un trait épuré et anguleux qui garde un certain aspect brut. Dans les passages humoristiques, elle exagère les expressions, arrondissant, déformant ou simplifiant son trait. D’ailleurs, son graphisme s’adoucit au fil des chapitres. Les trames d’ambiance, plutôt graphiques, renforcent les émotions tandis que les autres trames sont variées. Les phylactères participent également à la narration en prenant des formes particulières. Par exemple, une pique transperce tout simplement le personnage. De même, les flash-back se repèrent à un fond noir. Les décors apparaissent sur les plans larges. La mise en page classique offre quelquefois des pages plus dynamique. Shiokara sensei s’arrête au simple baiser. Elle privilégie « le combat » entre les deux héros mis en avant par de très courts chapitres.

En résumé

En rentrant du lycée, Saikawa Suguru remarque les chaussures d’un ami de sa sœur dans l’entrée. Peu à l’aise avec les inconnus, il préfère alors goûter dans sa chambre mais assoiffé, il décide de se rendre à la supérette. Il croise dans le couloir, Masaki Noriyuki qui cherchait la salle de bain. Ce dernier souhaitant sympathiser avec l’adolescent se montre un peu trop insistant. Il vient même chercher de force le lycéen dans sa chambre à son retour des courses pour seulement lui offrir une glace. Décidément, son comportement fiche vraiment la trouille à Suguru!

En conclusion

Shiokara Nigai sensei propose un récit classique mais divertissant, avec une conclusion mignonne. Son graphisme très expressif convient bien à ce genre de récit. Par contre, certains lecteurs pourront être gênés par le comportement harceleur de Noriyuki, même si ce dernier finit par se remettre en question. De même, la conclusion peut en frustrer certains, mais un second tome est prévu en mai au Japon. Je pense que le format court des chapitres est dû à la prépublication sur Pixiv. Cela permet toutefois de se focaliser sur un thème à chaque fois. J’ai apprécié ma lecture et suis particulièrement contente de découvrir une œuvre de cette mangaka qui avait attiré mon attention sur les réseaux sociaux. J’espère donc découvrir d’autres de ces titres.

La silhouette d’un solitaire – Yuitsu

la silhouette d un solitaire yuitsu

Yuitsu ゆいつ
ISBN: 9782382764374
Hana, 2024
ISBN: 9784758079242 (JP)
Ichijinsha, 2019 (JP)
Titre original: 構いたくなる背中
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: un peu

« Si j’avais quelqu’un comme toi à qui parler, je n’aurais plus besoin de faire tout ça. »

Yuitsu sensei narre une romance entre deux collègues qui cohabitent ensemble et tombent petit à petit amoureux. Comme à son habitude, elle surpasse le scénario classique en analysant avec finesse les émotions de ses personnages. Ainsi, elle aborde la solitude, le besoin de chaleur humaine, la peur de blesser, le bonheur des moments partagés au quotidien avec un être aimé. La narration se base principalement sur le point de vue de Sakura. Depuis la trahison de son ex, le salaryman ne croit plus en l’amour sincère et a peur d’aimer à nouveau. Le prévenant Hasegawa se retient pour devenir avant tout un confident, fuyant également son attirance. Ainsi l’auteure joue sur les malentendus et le manque de communication pour dynamiser la relation. Avec Igarashi, elle s’intéresse à l’adultère. Elle transforme même la libido exacerbée de Seizô en moment comique.

La mangaka a un trait léché plutôt réaliste. Bien qu’elle le simplifie dans les passages humoristiques, il paraît surtout épuré. Elle dessine des corps athlétiques empreint de virilité et pourtant, Sakura dégage une certaine fragilité malgré sa musculature. Les trames variées sont équilibrées tandis que les trames d’ambiance se font discrètes. Les décors très présents renforcent également le réalisme. Malgré une mise en page plutôt classique, la taille des vignettes et les angles de vue varient souvent. Yuitsu sensei ne censure pas les scènes érotiques.

En résumé

Depuis que Sakura Seizô a quitté son petit ami Igarashi Jun qui le trompait, il collectionne les coups d’un soir et refuse de s’engager dans une relation sérieuse. Alors qu’il allait conclure dans une ruelle avec un type rencontré dans un bar, un bel homme vient à son secours, persuadé que Sakura était agressé. Mais le lendemain, il croise à nouveau l’inconnu à son bureau. En effet, Hasegawa Yuki est leur partenaire d’un nouveau projet. Seizô supporte de moins en moins le jeune salaryman qui a la fâcheuse tendance à gâcher ses plans dragues en apparaissant toujours au mauvais moment. Convoqué au bureau suite à une erreur alors qu’il était en plein ébats, Sakura réalise subitement qu’il confie en fin de compte facilement ses déboires à Hasegawa. Ce dernier lui propose alors de vivre ensemble.

En conclusion

Bien que ce one-shot ne se classe pas au Chill chill BL award 2020, les lecteurs le citent parmi les meilleurs mangas profonds avec un sujet travaillé, appréciant le romantisme du couple ainsi que la beauté de leur musculature. En effet, Yuitsu sensei crée des personnages touchants avec leur facile embarras face au romantisme. Elle construit également un récit réaliste et adulte. En plus, son graphisme est un régal pour les yeux. Une lecture séduisante qui met en avant le simple bonheur de vivre avec celui qu’on aime.

Iridescent love 2 – Hita Ship

iridescent love 2 hita ship

HITA Ship 緋汰しっぷ
ISBN: 9782382764398
Hana, 2024
ISBN: 9784801975200 (JP)
Takeshobo, 2021 (JP)
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: beaucoup

« J’étais persuadé que l’amour n’apportait que de la tristesse, mais… »

Hita Ship sensei analyse les premiers pas de Fûgo et Renichirô dans leur relation sérieuse. Elle décortique leurs questionnements, leurs doutes mais également les différents sentiments qu’ils découvrent comme la jalousie, la peur des disputes. D’ailleurs, elle met à l’épreuve la confiance nouvellement construite du couple avec les intrigues de Shishido et du manipulateur mannequin Ren. De même, les révélations sur le passé de Kakizaki fragilisent la solidité du nouveau couple. Les quiproquos et les secrets engendrent disputes et remises en question. Comme dans le tome précédent, l’auteure donne un ton réaliste au récit en partageant le quotidien des personnages. Elle aborde les efforts et la confiance nécessaires pour construire une relation saine, la nécessité de communiquer, le poids du passé douloureux d’un partenaire. En fin de compte, Shishido et Ren apportent une note humoristique avec leur foi aveugle en leur amour égoïste.

La mangaka a un trait épuré et anguleux. Toutefois, elle le simplifie dans les passages humoristiques. Elle dessine même des têtes en SD. Les décors apparaissent sur les plans larges. Les trames sont équilibrées tandis que les trames d’ambiance appuient les émotions. De même, les flash-back se repèrent à leur fond noir. La mise en page est dynamique. Dans les scènes érotiques, Hita sensei ne censure pas les parties intimes. Néanmoins, elle les simplifie légèrement. Son graphisme dégage par ailleurs beaucoup de sensualité.

En résumé

Après avoir confirmé leur sentiments réciproques lors de leur séjour à Nagano, Kamiya Fûgo et Kakizaki Renichirô se retrouvent enfin pour la séance photos qu’ils s’étaient promis. Mais les deux amoureux finissent par céder réciproquement à la sensualité de leurs échanges. D’ailleurs, le couple discute maintenant beaucoup plus facilement. Finalement, Fûgo explique alors à son partenaire l’origine de sa cicatrice au visage ainsi que de sa désillusion en l’amour. En effet, sa mère qui changeait souvent de petit ami, tombait fréquemment sur des hommes violents. Pendant que les deux hommes se rhabillent, Ren explose soudain de joie suite à un message: il a reçu une offre d’exposition dans une célèbre boutique. Mais il découvre lors de l’entretien avec l’organisatrice, que son ex qui l’a dégoûté de l’amour, Shishido, travaille sur le projet.

En conclusion

Hita Ship sensei met un peu plus en avant l’histoire poignante de Kakizaki. Elle maîtrise parfaitement son scénario, aussi bien le rythme que la narration. En plus son graphisme sensuel est un bonheur pour les yeux. Le lecteur a tout simplement l’impression de partager un moment de vie des personnages. D’ailleurs, les relations paraissent très réalistes dans la description des émotions et des réactions. Un coup de cœur!

Iridescent love 1 – Hita Ship

iridescent love 1 hita ship

HITA Ship 緋汰しっぷ
ISBN: 9782382764299
Hana, 2024
ISBN: 9784801975194 (JP)
Takeshobo, 2021 (JP)
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: un peu

« L’amour rend les gens fous. »

Hita Ship sensei propose une romance plutôt classique de sex friends qui tombent amoureux. Toutefois, elle donne un ton réaliste avec une relation plutôt adulte et en s’attardant sur les métiers des personnages, permettant de découvrir certaines facettes de la joaillerie et de la photographie. Elle révèle le passé des deux protagonistes au fur et à mesure. La narration alterne entre les deux héros. Ainsi, malgré des expériences différentes, Fûgo et Renichirô ressentent la même désillusion face à l’amour et ont tendance à fuir l’engagement. D’ailleurs, ils analysent leurs sentiments naissants et ont peur de briser l’équilibre de leur relation actuelle qui les satisfait. En introduisant un potentiel rival, le mannequin Ren, l’auteure analyse les réactions de ses deux héros. Elle aborde le poids de la solitude, l’influence des émotions dans l’épanouissement créatif, la difficulté à coordonner son emploi du temps.

La mangaka a un trait anguleux, légèrement épuré et plutôt commun. Elle utilise les trames avec parcimonie, privilégiant les tons claires. De même, les trames d’ambiance appuient les émotions. Par ailleurs, les décors situent principalement l’action. La mise en page dynamique joue beaucoup sur la variation des angles de vue. Hita sensei s’attarde particulièrement sur les détails. Bien qu’elle ne censure pas les scènes érotiques, elle simplifie un peu les parties intimes. D’ailleurs, il y a presque une scène par chapitre.

En résumé

Suite aux déboires amoureux de sa mère, le photographe Komiya Fûgo (29 ans) ne croit pas en l’amour et se contente depuis de sex friends. Lors d’une séance de photographies de mariage, il tombe sous le charme du joailler Kakizaki Renichirô (29 ans). En plus de sa beauté, les deux hommes ont beaucoup de points communs. Alors quand Ren lui fait des avances après une soirée un peu trop arrosée, Fûgo cède facilement aux plaisirs d’une nuit torride. D’un commun accord, ils entament alors une relation uniquement charnelle.

En conclusion

Hita Ship sensei réussit à nous retenir en haleine malgré un scénario classique. Elle a d’abord un magnifique graphisme qui sublime la sensualité des personnages. Mais elle offre surtout un récit bien ancré dans la réalité avec un environnement professionnel fourni. J’ai passé un agréable moment de lecture et j’ai hâte de découvrir la suite des aventures de Fûgo et Ren.

Un assistant de rêve 1 – White Eared

un assistant de reve 1 white eared

White Eared
ISBN: 9782382881187
Kbooks, 2024
Webtoon
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: un peu

« Les cauchemars corrompus sont répétitifs et laissent des traces sur le corps physique. »

White Eared offre une comédie romantique avec un employé et son employeur chaman qui se provoquent constamment. Iel explique les spécificités du pouvoir de Yibeom au fil de l’apprentissage de Jeong-oh. Les quiproquos et les plans foireux portent principalement l’humour. Quand le maladroit Han élabore un plan pour taquiner ou séduire le chaman, cela se retourne contre lui. Shin reste dans le déni de son attirance qui se développe en côtoyant le volontaire étudiant. L’auteur.e dévoile au fur et à mesure le passé des personnages, maintenant un certain suspense autour des complexes de Yibeom. Iel crée quelques tensions avec le frère aîné Shin Yihyung. Ainsi, iel aborde la difficulté à s’intégrer dans une famille adoptive, l’influence des rêves et des cauchemars sur la santé.

White Eared a un trait épuré et anguleux. Iel le simplifie dans les passages humoristiques, dessinant des personnages en adorables SD. Les couleurs, plutôt en aplat, utilisent tout de même quelques dégradés au ton approchant pour marquer les ombres et donner du volume. Les décors détaillés alternent avec les couleurs d’ambiance. Par ailleurs, quelques trames d’ambiance plus graphiques (par exemple, des cœurs, des pois, des roses) renforcent les émotions. La mise en page classique propose des angles de vue variés. Dans les scènes érotiques, le.a manhwaga censure les parties intimes par un cache blanc. En fin de chapitre, il y a une image marquante du chapitre suivant. Un avertissement se trouve au verso de la couverture et du frontispice. Ce tome très épais inclut également un poster.

En résumé

Han Jeong-oh, étudiant en année de césure, postule à une petite annonce un peu particulière: assistant chaman. Même si cela paraît louche, le salaire et les conditions de travail l’intéressent. Intrigué, il se présente donc sans prévenir à l’adresse indiquée et est accueilli par une grand-mère enthousiaste qui lui confie qu’il travaillera avec son petit-fils, Shin Yibeom. Alors qu’il patientait sur la véranda, il suit un chat et surprend alors son futur employeur en pleine méditation. Ce dernier organise un entretien malgré l’indélicatesse du visiteur mais il ne l’apprécie guère. Jeong-oh devra donc faire ses preuves lors d’une prochaine séance dans deux jours.

En conclusion

White Eared a un graphisme efficace qui accompagne les différentes ambiances du récit. L’humour domine sur les passages plus dramatiques mais surprend les lecteurs en arrivant parfois dans les moments où ils l’attendent le moins. Les plongées dans les rêves s’intègrent dans le récit avec finesse. Les chapitres courts permettent de suivre le récit à son rythme. Une lecture divertissante avec un couple très dynamique.

Roses et champagne 2 – Zig et Ttung gae

roses et champagne 2 zig ttung gae

ZIG
Ttung gae
ISBN: 9782382882023
Kbooks, 2024
Webtoon
Ero-mètre: pudique
Recommandation: un peu

« Il tue et manipule avec la grâce d’un ange… »

Ttung gae complexifie l’intrigue en entrecoupant l’affaire suivie par Iwon avec celle de César. Les indices semés au fur et à mesure densifient les informations accessibles aux lecteurs qui peuvent ainsi construire leurs propres conjectures. En effet, l’introduction de nouveaux personnages, tel que le parrain Mikail Lomonosov, permet de découvrir l’univers dangereux auquel se confronte Sergueïev depuis l’enfance. Le comportement ambigu du capricieux mafieux crée tension et humour, d’autant plus que l’avocat ne se laisse pas faire. L’auteur.e rappelle constamment la relation particulière qui lie les deux hommes qui cèdent peu à peu à leur attirance tout en faisant passer avant tout leur intérêt personnel. Comme dans le tome précédent, iel s’intéresse à l’alchimie qui se crée entre eux malgré leurs différences sociales. Les chantages et négociations des deux héros pour se temporiser l’un l’autre détendent l’atmosphère un peu violente.

Ttung gae a un trait épuré et anguleux qu’iel simplifie dans les passages humoristiques, arrondissant les visages. La palette de couleurs se rapproche des tons réalistes et évite ainsi les fantaisies. Par ailleurs, les couleurs d’ambiance alternent avec les décors soignés. Ces derniers deviennent flous en arrière-plan pour ne pas surcharger les vignettes. Les flash-back se repèrent à leur fond noir. La mise en page est plutôt classique. Toutefois, l’agencement des cases et des phylactères provoquent parfois quelques hésitations sur le sens de lecture. De même, le manque d’ellipses ne permet pas de distinguer clairement les changements de temps et l’enchainement de différents évènements. Toutefois, cela reste compréhensible.

En résumé

Jeong Iwon surprend un intrus dans sa chambre et tente de l’arrêter, ou au moins de voir son visage. Malheureusement, il est assommé. Quand il reprend ses esprits, le maître d’hôtel Igor et les gardes de la résidence ont appelé un médecin, l’avocat saignant abondamment de la tête. Une fois César Sergueïev présent, il envoie tout le monde à la recherche de l’intrus. Heureusement, les documents confidentiels cachés par Iwon n’ont pas disparu. Toutefois, l’avocat soupçonne quelqu’un impliqué dans l’affaire qu’il traite…

En conclusion

Ttung gae alterne avec aisance humour, action et tension. Son graphisme s’adapte également aux différentes ambiances, jouant sur le trait et les couleurs. La lecture s’en retrouve simplifiée. J’aime la dynamique entre Iwon et César dont la relation s’équilibre au fur et à mesure. Pour moi, la suite sera une surprise car je n’avais pas eu le temps de la lire en numérique. Hâte!

Cherry magic 3 – Toyota Yuu

cherry magic 3 toyota yuu

TOYOTA Yuu 豊田悠
ISBN: 9782385316181
Akata, 2024
ISBN: 9784757563902 (JP)
Square enix, 2019 (JP)
Titre original: 30歳まで童貞だと魔法使いになれるらしい 3
Manga
Ero-mètre: pudique
Recommandation: beaucoup

« Adachi se dit que le calme apparent de Kurosawa force le respect… »

Toyota Yuu sensei incite les lecteurs à s’interroger sur les classiques déclencheurs de situation romantique des BL. Elle alterne la narration entre les différents personnages, permettant ainsi d’avoir différents points de vue. Ainsi, Fujisaki s’avère être une fujôshi et son imagination débordante crée des quiproquos hilarants. Les réactions effarouchées d’Adachi paraissent alors tout à fait réalistes. D’ailleurs, le « magicien » réfléchit sérieusement à son attirance pour son collègue. Kurosawa contient tant bien que mal sa jalousie derrière son masque de perfection. Rokkaku qui intervient toujours aux mauvais moments, ajoute une note comique. L’auteure fait avancer son scénario d’un coup avec de belles déclarations. Dans les histoires bonus, elle développe un peu plus les personnages secondaires. Par ailleurs, elle donne une autre version moins romancée et plus comique du pouvoir en s’amusant avec la maladresse de Tsuge, complètement sous le charme de Minato.

La mangaka a un trait épuré qu’elle simplifie dans les passages humoristiques. Les décors apparaissent sur les plans larges. Les trames sont équilibrées tandis que les trames d’ambiance appuient les émotions. De même, des trames rayées recouvrent les souvenirs furtifs, permettant de les remarquer immédiatement. La mise en page est par ailleurs dynamique. Comme dans le tome précédent, les pensées entendues par Adachi apparaissent en rose dans le premier chapitre. Par contre, Toyota sensei représente graphiquement les voix intérieures de Kurosawa qui se battent pour garder raison. Ces scènes apparaissent également en rose au premier chapitre. Les illustrations en début de chapitre donnent l’ambiance à venir, les personnages posant dans leur quotidien ou apparaissant en miniature avec de la nourriture.

En résumé

La sœur de Kurosawa, désirant encore loger chez lui, force Yûichi à dormir chez Adachi. Malgré son air impassible, le salaryman jubile de bonheur à chaque instant où leur cohabitation prend des airs de vie de couple. Il se montre alors très prévenant. Adachi réalise donc les profonds sentiments que nourrit son collègue pour lui. Bien qu’il s’interroge encore sur son attirance peut-être réciproque, il panique pourtant à chaque fois qu’il découvre involontairement les fantasmes trop coquins de Kurosawa. Au bureau, Rokkoku Yûta remarquant la complicité entre les deux hommes, s’invite alors chez Adachi en apprenant qu’ils logent temporairement ensemble.

En conclusion

Toyota Yuu sensei maîtrise la balance entre tension, comique et émotions. Elle incite également à la réflexion sur la construction des histoires BL en ajoutant une note réaliste à cet univers fantastique. Je craque complètement pour tous les personnages. Une comédie romantique mignonne qui offre un excellent moment de lecture et de détente!

I don’t know how to love – Machio Yu

i don t know how to love machio yu

MACHIO Yu まちお郁
ISBN: 9782382762677
Hana, 2024
ISBN: 9784047365162 (JP)
Kadokawa, 2021 (JP)
Manga
Ero-mètre: soft
Recommandation: un peu

« Tu as bien dit que le premier venu te conviendrait tant qu’il respecte tes conditions? »

Machio Yu sensei offre une romance entre deux étudiants à la conception de l’amour différente. Elle aborde ainsi l’acceptation de l’autre tel qu’il est et la liberté dans un couple. Elle s’intéresse également au développement du sentiment amoureux et à différentes formes d’amour. Le pur et inexpérimenté Kaede surprend par son abnégation dans sa relation amoureuse. Il assume sa bisexualité et se contente de peu. D’abord intrigué, Aimi se retrouve vite déstabilisé face à ses premiers émois amoureux, restant longtemps dans le déni. L’auteure fait intervenir les amis des deux héros pour les conseiller et les recadrer. Elle ajoute également de la tension avec la manipulatrice Akari. Ainsi, elle dévie un peu du sujet principal du couple libre pour tomber rapidement dans une comédie romantique un peu plus classique.

La mangaka a un trait épuré et anguleux. Elle le simplifie encore plus dans les passages humoristiques. Elle utilise les trames avec parcimonie mais joue beaucoup sur le contraste des tons. De même, les trames d’ambiance, discrètes, accompagnent les émotions. Les flash-back se repèrent à leur fond noir. Par contre, les décors situent principalement l’action. La mise en page est plutôt classique mais cela colle bien au récit qui a un développement apaisant. Toutefois, Machio sensei propose quelques pages plus dynamiques. Dans les scènes érotiques, elle cache les parties intimes grâce aux cadrages et à des angles de vue maîtrisés.

En résumé

Quand il est célibataire, Aimi Shû a pour principe d’accepter de sortir avec n’importe quelle personne qui le lui demande. Mais il impose au préalable quelques conditions: ne jamais demander où il est, avec qui et ce qu’il fait. Ainsi, il continue de profiter de sa liberté. Quand Manato Kaede le voit se faire plaquer par sa petite amie du moment à la cafétéria de l’université, il tente alors sa chance. A la surprise d’Aimi, l’étudiant qui prétend pourtant être transi d’amour pour lui, se contente de le saluer ou d’échanger quelques banalités au téléphone ou lorsqu’ils se croisent. Au bout de deux semaines, il lui propose enfin de déjeuner ensemble. Shû réalise alors qu’il peut parler franchement avec Kaede. Ce dernier lui avoue d’ailleurs admirer son esprit de liberté.

En conclusion

Ce one-shot obtient la quinzième place du meilleur manga au Chill chill BL award 2022. Machio Yu sensei crée une belle dynamique entre les personnages. En plus, Kaede est tellement mignon dans ses réactions. Néanmoins, je trouve que le sujet avait un beau potentiel malheureusement peu exploité. En effet, le comportement amoureux d’Aimi reprend les clichés des BL tels que la jalousie et la possessivité alors qu’on avait au début une relation bancale qui s’équilibrait naturellement avec l’amour. J’ai tout de même passé un sympathique moment de lecture.

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