La fiancée de l’alpha 3 – Iwamoto Kaoru et Yukimura Kanae

la fiancee de l alpha 3 iwamoto kaoru yukimura kanae

IWAMOTO Kaoru 岩本薫
YUKIMURA Kanae 幸村佳苗
ISBN: 9782382762110
Hana, 2023
ISBN:‎ 9784813033257 (JP)
Taiyohtosho, 2022 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: un peu

« Je ne suis pas digne d’être son partenaire… »

Iwamoto Kaoru sensei met en avant le comportement possessif des alphas de la pire manière qui soit, avec des relations non consenties. Elle alterne la narration entre ses deux héros, montrant la contradiction entre leurs réflexions et leurs actions suite à la perte de contrôle face aux phéromones. Ainsi, elle s’attarde sur le choc et le traumatisme de Riku, brisé. Bien que rongé par les remords, Keiki fuit ses responsabilités. La perte de confiance au sein du couple relance complètement l’histoire. Par ailleurs, Ayato et Iriya apportent leurs soutiens au couple. Comme dans le tome précédent, l’auteure aborde la pression familiale des familles élitistes, leur acharnement à l’entre-soi, leurs préjugés sur les différences sociales. Par ailleurs, elle contrebalance la violence du récit avec une histoire bonus emplie de douceur.

Yukimura Kanae sensei a un trait légèrement épuré et léché. Les trames sont équilibrées tandis que les trames d’ambiance renforcent les émotions. Les décors apparaissent sur les plans larges. Une trame grise recouvrant les vignettes marquent les flash-back furtifs. La mise en page dynamique joue sur les angles variés et des ellipses bien marquées. Par ailleurs, la mangaka propose beaucoup d’images silencieuses qui transcrivent bien le malaise entre les deux héros. Dans les scènes érotiques, elle censure les parties intimes par de fines bandelettes.

En résumé

Depuis qu’Emori Riku a déclaré ses sentiments à Shutô Keiki, il a constamment la tête dans les nuages et se sent même gêné face à son partenaire. D’ailleurs, la possessivité de l’alpha qui n’apprécie pas qu’il parle de son ami d’enfance Sendô Ayato ne le dérange pas. Kuô Iriya remarque aussi que Keiki se montre facilement agressif dès que quelqu’un critique son âme sœur. Un soir, Riku reçoit la visite de la mère de Keiki qui lui remet alors un rapport d’enquête le concernant: l’adolescent découvre ainsi que son vrai père était un oméga prostitué non enregistré à l’état civil. Le trouvant indigne pour son fils, Mme Shutô jette alors l’adolescent à la porte. Trouvant la maison vide mais devinant ce qu’il s’est passé, Keiki part à la recherche de son âme sœur. Mais ne supportant pas le rejet de ce dernier, il le prend de force.

En conclusion

Iwamoto Kaoru sensei prend une orientation surprenante avec ce tome, tombant dans le cliché classique de l’omegaverse des relations non consenties sous phéromones. C’est d’autant plus dommage car elle mettait justement en avant des omégas qui tenaient tête à des alphas. Le graphisme de Yukimura Kanae sensei semble soudain plus froid dans les ébats, transcrivant plutôt bien le malaise du couple. J’ai tout de même hâte de découvrir comment l’histoire va se conclure, mettant tous mes espoirs en Iriya.

The Teijo academy 4 – Natsushita Fuyu

the teijo academy 4 natsushita fuyu

NATSUSHITA Fuyu 夏下冬
ISBN: 9782382762042
Hana, 2023
ISBN: 9784865896923 (JP)
Fusion product, 2022 (JP)
Manga
Ero-mètre: soft
Recommandation: si on s'ennuie

« Ce n’est pas un sacrifice… C’est de l’esprit d’équipe. »

Natsushita Fuyu sensei présente les méthodes d’enseignement peu académiques de Teijo. Elle installe un jeu dont les épreuves préparent les étudiants à la concurrence, au surpassement de soi et au sacrifice. Toutefois, elle met également en avant la pureté des omégas qui proposent alors des solutions différentes. Aoki montre de plus en plus d’intérêt pour Harutaka et hésite à le modeler pour l’emmener dans son monde. Tsubaki Yukitaka et Tsuji sont mis en avant. Comme dans le tome précédent, les manigances entre les légendaires se révèlent petit à petit. L’auteure aborde le travail d’équipe, la douleur de la défaite malgré les efforts, la dure réalité du marketing. Elle révèle quelques indices sur la cérémonie d’allégeance. Par ailleurs, elle offre une parenthèse dans son récit pour préparer la suite.

La mangaka a un trait léché légèrement épuré. Elle exagère les expressions dans les passages humoristiques. Les trames sont équilibrées tandis que les trames d’ambiance appuient les émotions. De même, les flash-back se repèrent immédiatement à leur fond noir. Les décors soignés apparaissent sur les plans larges. La mise en page est simplement dynamique. Par contre, Natsushita sensei met parfois en avant la plastique des personnages. Dans les scènes érotiques, elle joue sur les cadrages pour ne pas montrer les parties intimes. D’ailleurs, elle reste dans la suggestion en ne montrant que la fin. En début de tome, une fiche présente les personnages. Par ailleurs, des explications sur l’omegaverse et sur le fonctionnement de l’académie se trouvent en fin de chapitre. Sous la jaquette, il y a le plan de Minami chayagai.

En résumé

C’est la rentrée des vacances d’hiver. Tsuji Akihito taquine son colocataire, Ichijô Harutaka, qui a séjourné chez le légendaire Aoki Hirofumi pour s’entrainer à devenir son favori. Pour pimenter un peu la rentrée, les quatre légendaires organisent un évènement de pré-Saint-Valentin. D’habitude, à la Saint-Valentin, l’élève qui vend le plus de chocolats reçoit un badge de favori. Mais avant, les élèves devront trouver un des quatre légendaires cachés sur le campus pour obtenir un ingrédient secret tout en évitant de se faire attraper par leurs camarades qui jouent le rôle de loup. Harutaka fait d’abord équipe avec Mitomi Fuyuto mais ce dernier, touché par un laser, peine à suivre. Les deux omégas se séparent, Harutaka jouant les leurres. Il se fait alors acculer dans un cul-de-sac…

En conclusion

Natsushita Fuyu sensei prend vraiment son temps pour développer son récit. Elle continue de développer son univers, montre quelques évolutions des personnages et s’attarde peu sur les concepts classiques de l’omegaverse, ses personnages essayant de contrôler leurs phéromones. Mais j’ai trouvé la phase de jeu un peu trop longue à mon goût. Je pense que cela plaira aux amateurs de ce genre de récit. Pour ma part, j’ai hâte de découvrir l’allégeance.

Romantic lament 2 – Sato Sanayuki

romantic lament 2 sato sanayuki

SATO Sanayuki 佐藤さなゆき
ISBN: 9782382764251
Hana, 2023
ISBN: 9784796415682 (JP)
Kaiohsha, 2023 (JP)
Titre original: ロマンチック・ラメント sequel
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: beaucoup

« L’amour n’a rien à voir avec le destin. »

Sato Sanayuki sensei continue de développer sa romance omegaverse confrontant le destin et l’amour. Comme dans le tome précédent, elle aborde la force des sentiments, l’influence des phéromones confondue avec le destin, les difficultés rencontrées par les âmes sœurs. Avec Nanase, elle introduit le point de vue d’un bêta et son incompréhension face aux réactions aux phéromones. Par ailleurs, Tachibana a une vision idéalisée des âmes sœurs et du destin. Il se retrouve alors confronté aux refus d’Asahi et d’Akiomi qui vont l’obliger à se remettre en question. D’ailleurs, l’auteure met en avant les doutes et les peurs qui ébranlent la confiance d’un couple pourtant solide. Elle dépeint avec finesse le sentiment de culpabilité et les quiproquos qui peuvent naître à cause du manque de communication. Par ailleurs, elle montre les discriminations qui peuvent encore persister envers les omégas.

La mangaka a un trait épuré assez classique avec une touche shôjo quand des hachures envahissent totalement les visages lors des rougissements. Elle dessine des contours épais qui apportent un peu de relief. Par ailleurs, elle simplifie son trait dans les passages humoristiques. Les trames utilisées avec parcimonie, ont une dominante claire. Les trames d’ambiance accompagnent les émotions. Les décors apparaissent sur les plans larges. Les fonds noirs indiquent les cauchemars. La mise en page est dynamique. Sato sensei ne censure pas les scènes érotiques. Elle dessine même des coupes intérieures. Dans les illustrations en début de chapitre, elle donne le ton du récit.

En résumé

Depuis que l’alpha Ban Akiomi s’est apparié avec l’oméga Asahi, il aime prendre soin de lui. Il profite alors du moindre instant de liberté à l’université pour le nourrir ou le marquer. Ayant fini ses cours plus tôt, Asahi essaie de rejoindre son petit ami mais, en chemin, percute un nouvel alpha, immédiatement sensible à son odeur. Il préfère donc fuir, Akiomi finissant tard. Toutefois, quand l’alpha sent les phéromones d’un rival sur son petit ami, il panique. Le lendemain, Asahi trouve Akiomi en grande discussion avec un beau bêta, Ebihara Nanase, qui semble bien familier. Ils sont également rejoints par l’alpha percuté la veille et ami de Nanase, Tachibana Asuma. Ce dernier, persuadé qu’Asahi lui est destiné, se déclare soudain.

En conclusion

Sato Sanayuki sensei propose une suite qui n’apporte pas grand chose de plus mais qui permet toutefois de découvrir ce que deviennent Asahi et Akiomi. Elle creuse d’ailleurs un peu plus son sujet, pour notre plus grand plaisir. En plus, son graphisme est toujours aussi agréable. Malgré la surprise passée sur le traitement original de cet omegaverse, j’apprécie toujours ma lecture, avec les questionnements qu’apporte ce récit. C’est un plaisir de retrouver ce couple qui se construit entre douleurs et bonheurs. Mise à jour: Ce tome se classe treizième meilleur manga émouvant au Chill chill BL award 2024.

Quand le destin retient son souffle – Takiba

quand le destin retient son souffle takiba

Takiba 滝端
ISBN: 9782382763896
Hana, 2023
ISBN:‎ 9784758024297 (JP)
Ichijinsha, 2022 (JP)
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: absolument

« Une belle histoire d’amour dans le monde omégaverse entre deux hommes ayant changé de genre! »

Takiba sensei s’intéresse au changement de genre dans l’omegaverse. Elle décortique les différentes phases par lesquelles ses deux héros passent. Ainsi, elle aborde entre autres la discrimination qui persiste malgré des efforts pour y remédier, le jugement sur le second genre, la stérilité. Optimiste, Tsuneyoshi s’adapte vite à sa nouvelle condition. Il redécouvre même le plaisir de vivre grâce à ses collègues qui préfèrent le partage à la compétition. Par ailleurs, il apprécie l’aide de son solitaire voisin qui fait des efforts pour le conseiller. Au contraire, Asakawa vit mal sa transformation et jalouse d’abord la force d’esprit de son voisin. Les deux hommes apprennent peu à peu à se connaître mais doutent d’abord de leur attirance mutuelle à cause de leurs instincts dominants. L’auteure met en avant l’acceptation de ses forces et faiblesses pour évoluer, la communication nécessaire dans un couple ainsi que le soutien salvateur de l’entourage.

La mangaka a un trait légèrement épuré et marqué par une touche réaliste. Elle dessine des carrures plutôt musclées. Par ailleurs, elle utilise énormément de trames et de trames d’ambiance. Ainsi, la page semble presque noircie. Les décors soignés apparaissent sur les plans larges. Un fond noir ou des trames rayées indiquent les flash-back. Toutefois, un fond noir accompagne également les pensées négatives. La mise en page est très dynamique. Takiba sensei censure à peine les scènes érotiques. Néanmoins, elle recouvre les ébats plus violents par des trames sombres, voilant légèrement les parties intimes ou supprime quelques contours.

En résumé

L’ambitieux alpha Tsuneyoshi rêve d’atteindre les hautes sphères de la société pharmaceutique dans laquelle il travaille. Il compte sur la présentation de ce jour pour monter dans la hiérarchie, travaillant sur le projet d’un nouveau suppresseur. Malgré la fièvre, il tient bon jusqu’à ce que ses phéromones incommodent soudain les autres participants alphas. En effet, son odeur rappelle celle d’un oméga en chaleur. Obligé de rentrer chez lui et trop faible pour ouvrir sa porte, il reçoit l’aide de son voisin Asakawa. Également alpha, ce dernier soulage son excitation avant de l’emmener chez un médecin. Bien que ce soit un phénomène rare, Tsuneyoshi a changé de second genre et est devenu un oméga. Or, Asakawa, qui semble comprendre son désarroi, a lui aussi subitement changé de genre récemment.

En conclusion

Ce one-shot obtient la vingtième place du meilleur manga profond au Chill chill BL award 2023. Takiba sensei pousse son expression graphique dans les moindres détails, faisant même participer l’agencement des cases et les trames. Elle maîtrise parfaitement son scénario, mettant en confrontation un caractère optimiste face à un caractère pessimiste. Elle transcrit également avec finesse les sentiments de ses personnages. J’apprécie particulièrement l’évolution d’Asakawa et le changement rapide de Tsuneyoshi. Un énorme coup de cœur!

La fiancée de l’alpha 2 – Iwamoto Kaoru et Yukimura Kanae

la fiancee de l alpha 2 iwamoto kaoru yukimura kanae

IWAMOTO Kaoru 岩本薫
YUKIMURA Kanae 幸村佳苗
ISBN: 9782382761977
Hana, 2023
ISBN: ‎9784813033196 (JP)
Taiyohtosho, 2022 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: un peu

« Mais j’ai envie de lui faire confiance… »

Iwamoto Kaoru sensei développe un peu plus Riku, révélant ses faiblesse et son caractères. En introduisant l’oméga Kuô Iriya, ami d’enfance de Keiki, elle le pousse à réfléchir sur sa nouvelle condition d’oméga. Le lycéen révèle alors plusieurs complexes, plongé dans cet univers de la haute société. Manquant de confiance en lui, il se laisse submerger par les émotions telles que le doute, la jalousie, le désir. D’ailleurs, il réalise enfin ses sentiments pour Shutô et lui ouvre petit à petit son cœur. Le comportement ambigu d’Iriya apporte quelques tensions et nourrit les quiproquos. Ainsi, l’auteure aborde le manque de communication dans un couple en formation. Elle dévoile également l’importance des âmes sœurs pour les élites alphas. Elle montre l’influence des rumeurs dans ce milieu. L’histoire bonus a directement un lien avec celle du tome précédent.

Yukimura Kanae sensei a un trait légèrement épuré mais léché et fin. Les trames abondantes apportent du réalisme dans la représentation des couleurs, les volumes et les ombre. De même, les trames d’ambiance se font discrètes. Les flash-back se repèrent à leur fond noir. Les décors soignés sont assez présents. La mise en page très dynamique s’attarde sur les détails et les petits gestes. Par ailleurs, la mangaka présente souvent Keiki en contre-plongée, augmentant ainsi sa hauteur et sa magnificence. Elle censure les scènes érotiques par de fines bandelettes blanches qui cachent à peine les détails des parties intimes. Dans les illustrations en début de chapitre, elle donne l’ambiance du récit.

En résumé

Malgré la fin de ses premières chaleurs, Emori Riku (oméga) continue à être fiévreux. Sur les conseils de Shutô Keiki (alpha), il se repose encore une journée. Pendant de ce temps, l’alpha avertit Sendô Ayato (alpha) et lui demande de protéger discrètement son ami. Impressionné par la sincérité des sentiments de Keiki, le lycéen accepte malgré son amour pour l’oméga. Le soir, l’alpha rentre plus tôt. Bien que Riku l’accueille chaleureusement, il ne sait comment réagir mais décide de lui faire confiance, touché par sa bienveillance…

En conclusion

Ce tome permet à la relation d’avancer un peu, laissant enfin la place aux sentiments. Toutefois, Iwamoto Kaoru sensei utilise quelques facilités scénaristiques pour faire progresser ses personnages. Le magnifique trait sensuel de Yukimura Kanae sensei constitue un bonheur pour les yeux. Je pense tout de même que certains lecteurs le trouveront peut-être un peu froid, bien qu’expressif. Je suis complètement sous le charme de cette série et attend le prochain tome avec impatience!

La fiancée de l’alpha 1 – Iwamoto Kaoru et Yukimura Kanae

la fiancee de l alpha 1 iwamoto kaoru yukimura kanae

IWAMOTO Kaoru 岩本薫
YUKIMURA Kanae 幸村佳苗
ISBN: 9782382761960
Hana, 2023
ISBN: 9784813033189 (JP)
Taiyohtosho, 2022 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: un peu

« Un amour destiné alpha x alpha (oméga) mettant à l’épreuve leur fierté! »

Iwamoto Kaoru sensei inclut les explications sur l’omegaverse directement au récit. Elle s’intéresse à la question de l’âme sœur et à la différence d’âge. Par ailleurs, elle interroge sur la place de l’amour dans une relation par obligation et une attirance à cause des phéromones. Ainsi, la relation d’abord charnelle laisse peu de place au consentement. Pourtant, Keiki tente de se contrôler et se montre souvent bienveillant avec Riku. En découvrant sa vraie nature, Riku se retrouve complètement perdu. Il conserve toutefois sa fierté d’alpha même si elle s’ébranle facilement. Pour l’instant, l’auteure installe principalement les protagonistes, leurs caractères, leurs situations. Elle facilite le développement de leurs sentiments par une cohabitation en analysant avec finesse leurs différentes émotions. L’histoire bonus révèle un peu leur passé.

Yukimura Kanae sensei a un trait léché et fin qui donne toute sa splendeur dans les illustrations en couleur. Elle renforce la supériorité et la prestance de Keiki par des contre-plongées. Elle donne un effet réaliste en utilisant beaucoup de trames. De même, les trames d’ambiance se font discrètes. Les fonds noirs indiquent à la fois les rêves et les flash-back. Par ailleurs, les décors soignés sont très présents. La mise en page très dynamique alterne entre plans larges et plans serrés, avec des découpages filmiques. Dans les scènes érotiques, la mangaka censure les parties intimes avec de fines bandelettes blanches. Toutefois, elle offre des coupes intérieures et joue également sur les transparences. Il y a par ailleurs une scène par chapitre. Les illustrations en début de chapitre montrent l’évolution du couple.

En résumé

L’alpha Emori Riku (17 ans) fait ses débuts dans la haute société lors d’une soirée de la célèbre famille Shutô. Suite à la présence de belles femmes omégas, une rumeur circule: Keiki, l’héritier des Shutô, rechercherait en réalité son âme sœur. Impressionné par la beauté et l’aura de l’alpha, Emori prend une pause dans le jardin, ayant également l’impression que son corps devient brûlant. Une horde d’alphas complètement excités se jette alors sur lui. Heureusement, Keiki vient à son secours. Mais il sermonne ensuite Riku, persuadé qu’il est un oméga. Depuis cet incident, Emori se sent toujours fiévreux. Au lycée, son ami d’enfance alpha, Sendô Ayato, s’en inquiète, ayant d’ailleurs tendance à le surprotéger. Sur le chemin du retour, Riku fait un malaise dans le train. Sorti chercher des toilettes, il s’effondre, rattrapé in extremis par Shutô…

En conclusion

Ce tome obtient la quatrième place du meilleur manga érotique au Chill chill BL award 2023. Iwamoto Kaoru sensei prend son temps pour construire son histoire, même si le prétexte des chaleurs permet d’inclure beaucoup de scènes érotiques. D’ailleurs, le magnifique trait de Yukimura Kanae sensei dégage énormément de sensualité. Un simple baiser devient aussi chaud que de la braise. Certains lecteurs pourront être choqués par les relations au consentement gris et la différence d’âge. Pour ma part, aimant les romans de Iwamoto sensei, je craque complètement pour cette romance, malgré un scénario convenu. J’adore également le dessin. C’est donc un petit coup de cœur!

Même le destin ne pardonne pas l’amour – Amato Ruku et Oki Kuroe

meme le destin ne nous pardonne pas oki kuroe amato kuru

AMATO Ruku 雨戸るく
OKI Kuroe 沖クロエ
ISBN: 9782382763520
Hana, 2023
ISBN: 9784824000132 (JP)
Overlap, 2021 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: si on s'ennuie

« Toute ma vie, j’ai refusé d’être le partenaire de quelqu’un… »

Amato Ruku sensei modifie un peu les règles de l’omegaverse, présentant son univers en début de tome. Elle instaure un milieu moins discriminant dans lequel alpha et oméga profitent de leurs charmes dans leur carrière. Elle installe son récit dans le monde du divertissement, abordant ainsi la question des différences entre apparences et caractères, le jugement arbitraire des critères de beauté. Ses deux héros subissent des préjugés de par leur physique mais se donnent à fond dans leur travail. Le mannequin Rio déborde de gentillesse pourtant, il passe pour un dragueur. Makoto s’ouvre peu à peu à sa tendresse. En introduisant l’oméga Hanabuki Nagisa qui cible le mannequin, l’auteure crée quelques tensions permettant au couple d’évoluer. Elle révèle le passé des personnages au fur et à mesure, maintenant un peu de suspense. Elle interroge sur la place du destin et de l’amour dans les attirances influencées par les phéromones.

Oki Kuroe sensei a un trait légèrement épuré de style shôjo. Elle le simplifie dans les passages humoristiques, l’arrondissant pour lui donner un aspect mignon. Elle met également en avant la plastique de ses personnages, en particulier les différentes vedettes croisées au fil du récit. D’ailleurs, sa mise en page très dynamique reprend toutes les caractéristiques du shôjo: par exemple, sorties de cadre, forme des cases en fonction du contenu, superpositions. Ses personnages rougissent facilement, le haut de leurs joues ou du visage se recouvrant alors de petites hachures. Les décors alternent avec les trames d’ambiance, souvent très graphiques, tandis que les autres trames sont équilibrées. La mangaka censure à peine les scènes érotiques mais évite de détailler les parties intimes avec un contour blanc. Elle en offre presque une à chaque chapitre. Dans les illustrations en début de chapitre, elle montre l’évolution du couple dans leur quotidien.

En résumé

L’oméga Nanase Makoto, complexé par son physique banal, se fait passer pour un bêta dans son travail de manager d’artistes dans une agence de divertissement. D’ailleurs, il s’occupe principalement d’artistes omégas. Un jour, son supérieur lui annonce qu’il devra s’occuper essentiellement du célèbre mannequin alpha Sakaki Rio qui se lance en tant qu’acteur. Ce dernier a le coup de foudre pour Makoto dès leur première rencontre et n’arrête plus de lui dire qu’il est mignon. Le manager, bien qu’admirant le talent et l’investissement au travail du mannequin, refuse pourtant de prendre au sérieux ses déclarations malgré l’intensification des battements de son cœur. Pourquoi serait-il en chaleur alors que ce n’est pas la saison des amours?

En conclusion

Amato Ruku sensei crée une dynamique intéressante dans le couple malgré quelques facilités scénaristiques. En plus, le graphisme d’Oki Kuroe sensei, plus mignon que beau, colle parfaitement au récit. Les lecteurs peuvent toutefois être agacé par le comportement parfois insistant et lourd de Rio. Une histoire simple et mignonne, idéale pour se détendre.

Papa Ω vs α yakuza – Nagano Adumi

papa omega vs alpha yakuza nagano adumi

NAGANO Adumi 永乃あづみ
ISBN: 9782382763568
Hana, 2023
ISBN: 9784824001252 (JP)
Overlap, 2022 (JP)
Titre original: 子連れΩと暴君ヤクザ
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: un peu

« Braver la destinée peut se faire seul, en couple… ou en famille! »

Nagano Adumi sensei narre une comédie romantique omegaverse entre un yakuza alpha et un oméga père célibataire. Elle joue principalement sur les provocations entre les deux héros, le contraste entre le physique et le caractère. Par exemple, l’adorable Riku fait fondre les terribles mafieux par sa candeur. Bien que la relation est d’abord tendue entre Tatsumi et Ryûga, ils apprennent à se connaître et leurs sentiments évoluent peu à peu. En effet, bien que capricieux, l’alpha se montre bienveillant envers l’oméga et son fils. Le naïf Majima, échaudé par le mauvais comportement de son ex-mari, reste méfiant, luttant contre le destin. D’ailleurs, l’auteure confronte la place de l’amour au destin. Elle interroge sur le lien d’âme sœur. Malgré un premier rapport sous influence des phéromones, elle équilibre ensuite les relations charnelles, avec des discussions parfois houleuses. Takashi, l’ex-mari de Tatsumi, représente vraiment le pire partenaire qu’il soit.

La mangaka a un trait épuré plutôt contemporain, commun mais beau. Elle le simplifie et l’arrondit dans les passages humoristiques, donnant un côté mignon. Par contre, Ryûga est finement musclé. Les trames d’ambiance souvent graphiques, alternent avec les décors. Les autres trames variées utilisent beaucoup de dégradés. La mise en page est dynamique. Dans les scènes érotiques, Nagano sensei censure à peine les parties intimes, ne dessinant pas de contour ou utilisant un discret contour blanc. Elle offre toute de même des coupes intérieures.

En résumé

Majima Tatsumi (oméga) reçoit la visite du yakuza Saraki Ryûga (alpha), venu réclamer le remboursement de la dette de son mari. Comme le mafieux menace son fils Riku, il accepte bien qu’il soit déjà divorcé de son âme sœur. En effet, il avait rencontré son ex-mari (alpha) à l’université mais ce dernier dilapidait leur fortune dans les jeux d’argent et a disparu dans la nature après avoir emprunté de l’argent aux yakuzas. Tatsumi cumule plusieurs petits boulots pour s’acquitter de sa première mensualité. Mais quand l’héritier du clan Saraki vient chercher son dû, il trouve l’oméga effondré de fatigue. Il les ramène alors chez lui, décidé à prendre Majima comme amant…

En conclusion

Ce tome obtient la quatorzième place du meilleur nouveau venu au Chill chill BL award 2023. Malgré une base scénaristique assez classique, Nagano Adumi sensei propose un développement très dynamique avec des personnages attachants. Son trait plutôt commun est tout de même beau et agréable. Impossible de ne pas craquer pour l’adorable Riku! J’ai un petit coup de cœur pour ce couple qui affronte le destin par amour et construit ensemble une nouvelle famille. J’espère que l’on aura la suite qui est en cours de parution au Japon.

Laisse-moi te détester 3 – Hijiki

laisse moi te detester 3 hijiki

Hijiki ひじき
ISBN: 9782375063538
Taifu comics, 2023
ISBN: 9784799754931 (JP)
Libre, 2021 (JP)
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: beaucoup

« Ne laisse pas un autre mâle te toucher. »

Hijiki sensei développe un peu plus l’entourage de la famille Tsuchiya. Elle installe un nouveau couple, avec les professeurs Asanaga (alpha) et Yanagi (oméga). D’ailleurs, elle joue beaucoup sur leurs réactions excessives pour créer de l’humour. En effet, le taciturne et fuyant Yanagi passe son temps à se disputer avec l’intrusif et passionné Asanaga. Ce dernier, qui a du mal à comprendre les sentiments des autres, a conscience des privilèges des alphas mais essaie de ne pas en abuser. Il admire son collègue oméga qui s’investit auprès de ses élèves. Ainsi, l’auteure, malgré un comportement bienveillant, rappelle le caractère un peu trop possessif des alphas. Par ailleurs, elle aborde les inquiétudes que provoquent l’annonce du second genre aussi bien du point de vue de l’élève et sa famille que des enseignants. Elle montre les différentes réactions, entre autres la peur, le rejet mais également le soutien bienveillant nécessaire.

La mangaka a un trait épuré qu’elle simplifie dans les passages humoristiques. D’ailleurs, elle arrondit les visages et transforme presque ses personnages en SD. De même, elle ajoute dans les longs dialogues quelques cases fan service du mignon Minato. Les trames d’ambiance accompagnent les émotions tandis que les autres trames sont équilibrées. Les décors apparaissent sur les plans larges. Par contre, une trame grise recouvre les vignettes des flash-back. La mise en page est dynamique. Contrairement au tome précédent, Hijiki sensei censure les parties intimes par un cache blanc dans les scènes érotiques. Elle rappelle les règles de l’omegaverse au début du tome. Sous la jaquette, se trouve la postface.

En résumé

En rentrant du travail accompagné de son ami Kyôsuke, Tsuchiya Hazuki craque tellement pour son fils Minato qu’il se trouve au bord de la syncope rien qu’en le voyant. Il a récemment déménagé dans un appartement plus grand avec sa petite famille. En réalité, Kyôsuke le sollicite pour recevoir des conseils car un de ses amis également alpha est tombé amoureux d’un oméga, mais Hazuki se montre d’abord peu motivé. Le dimanche, toute la famille se rend à la fête du sport de l’école de Shizuku. Sakamoto Daigo, Jun et Daiki participent avec eux aux différentes activités mais les deux familles ont bien l’intention de gagner. D’ailleurs, Naoto ressent une pointe de jalousie en voyant son partenaire encerclé par les enseignantes et les fillettes admiratives de ses exploits. Alors qu’il change la couche de Minato, il surprend une dispute entre les professeurs Asanaga Kôtarô et Yanagi…

En conclusion

Ce tome se classe à la septième place de la meilleure série au Chill chill BL award 2022. Tsuchiya Hazuki est classé sixième meilleur seme tandis que Naoto est douzième meilleur uke. En introduisant un autre couple alpha et oméga homosexuel, Hijiki sensei développe d’autres thèmes un peu plus basiques de la romance. Toutefois, certaines lecteurs pourront être agacés par le comportement oppressant des alphas. Cela fait plaisir de voir Naoto prendre des initiatives et s’affirmer, même s’il a tendance à céder facilement à la pression de son partenaire. Un bel équilibre entre humour, tendresse, érotisme et une pointe de drame. Après être tombée sous le charme de la famille Tsuchiya, je craque complètement pour la famille Sakamoto!

Don’t touch me, my destiny 2 – Uehara Ari

don t touch me my destiny 2 uehara ari

UEHARA Ari 上原あり
ISBN: 9782382763360
Hana, 2023
ISBN: 9784865547993 (JP)
Overlap, 2020 (JP)
Titre original: さわらないで、αくん 下
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: un peu

« C’est moi, ton alpha. Banri et Senri sont en conflit… Qui Tsubasa va-t-il choisir? »

Uehara Ari sensei propose une conclusion à la fois surprenante et prévisible. En effet, elle laisse transparaître divers développements possibles sans pour autant s’y engager. Par ailleurs, elle dévoile au compte-gouttes le passé des personnages, permettant ainsi de mieux comprendre leur état d’esprit actuel. Un terrible secret autour de Banri et Senri vient écorner l’image des alphas. L’histoire de Mare en rajoute en plus une couche. Tsubasa, quant à lui, respecte les engagements idéaux de Senri et préfère donc, par amour, ne pas partager ses propres attentes. Ainsi, l’auteure dépeint un environnement plutôt sombre pour les alphas derrière les paillettes de la réussite. Elle aborde la prostitution, l’inceste, la carence éducative, le rejet familial, la discrimination qui touche les omégas. En revanche, elle offre enfin des relations plus consensuelles. Banri et Mare se rapprochent en se découvrant des points communs.

La mangaka a un trait fin de style shôjo. Elle fait un travail particulier sur les yeux qui rajeunit un peu les visages mais augmente le côté mignon. Elle utilise beaucoup d’effets vaporeux et scintillants dans les trames d’ambiance. Même des étoiles parcourent les fonds noirs des flash-back. Il y a également beaucoup de trames en général. Par ailleurs, les décors apparaissent sur les plans larges. Uehara sensei utilise également un découpage très shôjo, avec des mises en page très dynamiques, des sorties de cadre, des chevauchements mais surtout la mise en avant de l’esthétique de certains personnages. Elle censure à peine les scènes érotiques en dessinant les attributs masculins avec un contours blancs mais en les détaillant par des trames. Les couvertures du tome 1 et du tome 2 forment une seule illustration résumant en une image le récit.

En résumé

Saitô Banri et Senri se disputent pour devenir l’alpha de Yoshida Tsubasa. Afin d’en avoir le cœur net, Senri saute du premier étage et se rend chez l’oméga, mais sur place, il est accueilli par une bande de voyous. En effet, de peur des représailles de son proxénète Nakamura, Watanabe Mare et Tsubasa se sont enfuis et se cachent dans un parc. Yoshida se souvient alors de sa première rencontre avec son ami et colocataire. Alors qu’il était agressé par un ami d’enfance bêta, l’oméga est venu à sa rescousse…

En conclusion

Uehara sensei précipite un peu l’enchainement des évènements après avoir abordé différents points intéressants. Elle fait le choix scénaristique d’une fin ouverte qui pourra déplaire à certains lecteurs. Le graphisme, toujours aussi beau, est un régal pour les yeux. Mes suppositions se sont toutes avérées fausses. J’ai toutefois un sentiment mitigé sur la conclusion. Bien que j’accepte le point de vue de l’auteure, la perspective d’une fin comme dans les shôjo avec une héroïne réussissant à conclure avec plusieurs prétendants à des moments différents me refroidit totalement. Mais cela ne fait encore partie que de mon imagination. Une lecture tout de même intéressante.