ISBN: 9782382760222
Hana, 2021
ISBN: 9784832291294 (JP)
Houbunsha, 2020 (JP)
Manga
Ero-mètre:
Recommandation:
Comment peut-on dire « je t’aime » aussi facilement?
Kashima Chiaki sensei continue à malmener Satoru qui s’interroge sur le sentiment amoureux. Elle développe un peu plus son passé, donnant ainsi quelques explications à ses appréhensions. Par ailleurs, elle aborde la peur de l’abandon et du changement ainsi que la difficulté à se mettre à nu face à quelqu’un que l’on connaît à peine. Les apparitions d’Ayumu et Hasegawa apportent un peu de tendresse. Shishiô se montre patient et compréhensif avec son partenaire, s’adaptant à son rythme et à sa vision biaisée de l’amour. Après Masumi dans le premier tome, l’auteure développe les questionnements de Satoru. D’ailleurs, elle dépeint parfaitement les sentiments de ses personnages. Elle met en avant les compromis et les partages dans un couple, leur fragile équilibre. Un chapitre centré sur les héros d’Akihabara fall in love permet de montrer l’évolution de leur relation.
Le trait épuré de la mangaka allie à la fois la volupté des pleins et déliés et la rigueur des lignes anguleuses. Elle détaille les regards et les réactions avec finesse. De même, elle dessine des hommes aux traits virils. Les exagérations des expressions ajoutent une note humoristique, détendant l’atmosphère parfois mélancolique. D’ailleurs, quelques trames d’ambiance renforcent les émotions. Les décors apparaissent dès que les plans s’élargissent. De même, les trames sont équilibrées. La mise en page reste sobrement dynamique, privilégiant les interactions et les émotions des personnages. Kashima sensei censure à peine les scènes érotiques en simplifiant les parties intimes.
En résumé
Afin d’améliorer le récit de son manga, Satoru teste la colocation avec Shishiô Masumi depuis déjà plus d’un mois. Mais ils n’ont pas du tout les mêmes attentes. Alors que Shishiô tombe petit à petit amoureux du mangaka, ce dernier est de plus en plus convaincu qu’il ne connaîtra jamais l’amour. En effet, il a beau prendre du plaisir durant leurs ébats, il n’arrive pas à cerner le sentiment amoureux et reste de marbre devant les démonstrations d’affection. En plus, les doutes de Satoru commencent à impacter sa créativité, bridée par son côté perfectionniste. Persuadé que ses efforts sont vains, il préfère donc mettre fin à leur colocation…
En conclusion
Je fonds pour cette comédie romantique entre deux hommes qui s’interrogent beaucoup sur leur orientation sexuelle. Voir les uke prendre des initiatives est un pur régal. En plus, la dynamique du couple maintient un certain suspense.