Don’t touch me, my destiny 2 – Uehara Ari

don t touch me my destiny 2 uehara ari

UEHARA Ari 上原あり
ISBN: 9782382763360
Hana, 2023
ISBN: 9784865547993 (JP)
Overlap, 2020 (JP)
Titre original: さわらないで、αくん 下
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: un peu

« C’est moi, ton alpha. Banri et Senri sont en conflit… Qui Tsubasa va-t-il choisir? »

Uehara Ari sensei propose une conclusion à la fois surprenante et prévisible. En effet, elle laisse transparaître divers développements possibles sans pour autant s’y engager. Par ailleurs, elle dévoile au compte-gouttes le passé des personnages, permettant ainsi de mieux comprendre leur état d’esprit actuel. Un terrible secret autour de Banri et Senri vient écorner l’image des alphas. L’histoire de Mare en rajoute en plus une couche. Tsubasa, quant à lui, respecte les engagements idéaux de Senri et préfère donc, par amour, ne pas partager ses propres attentes. Ainsi, l’auteure dépeint un environnement plutôt sombre pour les alphas derrière les paillettes de la réussite. Elle aborde la prostitution, l’inceste, la carence éducative, le rejet familial, la discrimination qui touche les omégas. En revanche, elle offre enfin des relations plus consensuelles. Banri et Mare se rapprochent en se découvrant des points communs.

La mangaka a un trait fin de style shôjo. Elle fait un travail particulier sur les yeux qui rajeunit un peu les visages mais augmente le côté mignon. Elle utilise beaucoup d’effets vaporeux et scintillants dans les trames d’ambiance. Même des étoiles parcourent les fonds noirs des flash-back. Il y a également beaucoup de trames en général. Par ailleurs, les décors apparaissent sur les plans larges. Uehara sensei utilise également un découpage très shôjo, avec des mises en page très dynamiques, des sorties de cadre, des chevauchements mais surtout la mise en avant de l’esthétique de certains personnages. Elle censure à peine les scènes érotiques en dessinant les attributs masculins avec un contours blancs mais en les détaillant par des trames. Les couvertures du tome 1 et du tome 2 forment une seule illustration résumant en une image le récit.

En résumé

Saitô Banri et Senri se disputent pour devenir l’alpha de Yoshida Tsubasa. Afin d’en avoir le cœur net, Senri saute du premier étage et se rend chez l’oméga, mais sur place, il est accueilli par une bande de voyous. En effet, de peur des représailles de son proxénète Nakamura, Watanabe Mare et Tsubasa se sont enfuis et se cachent dans un parc. Yoshida se souvient alors de sa première rencontre avec son ami et colocataire. Alors qu’il était agressé par un ami d’enfance bêta, l’oméga est venu à sa rescousse…

En conclusion

Uehara sensei précipite un peu l’enchainement des évènements après avoir abordé différents points intéressants. Elle fait le choix scénaristique d’une fin ouverte qui pourra déplaire à certains lecteurs. Le graphisme, toujours aussi beau, est un régal pour les yeux. Mes suppositions se sont toutes avérées fausses. J’ai toutefois un sentiment mitigé sur la conclusion. Bien que j’accepte le point de vue de l’auteure, la perspective d’une fin comme dans les shôjo avec une héroïne réussissant à conclure avec plusieurs prétendants à des moments différents me refroidit totalement. Mais cela ne fait encore partie que de mon imagination. Une lecture tout de même intéressante.

Don’t touch me, my destiny 1 – Uehara Ari

don t touch me my destiny 1 uehara ari

UEHARA Ari 上原あり
ISBN: 9782382763353
Hana, 2023
ISBN: 9784865547986 (JP)
Overlap, 2020 (JP)
Titre original: さわらないで、αくん 上
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: un peu

« Une rencontre du destin… avec deux personnes différentes. »

Uehara Ari sensei proposent un triangle amoureux entre deux alphas et un oméga. Elle abuse du prétexte des phéromones pour introduire rapidement des relations sexuelles, malheureusement non consenties. Elle sème également quelques indices autour des différents personnages laissant entrevoir une intrigue plus dramatique. Ses personnages ont des caractères plutôt exacerbés. Ainsi Mare déteste les alphas et n’hésite pas à utiliser son corps pour obtenir ce qu’il désire. Tsubasa et Senri semblent lutter contre leur condition sexuelle mais cèdent très facilement à leurs pulsions, se laissant mener par leurs émotions. Saitô Banri, le cousin de Senri, se montre jaloux, possessif et égoïste. L’auteure aborde la perte de contrôle à cause des phéromones, la différence entre sentiment amoureux et attirance sexuelle d’une âme sœur, la souffrance que cela entraîne. Elle enchaîne les évènements, se dispersant un peu avec les personnages secondaires.

En début de tome, la mangaka ajoute une fiche explicative sur la vie du lycée en plus des habituelles annotations sur l’omegaverse. Elle a un trait épuré très fin, de toute beauté. D’ailleurs, elle dessine des alphas aux corps finement musclés. Les décors apparaissent sur les plans larges. Il y a beaucoup de trames différentes, même sur les phylactères pour distinguer qui parle. De même, les trames d’ambiance sont très graphiques. La mise en page est dynamique. Uehara sensei censure à peine les scènes érotiques, explicites. Elle dessine les parties intimes avec un contour blanc mais les détaille par des trames. De même, elle offre des coupes intérieures par transparence. En plus, il y a une scène érotique par chapitre.

En résumé

Tsubasa, un étudiant fauché, supporte mal sa condition d’oméga. Malade juste avant d’avoir ses chaleurs et n’ayant plus de médicaments, il reste cloitré chez lui. Inquiet, son colocataire et ami oméga, Watanabe Mare, lui offre alors des pilules du lendemain qu’il a soutiré à un alpha naïf. Dans l’école d’élite Meiji, réservée aux alphas, Saitô Senri surprend ses camarades par son désintérêt pour l’amour. En effet, il est insensible aux odeurs des omégas. Pourtant, lors d’une soirée de rencontre entre alphas et omégas, il est irrésistiblement attiré par Tsubasa, qui espérait récupérer quelques cigarettes pour cacher son odeur. Alors que les deux lycéens sympathisent, l’alpha succombe soudain aux phéromones de l’oméga et lui saute dessus…

En conclusion

Bien que le récit ait du potentiel, Uehara sensei développe un peu trop brusquement certains évènements. En plus, le suspense retombe souvent comme un soufflet, les dénouements étant prévisibles. Toutefois, son dessin s’est encore plus affiné depuis Notre Paradis, pour notre plus grand plaisir. Attention, il y a beaucoup de scènes non consenties qui pourront choquer la sensibilité de certains lecteurs. Malgré les maladresses, je suis curieuse de découvrir la suite. Fan de threesome doux, j’espère une fin plus apaisée et douce.

Notre paradis – Uehara Ari

notre paradis uehara ari
UEHARA Ari 上原あり
ISBN: 9782375062920
Taifu comics, 2021
ISBN: 9784801959408 (JP)
Takeshobo, 2017 (JP)
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: un peu

Deux hommes dépendants à la recherche d’un nouveau paradis.

Uehara Ari sensei nous présente une étrange cohabitation entre deux jeunes hommes qui dépendent des autres et se laissent vivre. Elle aborde avec une certaine pudeur la peur de la solitude, le corps comme objet de consommation ainsi que la prostitution. Nos deux héros ont une vision différente du bonheur amoureux: l’otaku développe une dépendance affective tandis que le gigolo évite de s’attacher pour profiter surtout de la tendresse qu’il reçoit. L’auteure maintient le suspense en ne montrant pas le visage de Nahoko. En tardant à nommer ses deux héros, elle montre en parallèle l’évolution de leur relation. De même, elle révèle au compte-gouttes des brides de leur passé, plutôt sombre. La narration alterne entre les deux hommes et revêt un style particulier, en partageant leur dialogue intérieur avec leur hôtesse. En plus, le destin offre des connexions surprenantes, renforçant l’effet de limite à leur petit paradis.

La mangaka a un trait fin et épuré. Même si son style un peu shôjo ne se démarque pas, il dégage beaucoup de douceur. Les trames d’ambiance renforcent principalement les émotions. Le reste des trames est équilibré. Par contre, les décors sont détaillés et très présents, ajoutant une touche réaliste. La mise en page est dynamique. Uehara sensei ne censure pas les scènes érotiques. Elle dessine même en détail les coupes intérieures. Pourtant, la sensualité domine. Sous la jaquette, un dessin mignon est en lien avec le chapitre bonus final.

En résumé

Dans un cybercafé, un otaku (25 ans) est dérangé par les gémissements d’un couple en pleins ébats dans le box voisin. Excité par leurs voix, il finit même par se masturber. Mais le gigolo (22 ans) qui a fini son affaire l’interrompt. Il entame alors la conversation en remarquant un tatouage de papillon au bas du dos du solitaire, puis lui montre fièrement son tatouage d’un quetzal dans le dos. Depuis, les deux hommes logent chez la généreuse Nahoko qui les entretient en échange de quelques câlins. Ils se chamaillent souvent à cause de leur caractère opposé. Pourtant, un jour, alors que le gigolo taquinait l’otaku qui avait reçu les faveurs de leur hôtesse, ce dernier réagit à ses caresses…

En conclusion

Ce one-shot a obtenu la seizième place du meilleur manga profond au Chill chill BL award 2018. Dur de parler du titre sans nommer les personnages! Mais j’ai voulu respecter le choix de l’auteure, car cela a de l’importance dans le déroulé de l’histoire. Un petit coup de cœur pour ce titre mais beaucoup d’attachement. Je suis subjuguée par le style narratif qu’a adopté Uehara sensei pour approfondir la personnalité des personnages, chapitre par chapitre, en révélant beaucoup avec peu. Toutefois, cela pourra désorienter certains lecteurs. En plus, l’effet se perd lors des relectures. De même, vu le contexte du récit, le consentement n’est pas forcément au rendez-vous mais cela correspond (malheureusement) au caractère des protagonistes.

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