Le fantôme sadique qui ne me laissait pas dormir 2 – Tokishiba

le fantome sadique qui ne me laissait pas dormir 2 tokishiba
Tokishiba ときしば
ISBN: 9782368777176
Boy’s love IDP, 2020
ISBN: 9784815500252 (JP)
Sankosha, 2018 (JP)
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: un peu

Est-il possible de tourmenter un fantôme sexuel?

Tokishiba sensei continue d’abord à développer la relation de Kôsuke et Yûji. Elle s’intéresse également à un nouveau couple en réintroduisant le fantôme Akiyama Takumi (28 ans) apparu dans le premier tome. Elle interroge le manque de communication dans le couple, la jalousie, le manque de confiance en soi ou en l’autre. Par exemple, même s’il file enfin le parfait amour, Yûji réalise qu’il exprime peu ses sentiments. Son comportement semble parfois plus gamin que celui de son petit ami lycéen. D’ailleurs, la psychologie des personnages est toujours autant travaillée. Akiyama, gay, doute des sentiments de Daichi qui est hétérosexuel à la base. Son côté pessimiste lui fait rejeter toutes attentions. L’auteure utilise toujours le non-consentement limite pour étoffer le scénario ou renforcer l’affection des personnages. Elle offre en histoire bonus encore un threesome explosif!

La mangaka a un trait épuré, anguleux qui a embelli. Elle dessine différentes carrures et exprime beaucoup les sentiments de ses personnages par les expressions du visage. Elle simplifie les traits dans les scènes humoristiques. D’ailleurs, les SD sur l’arrière de la couverture sont trop choux. Les trames d’ambiance sont plutôt graphiques, avec des cœurs, des dégradés, des hachures. Les décors situent principalement les actions. La mise en page dynamique propose des angles de vue originaux et variés. Sous la jaquette, Tokishiba sensei présente le deuxième couple dans sa postface. Elle censure les parties intimes par des caches blancs. Par ailleurs, elle brouille également les détails avec beaucoup de lignes d’actions et des onomatopées. Il y a des scènes érotiques presque à chaque chapitre.

En résumé

Comme Kôsuke a des examens à passer au lycée, il a décidé de ne pas venir voir Yûji pendant quelques temps. Mais son esprit vengeur vient en fin de compte chaque soir s’occuper du corps de son petit ami. Leurs ébats sont tellement intenses que Yûji ne peut retenir ses cris. Le matin, alors qu’il était en retard, son voisin Kawamura Daichi (28 ans) lui en fait subtilement la remarque. Le salaryman décide donc d’en parler au lycéen. Mais à sa surprise, le fantôme accepte facilement de ne pas venir pendant une semaine. Daichi sonne alors à la porte de Yûji pour partager des cerises fraîchement reçues de sa région, provoquant la jalousie et l’inquiétude de Kôsuke. En effet, il semble fort intéressé par Yûji tout en sachant qu’il est déjà casé.

En conclusion

Ce deuxième tome permet à la série d’être classée seizième au Chill Chill BL award 2019. Même si l’aventure du second couple semble reprendre le même déroulement que celui de Yûji et Kôsuke, l’auteure arrive encore à surprendre et émouvoir en inversant soudain l’orientation de son scénario. Les fantômes sexuels seraient-ils également frustrés? Ainsi, elle met en avant le contexte et remet en cause les scènes un peu tendues de non-consentement avec des uke tout compte fait râleurs. La romance est poignante et il est agréable de découvrir comment le premier couple évolue. Je n’ai pas de préférence, mais j’avoue que j’aimerais voir plus de threesome avec le double Kôsuke!

Le fantôme sadique qui ne me laissait pas dormir 1 – Tokishiba

le fantome sadique qui ne me laissait pas dormir 1 tokishiba
Tokishiba ときしば
ISBN: 9782368777169
Boy’s love IDP, 2020
ISBN: 9784879197771 (JP)
Sankosha, 2017 (JP)
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: un peu

Que faire quand un fantôme sadique jette son dévolu sur vous?

Tokishiba sensei tourne en dérision les scènes de drague violentes. Malgré le manque de consentement sur les deux premiers chapitres, elle arrive à retourner la situation en développant des sentiments forts et possessifs. Elle développe des personnalités recherchées et complexes. Yûji exprime clairement son mécontentement et s’interroge constamment sur les réactions de son corps et ses sentiments, alors qu’il espère le grand amour. Par ailleurs, Kôsuke joue sur le contraste entre sadique pervers et tendre amant. L’auteure introduit un autre fantôme, Akiyama qui permet de faire avancer la relation et les sentiments. Elle maintient un suspense jusqu’à la fin. Elle met surtout en avant le point de vue de Yûji mais Kôsuke donne sa version à la fin. L’histoire bonus donne un threesome humoristique.

La mangaka a un trait anguleux assez simplifié. Elle exagère les expressions et n’hésite pas à épurer encore plus ses traits dans les scènes humoristiques. Les yeux sont fins, les nez droits. Et les personnages en super deformed sont adorables. Bien que le style graphique soit assez classique, il possède son charme. Les trames d’ambiance dominent par rapport aux décors. La mise en page est dynamique, avec souvent des gros plans. En fin de chapitre, des fiches personnages donnent quelques détails. Par ailleurs, sous la jaquette, Tokishiba sensei présente les amis de Kôsuke et donne trois yonkoma humoristiques à lire à la fin. Dans les scènes érotiques, présentes presque à chaque chapitre, elle censure les parties intimes par de grands caches blancs. En revanche, elle dessine les coupes intérieures. Néanmoins, quelques vignettes chargées ne permettent pas d’appréhender facilement l’action, la profusion des onomatopées, lignes de mouvements cachant les détails.

En résumé

Matsuzaka Yûji (24 ans), employé gay, noie son chagrin dans l’alcool en apprenant que le collègue qu’il aimait secrètement, Yamashiro Haruki (24 ans), va se marier. Au matin, il se réveille avec du sperme dans la bouche. Alors qu’il se confie à son ami, ce dernier pense qu’il a affaire à un fantôme sexuel. Ces spectres tourmenteraient les personnes frustrées sexuellement. Mais alors que Haruki propose d’exorciser le fantôme, ce dernier prend possession du salaryman pour questionner Yûji. Après avoir libéré son hôte, le fantôme sadique se jette alors sur le locataire et l’agresse sexuellement. Malgré ses réticences, Yûji ne comprend pas pourquoi son corps réagit. Décidé à le faire tomber amoureux en le tourmentant, l’esprit de Terada Kôsuke réitère chaque soir ses agressions sexuelles de plus en plus intimes…

En conclusion

Ce tome a obtenu la deuxième place du meilleur nouveau venu au Chill Chill BL award 2018. Malgré un premier abord classique, l’uke est tellement râleur qu’il en devient comique. Les scènes sans consentement peuvent choquer mais font parties intégrantes du scénario. Si vous avez le courage de les surmonter, vous apprécierez la fin avec plaisir.

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