Club naked 2 – Sagawa Miku

club naked 2 sagawa miku

SAGAWA Miku 砂河深紅
ISBN: 9782382763582
Hana, 2023
ISBN: 9784199608308 (JP)
Tokuma shoten, 2020 (JP)
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: beaucoup

« Déterrer ce passé qu’elles voudraient oublier n’apporterait rien de bon. »

Sagawa Miku sensei approfondit l’histoire d’Angie et Misha, s’intéressant principalement à leur cohabitation. Elle ajoute une touche d’humour avec la non-maîtrise de la langue du Russe, surtout dans les moments cruciaux. D’ailleurs, elle construit une relation de confiance entre les deux hommes qui font des efforts mutuels pour se comprendre et ne pas interférer dans les projets de chacun. Ainsi, le couple a conscience d’une attirance réciproque et du changement de leurs sentiments et s’interrogent. L’auteure sème des indices au fil du tome sur la mère de Mikhail, laissant les lecteurs trouver les réponses avec les héros. Elle aborde ainsi l’image négative du métier de stripteaseuse qui perdure une fois retirée, les difficultés rencontrées par un couple mixte ainsi que le comportement gênant, parfois violent, de certaines clientes. Elle offre une petite histoire avec Tachibana et Rio, permettant de découvrir ce que devient le couple.

La mangaka a un trait léché plutôt réaliste. Elle exagère légèrement les expressions dans les passages humoristiques. Malgré des trames très variées, elle les travaille mois et utilise donc plus d’aplats comparé au tome précédent. De même, les trames d’ambiance plus graphiques, renforcent les émotions. Les flash-back se repère à un fond gris, avec également moins de trames, créant un contraste avec les autres vignettes. Par ailleurs, les décors soignés apparaissent sur les plans larges. La mise en page très dynamique joue beaucoup sur les chevauchements de cases. Sagawa sensei met en avant la plastique de ses personnages, aux corps musclés. Elle nourrit même le fan service dans les illustrations en début de chapitre, avec les couples en tenues de spectacle. Toutefois, elle censure les scènes érotiques en ne détaillant pas les parties intimes.

En résumé

Misha, originaire de Russie, recherche sa mère d’origine japonaise. Recueilli par Angie, il a intégré le club de striptease Naked où travaillait sa mère, Sumire. Bien qu’il ait déclaré sa flamme à son hôte, trop timide, il n’a pas été plus loin qu’un simple baiser. Angie continue donc de le considérer comme son petit frère et l’aide dans ses recherches. Mais quand le patron du club offre à Volkoff Mikhail des photographies de sa mère retrouvées dans les archives relançant ainsi leur enquête, Angie réalise qu’il n’a en réalité pas envie de le perdre…

En conclusion

Après une image idyllique, Sagawa Miku sensei s’attarde un peu plus sur l’image négative du striptease, en particulier la différence de perception entre l’homme et la femme qui fait ce métier. Elle continue de développer des couples adorables et des relations consensuelles. Et son graphisme, malgré un peu plus de simplification, reste un régal pour les yeux. Un coup de cœur confirmé pour cette histoire entrainante et mignonne!

Club naked 1 – Sagawa Miku

club naked 1 sagawa miku

SAGAWA Miku 砂河深紅
ISBN: 9782382763575
Hana, 2023
ISBN:‎ 9784199607783 (JP)
Tokuma shoten, 2018 (JP)
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: beaucoup

« Une histoire d’amour adulte entre un ingénieur et le numéro 1 d’un club de stripteaseurs! »

Sagawa Miku sensei propose de suivre les aventures de quelques danseurs du club de striptease Naked. Elle casse un peu les clichés sur ce milieu et construit des relations consensuelles et mignonnes. Tachibana, célibataire endurci plutôt coincé, nourrit beaucoup d’a priori sur les stripteaseurs et les homosexuels mais sa rencontre et son attirance pour Rio vont lui permettre de se remettre en question. Il s’interroge sur ses sentiments, trouve d’abord des excuses pour fuir puis culpabilise même de nourrir des fantasmes. Pourtant, Rio et lui conservent une certaine innocence en amour les rendant mignons. Ainsi, l’auteure analyse avec finesse les sentiments des personnages. Pour le deuxième couple, elle narre la rencontre entre Anji Ikkaku, alias Angie, et Mikhail, surnommé Misha. Elle révèle au fur et à mesure leur passé, expliquant les malentendus et les errements de chacun. D’ailleurs, la relation entre Angie et Misha s’équilibre peu à peu.

La mangaka a un trait légèrement anguleux et léché. Elle exagère à peine les expressions dans les passages humoristiques mais essaie de rester réaliste. Les danseurs ont des corps musclés et virils. Les décors détaillés et très présents renforcent également le réalisme. De même, les trames sont variées et les trames d’ambiance restent plutôt discrètes. La mise en page est très dynamique. Par ailleurs, Sagawa sensei met particulièrement en avant la plastique de ses personnages ainsi que leurs prouesses en danse. Elle nourrit le fan service avec des spectacles à thème. Dans les scènes érotiques, elle censure les parties intimes avec des trames floues ou en ne les détaillant pas. Les illustrations en début de chapitre montrent l’évolution des couples.

En résumé

Vexée d’avoir dû faire des heures supplémentaires suite à une erreur de son ingénieur système, la cheffe Ikeda l’oblige à venir avec elle dans un club de striptease. D’abord réticent, Tachibana se laisse vite charmer par la danse du numéro 1, Rio. Par la suite, il revient chaque vendredi soir admirer le spectacle, même s’il ferme encore les yeux au moment du clou final. De peur d’être reconnu, il se « déguise » dans un style plus décontracté. Mais un jour, alors qu’il était arrivé en avance au club, il entend une dispute dans une ruelle près de l’entrée des artistes. Tachibana vole alors au secours de Rio.

En conclusion

Sagawa Miku sensei donne une image plutôt bienveillante du milieu du striptease. Bien qu’elle censure les scènes érotiques, elle compense ce manque avec du fan service sexy. D’ailleurs, son graphisme est un régal pour les yeux. En plus, la mangaka crée des couples adorables qui développent des relations consensuelles. J’ai complètement fondu pour les deux récits, appréciant particulièrement la dynamique entre les personnages. Une lecture plus douce et mignonne que ne laisse supposer la couverture!

My hero’s dream 4 – Aomiya Kara

my hero s dream 4 aomiya kara
AOMIYA Kara 蒼宮カラ
ISBN: 9782375062883
Taifu comics, 2021
ISBN:978-4758078474 (JP)
Ichijinsha, 2018
Titre original: おこさまスター4
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: un peu

« T’es un héros chaque jour. »

Aomiya Kara sensei fait à nouveau un saut dans le temps et s’intéresse à la vie active de ses deux héros. Néanmoins, sa vision romantique dégouline un peu trop de mièvrerie. Comme elle précise dans ses commentaires, ce tome regroupe des histoires bonus sur le couple. Et cela s’en ressent fortement. Malgré une continuité évidente, chaque chapitre porte sur un thème précis: église, soft SM, onsen. Toutefois, l’essentiel reste cohérent. Ainsi, l’auteure aborde la confirmation des sentiments, l’engagement, le coming out à la famille. Comme dans le tome précédent, elle montre la vision différente de l’homosexualité selon les générations, ainsi que l’ouverture d’esprit de la famille Honda qui a déjà été confrontée à l’homophobie.

Le trait épuré et anguleux de la mangaka évolue encore un peu. Cela se remarque particulièrement dans le chapitre onsen dans lequel elle utilise un trait plus simplifié et moins de trames. D’ailleurs, elle reprend encore ce style dans les passages humoristiques, arrondissant totalement les têtes ou dessinant des personnages en SD. Avec la gêne, les personnages rougissent très facilement, leur donnant un côté innocent malgré leur âge. Les trames d’ambiance, très graphiques (points, étoiles, bulles…), accompagnent les émotions. Les autres trames sont, quant à elles, équilibrées. Les décors, pourtant détaillés, situent principalement l’action. La mise en page reste dynamique. Aomiya sensei ne censure pas directement les scènes érotiques, jouant sur les cadrages et les angles de vue pour cacher les parties intimes. En plus, elle assombrit les vignettes par des trames. Sous la jaquette, elle dessine sa postface, donnant une chronologie bien utile.

En résumé

Déjà deux ans que Honda Ryô a quitté l’université et travaille. Suite à un rôle important, Kaidô Kyôsuke joue maintenant dans des films d’action. Il a même obtenu une proposition d’audition à Los Angeles, où il habite actuellement. Chaque jour, son petit ami et lui s’appellent. Malgré la distance difficile à supporter, Ryô encourage Kyôsuke, regrettant encore de l’avoir abandonné quelques temps…

En conclusion

L’auteure offre une conclusion très positive, presque fleur bleue, à son récit. Cela ne me déplaît pas mais je trouve dommage qu’elle effleure des sujets intéressants sans les développer pour tout miser sur l’amour avec un grand A. Le couple a enfin trouvé son équilibre, nous offrant des moments tendres qui font du bien au cœur. Et puis l’illustration de la couverture est tellement mignonne!

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