10 count 6 – Takarai Rihito

10 count 6 takarai rihito

TAKARAI Rihito 宝井理人
ISBN: 9782375061190
Taifu comics, 2019
ISBN: 9784403666216 (JP)
Shinshokan, 2018 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: absolument

« Si tu m’embrasses et que ça te plaît… Tu voudras bien reconnaître que tu m’aimes? »

Takarai Rihito sensei conclut sa romance en dévoilant enfin le dixième point de la liste de Shirotani. En introduisant Ueda, elle permet au mysophobe de se confronter à son traumatisme. Elle joue sur les différents sentiments ressentis, les manipulations et les réactions tout en portant une attention aux détails pour créer de la tension et du suspense jusqu’à la fin. Il est alors amusant de voir le secrétaire et le psychologue sortir tous les deux de leurs zones de confort, poussés par leur amour, et avancer à leur rythme. Par contre, le temps qui passe devient légèrement plus confus sur la fin du récit. L’auteure dépeint avec aisance l’évolution de la relation du couple en révélant encore quelques secrets. Elle offre une fin un peu ouverte. Dans l’histoire bonus, elle montre ce que devient le couple.

La mangaka utilise une mise en page plus classique mais toujours dynamique. Elle établit un équilibre entre les décors et les cases sans fond. Les trames d’ambiance se font plus rares tandis que les autres trames sont variées. Comme dans le tome précédent, il y a beaucoup plus de gros plans, de détails. Par ailleurs, la découpe presque filmique ralentit certains passages. Takarai sensei transmet les sentiments des personnages à travers la sensualité des corps durant les scènes érotiques. Elle censure d’ailleurs l’essentiel avec plusieurs bandelettes blanches. Avec l’illustration de la postface, elle conclut un récit qui s’est développé image par image à chaque tome.

En résumé

Bien décidé à ne pas se laisser mener par Kurose Riku, Shirotani Tadaomi tente de prendre la direction de leur sortie en amoureux. Mais quelle n’est pas sa surprise de croiser une connaissance, Ueda, alors que le psychologue a ramassé les clés tombées au sol de la jeune femme. Cette ancienne élève du père de Tadaomi s’incruste alors dans leur rendez-vous en proposant de les remercier autour d’un thé. Énervé par les minauderies de Ueda, Shirotani perd peu à peu son sang-froid et file au toilettes après avoir vidé le verre de Riku…

En conclusion

Ce tome obtient la quatrième place de la meilleure série au Chill chill BL award 2019. Kurose Riku se classe troisième meilleur seme tandis que Shirotani Tadaomi est quatrième meilleur uke. Takarai Rihito sensei mène rondement sa conclusion, arrivant encore à surprendre les lecteurs malgré les dernières révélations. Elle transmet avec finesse les sentiments de ses personnages. En 2019, la série devait faire l’objet d’une adaptation en série animée dont la diffusion était prévue en 2020, puis suite à plusieurs reports, en 2022, il a été annoncé que le projet devenait un film d’animation pour finalement être complètement annulé en janvier 2024. Dommage pour ce titre touchant qui propose un thème singulier, avec des personnages tellement attachants. Une lecture à la fois sexy et émouvante.

10 count 5 – Takarai Rihito

10 count 5 takarai rihito

TAKARAI Rihito 宝井理人
ISBN: 9782351809686
Taifu comics, 2016
ISBN: 9784403665141 (JP)
Shinshokan, 2016 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: absolument

L’origine de l’obsession de Kurose pour la mysophobie.

Takarai Rihito sensei s’attarde sur l’enfance de Kurose. Elle révèle donc l’origine de son caractère tordu mais aussi de son intérêt spécifique pour la mysophibie suite à sa rencontre avec son voisin Nishigaki, souffrant ce cette phobie. Le lecteur découvre alors la culpabilité que le psychologue traîne depuis l’enfance, chamboulant ainsi ses premières impressions. Shirotani, quant à lui accepte un peu mieux ses désirs mais également l’amour tordu de son partenaire. Ainsi, l’auteure alterne avec brio les flash-back et les passages érotiques, détaillant les sentiments de ses personnages. Comme les chapitres raccourcissent, elle les regroupe pour ne pas trop scinder les moments forts. Par ailleurs, elle détend l’atmosphère avec une histoire bonus et présente également en images quelques anecdotes sur l’enregistrement du troisième drama CD de la série.

La mangaka travaille principalement sur les non-dits et met donc en avant les petits gestes de gênes et d’hésitation. D’ailleurs, l’intégration de flash-back et la focalisation sur les expressions du visage au fur et à mesure que le couple se lie donnent une tonalité très intimes. Par ailleurs, la mise en page est plus classique, avec tout de même quelques pages dynamiques. Les décors se font un peu plus présents. Par contre, les trames bien que variées, ont une dominante claire. De même, les trames d’ambiance sont discrètes. Comme dans le tome précédent, Takarai sensei censure les scènes érotiques par de fines bandelettes blanches qui cachent à peine les détails. Elle met principalement en scène le couple dans les illustrations de début de chapitre.

En résumé

Enfin libérés de l’ascenseur et le typhon faisant rage, Kurose Riku tente d’alpaguer un taxi. Il décide de céder sa place à Shirotani Tadaomi mais ce dernier lui propose de le partager. Cependant, lorsque le psychologue descend, le secrétaire le suit bien décidé à enfin lui avouer tout ce qu’il a sur le cœur.

En conclusion

Ce tome obtient la troisième place de la meilleure série au Chill chill BL award 2017. Kurose Riku se classe deuxième meilleur seme tandis que Shirotani Tadaomi est troisième meilleur uke. D’ailleurs, voir ce dernier prendre enfin des initiatives est un réel plaisir. Quel bonheur de ressentir à nouveau un peu mieux les sentiments des personnages et d’avoir enfin des relations plus consenties. Takarai Rihito sensei offre un retournement de situation émouvant et très bien mené. Son graphisme sensuel sublime les scènes érotiques. Une lecture à la fois prenante, sexy et tendre.

10 count 4 – Takarai Rihito

10 count 4 takarai rihito

TAKARAI Rihito 宝井理人
ISBN: 9782351809686
Taifu comics, 2016
ISBN: 9784403664915 (JP)
Shinshokan, 2015 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: beaucoup

« Si tu me le demandes, j’accepterai de te salir encore plus… »

Takarai Rihito sensei révèle enfin l’origine du mal-être de Shirotani. Elle transforme la thérapie en jeu sexuel permettant également de mieux cerner le caractère tordu de Kurose. D’ailleurs, elle plonge le lecteur directement dans la suite du tome précédent. Toutefois, le consentement n’est plus vraiment respecté. La relation entre le psychologue et son patient prend un aspect plus psychologique, légèrement dramatique. D’ailleurs, les deux héros oscillent constamment entre rejet et attirance. L’auteure aborde entre autres le traumatisme, le rapport avec le corps, la manipulation. Elle pense toujours à signaler les changements dans le temps. Elle apporte un peu de légèreté avec les trois histoires bonus en fin de tome. Celle avec un petit chat blanc amende d’ailleurs le comportement négatif de Riku dans tout le tome.

Le trait de la mangaka donne une touche mélancolique aux visages de ses personnages. D’ailleurs, elle transcrit clairement les sensations de Tadaomi en jouant avec des tâches noires envahissantes ou en superposant la silhouette de Riku. Par ailleurs, elle équilibre les trames et les décors, ancrant ainsi son récit dans la réalité. Par contre, les trames d’ambiance se font discrètes. La mise en page maîtrisée rend parfaitement la tension et l’écoulement du temps. Par exemple, la pesanteur du silence dans la scènes de l’ascenseur se développe sur plusieurs pages. Dans les scènes érotiques, Takarai sensei censure les lignes trop explicites par de fines bandelettes blanches. Elle joue également sur les cadrages. Elle introduit certains chapitres par une illustration traduisant poétiquement la narration.

En résumé

Au lieu de regarder le film, Kurose s’amuse avec le corps de Shirotani, l’initiant doucement au plaisir. Il révèle également à son patient la raison de son amour. Choqué, le mysophobe fuit mais son corps continue à réagir. Peu à peu des souvenirs traumatisants remontent…

En conclusion

Takarai Rihito sensei perturbe le lecteur avec des révélations émouvantes mais surtout le comportement de plus en plus tordu de Kurose qui manipule Shirotani pour avoir ce qu’il désire. D’ailleurs, certaines scènes pourront choquer la sensibilité des lecteurs. J’aime beaucoup les métaphores graphiques qui expriment parfaitement le malaise et la vision de Shirotani. On vibre avec les personnages. Un récit que j’apprécie de plus en plus!

10 count 3 – Takarai Rihito

10 count 3 takarai rihito

TAKARAI Rihito 宝井理人
ISBN: 9782351809297
Taifu comics, 2015
ISBN: 9784403664618 (JP)
Shinshokan, 2015 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: beaucoup

« Mon corps est imprégné de l’odeur de Kurose. »

Takarai Rihito sensei continue de présenter le point de vue de Shirotani en décryptant ses pensées. Comme dans le tome précédent, elle s’attarde sur les sentiments contradictoires assaillant ce dernier. Ainsi, le secrétaire prend conscience de sa routine épuisante et chronophage et se motive encore plus à surpasser sa peur. Il oscille constamment entre fuite et endurance, se sentant perdu face à ses sentiments envers Kurose. En effet, ce dernier se montre à la fois sadique et prévenant avec son partenaire, laissant exprimer sa jalousie et son impatience à travers quelques piques. L’histoire ralentit mais cela permet de mieux cerner le changement progressif de la relation. L’auteure joue encore sur les limites du consentement pour donner l’illusion d’un apprentissage d’un masochiste par un sadique. Néanmoins, elle détend l’atmosphère dans les histoires bonus avec des anecdotes amusantes.

La maîtrise de la mangaka dans l’agencement des cases rend la lecture agréable. L’utilisation de noir ou blanc pour les transitions fluidifie le tout. Par ailleurs, son graphisme est constant. Par exemple, malgré son côté taciturne, les émotions de Kurose se devinent facilement à ses expressions. L’équilibre entre les trames et les décors permet de rendre les trames d’ambiance discrètes. Takarai sensei joue sur l’expression des regards, les attitudes, les petits détails comme un simple mouvement stoppé, pour exprimer les difficultés éprouvées par Tadaomi. D’ailleurs, elle s’attarde beaucoup sur la sensualité de certaines images. La censure des scènes érotiques par de fines bandelettes se fait en douceur, principalement avec le choix des cadrages.

En résumé

Shirotani Tadaomi a réussi à passer une nuit chez Kurose Riku. Ce dernier lui a même prêté des vêtements. Les deux hommes font alors une sortie shopping, le psychologue souhaitant lui offrir un nouveau costume. D’abord confiant d’avoir dépassé certains défis de sa liste, le secrétaire déchante ensuite en se sentant mal dans l’ascenseur bondé. Riku l’invite à se reposer mais, se remémorant des attouchements de la veille, Tadaomi sent son bas ventre réagir…

En conclusion

Ce tome a obtenu la deuxième place du meilleur manga au Chil Chil BL award 2016. Kurose Riku est toujours classé premier meilleur seme tandis que Shirotani Tadaomi descend à la seconde place du meilleur uke. Takarai Rihito sensei fait oublier aux lecteurs friands d’érotisme toutes les frustrations des tomes précédents en un seul volume. Un tome chaud et sexy!

10 count 2 – Takarai Rihito

10 count 2 takarai rihito

TAKARAI Rihito 宝井理人
ISBN: 9782351808863
Taifu comics, 2015
ISBN: 9784403664403 (JP)
Shinshokan, 2014 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: beaucoup

« Aujourd’hui je n’ai pas réussi à penser à autre chose qu’à toi en train de me toucher. »

Takarai Rihito sensei fait évoluer la relation entre le psychologue et le secrétaire mysophobe, avec une note très légèrement sadomasochiste. Elle continue de baser la narration du point de vue de Shirotani. Elle crée la surprise en révélant les raisons du brusque éloignement de Kurose. D’ailleurs, le médecin ne ménage plus son patient, le poussant parfois dans ses retranchements et créant volontairement une dépendance envers lui. Shirotani est quant à lui, conscient des changements qui le touchent, prisonnier de sentiments contradictoires. En effet, il ne gère pas le plaisir et le dégoût qu’il ressent à être touché. Ainsi, le consentement frôle constamment les limites. L’auteure révèle au fur et à mesure les probables traumatismes de Tadaomi qui ont provoqué sa phobie. Elle s’attarde particulièrement sur son malaise.

La mangaka a un trait fin épuré qu’elle simplifie dans les passages humoristiques. Elle utilise les trames avec parcimonie même si elles sont tout de même variées. Les trames d’ambiance se font par ailleurs discrètes. Les décors apparaissent sur les plans larges et s’estompent autour des personnages. Des trames grises recouvrant les vignettes marquent les flash-back. Mais un fond noir représente également les souvenirs traumatisants. La mise en page est simplement dynamique. Dans les scènes érotiques, Takarai sensei censure les parties intimes par de fines bandelettes qui ne cachent presque rien. Toutefois, elle montre surtout les réactions et les émotions des personnages, s’attardant sur la sensualité mais également le malaise de Shirotani. En début de tome, elle présente les protagonistes. Les illustrations en début de chapitre donnent l’ambiance du récit. L’illustration de la postface fait suite à celle du tome précédent.

En résumé

Depuis que Kurose Riku a mis brusquement fin aux consultations privées avec Shirotani Tadaomi, le secrétaire refuse de sortir de chez lui. Comme il ne répond pas aux appels de son patron Kuramoto ni de son collègue Mikami, ces derniers contactent le psychologue pour solliciter son aide. Quelques jours plus tard, Shirotani remarque enfin le message de rendez-vous habituel du médecin et décide de s’y rendre malgré son retard et la pluie qui l’incommode. Arrivé trempé au café, il lui demande alors de faire comme s’ils ne s’étaient jamais rencontrés. Mais en partant précipitamment, il laisse tomber sa carte de transport.

En conclusion

Ce tome obtient la première place du meilleur manga au Chill chill BL award 2015. La couverture se classe également première au classement. Kurose Riku se classe premier meilleur seme et Shirotani Tadaomi est premier meilleur uke. En effet, Takarai Rihito sensei surprend avec cette romance particulière dans laquelle la relation se construit sur un jeu érotique au prétexte d’une thérapie. C’est à la fois touchant, dérangeant et passionnant.

Healing paradox – Hirune Cyan

healing paradox hirune cyan

HIRUNE Cyan 昼寝シアン
ISBN: 9784801972544 (JP)
Takeshobo, 2021 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: beaucoup

Un piège de l’amour pour dérober le corps et le cœur d’une cible.

Hirune Cyan sensei offre une romance sexy sur fond de manipulations. Elle révèle au fur et à mesure le passé des personnages ainsi que leurs liens. Elle alterne également la narration entre les deux héros pour partager leurs réflexions. Ayant abandonné son rêve d’enfant, Kuroiwa se plonge sérieusement dans son travail. Très sensible, il se laisse pourtant complètement aller sous les massages de Kishibe. Ce dernier qui a bien changé depuis l’enfance et prisonnier d’une promesse, cherche avant tout à conquérir le corps et le cœur de son patient. L’auteure installe un jeu de séduction particulier mené par l’ostéopathe, qui nourrit un amour plutôt lourd. Elle trouble volontairement les limites du consentement, ses deux héros distinguant clairement le plaisir et les sentiments.

La mangaka a un trait légèrement épuré et anguleux. Elle le simplifie dans les passages humoristiques. Son graphisme conserve une touche croquée avec des contours qui se dédoublent parfois. Les visages sont plutôt carrés, les yeux assez fins et les corps musclés. Les décors très présents et détaillés apportent une touche réaliste. En revanche, les trames d’ambiance renforcent les émotions. Les flash-back, assez nombreux, se repèrent immédiatement avec leur fond noir. La mise en page est dynamique. Dans les scènes érotiques, Hirune sensei censure les parties intimes par des hachures. Par contre, elle dessine beaucoup de coupes intérieures. Elle joue également sur la sensualité des gestes. Sous la jaquette, elle présente les personnages.

En résumé

Un matin, le publicitaire Kuroiwa Naoto se réveille sur une table de massage avec un bel homme endormi à ses côtés. Il se rappelle alors être venu la veille sur les conseils de son collègue. En effet, excédé par un logiciel qu’il maîtrise peu, il avait senti une vive douleur aux épaules au moment où il allait exploser le matériel. Ce nouveau centre d’ostéopathie près de son entreprise rencontre tellement de succès qu’il fait l’objet d’émissions télévisées. Il comprend vite pourquoi en voyant le beau et fringant patron, Kishibe Kazuma. Ce dernier fonce sur lui à son arrivée et devine immédiatement ses points douloureux, l’entrainant rapidement pour une séance. Naoto se surprend alors à ne pas ressentir de douleur. Il se laisse même bercer par la douce voix de Kishibe. Mais pendant qu’il dort, l’ostéopathe en profite pour se masturber…

En conclusion

Ce tome obtient la troisième place du meilleur manga érotique au Chill chill BL award 2022. Pour son premier manga publié, Hirune sensei maîtrise déjà son scénario et son graphisme et arrive même à développer une intrigue intéressante pour un titre principalement érotique, prépublication Qpa oblige. Kishibe se révèle être un stalker pervers particulier mais attachant lorsque l’on découvre ses motivations. Ayant rencontré du succès, le one-shot a droit à une suite actuellement en cours. Je suis complètement happée par les techniques et le plan improbable de l’ostéopathe.

Minori no te – Scarlet Beriko

minori no te scarlet beriko
SCARLET Beriko スカーレット・ベリ子
ISBN: 9782375061008
Taifu comics, 2018
ISBN: 9784403664793 (JP)
Shinshokan, 2015 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: un peu

Un ostéopathe au cœur blessé qui soigne pourtant celui de ses patients.

Scarlet Beriko sensei propose de suivre quelques tranches de vie de l’ostéopathe Shigefuji Minori. Elle sème des indices au fil des chapitres, permettant à la fois d’introduire la suite et de révéler au fur et à mesure le contexte et le passé du médecin. Qui Minori fuit et pourquoi? Même si les deux premiers clients ont un petit rôle, leur psychologie est tout de même travaillée. Le comportement de Minori change brusquement, passant du masseur consciencieux au pervers un peu sadique. De même, les actions du têtu Yanai Sôta le font passer pour un masochiste. L’auteure aborde différents thèmes comme la culpabilité, le sentiment d’impuissance malgré un amour démesuré, les problèmes de communication et la difficile gestion de sentiments restés en suspens. Elle complète son récit par un chapitre abordant le manque de confiance en soi face à la célébrité d’un être cher.

La mangaka a un trait épuré, très fin, qui conserve cependant une touche réaliste. En exagérant certaines expressions, elle apporte un peu d’humour graphique. Elle dessine des yeux assez grands et expressifs et soigne particulièrement les positions des corps ainsi que les angles de vue. Les trames d’ambiance alternent avec les décors. De même, l’utilisation des trames est équilibrée. Le découpage semble presque cinématographique. Dans les scènes érotiques, Scarlet sensei censure les parties intimes par de fines bandelettes blanches ou tout simplement par l’absence de détails. Elle équilibre les sentiments avec les câlins. D’ailleurs, il se dégage beaucoup de sensualité dans ses traits. Les illustrations en début de chapitre présentent un moment tendre du couple. Sous la jaquette, deux planches, à lire à la fin pour ne pas gâcher la surprise, donnent des anecdotes sur Minori.

En résumé

Minori no te / Conversation au quotidien: Le réputé ostéopathe Shigefuji Minori reçoit en consultation Ôyamato Tatsuyuki, un fils de yakuza envoyé de force par son homme de main Asoda. Mais ce médecin a des méthodes assez particulières. En effet, il soigne aussi bien le corps que le cœur, plongeant ses patients dans le plaisir. Le jeune héritier qui n’a pas envie de prendre la succession du clan prend alors vite goût à ces massages libérateurs…
Le bonheur format B4: Avec sa série « Samurai kingo », le mangaka Kazutora Rikka (37 ans) commence à devenir célèbre. Nekoyashiki, son ami de lycée, colocataire qui officie également comme homme à tout faire, l’assiste tout en s’occupant des tâches ménagères. Mais la responsable éditoriale, Kumagaya, lui demande de proposer de nouveaux assistants au dessinateur…

En conclusion

Ce manga a obtenu la première place de la meilleure création de nouvel auteur au Chill Chill BL award 2016. Malgré un format court, l’essentiel apparaît et permet de s’immerger complètement dans l’histoire. Même les personnalités sont assez approfondies pour plaire. En plus, le graphisme de l’auteure est de toute beauté. On ne peut qu’être charmé par cette lecture agréable!

Twittering birds never fly 1 – Yoneda Kou

twittering birds never fly yoneda kou
Yoneda Kou ヨネダコウ
ISBN: 9782351807682
Taifu comics, 2013
ISBN: 9784813030133 (JP)
Taiyohtosho, 2013 (JP)
Manga
Ero-mètre: soft
Recommandation: absolument

Un yakuza débauché qui ne désire pas être aimé par celui qu’il aime. Le masochisme jusqu’au bout!

Yoneda Kou sensei présente une histoire d’amour dans le milieu de la mafia japonaise, avec un yakuza masochiste et son garde du corps impuissant. Le ton est réaliste. L’auteure maîtrise parfaitement son scénario et la relation amoureuse semble n’être qu’un détail. Elle se concentre surtout sur le psyché de ses personnages. La narration est faite du point de vue de Yashiro. Le passé est révélé au compte goutte: pour Dômeki, l’arrivée de sa sœur permet d’introduire l’essentiel alors que l’enfance de Yashiro occupe un chapitre à part entière. Ce premier tome met surtout en place les protagonistes.

La mangaka utilise un découpage cinématographique. L’équilibre des décors et la maîtrise des trames de coloration et d’ombre permettent d’ancrer facilement les scènes dans le temps et l’espace. Les traits fins sont assez réalistes: les hommes ont différentes carrures. Tous les genres sont représentés, tous les âges. Certains yakuza ont vraiment une tête antipathique ou patibulaire. La censure se fait par abstraction de détails. Les illustrations de début de chapitre mettent en scène les personnages avec un oiseau.

En résumé

Don’t say gold: Yashiro cherche à recruter Kuga (22 ans), un jeune chien fou qui est en train de massacrer ses hommes. Il le laisse chez son ami d’enfance et médecin Kageyama (36 ans). Mais l’homme fétichiste des cicatrices et brûlures est peu à peu attiré par le jeune homme.
Twittering birds never fly: Yashiro est le boss du clan Shinsai. Ce yakuza masochiste dépravé, embauche comme garde du corps Dômeki Chikara (25 ans), un homme taciturne impuissant.
A la dérive,sans couler, sans un cri: Au lycée, Yashiro cache ses bleus sous des manches longues même en été. Mais dans sa classe, Kageyama n’arrête pas de lui offrir des sparadraps. Une amitié se développe entre les deux lycéens solitaires: Yashiro satisfaisant sa libido masochiste avec des hommes peu recommandables et Kageyama, fétichiste des cicatrices…

En conclusion

Pour l’instant, la mise en place de l’histoire permet surtout de repérer les différents liens entre les personnages, spécifiquement la relation ambigüe entre Yashiro et Kageyama. Ce tome a obtenu la première place bien méritée du meilleur manga au Chill Chill BL award 2014.

Please hold like a bouquet – Kinuta Nana

please hold like a bouquet kinuta nana
KINUTA Nana 砧菜々
ISBN: 9782368770467
Boy’s love IDP, 2013
ISBN: 9784796403368 (JP)
Kaiohsha, 2012 (JP)
Manga
Ero-mètre: soft
Recommandation: si on s'ennuie

Des amours maladroits incompris.

Ce recueil de Kinuta Nana sensei est son deuxième manga BL et regroupe deux comédies romantiques et deux romances assez classiques. Des chapitres bonus complètent avec humour et tendresse chaque histoire. Le premier récit met en scène des contradictions sentimentales entre les personnages qui partagent en réalité un amour réciproque. Même si elle manque de réalisme, l’intrigue des bouquets fanés n’est révélée qu’à la fin. La deuxième histoire joue sur les quiproquos et l’incompréhension des sentiments de l’autre. Le troisième récit est beaucoup mieux développé et traite du doute. Le colocataire s’interroge sur sa relation et ses sentiments, influencé par les rumeurs et les jugements portés par les autres sur l’apparence de son amant. Un échange érotique un peu froid permet d’approfondir le malaise du couple. Cependant, l’auteur manque encore de maîtrise scénaristique pour susciter de forts émois aux lecteurs. La dernière histoire s’intéresse à une relation entre un professeur et son élève. Le malaise d’une déclaration, puis l’attente pour pouvoir partager ses sentiments sont bien exprimés mais le format court du récit empêche le développement du sujet.

Le dessin shôjo de la mangaka est classique et mignon. Cependant, les personnages paraissent plus jeunes qu’ils ne le sont. Les seme ont les yeux fins, sont assez masculins. Les uke aux grands yeux sont fins et efféminés. Kinuta sensei semble apprécier les héros à lunettes car ils sont très présents. Les trames d’ambiance et les cadrages esthétiques dominent, chargeant un peu la page. L’autocensure des scènes érotiques est assurée simplement par le choix des angles. Les détails sont totalement absents.

En résumé

Hold me like a bouquet / No limit: Depuis qu’il est devenu président de la société de son père, Haneda Atsushi (24 ans) accumule les erreurs, ayant sous-estimé la difficulté de la tâche. De plus, son secrétaire Yazawa Kazuya, qui se montre froid et sévère, décore toujours le bureau de bouquets de fleurs fanées. Malgré les rumeurs sur son incapacité à diriger, le jeune homme souhaiterait avant tout s’améliorer pour se rapprocher de son secrétaire…
Specific medecine for love / Cherry mouse: De constitution fragile, Hoshina Keita (16 ans) désire ne plus attraper de rhume. Surtout depuis qu’il ressent d’étranges sensations quand son voisin et médecin, Mishima Kôichi (26 ans), l’ausculte. Mais sa sélection pour une compétition d’athlétisme va beaucoup jouer sur son état de santé.
I’m yours / Je ne le permettrai pas! / Quelque chose qui m’intrigue…: Yoshiyuki Kaoru, créateur publicitaire célèbre, est surpris de trouver Akiyama Hiroki (23 ans), son colocataire et amant depuis un an, parmi les chroniqueurs de la revue venus l’interviewer…
Sayonara Sensei / Le repas du soir: Le professeur Yagi sympathise avec l’élève studieux Aoi. Comme le lycéen est souvent livré à lui-même, il prend l’habitude de l’inviter à dîner chez lui.

En conclusion

Des romances classiques agréable à lire graphiquement.

After all, he melts with love to me – Takumi You

after all he melts with love to me takami you
TAKUMI You タクミユウ
ISBN: 9782368770214
Boy’s love IDP, 2013
ISBN: 9784877244750 (JP)
Kaiohsha, 2006 (JP)
Titre original: どうせ、めろめろ
Manga
Ero-mètre: soft
Recommandation: si on s'ennuie

Les manipulations de l’amour sont-elles toujours payantes?

Ce recueil d’histoires de Takumi You sensei met en scène des romances ayant pour thème la manipulation et l’évolution des sentiments. Les scénarios sont assez inégaux. Parfois l’intrigue se dénoue trop facilement. Cela se remarque particulièrement dans le premier chapitre, qui donne son titre au manga, et qui joue trop sur les quiproquos gâchant l’action principale. Les chapitres suivants comportent des touches d’humour. « Irezumi » s’intéresse à la symbolique du tatouage. Le dernier chapitre est un crossover entre le premier récit et le troisième.

Le graphisme est inégal et parfois mal maîtrisé. Les cadrages sont classiques mais facilitent la lecture. L’auteur utilise beaucoup les trames d’ambiance. Les scènes érotiques sont minimales et évitent de montrer les détails.

En résumé

After all, he melts with love to me: Avant, le mannequin Juzo n’aimait pas les contraintes et privilégiait les coups d’un soir. Mais depuis qu’il fréquente le chirurgien plasticien Mitsuya, plus âgé que lui, il est agacé par le calme et le manque de jalousie de son amant. Il commence à se poser des questions sur le détachement du médecin…
Lovely stubbornness: Tetsu surprend Kazusa dans les bras d’une fille. Alors qu’il sort avec son ami d’enfance depuis trois mois déjà, il a tendance à le négliger, privilégiant ses recherches. En se confiant à son amie Machi, également une ex de Kazusa, il commence à comprendre ses sentiments.
La souffrance et le désir du dentiste Nakazawa: Traumatisé durant son enfance, Wataru Yokota déteste aller chez le dentiste. Mais étonnamment, cela se passe bien avec Nakazawa, bien que ce dernier adore faire souffrir les clients apeurés…
Les rumeurs insensées sont-elles fondées? / Les rumeurs insensées étaient fondées: Le conseiller juridique Fumihito Kimura s’est toujours occupé du PDG Kazutaka Tachibana depuis l’enfance. Ce dernier, maladroit, ne sait rien faire de ses dix doigts. Les rumeurs vont bon train dans le bureau sur leur probable couple mais un mariage arrangé vient semer le trouble.
Le meilleur des services: Morio, réceptionniste d’hôtel, est parfait dans son travail et refuse avec habilité les avances du client Kamiya. Ce dernier arrive cependant à le piéger pour un soir…
Irezumi: Yuu, samouraï déchu et ruiné, est troublé par le regard noble et fier du tatoueur Seiji. Ce dernier le convainc de se faire tatouer en lui promettant du changement…
Fous amoureux: A une réception, Mitsuya repère et aborde Wataru, ce qui provoque la jalousie de Yuzo. Nakazawa intervient.

En conclusion

Une surprise avec le crossover de fin. Malheureusement, les histoires sont trop courtes pour s’y attacher.

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