Sweet room escape 2 – Owal

couverture sweet room escape 2 owal hana

Owal おわる
ISBN: 9782382764534
Hana, 2024
ISBN: 9784801976719 (JP)
Takeshobo, 2022 (JP)
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: beaucoup

« Il me répète sans arrêt qu’il m’aime, sans aborder les choses importantes… »

Owal sensei se recentre sur le développement de la relation entre Albrecht et Haruto, révélant quelques secrets. Ainsi, elle aborde la difficulté à transmettre ses sentiments, l’importance de la communication dans un couple, la construction d’une relation de confiance. Elle joue sur les quiproquos pour créer de la tension. De même, l’introduction du majordome Raymond renouvelle les effets comiques. Entre deux confidences sur l’oreiller, nos deux amoureux réalisent l’évolution de leurs sentiments ainsi que leurs changements. Leurs échanges s’équilibrent petit à petit. L’auteure s’intéresse entre autres à l’organisation difficile de la vie à deux quand les partenaires ont souvent des déplacements, aux sentiments tus qui peuvent créer le doute. Elle ajoute une note mignonne en transformant ces deux « pervers » en deux amoureux embarrassés facilement par des amours plus sincères.

La mangaka a un trait épuré proche du style shôjo. Elle le simplifie dans les passages humoristiques, exagérant les expressions. Elle utilise beaucoup de trames. De même, les nombreuses trames d’ambiance appuient les émotions. Les flash-back se repèrent à leur fond noir. La mise en page très dynamique joue entre autres sur les sorties de cadre. Ainsi, Owal sensei met en avant la plastique de ses personnages, dont leur fine musculature. Par ailleurs, elle ne censure pas les scènes érotiques, offrant même des coupes intérieures. En fin de chapitre, elle donne une anecdote avec une petite illustration dans laquelle les personnages apparaissent en SD. Contrairement au tome précédent, les illustrations en début de chapitre partagent un thème du récit toute en présentant le quotidien des deux héros. Sous la jaquette, deux planches montrent l’imagination débordante et perverse d’Al et Haruto.

En résumé

Naitô Haruto accompagne Albrecht Zweig à Kumamoto pour l’aider à sélectionner les poteries qui décoreront son futur hôtel. Le soir, ils profitent d’une chambre luxueuse. Mais dans le bain, Haruto a du mal à cacher son excitation, d’autant plus qu’ils n’ont plus de moments intimes depuis que le majordome d’Al, Raymond, les interrompt sans cesse.

En conclusion

Owal sensei maîtrise parfaitement sa narration tout en faisant évoluer les effets comiques et en créant des effets de surprise. Elle continue d’offrir de magnifiques scènes épicées. Je me suis laissée happer par l’évolution tellement mignonne de ce couple un peu pervers mais adorables. En plus, les éditions Hana ont proposé cette duologie dans un beau coffret, bien que sobre, reprenant les couvertures des deux tomes, accompagné de trois magnifiques illustrations du couple. De quoi égayer sa bibliothèque. Un beau coup de cœur!

Sweet room escape 1 – Owal

couverture sweet room escape 1 owal hana

Owal おわる
ISBN: 9782382764527
Hana, 2024
ISBN: 9784801976702 (JP)
Takeshobo, 2022 (JP)
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: beaucoup

« Avoir des sex friends dans le monde entier me convient mieux. »

Owal sensei nous fait voyager à travers le monde avec un jeu du chat et de la souris entre un homme d’affaires frivole et un homme riche mystérieux. Elle base la narration principalement du point de vue de Naitô, sauf pour l’histoire bonus dans laquelle Albrecht donne sa version de leur première rencontre. Elle détourne avec humour le comportement problématique de stalker d’Al qui reste pourtant un gentleman lors de la séduction. L’amour exclusif du riche patron se confronte constamment à la soif de débauche de Haruto. D’ailleurs, ce dernier assume son homosexualité uniquement à l’étranger, offrant un double visage. L’auteure ajoute encore des touches d’humour avec les domestiques d’Albrecht et le collègue ouvertement gay de Naitô, Hazama. Par ailleurs, elle présente les spécificités de certains hôtels. Elle termine ce tome avec un peu de tension et de suspense en introduisant le majordome Raymond.

La mangaka a un trait fin et épuré. Elle le simplifie dans les passages humoristiques, n’hésitant pas à exagérer les expressions ou à transformer ses personnages en d’adorables SD ou semi SD. Par exemple, la voix intérieure de Haruto exprime son avis contradictoire en SD. L’utilisation de beaucoup de trames donne un côté réaliste, d’autant plus que les décors sont très soignés. Toutefois, de nombreuses trames d’ambiance graphiques participent également à la narration. Ainsi, les ikemen sont toujours entourés d’effet de surbrillance. La mise en page est riche et très dynamique. Owal sensei ne censure pas les scènes érotiques. Elle en dessine presque une par chapitre, mettant en avant la plastique de ses personnages. Par ailleurs, elle inclut les illustrations en début de chapitre dans le récit.

En résumé

Naitô Haruto (25 ans) travaille dans une société d’import-export et se porte toujours volontaire pour les voyages d’affaires à l’étranger. En effet, il aime collectionner les sex friends aux quatre coins du globe. Lors d’un vol pour Paris, il tombe accidentellement sur son voisin de siège à cause des turbulences. Bien que ce passager soit physiquement à son goût, il décide alors de ne pas le séduire. Mais lorsqu’Albrecht recroise Haruto dans un luxueux hôtel, il l’invite à partager un verre. Les deux hommes passent ensuite une nuit torride. Et depuis, Naitô n’arrive pas à l’oublier…

En conclusion

Ce tome se classe à la dix-neuvième place du meilleur manga érotique au Chill chill BL award 2023. Comme à son habitude, Owal sensei équilibre parfaitement les scènes comiques avec celles sexy, tout en proposant un scénario simplement intéressant. Pour son premier titre en deux tomes, elle maîtrise le développement des actions. Son graphisme très expressif rend parfaitement la sensualité des passages érotiques. De même, les petits côtés mignons qui apparaissent entre deux passages sérieux sont rafraîchissants. J’ai un énorme coup de coeur pour ce couple attendrissant. Un titre qui plaira évidemment à tous les fans de la mangaka mais également aux amateurs de titres épicés!

Mignon et incompréhensible – Owal

mignon et incomprehensible owal
Owal おわる
ISBN: 9782368770758
Hana, 2021
ISBN: 9784801964662 (JP)
Takeshobo, 2018 (JP)
Titre original: 理解不能クソキューティ
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: un peu

« Il est instable et incompréhensible, mais son corps est si sexy, totalement mon type! »

Owal sensei offre une romance sexy entre un professeur gay avare et son étudiant effronté. Elle commence d’abord son récit comme une simple comédie romantique mais intègre ensuite des thèmes de plus en plus sérieux. Ainsi, elle aborde le jugement sur l’apparence, la prostitution et le sacrifice de soi pour réaliser ses rêves. Malgré son air sévère, Nakahara est très gentil. Il ne s’attache plus à ses partenaires suite à une mauvaise expérience. Au contraire, Hirose cache sa situation critique derrière son enthousiasme. Même s’il se montre insouciant, il a clairement conscience des risques de son petit boulot et de sa dépendance envers Kiryû. L’auteure développe les sentiments entre les deux héros, faisant évoluer petit à petit leur relation. Elle alterne la narration entre Tatsuya et Tsumugi. Elle oblige le lecteur à s’interroger sur le sugar daddy Kiryû au comportement à la fois généreux mais abusif.

La mangaka a un trait épuré et fin. Elle le simplifie dans les passages humoristiques, dessinant des bouilles adorables toutes rondes. De même, elle met en avant la plastique de ses personnages, jouant sur le fan service, en particulier avec la musculature de Tatsuya et les mignonnes expressions de Tsumugi. L’équilibre les trames offre une bonne balance entre les clairs-obscurs. Par ailleurs, les trames d’ambiance accompagnent les émotions. En revanche, les décors situent principalement l’action. Owal sensei utilise des angles de vue parfois osés et originaux et n’hésite pas à déstructurer sa mise en page pour renforcer la dynamique. Elle ne censure pas les scènes érotiques, présentes à chaque chapitre. Parfois, un halo vient légèrement atténuer les détails. Elle intègre les illustrations en début de chapitre directement au récit. Sous la jaquette, deux dessins présentent une tranche de vie du couple sous forme d’une publication sur les réseaux sociaux.

En résumé

Le designer graphique Nakahara Tatsuya (26 ans) donne des cours à temps partiel dans une université spécialisée dans la mode. Dans son cours, il éprouve quelques difficultés avec le jeune Hirose Tsumugi. Le déluré et bruyant étudiant arrive à chaque fois de justesse en cours à cause de son petit boulot qui se termine tard la nuit. Mais un jour, il l’attend en fin de journée pour lui demander des explications sur le logiciel de graphisme présenté en cours. Bien que n’aimant pas travailler gratuitement, l’enseignant accepte de le former. Mais à la fin du cours, Tsumugi lui saute dessus pour le remercier en nature…

En conclusion

Ce one-shot ne se classe pas au Chill chill BL award 2019 mais est cité parmi les meilleurs mangas qui fendent le cœur sans arrêt. J’adore les uke entreprenants, je craque donc complètement pour ce récit, d’autant plus en découvrant les circonstances de Hirose. En revanche, il y a beaucoup de scènes sans consentement, pouvant gêner certains lecteurs. Ce titre ne plaira pas à tout le monde. Mais pour ma part, je trouve le couple attachant et la dynamique entre les personnages intéressante.

Our house love trouble – Owal

our house love trouble owal
Owal おわる
ISBN: 9782368776025
Boy’s love IDP, 2018
ISBN: 9784801959682 (JP)
Takeshobo, 2017 (JP)
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: un peu

« La vie en communauté n’est pas toujours facile, alors si en plus l’amour s’en mêle… »

Owal sensei offre une comédie érotique avec des seme sadiques et des uke naïfs. Elle expédie les sentiments pour inclure des scènes érotiques à chaque chapitre. Le scénario léger joue surtout sur les quiproquos et les situations comiques. Le consentement n’existe pas mais les uke réagissent également très passivement, cédant immédiatement au plaisir. D’ailleurs, l’auteure alterne la narration entre les personnages et installe trois couples. Elle développe cependant beaucoup plus la romance entre Hibiki et Nonohiko, décrivant la naissance de leurs sentiments. En outre, elle dépeint des caractères extrêmes. Ainsi la naïveté et la pureté des uke leur donnent un côté un peu benêt adorable. Chacun a des complexes qui deviennent le jeu des seme pervers. Par ailleurs, l’esprit familial de la share house est bien mis en valeur.

La mangaka a un trait épuré et fin, rappelant le style shôjo. Elle dessine des ikemen, pour certains musclés, avec des visages légèrement ovales aux grands yeux. Les personnages rougissent facilement. Les trames d’ambiance alternent avec les décors assez détaillés. Cependant les pages ont une dominance blanche car les trames d’ombres et de couleurs sont claires. Par ailleurs, la mise en page très dynamique utilise parfois des angles de vue originaux. Owal sensei censure ses scènes érotiques en cachant les parties génitales par des hachures et des masques blancs. Pourtant, elle fait de gros plans sur les détails, augmentant tout de même l’impression sensuelle de certaines vignettes. Des illustrations en fin de chapitres présentent les personnages ou donnent des anecdotes. Sous la jaquette, il y a deux yonkoma amusants sur ce qu’aime Hibiki et une planche très chaude sur l’hôte qui a arnaqué Yûsuke.

En résumé

Nojima Nonohiko travaille dur pour payer ses études. Mais la résidence étudiante où il logeait ferme pour vétusté. Il trouve alors une chambre dans une magnifique share house tenue par un travesti, Kitora Kaoru. Le jour de son déménagement, après avoir visité le quartier, il réalise qu’il n’a pas encore les clés et ne peut rentrer. Arrive un des locataires, Kaido Hibiki. Ce dernier lui propose alors de prendre un bain ensemble. Complexé par ses tétons inversés, Nonohiko se cache comme il peu. Toutefois, Hibiki détend l’atmosphère en le complimentant, puis commence à le tripoter sans pudeur…

En conclusion

Ce one-shot a obtenu la première place du meilleur manga érotique au Chill Chill BL award 2018. Même si je recommande seulement un peu le titre, sachant que la légèreté du scénario sur les viols peut choquer, j’aime beaucoup ce titre. L’auteure joue sur les contrastes entre les statures des héros. Elle arrive à émouvoir en quelques cases. En plus, j’adore les trois couples. D’abord, le grand et fort Nonohiko qui se sous-estime mais se prend en main, arrivant à calmer la libido débordante de Hibiki. Ensuite, le couple surprenant entre Kaoru et l’étudiant Tatsuki Kotarô qui déteste les travestis. Enfin, le taciturne sculpteur Isurugi Kaname qui craque pour le côté innocent et inexpérimenté de l’hôte Sasaura Yûsuke. Je suis heureuse de les voir heureux, même si les uke sont clairement manipulés par leur seme! Et le chapitre final en rajoute, dévoilant leur coopération pour assouvir leurs fantasmes!

Kichiku encount – Owal

kichiku encount owal
Owal おわる
ISBN: 9782368774731
Boy’s love IDP, 2017
ISBN: 9784801950047 (JP)
Takeshobo, 2014 (JP)
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: un peu

Une histoire d’amour peut-elle naître de la pire des rencontres avec le pire des pervers?

Owal sensei propose une comédie érotique entre un hôte à la fois tyrannique et attentionné et un salaryman un peu trop romantique et inexpérimenté en amour. Même si Satô se rebelle, il cède toujours au plaisir. Il ressemble tellement à un petit chien qui aboie sans faire peur. D’ailleurs, sa relation avec Chihiro se passe totalement de consentement, débutant même par un viol. L’hôte présente une double personnalité, à la fois pervers manipulateur avec une pureté douce et attentionnée. L’auteure développe les sentiments entre les deux héros malgré les chantages. En introduisant le petit frère de Chihiro, Chikage, elle transforme l’insupportable insolent en un grand frère protecteur, provoquant de l’empathie pour sa situation familiale compliquée. Elle enchaîne les situations loufoques aboutissant à des relations charnelles. Une autre histoire complète ce tome, offrant une romance sur fond de sado-masochisme.

La mangaka a un trait fin et épuré. Elle déforme et exagère les expressions dans les passages humoristiques. Ainsi, Satô affiche une panoplie de bouilles amusantes et adorables. Il se transforme même en démon. Par ailleurs, la musculature de Chihiro est particulièrement mise en avant, les seme étant tous des ikemen. Les trames d’ambiance appuient les émotions. La mise en page dynamique peut paraître parfois confuse avec quelques pages surchargées à cause de l’absence des encadrements. Bien qu’il y ait des scènes érotiques à chaque chapitre, Owal sensei censure les parties intimes par des hachures ou des caches blancs. Elle met en scène les couples dans les illustrations en début de chapitre. Sous la jaquette, elle regroupe les deux couples du recueil dans une planche érotique et amusante. Même la postface est dessinée.

En résumé

Kichiku encount / Bonus: Au petit matin, Satô Hajime (25 ans) rentre enfin chez lui après plusieurs nuits blanches au bureau. Dans son wagon, il remarque un play-boy en train de regarder un film pornographique. Comme ce dernier a mal branché son casque, le salaryman reconnaît immédiatement les gémissements de son actrice fétiche, Itô Chihiro, ce qui l’excite immédiatement. Constatant son état, le jeune homme l’entraîne alors dans les toilettes de la gare pour le soulager. D’abord amusé par la capacité de Satô à réciter par cœur les répliques du film, l’agresseur finit par le violer. Quand Hajime reprend ses esprits plus tard, dans la gare, l’inconnu lui a laissé sa carte de visite: Chihiro, hôte dans un club, lui propose donc de le prendre quand il veut.
Please!! One-night stand: Le russe Vedernikov Adam a terminé ses études au Japon. Devant rentrer au pays, le bar où il travaillait organise une petite fête d’adieu. Le gérant Fûma lui prépare alors ses cocktails préférés. Mais ce n’est pas sans arrières-pensées. En effet, alors que le bisexuel avait renoncé à l’amour à cause de ses penchants SM, il est tombé amoureux du russe. Il espère donc un peu profiter de l’ivresse de son employé.

En conclusion

Ce manga a obtenu la huitième place du meilleur manga érotique au Chill Chill BL award 2015. La relation qui débute par un viol puis de relations forcées risque de choquer certains. Mais l’auteure arrive à rendre un peu de pureté et de gentillesse à Chihiro en développant son contexte. J’aime beaucoup Hajime qui essaie de comprendre son partenaire, même si il le déteste ouvertement au début. J’apprécie leur relation tumultueuse.

Sur un malentendu, ça peut marcher! – Owal

sur un malentendu ca peut marcher owal
Owal おわる
ISBN: 9782368776131
Boy’s love IDP, 2018
ISBN: 9784801956148 (JP)
Takeshobo, 2016 (JP)
Titre original: 思い違いが恋の種
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: beaucoup

« Parfois, un malentendu peut être l’élément déclencheur qui fait naître un amour sincère! »

Owal sensei offre une romance érotique plus profonde qu’elle ne paraît au premier abord. Elle maintient un certain suspense en ne révélant le passé douloureux de Hôjô que par brides. Elle développe également les personnalités de ses personnages au fil des chapitres. Ainsi, l’expert en chirurgie cardiaque, Misaki Yôsuke, devient de plus en plus détestable. Kurono, épris d’amour, se montre persévérant et honnête sur ses sentiments. Néanmoins, Hôjô évolue le plus: s’ouvrant petit à petit, il devient adorable, fragilisé par la peur d’être à nouveau blessé par un hétérosexuel. Même si la relation commence par un quiproquos et une mauvaise interprétation des réactions, l’auteure met en avant le consentement. Ainsi, quand Kurono agit brusquement, poussé par la jalousie et les provocations, il regrette immédiatement son comportement. Les sentiments grandissent doucement, entre discussions et sorties en amoureux. L’histoire bonus présente la réalisation d’un fantasme de Kurono.

La mangaka a un trait fin épuré. Elle dessine des visages ovales avec des yeux très expressifs. Dans les passages humoristiques, elle simplifie ses traits, donnant parfois un aspect super deformed aux têtes trop mignon. Les trames d’ambiance graphiques, comme les fleurs, les étoiles, accompagnent les fortes émotions, rappelant le style shôjo. D’ailleurs, la mise en page est dynamique. Dans les scènes érotiques, Owal sensei censure les parties intimes par des hachures ou des caches blancs. Pourtant, elle dessine également des gros plans, avec quelques vignettes presque pornographiques. Elle résume l’évolution de la relation du couple dans les illustrations de début de chapitre. Sous la jaquette, il y a deux planches conclusives non censurées.

En résumé

Kurono Shingo (31 ans), délégué médical pour l’industrie pharmaceutique Takeda, n’hésite pas à amadouer les médecins en comblant leurs passions pour conclure des contrats. Un jour, un des médecins lui propose de le présenter à Hôjô Reiji, anesthésiste dans le grand hôpital Teizan. Mais ce dernier têtu et froid, déteste les délégués médicaux. Toutefois, cela motive encore plus le représentant. Pourtant, il trouve très peu de renseignements sur lui. Un jour, le voyant gêné entouré de femmes, il vient naturellement à son secours. En effet, de plus en plus intéressé par le médecin lui-même, il cherche à sympathiser sincèrement avec lui. Alors Hôjô l’invite à un congrès médical. Mais il n’y a qu’un seul futon dans leur chambre. Serait-ce une invitation? Des avances? Peut-il céder à ses pulsions?

En conclusion

Ce one-shot a obtenu la sixième place du meilleur manga érotique au Chill Chill BL award 2017. Pour moi, Kurono ressemble à un chien tout foufou adorable et débordant d’amour. Ainsi, ses galères à séduire Hôjô en deviennent touchantes. J’ai un coup de cœur pour cette romance qui allie développement des sentiments et scènes très érotiques. D’après sa postface, l’auteure a pris du temps pour écrire ce récit (plus de 2 ans) en y mettant tout ce qu’elle aime. Et cela s’en ressent par la qualité narrative. Si vous avez aimez Les fantaisies du roi, ce titre vous plaira sûrement tout autant.

Les fantaisies du roi – Owal

les fantaisies du roi owal
Owal おわる
ISBN: 9782368777312
Boy’s love IDP, 2020
ISBN: 9784801968141 (JP)
Takeshobo, 2019 (JP)
Titre original: プッシーキングさまの悪癖
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: un peu

En proposant à Kadrii de sauver son restaurant par le sexe, Fati ne s’attendait pas à ce que son piège se retourne contre lui.

Dans ce one-shot, Owal sensei narre deux romances mêlant humour et sexe. Elle introduit son histoire principale par un chapitre présentant d’abord le couple secondaire. Elle arrive à développer la psychologie de ses personnages, dévoilant doucement certains traits de caractère. Ainsi, le noble débauché capricieux et tyrannique peut se montrer généreux et le prolétaire naïf s’avère moins crédule qu’il ne paraît. En effet, l’auteure introduit d’autres personnages secondaires pour secouer un peu les deux héros et provoquer l’évolution de leurs sentiments. Elle joue beaucoup sur la confrontation et les échanges entre Kadrii et Fati. Même si les protagonistes s’interrogent sur leurs sentiments et leur sexualité, elle n’approfondit pas leurs réflexions. D’ailleurs, l’humour prime sur tout le reste: l’intérêt est de voir comment un débauché finit par se ranger, touché par l’amour. Ou le plaisir intense?

La mangaka a un trait épuré, fin et légèrement anguleux. Néanmoins, elle n’hésite pas à le simplifier et l’arrondir dans les passages humoristiques. De même, elle transforme parfois ses personnages en super deformed. En plus, Kadrii et Fati sont plutôt musclés. Comme il y a quelques personnages à la peau basanée, les trames sont variées. Avec des protagonistes sortant des vignettes, et beaucoup d’emboîtement, la mise en page semble un peu surchargée mais reste très dynamique. En plus, Owal sensei soigne les décors, les plats et les vêtements. Les scènes érotiques très nombreuses ne sont pas du tout censurées. Les angles de vue et les gros plans mettent même en avant les détails des coïts. On s’éloigne un peu de l’érotisme pour de la représentation presque pornographique. Sous la jaquette, deux planches concluent la romance entre Sadegh et Rabbi.

En résumé

Une ville du Conseil de coopération du Golf. Fati Ar-Rahim, troisième fils d’un noble de la famille royale, se comporte comme un roi absolu et ne se prive pas pour satisfaire ses envies sexuelles insatiables entre deux négociations de contrats. Tandis que son serviteur Rabbi le critique ouvertement, son serviteur Sadegh, quant à lui, obéit aveuglément. Un soir, alors que le capricieux homme d’affaires a réclamé à boire en pleine nuit, ce dernier le trouve en plein ébats avec Rabbi et deux prostitués. D’abord surpris, il reçoit l’ordre de les filmer, le roi désirant punir l’insolence de son serviteur. Mais Sadegh est également sous le charme de son collègue…

En conclusion

Ce one-shot a obtenu la onzième place du meilleur manga érotique au Chill Chill BL award 2020. Il est amusant de voir ce seme prétentieux devenir reversible, avec un côté o-jôsamauke pour son cuisinier inexpérimenté. Comme j’adore complètement les deux couples, j’apprécie de suivre leurs interactions. En revanche, le côté pornographique pourra gêner certains lecteurs, d’où ma recommandation modérée.

Hang out crisis – Owal

hang out crisis owal
Owal おわる
ISBN: 9782368773594
Boy’s love IDP, 2017
ISBN: 9784801953710 (JP)
Takeshobo, 2015 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: un peu

« Deux beaux gosses, de l’alcool, un love hotel… Et vous obtiendrez un cocktail explosif! »

Owaru sensei annonce dès sa présentation que ce manga a pour but de nous faire rire. Et ces trois comédies disjonctées accumulent situations rocambolesques, personnages aux caractères extrêmes et scènes érotiques parfois crues. En effet, les protagonistes ont tendance à privilégier le plaisir aux sentiments. Le consentement n’est donc pas leur priorité. L’histoire principale donne son titre au manga. Même si Jôsei et Motoki apparaissent comme de véritables ennemis des femmes au début, les voir tomber peu à peu amoureux les rend attachants. Alors que Tsubakiya utilise Sakurai pour réaliser ses fantasmes, l’uke est le premier à évoluer. D’ailleurs, l’auteure s’amuse à confronter leurs changements, ajoutant un rival gay, Hasumi Shinya, qui a une approche de l’amour plus tendre. La deuxième histoire traite avec humour les fantasmes d’un débutant pervers. Le dernier chapitre revisite le conte de La Belle et la Bête.

Le style graphique de la mangaka est proche du shôjo: des traits fins, des visages ronds, des chevelure touffues. Sa mise en page est dynamique. Cependant, les trames d’ambiance alternent avec les décors, chargeant un peu trop les pages. Quelques fiches personnages sont présentes en fin de chapitre. Les nombreuses scènes érotiques sont plutôt détaillées, la censure se concentrant uniquement sur les organes génitaux par de simples hachures, ce qui ne cache presque rien.

En résumé

Hang out crisis: Tsubakiya Jôsei et Sakurai Motoki sont les tombeurs de légende de l’université. Ils aiment participer à des soirées étudiantes et leur club « où on fait des trucs » leur permet souvent de trouver un coup du soir. Mais après une soirée ratée trop arrosée, ils finissent au love hotel. Alors que Jôsei prétextait trouver Motoki mignon, il demande à ce dernier de le soulager. Acceptant de le masturber, Motoki se laisse emporter par l’ambiance suivi par son ami. Le plaisir et la curiosité l’emportant sur la raison, les deux garçons finissent par coucher ensemble…
Monsieur le salaryman est un véritable pervers: Un salaryman a le coup de foudre pour le beau Kyô qui a ramassé sa carte de transport. Il se rend alors dans le club de massage de ce dernier. En plus d’une réservation d’une durée de 6h, il a élaboré tout un planning…
La Belle et la Bête: Il y a bien longtemps, un bon à rien de prince, qui jetait les filles sans ménagement après les avoir séduites, a été transformé en bête par une sorcière. Un jour, surprenant un voyageur qui cueillait une rose de son jardin sans permission, il exige du père qu’il lui donne son enfant en échange de sa vie. Et voilà le mignon Bernard tout heureux de cohabiter avec cet énorme toutou!

En conclusion

J’apprécie les manga d’Owal sensei. Par contre, ses histoires peuvent déplaire car elles mettent souvent en scène des seme obsédés, égoïstes et autoritaires et donc peu sensibles au consentement. Mais il est tellement amusant de les voir tomber fou amoureux. En outre, l’adaptation BL de La Belle et la Bête est mignonne à croquer. Ce one-shot a obtenu la sixième place du meilleur manga érotique au Chill Chill BL award 2016.