Hidamari ga kikoeru 7 Au fil des saisons 2 – Fumino Yuki

Couverture de Hidamari ga kikoeru 7 au fil des saisons 2 fumino yuki hana

FUMINO Yuki 文乃ゆき
ISBN: 9782382762455
Hana, 2024
ISBN: 9784829686744 (JP)
France shoin, 2023 (JP)
Manga
Ero-mètre: pudique
Recommandation: absolument

« Ça ferait sans doute bizarre de se revoir… »

Fumino Yuki sensei met en avant les difficultés que rencontrent les personnes malentendantes en milieu professionnel, en particulier lors des réunions et des soirées de convivialité qui provoquent beaucoup de fatigue à cause d’un grand effort de concentration. Elle montre comment les quiproquos et les problèmes de compréhension polluent le développement des relations professionnelles. Ainsi, Sudô ne s’intègre pas beaucoup à l’équipe. Bien que motivé, il juge hâtivement et n’assume pas ses fautes. Kôhei, quant à lui, essaie de proposer des solutions mais reste tout de même en retrait. Bien que Taichi s’appuie de plus en plus sur lui, il pense être impuissant. D’ailleurs, il comprend de mieux en mieux Sagawa à force de l’observer. Ainsi, l’auteure aborde le coming out au travail, le jugement sur l’apparence, la frustration contenue. Elle révèle un peu plus l’enfance de Taichi, s’intéressant à sa relation avec son père.

La mangaka a un trait fin légèrement épuré. Avec son style shôjo, elle dessine des yeux très expressifs. Elle exagère les expressions dans les passages humoristiques. Les trames très variées et les décors soignés, très présents, apportent une touche réaliste. Toutefois, quelques trames d’ambiance plutôt graphiques, appuient les émotions. Comme dans le tome précédent, la mise en page très dynamique reprend les codes du shôjo. Par contre, Fumino sensei marque les souvenirs par un cadre en pointillé. Par ailleurs, elle ne dessine pas de scènes érotiques, la relation s’arrêtant pour l’instant aux câlins. Sous la jaquette, elle donne la suite du chapitre 8.

En résumé

Depuis que Sagawa Taichi a reçu un appel de son père, il est perturbé. Mais il essaie de faire bonne figure devant son petit ami, Sugihara Kôhei, qui s’inquiète. Comme Gen, le grand-père de Taichi, ne dort pas à la maison, Kôhei lui propose de rester avec lui pour la nuit. Les deux hommes finissent alors par parler de leurs pères…

En conclusion

Fumino Yuki sensei décortique avec finesse les émotions et les réactions de ses personnages. Elle prend son temps pour développer les différentes relations mais s’attarde justement sur les barrières que l’être humain se construit, influencé par l’image sociétale idéalisée. En plus, le graphisme très expressif permet de deviner facilement les émotions. Je ne me lasse pas de ce récit qui dégage beaucoup de sensibilité. Une merveilleuse lecture!

Hidamari ga kikoeru 6 Au fil des saisons 1 – Fumino Yuki

hidamari ga kikoeru 6 fumino yuki

FUMINO Yuki 文乃ゆき
ISBN: 9782382761816
Hana, 2023
ISBN: 9784829686591 (JP)
Printemps, 2021 (JP)
Manga
Ero-mètre: pudique
Recommandation: absolument

S’interroger sur l’avenir ensemble.

Fumino Yuki sensei aborde la recherche d’emploi des personnes souffrant d’un handicap ainsi que leur intégration dans une entreprise. Elle dépeint avec finesse les émotions assaillant Kôhei et Sudô. Par ailleurs, elle s’intéresse aux difficultés que rencontre Ena, cible d’un harceleur qui pourrait devenir un futur collègue. Bien que Taichi ait plus de responsabilité, il se comporte encore comme un gamin. Il apporte également une touche d’humour à chaque fuite de la réalité, partagé entre sa jalousie et son envie de monopoliser son petit ami. Même s’il discute plus facilement avec Kôhei, le couple finit toujours par se chamailler. D’ailleurs, l’auteure s’intéresse aux incompréhensions que génèrent certains comportements dans une relation aussi bien hétérosexuelle qu’homosexuelle. Dans des chapitres bonus, elle dévoile d’abord la rencontre explosive entre Tendô Nobutaka et Chiba puis offre une anecdote faisant directement suite au tome précédent.

La mangaka a un trait épuré rappelant le style shôjo. Elle l’exagère ou le simplifie dans les passages humoristiques. Elle dessine plutôt des personnages sveltes avec un charme simple, sans pour autant les transformer en beauté inoubliable. Les trames d’ambiance accompagnent les émotions tandis que les autres trames utilisent une palette variée. De même, les flash-back se repèrent immédiatement à leur fond noir. Les décors qui apparaissent sur les plans larges sont soignés. Fumino sensei utilise les différentes techniques des shôjo pour rendre sa mise en page dynamique. Sous la jaquette, elle dévoile un moment mignon du couple dans deux planches. Sa couverture, sur le thème du printemps, offre un bel équilibre de couleurs et de lumière.

En résumé

A Sig-n, Sagawa Taichi devient responsable de la formation d’un nouvel employé, Sudô Atsushi. Mais étant arrivé en retard dès son premier jour, il ne lui fait malheureusement pas bonne impression. Sugihara Kôhei (22 ans), quant à lui, a passé plusieurs entretiens lors d’un forum de l’emploi pour personnes handicapées. Fatigué le soir, il décide de rendre visite à son petit ami à l’improviste pour se remonter le moral. Le week-end, le couple se retrouve pour une sortie en amoureux. Durant leur promenade, Taichi perd de vue Kôhei et s’affole. Il bouscule alors par mégarde une jeune femme, Kitayama Ena. En l’aidant à ramasser ses affaires, il découvre qu’elle apprend la langue des signes. Et en plus, elle semble connaître Sugihara qui les rejoint…

En conclusion

Quel plaisir de retrouver cet adorable couple! Fumino sensei continue d’avancer lentement sur leur romance et s’attarde sur leurs tracas quotidiens, rendant la série réaliste. Elle développe également les personnages secondaires, ce que j’apprécie énormément de découvrir. Bref, vivement la suite!

Hidamari ga kikoeru 5 Limit 3 – Fumino Yuki

hidamari ga kikoeru 5 fumino yuki
FUMINO Yuki 文乃ゆき
ISBN: 9782382760390
Hana, 2022
ISBN: 9784829686331 (JP)
Printemps shuppan, 2020 (JP)
Manga
Ero-mètre: pudique
Recommandation: absolument

Est-ce que l’engagement pour une cause est forcément un sacrifice?

Fumino Yuki sensei continue d’analyser les différents sentiments de ses personnages. A travers les activités de sensibilisation de l’entreprise Sign, elle montre les différentes réactions des personnes valides face à la mise en situation de handicap. Ainsi, comme dans le tome précédent, elle aborde la condescendance qui existe parfois inconsciemment chez les valides. Entre apitoiement, imposition d’un jugement de niveau de bonheur et surenchérissement des flatteries, ces derniers deviennent alors blessants. Par ailleurs, grâce à son entourage, Kôhei prend conscience de sa jalousie et de son sentiment d’impuissance. Tout en proposant quelques réponses aux questions levées jusqu’à présent, l’auteure invite les lecteurs à réfléchir désormais sur leur comportement. Elle révèle également les motivations de Chiba et Sagawa et laisse deviner celles de Sai en dévoilant un peu son passé.

La mangaka a un trait épuré plutôt fin, dégageant de la rondeur et de la douceur. Elle exagère les expressions dans les passages humoristiques. Les décors apparaissent sur les plans larges. Les trames sont très variées tandis que les trames d’ambiance se font discrètes. Les flash-back se repèrent immédiatement à leur fond noir. Les angles de vue variés renforcent la dynamique de la mise en page. Fumino sensei développe sa conclusion sur 340 pages, soit un tome très épais. Sous la jaquette, elle offre des petites anecdotes sur le dernier chapitre, à lire donc de préférence à la fin.

En résumé

Depuis que Sugihara Kôhei a pris ses distances avec lui, Sagawa Taiki, déconcerté, reste plongé dans ses réflexions, ne mangeant presque plus. Ayant cassé son téléphone portable, son chef, Chiba Yûichi, l’emmène en acheter un pendant la pause déjeuner. Tendô en profite alors pour les accompagner. D’abord inquiets pour leur jeune recrue quand ce dernier refuse une invitation à manger, ils croisent par hasard leur supérieur Sai accompagné d’Ôkami Maya. Tendô s’arrange alors pour laisser les deux jeunes ensemble. Après son achat, Taichi confie naturellement ses soucis à Maya qui essaie ensuite de lui faire comprendre ses qualités, l’incitant donc à parler franchement avec Kôhei…

En conclusion

Ce tome obtient la onzième place de la meilleure série au Chill chill BL award 2021. Fumino sensei décrypte parfaitement les problèmes que rencontrent les personnes malentendantes dans la société actuelle et met en avant l’effort individuelle à faire, en plus du travail déjà existant de certaines entreprises, organisations, associations. Elle fait avancer doucement sa romance mais cela la rend encore plus réaliste et poignante. J’ai bien sûr pleuré!

Hidamari ga kikoeru 4 Limit 2 – Fumino Yuki

hidamari ga kikoeru 4 fumino yuki
FUMINO Yuki 文乃ゆき
ISBN: 9782368776704
Boy’s love IDP, 2019
ISBN: 9784829686157 (JP)
Printemps shuppan, 2018 (JP)
Manga
Ero-mètre: pudique
Recommandation: absolument

L’incompréhension au sein du couple fait obstacle à l’amour.

Fumino Yuki sensei interpelle les lecteurs sur les différents appareils auditifs. Elle dénonce également le voyeurisme de certains journalistes qui jouent sur l’apitoiement du public envers les handicapés pour faire de l’audimat. Par ailleurs, elle met en avant les problèmes que peuvent rencontrer des couples dont l’un des partenaires est malentendant. Ainsi, Yasu réalise les difficultés à s’intégrer dans une conversation. De même, Kôhei se sent mal pour Taichi qui tente de communiquer normalement alors qu’il ne maîtrise pas encore la langue des signes. D’ailleurs, l’auteure montre le sentiment de solitude, d’infériorité ou de culpabilité que peut ressentir une personne handicapée en compagnie d’une personne valide. Elle décrit avec finesse l’impression de sacrifice d’une personne qui s’engage pour aider celui qu’il aime. Ainsi, influencé par Ryû, Kôhei réfléchit sur sa relation avec Taichi et se renferme à nouveau. Au contraire, Taichi n’arrive pas à transmettre ses sentiments.

La mangaka adoucit son trait, toujours aussi fin. Elle équilibre l’utilisation des trames. Par ailleurs, les trames d’ambiance renforcent les émotions. Les décors sont plutôt réalistes et très présents. La mise en page dynamique joue beaucoup sur la variation des angles de vue. En fin de tome, Fumino sensei offre un chapitre rétrospectif avant que les deux jeunes hommes ne se déclarent. Comme dans le tome précédent, elle reprend le thème de la couverture en proposant deux planches amusantes sous la jaquette, insistant sur les quiproquos entre le couple.

En résumé

Le grand-père de Sagawa Taichi est sorti de l’hôpital malgré les recommandations des médecins, mais il semble avoir la forme. Depuis qu’il a dormi chez Sugihara Kôhei, Taichi ne l’a plus revu. Ses petits soucis l’empêchent de se consacrer pleinement à sa formation. Mais Chiba vient prendre la relève d’Araki qui perdait patience. Invitée par Yasu, Maya l’emmène au restaurant de Yumetani. Toutefois, le jeune homme s’aperçoit qu’il a du mal à se mêler à leur conversation. Kôhei fréquente de plus en plus Ryû, faisant du mini-foot avec lui. Cependant, il remarque que ce dernier n’aime pas se mêler aux personnes valides. En effet, considérant que son handicap sera toujours une charge pour eux, le jeune homme préfère rester avec des personnes le comprenant.

En conclusion

Ce tome obtient la dixième place de la meilleure série au Chill chill BL award 2019. Sugihara Kôhei est classé quatorzième meilleur seme et Sagawa Taichi dix-huitième meilleur uke. A chaque page mon cœur palpite pour ce couple qui semble fait l’un pour l’autre malgré les obstacles. D’ailleurs, l’auteure arrive à décrire avec finesse leurs sentiments, leurs hésitations, et à pointer les points difficiles de la relation et du handicap. Elle donne envie de s’intéresser au sujet, sans tomber dans le mélodrame.

Hidamari ga kikoeru 3 Limit 1 – Fumino Yuki

hidamari ga kikoeru 3 fumino yuki
FUMINO Yuki 文乃ゆき
ISBN: 9782368776148
Boy’s love IDP, 2018
ISBN: 9784829685990 (JP)
Printemps shuppan, 2017 (JP)
Manga
Ero-mètre: pudique
Recommandation: absolument

Entre travail et études, difficile d’entretenir une relation naissante.

Fumino Yuki sensei met en avant la difficile conciliation d’une relation amoureuse entre travail et études. Avec Umetani Take et Ryû, elle présente un peu le football pour les sourds. En plus, elle apporte une note positive par rapport au tome précédent, mettant en avant le dynamisme des jeunes pour organiser des évènements adressés au public malentendant. Ryû apporte une autre vision des relations entre valides et handicapés. Les gaffes de Taichi apportent une touche d’humour. L’auteure dévoile également le passé du jeune homme. Elle développe un peu certains membres de la société Sig-n, en particulier le sévère Chiba et le taquin Tendô. Même si la relation entre Sagawa et Sugihara avance, leurs rapports sont pollués par divers sentiments comme le doute, la peur de la séparation ou de devenir une charge. En plus, Taichi n’est pas prêt psychologiquement malgré son désir bien présent.

Le trait épuré de la mangaka, proche du style shôjo, dégage à la fois de la douceur et une certaine fraîcheur. Elle simplifie ses traits en exagérant les expressions, apportant une touche humoristique. Ainsi, les bouilles de Taichi gêné sont adorables. Les trames d’ambiance renforcent les émotions. De même, l’utilisation des trames est équilibrée. Les décors sont précis, très réalistes. La mise en page est dynamique, avec des angles de vue variés. Même si il n’y a pas de scènes érotiques à proprement parler, Fumino sensei transcrit parfaitement la gêne et le désir présent de ses personnages. Quand ils rougissent tous les deux, ils reprennent un air presque innocent et enfantin. Sous la jaquette, elle offre une anecdote tendre avec nos deux maladroits dans la continuité de la couverture.

En résumé

Comme Sagawa Taichi travaille à Sig-n, il a moins le temps de voir Sugihara Kôhei. Un stage intensif est programmé au lac Kawaguchi pour la société Bart qui accueille une nouvelle recrue atteinte de surdité. Chiba décide de ne prendre que l’élite. Frustré, Taichi n’arrête pas de se plaindre auprès de Kôhei durant leur rendez-vous. Impatient, son petit ami l’embrasse alors qu’ils flânaient dans un parc, mais le garçon enjoué n’aime pas les démonstrations dans les lieux publics. Comprenant toutefois sa peine, il accepte alors une petite excursion en amoureux pour son prochain congé. Mais Taichi doit remplacer au dernier moment un collègue qui s’est blessé. Toutefois, durant le stage, Chiba lui interdit d’utiliser la langue des signes qu’il ne maîtrise pas totalement et d’intervenir auprès des stagiaires, en particulier Ueno qui est sourde.

En conclusion

Ce tome obtient la dixième place de la meilleure série au Chill chill BL award 2018. Sugihara Kôhei est classé 18ème meilleur seme et Sagawa Taichi 19ème meilleur uke. J’aimerais bien que la relation entre Yasu et Maya se concrétise mais l’amour ne fait malheureusement pas tout. J’aime beaucoup les nouveaux personnages. L’auteure arrive à parler du handicap avec finesse et bienveillance, présentant à la fois le travail de ceux qui essaient d’intégrer les personnes malentendantes ainsi que les manques qui persistent. Elle donne même envie d’approfondir le sujet. Je suis complètement subjuguée par ce magnifique récit.

Hidamari ga kikoeru 2 A la poursuite du bonheur – Fumino Yuki

hidamari ga kikoeru 2 fumino yuki
FUMINO Yuki 文乃ゆき
ISBN: 9782368775448
Boy’s love IDP, 2017
ISBN: 9784829685808 (JP)
Printemps shuppan, 2016 (JP)
Manga
Ero-mètre: pudique
Recommandation: absolument

Les deux amis cherchent leur voie mais n’ont pas envie de se séparer…

Fumino Yuki sensei avait d’abord prévu de terminer son histoire avec ce tome et offre donc plus de 300 pages d’aventures. Elle développe un peu plus les amis de Sagawa, Yasu et Yokoyama, et introduit Maya. D’ailleurs, les chamailleries de la jeune femme avec Taichi renouvellent l’humour. Grâce à leur rencontre et leur romance qui avance tout doucement, Kôhei et Taichi évoluent chacun à leur rythme. En effet, les deux garçons sont têtus et ne discutent pas assez des problèmes. L’auteure décrit parfaitement les sentiments et les réflexions des différents personnages. Avec l’entreprise Sig-n, elle s’intéresse également au ciblage des handicaps pour proposer des solutions. De même, elle interpelle sur les solutions mises en place qui peuvent devenir des inconvénients pour d’autres et donc la difficulté de n’exclure personne. L’impression d’inanité des efforts entraîne différents comportements de protection, provoquant encore plus l’isolement.

La mangaka arrondit légèrement son trait fin et épuré, donnant plus de douceur à son graphisme. En simplifiant ses traits, elle apporte une touche d’humour, en particulier les différentes bouilles énervées ou frustrées de Taichi. Elle équilibre l’utilisation des trames. D’ailleurs, les trames d’ambiance, discrètes, ne renforcent que les fortes émotions. La mise en page est dynamique. Sous la jaquette, Fumino sensei continue de développer le thème des petits plats cuisinés avec amour pour Taichi, comme dans le tome précédent.

En résumé

A la rentrée, Sagawa Taichi aide le club de cinéma à distribuer des tracts pour le recrutement de nouveaux membres. Alors qu’il interpelait une jeune fille qui lui avait écrasé la main sans s’excuser, il constate qu’elle est malentendante. Depuis que Sugihara Kôhei l’a embrassé, un malaise s’est installé entre les deux amis et Taichi le fuit. Ses amis essaient de le forcer à se réconcilier en le jetant au pied de Kôhei. Sagawa découvre alors que son ami connaît Ôkami Maya. Pour détendre l’atmosphère, le frivole Yokoyama invite tout le monde à un rendez-vous de groupe. Mais Taichi ne supporte pas de voir Kôhei discuter facilement avec les filles. En effet, ce dernier s’ouvre un peu plus aux autres. A l’université, en voyant les notes illisibles de Sagawa, Maya lui reproche alors de profiter de Kôhei et lui fait remarquer qu’il lui est donc inutile.

En conclusion

Ce tome obtient la sixième place de la meilleure série au Chill chill BL award 2017. Sugihara Kôhei est classé 21ème meilleur seme et Sagawa Taichi 28ème meilleur uke. Pourtant, le couple n’est encore qu’à la phase des déclarations et des baisers. J’adore voir Taichi se débattre avec ses propres sentiments alors qu’il a beaucoup d’empathie pour les autres et de facilité pour les comprendre. Kôhei qui se prend en main dégage beaucoup de charisme. Impossible de ne pas craquer pour ce couple touchant et adorable!

Hidamari ga kikoeru 1 Entends-tu le chant du soleil? – Fumino Yuki

hidamari ga kikoeru 1 fumino yuki
FUMINO Yuki 文乃ゆき
ISBN: 9782368775103
Boy’s love IDP, 2016
ISBN: 9784829685617 (JP)
Printemps shuppan, 2014 (JP)
Manga
Ero-mètre: pudique
Recommandation: beaucoup

« Ce n’est pas ta faute si tu n’entends pas bien! »

Fumino Yuki sensei s’intéresse au rejet de la différence, à la pauvreté et au handicap, plus précisément à la surdité. Elle décrit avec finesse et pédagogie les classifications créées selon le degré d’invalidité, l’inadaptation de la société et des gens qui ne font pas d’efforts, les paroles blessantes sans le vouloir. En effet, l’infirmité de Kôhei demande juste un peu d’adaptation de chacun, comme parler en face et distinctement pour qu’il puisse lire sur les lèvres, ou de répéter quand il ne comprend pas. Le caractère placide de Kôhei contraste avec l’énergie de Taichi. Par ailleurs, l’auteure explique le caractère renfermé de Sugihara et le comportement de Sawara en dévoilant peu à peu leur passé. Elle alterne la narration entre les deux étudiants, dévoilant leurs sentiments complexes. En effet, Kôhei a perdu confiance et Taichi n’a jamais réfléchi à l’amour mais cherche à comprendre son ami.

La mangaka a un trait épuré et fin. Elle a un style presque shôjo, avec de grands yeux expressifs et des expressions exagérées. Les trames d’ambiance alternent avec les décors. La mise en page est dynamique. Pour l’instant, Fumino sensei se focalise sur les sentiments des personnages qui apprennent à se connaître. Il n’y a donc pas de scènes érotiques. Sous la jaquette, elle présente quelques recettes de la mère de Sugihara ainsi qu’une anecdote sur l’appétit de Taichi. La couverture, à dominance verte, se classe à la huitième place du classement au Chill chill BL award 2015.

En résumé

Au lieu d’aller en cours à l’université, Sagawa Taichi préfère chercher un petit travail. Mais à cause de son caractère fougueux, personne ne veut l’embaucher. Affamé et dégouté par sa malchance, il tombe en s’appuyant sur une barrière. Plus bas, il croise alors un étudiant qui mange seul et lui offre gentiment son bentô avant de partir. Le lendemain, alors que Taichi le recherchait pour lui rendre sa boîte repas, il apprend que Sugihara Kôhei est malentendant et a besoin d’un bénévole pour prendre des notes. Ne tenant pas compte des rumeurs sur la mauvaise réputation de ce dernier, Taichi propose de devenir son preneur de notes pour le remercier en échange de repas. Les deux jeunes hommes sympathisent vite. En effet, la forte voix de Taichi est audible pour Kôhei. Mais à la cantine, quand des étudiants critiquent le handicap de Kôhei, Taichi s’énerve et les corrige…

En conclusion

Ce tome obtient la cinquième place de la meilleure création de nouvel auteur au Chill chill BL award 2015. Il est également classé dix-septième meilleur manga et huitième meilleur manga original. L’auteure offre un récit très réaliste avec une relation qui se développe doucement. Ses personnages ont des défauts et des qualités. En parallèle, elle arrive à pointer les difficultés des personnes malentendantes. Je suis complètement conquise par cette douce romance délicate.