Happy sugar share house – Momojiri Hibari

happy sugar share house momojiri hibari

MOMOJIRI Hibari 桃尻ひばり
ISBN: 9782382764923
Hana, 2024
ISBN: 9784575380866 (JP)
Futabasha, 2021 (JP)
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: un peu

« Je veux être un homme populaire qui ne souffre pas, même s’il se fait larguer. »

Momojiri Hibari sensei narre une comédie romantique entre le séduisant mannequin Michael et le complexé salaryman Makoto. Elle met en avant l’ambiance chaleureuse de la colocation, l’entraide mais également les petits problèmes d’intimité. Les colocataires ont des caractères plutôt tranchés, en particulier Sakamoto Rinnosuke (21 ans), qui ajoute en plus quelques quiproquos. Au prétexte d’une formation, les deux héros vont apprendre à se connaître. Ainsi, le mannequin a tendance à faire passer le bonheur des autres en priorité, sa gentillesse portant alors à confusion, tandis que le salaryman, manquant de confiance en lui, se laisse porter. L’auteure construit d’abord une relation purement charnelle puis l’équilibre grâce aux sentiments. Par ailleurs, elle dénonce indirectement les préjugés basés sur des critères de beauté, l’influence des réseaux sociaux qui exacerbent les moqueries sur le malheur des autres. L’histoire bonus apporte une note à la fois mignonne et sexy.

La mangaka a un trait épuré de style shôjo, avec de grands yeux expressifs et des hachures envahissantes pour les rougissements. Elle le simplifie à l’extrême dans les passages humoristiques. Les trames sont très variées et équilibrées. Les trames d’ambiance très graphiques participent à la narration. Ainsi, Michael scintille constamment. Les décors soignés apportent une touche réaliste. Par ailleurs, la mise en page très dynamique met souvent en valeur la plastique des personnages. Dans les scènes érotiques, Momojiri sensei censure les parties intimes par un cache blanc ou une forme flou diffuse.

En résumé

Nakamura Makoto (33 ans) éclate en sanglots dans la rue car sa petite amie l’a quitté pour un de ses jeunes subordonnés. Le mannequin Mitsuteru Aoi (25 ans), surnommé Michael, à la beauté éblouissante, le ramène alors à sa colocation après qu’il se soit effondré dans ses bras. Le lendemain matin, Makoto se retrouve à déjeuner à la table des autres colocataires. Charmé par l’ambiance amicale, il accepte volontiers de rester quelques jours ici durant les vacances. Le soir, au cours d’un barbecue organisé par les autres colocataires, le salaryman charmé par Michael, lui demande alors des conseils de séduction. Mais ce dernier l’embrasse!

En conclusion

Momojiri Hibari sensei construit bien un amour maladroit, abordant ainsi différents sujets malheureusement pour certains juste survolés. En effet, le format one-shot l’oblige à enchaîner parfois abruptement certains évènements. De même, quelques rebondissements tombent à plat. Toutefois, le graphisme tout mignon rend la lecture très agréable. Et surtout, l’humour colle bien à l’ambiance du récit. Une lecture onctueuse comme de la crème, transmettant de belles émotions. A ne pas rater si vous aimez les récits de colocation!

Petits secrets entre collègues – Nikuya Inui

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Nikuya Inui ニクヤ乾
ISBN: 9782382764121
Hana, 2023
ISBN: 9784866536033 (JP)
Core magazine, 2022 (JP)
Titre original: 社内恋愛の相手は俺ですけど?
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: un peu

Yamagishi et Ayakawa arriveront-ils à garder leur relation secrète?

Nikuya Inui sensei renouvelle un peu la classique romance entre deux salariés aux caractères opposés qui se chamaillent. Ainsi, elle joue sur le contraste entre vie privée et travail. Ayakawa qui paraît sûr de lui et un peu arrogant au bureau devient un vrai gamin capricieux dans les bras de son petit ami. De même, le froid et posé Yamagishi se transforme en sadique lorsque son amant le chauffe. Le couple fait tout pour cacher sa relation mais résiste difficilement à leur libido. Ainsi, l’auteure enchaine avec humour leurs mésaventures pour protéger leur secrets. Elle alterne entre quiproquos et jeux coquins. En introduisant Eguchi, elle ajoute des tensions dans le couple dont les sentiments sont mis à rude épreuve. L’histoire bonus permet de découvrir les débuts amoureux de Hide et Shû.

La mangaka a un trait fin, épuré et anguleux avec une touche shôjo. Elle équilibre l’utilisation des trames. Par contre, les trames d’ambiance participent à la narration. Les décors situent l’action. La mise en page est simplement dynamique. Dans les scènes érotiques, Nikuya sensei censure les parties intimes par des bandelettes. Elle dessine pourtant des contours blancs et des coupes intérieures. Elle offre même une scène par chapitre. Dans les illustrations au début de certains chapitres, les personnages prennent des poses sexy ou câlines. A la fin de certains chapitres se trouvent parfois des anecdotes en quelques cases.

En résumé

Le responsable des ventes Ayakawa Shûji (27 ans) fait passer les demandes des clients sans tenir compte des délais du designer Yamagishi Hidekazu. Ils finissent donc toujours par se chamailler durant les réunions. Un jour, un collègue d’Ayakawa lui révèle une rumeur qui circule: Yamagishi aurait un amant au sein de l’entreprise. Mais le responsable des ventes feint l’indifférence. En réalité, il connaissait déjà ce secret puisqu’il est en couple avec Hide. D’ailleurs, malgré leur dispute, Shû réclame des câlins le soir pour se remonter le moral. Le couple arrivera-t-il à garder leur liaison secrète?

En conclusion

Nikuya Inui sensei maîtrise plutôt bien le format one-shot, et propose donc une comédie romantique amusante et dynamique. Elle surprend les lecteurs en cassant un peu les stéréotypes de ses personnages. Je me laisse facilement prendre par le jeu des deux héros qui se cherchent constamment. Un agréable moment de lecture idéal pour se détendre.

Arnaque corporelle – Akira Roji

arnaque corporelle akira roji
AKIRA Roji 秋良ろじ
ISBN: 9782382763131
Hana, 2022
ISBN: 9784865546750 (JP)
Overlap, 2020 (JP)
Titre original: 素人なのにハメられました
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: un peu

La maladresse et la malchance au service de l’amour.

Akira Roji sensei narre une romance érotique entre un salaryman malchanceux et un acteur de films pornographiques dragueur. Elle aborde ainsi les préjugés sur le milieu du porno et le jugement sur l’apparence. Bien que Hajime soit sérieux et gentil, sa maladresse lui gâche sa vie. D’ailleurs, ce côté innocent attire Yû. Grâce à l’entrainement, les deux hommes apprennent à se connaître et leurs sentiments naissent petit à petit. Ainsi, l’auteure joue sur les limites pour le consentement, avec un Yû bienveillant mais manipulateur. Par ailleurs, elle utilise les personnages secondaires pour bousculer un peu le couple et semer le doute. D’ailleurs, Mitsuhashi et Ren apportent une touche d’humour. Par contre, les patrons avides de profit sont les seuls à porter une image plutôt négative.

La mangaka a un trait épuré. Elle exagère les expressions dans les passages humoristiques. Elle dessine des corps à la fois musclés mais mignons. Les décors sont très présents. Par contre, les trames sont variées malgré une palette restreinte. Par ailleurs, les trames d’ambiance graphiques accompagnent les émotions. La mise en page dynamique met en avant les petits détails et gestes. Akira sensei ne censure pas les scènes érotiques.

En résumé

Ôsaka Hajime (27 ans) est malchanceux depuis l’enfance. Au travail, il a cumulé des bourdes et son patron lui demande donc de rembourser un million de yens. Il pense d’abord prendre un petit boulot supplémentaires mais les salaires sont trop bas. Son collègue Mitsuhashi Shin lui propose alors de travailler comme technicien pour des films pornographiques et appelle ensuite une connaissance. A peine arrivé, le salaryman doit intervenir pendant un tournage. Surpris en découvrant qu’il s’agit d’un film gay, il se prend les pieds dans les câbles et interrompt le tournage, provoquant ainsi la fureur de l’acteur star, Ren, qui quitte le plateau. Le patron lui demande donc de rembourser deux millions de yens. Face au désarroi d’Ôsaka, l’acteur Sakura Yû lui propose alors de devenir acteur dans un film.

En conclusion

Malgré un scénario simple et classique, Akira sensei développe une histoire plutôt douce. Je trouve même dommage qu’elle n’aborde que légèrement certains thèmes. Une lecture divertissante avec des personnages intéressants.

Ikumen after +a – Kodaka Kazuma

ikumen after plus a kodaka kazuma
KODAKA Kazuma こだか和麻
ISBN: 9782375061794
Taifu comics, 2020
ISBN: 9784799734477 (JP)
Libre, 2018 (JP)
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: absolument

La famille est le moteur de toute motivation.

Kodaka Kazuma sensei offre une suite à sa série Ikumen after. Mais ce tome peut également être lu comme un one-shot. La narration alterne entre les deux pères puis laisse la place au couple. Grâce à une opportunité professionnelle, l’auteure décrit comment le soutien et l’entraide permettent à Izumi de réaliser son rêve. Parallèlement, elle montre les deux facettes de la bienveillance qui peut être blessante ou salvatrice. En effet, alors qu’Asakura voit sa condition de veuf influencer le comportement de ses subalternes, Kentarô trouve du courage pour se lancer. Entre les petits drames causés par des personnes extérieures, les deux pères démontrent que la communication et la famille sont essentielles pour tout surmonter. De même, afin d’avancer dans leur relation intime, le salaryman ose prendre des initiatives en s’informant, bien que son amant le ménage. Le consentement est clair et partagé. Le ton général du récit reste très réaliste.

Les traits de la mangaka s’adoucissent légèrement. Elle simplifie les traits dans les passages humoristiques. Ses décors et ses trames sont toujours aussi détaillés. Certaines vignettes sont tellement expressives qu’il n’y a pas besoin de dialogue pour comprendre ce qui se passe. Les illustrations de début de chapitre rappellent les photographies d’un album. Pour les scènes érotiques peu censurées, Kodaka sensei joue sur les cadrages et les angles de vue, cachant les parties intimes. Certaines scènes dégagent beaucoup de sensualité comme les baisers ou lorsque Asakura se lèche les lèvres.

En résumé

Cela fait trois semaines qu’Izumi Kentarô et son fils habitent chez les Asakura. Pourtant, même si les deux pères filent le parfait amour, leur relation intime n’avance pas. N’ayant pas confiance en lui à cause de son manque d’expérience, Asakura se laisse facilement porter. Cependant, Kentarô refuse de le brusquer et se contente de petits câlins. Un nouvel employé, Higuchi, arrive dans le service d’Asakura et fait immédiatement son coming out afin d’éviter les malentendus. Alors que le salaryman sympathise vite avec le nouveau, trouvant un confident, le personnel féminin met en garde ce dernier. De son côté, Kentarô reçoit une invitation d’Okonogi Hikaru pour une répétition de sa nouvelle pièce de théâtre et attire le regard d’un metteur en scène…

En conclusion

La conclusion de cette série nous invite à rester positif dans la vie et à reconsidérer ce qui nous entoure: le sentiment familiale que l’on crée, la communication, oser demander de l’aide, accepter le soutien des autres, l’amour, ne pas avoir peur de se lancer. Suivre ce jeune couple de pères célibataires donne du baume au cœur. Comme à son habitude, la mangaka va bien au-delà d’une simple romance et s’intéresse aux différents liens qui se nouent au fil de la vie. En outre, l’homoparentalité apparaît toute naturelle dans cette cellule familiale. J’adore!