Djun
ISBN: 9782375064238
Taifu comics, 2024
Dongman, 2017 (CN)
Manhua
Ero-mètre:
Recommandation:
« Pourquoi il me fixe sans rien dire? »
Djun narre une romance aux notes réalistes entre deux étudiants aux caractères opposés. Iel base la narration du point de vue de Yu. Iel implique avec humour le lecteur en rappelant à travers certains dialogues ou indices semés en arrière-plan, qu’il s’agit d’une fiction. Yang assume son homosexualité, la dévoilant uniquement lorsqu’il le juge nécessaire. D’ailleurs, il n’hésite pas à recadrer, d’abord avec humour puis par la violence, tous ceux qui font des remarques homophobes. Par ailleurs, Wang Ming et ses camarades, dont Zhang Jiefeng, offrent une grande palette des pires comportements, entre moqueries, harcèlements et pièges. Le passé de Li révélé au fur et à mesure permet de mieux comprendre son côté renfermé. L’auteur.e installe pour l’instant les personnages et leurs relations. Iel aborde d’abord le jugement extérieur s’appuyant également sur les personnages secondaires pour offrir d’autres exemples.
Le.a manhuajia, malgré un trait épuré, a un style plutôt réaliste. Iel le simplifie, parfois à l’extrême, dans les passages humoristiques. Les couleurs sont plutôt réalistes avec des ombres fortes marquées et des dégradés. De même, les décors détaillés sont très présents sauf dans les plans rapprochés. La mise en page dynamique enchaine avec fluidité les vignettes et propose même quelques agencements plus originaux, avec des absences de cadre, des sorties de cases, des superpositions. Par ailleurs, les scènes d’action se résument à l’essentiel. Djun utilise également les pleines pages pour marquer des pauses agréables dans la lecture. Un vernis sélectif sur la couverture offre un très bel effet.
En résumé
L’étudiant en seconde année, Yu Yang, accueille les nouveaux élèves et les oriente selon leurs besoins. Très sociable et franc, il attire vite la sympathie de tous les étudiants. Mais le grand et taciturne Li Huan se montre froid, ne le remerciant même pas d’être allé chercher la clé de sa chambre. D’abord vexé par l’indifférence du nouveau, Yangyang remarque que Huan ne s’intègre également pas aux autres étudiants lors des activités. Un soir, alors qu’il allait fermer la salle B106, il aperçoit Li jouer du piano. Face à son regard triste, il s’éclipse alors discrètement…
En conclusion
Djun démarre lentement son récit mais cela est nécessaire pour bien appréhender les différents caractères des personnages ainsi que leurs liens. Son scénario est parfaitement maîtrisé, alternant humour et tension. De même, son beau graphisme offre une large palette de physionomies différentes. En plus chaque visage ou carrure possèdent son charme. N’hésitez pas à découvrir ce petit bijou très contemporain!