ISBN: 9782368774861
Boy’s love IDP, 2020
ISBN: 9784796409049 (JP)
Kaiohsha, 2016 (JP)
Manga
Ero-mètre:
Recommandation:
Quand un nouvel amour naît grâce au réconfort.
Asai Sai sensei nous invite à partager les sentiments complexes de deux amis d’enfance prisonniers d’un triangle amoureux bancal. Elle se focalise sur l’évolution de leur relation, partageant les points de vue de Haruka et Akito. Malheureusement, elle n’approfondit pas vraiment son scénario, se contentant de rester dans une sensibilité romantique. Le revirement un peu rapide de Haru peut donc surprendre, surtout après avoir nourri un amour interdit platonique aussi longtemps. En plus, la psychologie des personnages est peu développée: le taciturne et patient Aki et Haruka qui cache ses sentiments derrière son sourire sauf pour son ami. L’auteure ajoute un peu se suspense en ne dévoilant pas immédiatement les évènements qui bouleversent leur vie. Elle complète son récit avec une aventure légèrement SM où le seme considère l’uke comme son maître, jouant sur les contrastes.
La mangaka a un trait épuré très shôjo, avec de grands yeux et des visages plutôt ronds. Elle utilise également tous les codes de ce style: des trames d’ambiance très présentes, des vides, des ellipses et des sorties de cadre mettant en valeur la beauté des personnages. Même les décors semblent participer à l’esthétique de certaines pages. Ainsi la mise en page dégage parfois de la poésie et du romantisme presque dégoulinant. Asai sensei censure peu les scènes érotiques, avec l’absence de quelques traits mais le choix des cadrages permet d’en montrer peu. Même « Mon cher maître » évite de s’attarder sur les détails alors que la relation est SM.
En résumé
Dazzling lovers / L’éveil du printemps / Bonus: Tachibana Haruka a beaucoup de succès au lycée mais refuse de sortir avec une fille car il est secrètement amoureux de son père. Son ami d’enfance, Sakai Akito, dans la confidence, lui déconseille de se déclarer même si cet amour devient de plus en plus pesant. En réalité, Aki est amoureux de Haru et attend patiemment, se contentant d’être à ses côtés. Mais un soir, son ami débarque chez lui en larmes…
Mon cher maître: Miki Shirô traite Ihara comme son larbin. Cependant, ce dernier accepte de faire tous ses caprices sans broncher. Les autres membres du laboratoire se demande alors s’il n’est pas masochiste. Mais un soir, Miki surprend Ihara en train de regarder un film pornographique gay sado-masochiste…
En conclusion
L’auteure offre une romance simple, sans questionnements où le réconfort de l’autre permet de s’ouvrir doucement à l’amour. Cependant, je ressens une petite gêne à un passage lorsque le père, avec son visage ombré et dramatique, répond au nouveau petit frère de son fils: c’est comme si la mangaka sous-entendait qu’il avait peut-être des sentiments pour son fils et a préféré se remarier pour fuir. J’aurais aimé que « Mon cher maître » soit plus développé car je trouve amusant que leur relation maître-esclave s’inverse pendant leurs ébats. Une lecture pour passer un bon moment.