ISBN: 9782368776643
Boy’s love IDP, 2019
ISBN: 9784864423182 (JP)
Tokyo mangasha, 2017 (JP)
Manga
Ero-mètre:
Recommandation:
« Les boxeurs qui ne savent pas pour quoi ils se battent ne font que se démolir. »
Unohana sensei continue son récit sur la boxe, prévu au début en un tome. Elle développe encore un peu cet univers en intégrant un nouvel entraîneur et ancien champion, Yanai Kôji. Ainsi, elle met en avant les tensions entre anciens rivaux, mais aussi dans l’usage de méthodes différentes, et survole la gestion de la célébrité. Comme dans le tome précédent, Shôji a tendance à forcer son partenaire, rendant le consentement flou. Pourtant, au côté de Kazuya, Gaku découvre de nouveaux sentiments comme la jalousie et la possessivité. Son bonheur affecte directement sa motivation. D’ailleurs, le couple a de plus en plus de mal à se détacher. L’auteure s’intéresse un peu plus à l’évolution de la romance. Elle introduit également la famille Shôji. Elle présente le passé de Gaku à travers ses souvenirs qui affluent. La narration alterne entre le boxeur et l’entraineur.
La mangaka a un trait épuré anguleux, avec un style reconnaissable surtout dans le traitement particulier des yeux. Elle simplifie même le regard par deux points dans les passages humoristiques. Comme Gaku rougit souvent, elle transcrit sa timidité et sa gêne dans les moments intimes par de légères hachures sous les yeux. Cela renforce même son air constamment bougon. Par ailleurs, quelques trames d’ambiance soutiennent les émotions. Les décors sont présents sur les plans larges. La mise en page est dynamique. Dans les scènes érotiques, Unohana sensei simplifie les traits des parties intimes ou les cache à peine par quelques points lumineux. Sous la jaquette, elle donne encore une postface illustrée.
En résumé
Alors que le club de boxe Yamaura va au restaurant, Kurogo Gaku refuse l’invitation. En effet, Shôji Kazuya a enfin le droit de recevoir des visites à l’hôpital depuis son opération à l’œil. Le jeune boxeur réalise alors la solitude qu’il a ressentie durant deux semaines sans voir son entraîneur. Il est même fébrile de le retrouver. A peine sorti de l’hôpital, Kazuya se rend au gymnase et se fait sermonner par le patron Yamaura. Le soir Gaku essaie d’être utile auprès de son amant mais ce dernier lui fait comprendre qu’il a du mal à se retenir en sa présence. Le jeune boxeur prend alors l’initiative de le soulager…
En conclusion
Ce tome ne se classe pas dans le Chill chill BL award 2018, pourtant les lecteurs citent Shôji Kazuya parmi les meilleurs seme superdarling accessibles et Kurogo Gaku parmi les meilleurs uke braves et déterminés. D’ailleurs, le couple commence à trouver un certain équilibre avec la confirmation de leurs sentiments. Mais des zones d’ombres persistes, tenant en haleine le lecteur. Je me laisse facilement transportée par les aventures de Gaku et Kazuya, en souhaitant que le bonheur continue à les prendre sous leurs ailes. Une lecture agréable et prenante.