Un nom, pour nous deux 2 – Agata Ito

un nom pour nous deux 2 agata ito
AGATA Ito あがた愛
ISBN: 9782368777442
Boy’s love IDP, 2020
ISBN: 9784813032380 (JP)
Taiyohtosho, 2019 (JP)
Titre original: 僕等に名前をつけるなら 下
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: si on s'ennuie

« Je peux prendre ta première fois, grand frère? »

Agata Ito sensei continue sa romance incestueuse. Comme dans le premier tome, la narration donne principalement le point de vue de Toosaka. Cependant, le chapitre spécial et le chapitre bonus se concentrent sur Kaoru et permettent de découvrir un peu son passé. Contrairement à son aîné qui se sent homosexuel dès le départ, il s’interroge sur sa sexualité et ses sentiments envers son frère. De même, il patiente et respecte les hésitations d’Izumi, lui laissant le temps de prendre ses décisions en gardant une certaine distance et en n’imposant pas ses désirs. L’auteure analyse avec précision leurs émotions. En plus de leur relation particulière, elle ajoute les interrogations classiques du regard extérieur de la société sur les couples gay. Malgré l’interdit, les deux héros vont assumer leur relation.

La mangaka fait attention aux détails, aux petits gestes et aux regards fuyants. Par exemple, elle ajoute en commentaire avoir attaché beaucoup d’importance à la coloration des cheveux de Kaoru qui s’estompent, mais je trouve que le changement de trames est très discret et se remarque peu. En revanche, dans le chapitre spécial, ce détail permet de se repérer dans l’enchainement des flash-back. Par ailleurs, Agata sensei utilise beaucoup de trames différentes, assombrissant parfois les pages. Les décors sont toujours aussi présents. La mise en page reste classique. Dans les scènes érotiques, de fines bandelettes blanches censurent les parties intimes.

En résumé

Au petit matin, alors que Yano Kaoru déclarait ses sentiments à son grand frère tout en le touchant, il reçoit l’appel de Sekiya, une collègue de sa mère. Cette dernière a été conduite à l’hôpital suite à un accident. Inquiet, il décide d’aller la voir à Kyoto, son beau-père étant injoignable. Toosaka Izumi l’accompagne alors. Bien que voyant sa mère après tant d’années, l’aîné ne lui révèle pas son identité et culpabilise soudain de ses sentiments pour son cadet. Pourtant, elle semble le reconnaître. De passage à la maison familiale Yano, Izumi remarque alors que Kaoru a conservé précieusement leurs photos d’enfance. Se demandant pourquoi il ne lui avait pas transmis sa nouvelle adresse, son petit frère lui avoue avoir éprouver de la jalousie en le voyant dans la rue avec son ex petit ami. Il a alors tout fait pour le retrouver.

En conclusion

Bien que l’auteure aborde le sujet avec justesse, je trouve qu’il manque un peu de profondeur, en particulier sur l’avenir du couple. Le récit se termine sur un happy end. Néanmoins, alors que le déroulement semble tout de même relever du fantasme, l’approche réaliste brouille le message de la mangaka. Hormis leur situation familial, ce titre se résume donc à une simple romance lycéenne. Certains lecteurs risquent d’être choqués par la conclusion. Pour moi, cela reste tout de même une fiction agréable à lire.

Un nom, pour nous deux 1 – Agata Ito

un nom pour nous deux 1 agata ito
AGATA Ito あがた愛
ISBN: 9782368777435
Boy’s love IDP, 2020
ISBN: 9784813032373 (JP)
Taiyohtosho, 2019 (JP)
Titre original: 僕等に名前をつけるなら 上
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: si on s'ennuie

« J’aurais préféré ne pas savoir qu’il était mon frère… »

Agata Ito sensei propose de suivre un amour incestueux entre deux frères séparés depuis l’enfance qui se retrouvent dans la même chambre. La narration se concentre principalement sur Izumi, sauf dans le chapitre bonus qui partage les sentiments du jeune Kaoru après la séparation. Comme Yano est méconnaissable, son grand-frère, homosexuel, a le temps de tomber sous son charme avant de réaliser qui il est. Il se retrouve donc tiraillé entre ses sentiments, la peur de l’interdit, son complexe d’être homosexuel et le bonheur de retrouver un frère. N’ayant pu expérimenter les liens fraternels, il s’interroge énormément sur sa position par rapport à Kaoru : aîné, senpai ou amant. D’ailleurs, l’auteure joue sur cette frontière ténue. Elle essaie de donner un ton réaliste à son récit. Elle aborde avec finesse le sujet de l’inceste et le conflit intérieur que cela engendre.

La mangaka a un trait épuré assez classique rappelant le style shôjo. Néanmoins, son dessin est plutôt beau. Par exemple, la canine de Kaoru qui dépasse légèrement lui donne un petit air coquin. Les décors soignés sont très présents. De même, les trames très variées servent principalement à ombrer ou colorer. La mise en page reste sobre et classique avec quelques ellipses et fonds noirs. De fines bandelettes blanches censurent les parties intimes.

En résumé

A chaque rentrée, Toosaka Izumi rêve du dernier jour qu’il avait partagé avec son petit frère Kaoru avant que leurs parents divorcent. Il n’a plus de nouvelles de lui depuis déjà trois ans. Actuellement chef du dortoir dans l’internat de son lycée, il croise un futur résident venu en repérage. A sa surprise, Yano Kaoru se retrouve le lendemain affecté dans sa chambre. Homosexuel, Izumi avait eu une aventure avec son ancien colocataire mais leur relation n’a pu aboutir. En effet, il semble complètement bloqué au moment de passer à l’acte. Étrangement, il s’entend très bien avec Yano qui se montre tactile et prévenant. Pourtant, son ami Hibino lui fait remarquer que Kaoru est froid et distant avec les autres. Pourquoi ce traitement de faveur ? Et pourquoi le parfum du nouveau venu lui semble si familier ?

En conclusion

Ce tome a obtenu la troisième place du meilleur manga profond au Chill Chill BL award 2020. Alors qu’en France cette histoire peut sembler invraisemblable, c’est tout à fait plausible au Japon. En effet, en droit japonais, la garde alternée n’existe pas pour les divorces. De même, le droit de visite n’est pas respecté. Ainsi, beaucoup d’enfants de parents divorcés perdent tout contact avec leurs frères ou sœurs si ils sont répartis entre les parents. En plus, l’adoption de l’enfant par le nouveau conjoint se fait sans en informer l’autre parent biologique. D’où le changement de nom de famille de Kaoru suite au remariage de sa mère. Il est donc tout à fait logique qu’Izumi ne reconnaisse pas forcément son frère. Malgré un traitement du sujet sérieux, le récit semble assez classique. Mais le suspense de la fin du tome donne envie de vite découvrir la suite!

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