Si tu insistes… 3 – Niyama

Couverture de Si tu insistes 3 de Niyama, éditions Hana

NIYAMA にやま
ISBN: 9782382765524
Hana, 2025
ISBN: 9784801983915 (JP)
Takeshobo, 2024 (JP)
Titre original: そんなに言うなら抱いてやる 3
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: absolument

« Tout se passe bien pour le ninja et le prince, jusqu’à ce qu’un… rival (?) se présente! »

Niyama sensei concentre son récit sur la vie professionnelle en introduisant le roi Ôsuke. Elle aborde la gestion de la jalousie, la question de la confiance et, comme dans le tome précédent, le coming out et l’influence des rumeurs. Ainsi, elle dévoile de nouvelles facettes de Shinobu qui se montre possessif et boudeur. En effet, une rivalité s’installe peu à peu car Ikurumi idéalise et surprotège Omoteya. Hikaru s’interroge alors sur sa relation avec Nin Nin. Le couple communique mieux, aussi bien par les mots que par des petits gestes d’affection. Par ailleurs, l’autrice joue beaucoup sur les quiproquos pour nous amuser. Elle crée également du suspense grâce aux prises de risque du couple qui dissimule de plus en plus mal leur attirance. Elle s’intéresse donc au jugement sur l’apparence, la remise en question de soi, la différence entre relation charnelle et amoureuse.

La mangaka a un trait légèrement anguleux, à peine épuré. Elle le simplifie et l’arrondit dans les passages humoristiques. D’ailleurs, elle n’hésite pas à dessiner Hikaru en adorable petit poussin. Les trames sont équilibrées et des hachures envahissantes soulignent les rougissements. De même, les trames d’ambiance plutôt graphiques appuient les émotions. Les flash-back se repèrent immédiatement à leur fond noir. Par ailleurs, les décors soignés situent principalement l’action. La mise en page dynamique joue sur l’absence de cadre, les sorties de cases et les ellipses. Niyama sensei ne censure pas les scènes érotiques. Sous la jaquette, elle offre deux illustrations qui résument bien l’ambiance du manga, à découvrir de préférence à la fin.

En résumé

Le meilleur vendeur de l’entreprise, Ikurumi Ôsuke, surnommé le roi, revient d’une mission de cinq ans à l’étranger. Omoteya Hikaru qui l’admire, est tellement impatient de le retrouver qu’il abandonne Urakawa Shinobu dès le matin en plein câlin. D’abord confiant, Nin Nin commence pourtant à s’inquiéter face à autant de complicité entre le roi et le prince. Il entraîne même Hikaru dans les toilettes du bureau pour lui voler un baiser…

En conclusion

Ce tome obtient la quatrième place de la meilleure série au Chill chill BL award 2025. Niyama sensei approfondit ses sujets abordés précédemment tout en nous amusant. Elle maîtrise toujours l’alternance entre tension, érotisme et humour. Son graphisme est un régal pour les yeux, aussi bien le mignon poussin Hikaru que la musculature de Nin Nin. D’ailleurs, Ôsuke dégage un charme fou, même en mode fan ardu manipulateur. Une lecture captivante!

Hate my Mia! 2 – Hitotori Penguin

couverture de Hate my Mia! 2 de Hitotori Penguin, éditions Hana

HITOTORI Penguin 人鳥ぺんぎん
ISBN: 9782382765234
Hana, 2025
ISBN: 9784865897142 (JP)
Fusion product, 2022 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: un peu

« Les frères de Miya issu d’une célèbre famille de top models entrent en scène! »

Hitotori Penguin sensei propose quelques tranches de vie du couple, toujours en exagérant certaines situations qui en deviennent loufoques. Elle alterne la narration entre les deux héros. Ainsi, elle aborde la différence entre fantasme et réalité, l’addiction numérique et les risques des réseaux sociaux. Le passé de Maizawa et de Miya se révèle par brides. D’ailleurs, l’introduction de la famille d’Akihito, dont ses frères Kyôgoku Hinohito et Kanohito, crée des situations encore plus rocambolesques tout en s’intéressant à la pression familiale et au mannequinat. De même, le chanteur Tsuzuki Tatsuya, la cousine de Mia, Kyôgoku Nadeshiko, et le salaryman Yasuda Korekiyo dépeignent différentes visions d’une passion exacerbée. L’autrice questionne également sur la perfection de la beauté, l’attirance et le jugement par le physique. Elle joue avec les clichés des BL, transformant Kôji en pervers et Miya en amoureux transi.

La mangaka a un trait épuré légèrement anguleux. Elle le simplifie et l’arrondit dans les passages humoristiques. Les trames sont équilibrées tandis que les trames d’ambiance appuient les émotions, alternant avec les décors. De même, les flash-back se repèrent immédiatement à leur fond noir. Par ailleurs, la mise en page simplement dynamique met souvent en avant la plastique des personnages. Dans les scènes érotiques, Hitotori sensei censure les parties intimes par des languettes blanches. Comme dans le tome précédent, à la fin des chapitres, elle apporte une anecdote, dessinant les protagonistes en SD ou présente les personnages secondaires

En résumé

Bien que Maizawa Kôji et Miya Akihito sortent ensemble, leur rivalité perdure au travail. Ayant atteint son objectif, Mia ne voit plus l’utilité d’entretenir son réseau social. Mais Maizawa refuse de perdre son idole, se proposant d’ailleurs en tant que photographe. Ainsi, il fait une démonstration de son talent alors qu’ils travaillent sur la refonte d’un site de bar, mettant en avant les serveuses anciennes championnes de combats clandestins.

En conclusion

Hitotori Penguin sensei continue les aventures de Miya et Maizawa, enchaînant les situations rocambolesques tout en introduisant de nouveaux personnages encore plus loufoques que nos deux héros. Le graphisme est toujours aussi mignon et expressif. L’histoire fait toujours sourire et même rire. Toutefois, cet humour ne plaira pas à tout le monde. Une lecture divertissante!

Amants sous contrat – Matsuda Io

Couverture de Amants sous contrat de Matsuda Io, éditions Hana

MATSUDA Io まつだいお
ISBN: 9782382767597
Hana, 2025
ISBN: 9784813033486 (JP)
Taiyohtosho, 2023 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: un peu

« Je ne peux plus le nier à présent. Je suis tombé amoureux de toi. »

Matsuda Io sensei narre une romance entre deux collègues sur la base du faux petit ami. Elle alterne la narration entre les deux hommes qui se parlent en fin de compte franchement. Par ailleurs, elle aborde des sujets contemporains comme le harcèlement, le coming out au bureau, le poids des rumeurs, le jugement sur l’apparence. A cause de sa grande gentillesse, Yanaka Wataru provoque involontairement des quiproquos, en particulier avec la gente féminine. Ainsi, il réalise également la distance prise avec son ami d’université Moriyama Keisuke qu’il ne connaît pas aussi bien qu’il pensait. Sous prétexte d’une initiation, les deux salarymen vont se découvrir et se rapprocher. Toutefois, leur relation frise avec les limites du consentement, Yanaka étant inexpérimenté et hésitant. L’autrice s’attarde sur les interrogations des deux hommes, entre culpabilité, influence et peur de perdre une amitié. Takagi, collègue de Yanaka, joue les confidents avec bienveillance.

La mangaka a un trait anguleux adouci par les pleins et les déliés. Elle le simplifie dans les passages humoristiques. Par ailleurs, elle apporte une note réaliste entre les décors détaillés et les nombreuses trames variées qui reproduisent avec finesse les dégradés. Par contre, des hachures envahissantes marquent les rougissements. Les trames d’ambiance parfois graphiques renforcent les émotions, particulièrement les moments comiques. De même, les flash-back se repèrent à leur fond noir. La mise en page très dynamique joue sur les superpositions, l’absence de cadre et les sorties de vignette. Matsuda Io sensei décompose certains mouvements et détaille les petits gestes. Dans les scènes érotiques, elle censure les parties intimes par de fines languettes blanches. Néanmoins, elle dessine des coupes intérieures. Les illustrations en début de chapitre montre le quotidien des personnages.

En résumé

Harcelé par une collègue, Yanaka Wataru désigne Moriyama Keisuke, qui passait non loin, comme son petit ami. Se connaissant depuis l’université, il lui demande alors de jouer le jeu quelques temps. Moriyama accepte à une condition: qu’il fasse ce qu’il veut. Et à la surprise de Yanaka, il lui demande de coucher avec lui.

En conclusion

Matsuda Io sensei maîtrise plutôt bien le format one-shot, développant avec finesse l’évolution des sentiments de ses personnages. Elle va à l’essentiel, abordant des thèmes contemporains intéressants. Malgré des intrigues simples, leurs apparitions au fil des chapitres créent un peu de suspense et de tension. Le graphisme est par ailleurs séduisant. J’aime beaucoup les échanges entre les deux hommes qui se redécouvrent. Une lecture agréable!

La pire âme sœur de tous les temps – Haruta

Couverture de La pire âme sœur de tous les temps de Haruta, éditions Hana

Haruta 春田
ISBN: 9782382765173
Hana, 2025
ISBN: 9784403667435 (JP)
Shinshokan, 2020 (JP)
Titre original: 運命の番がお前だなんて
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: un peu

« Entre disputes et malentendus, qui aurait cru qu’ils seraient des âmes sœurs?! »

Haruta sensei offre une comédie romantique basé sur l’archétype narratif de la haine vers l’amour mais dans l’univers omegaverse. Elle alterne la narration entre les deux héros. Elle base principalement l’humour sur les chamailleries et les quiproquos. Ainsi, les moments romantiques sont constamment détournés. En effet, le narcissique Kotani et le colérique Shishikura parlent franchement mais refusent pendant longtemps d’admettre leurs sentiments réciproques. Malgré une excellente compatibilité sexuelle, le consentement est parfois gris. L’introduction de l’otaku Onoda dans la perspective d’un mariage arrangé met en avant une relation plus apaisée. L’autrice aborde donc la question de l’âme sœur destinée, la pression familiale, la discrimination des omégas.

La mangaka a un trait épuré. Elle le simplifie dans les passages humoristiques, transformant les personnages en SD. Les trames sont équilibrées malgré une palette restreinte. De même, les trames d’ambiance sont discrètes. Les flash-back se repèrent immédiatement à leur fond noir. Les décors situent principalement l’action. La mise en page est dynamique. Haruta sensei ne censure pas les scènes érotiques. Elle offre une scène par chapitre et des coupes intérieures. Dans les illustrations en début de chapitre, elle dessine les deux amants dans leur quotidien. Il y a des explications sur l’univers omegaverse en début de tome.

En résumé

L’oméga Shishikura Yû (29 ans) désespère de trouver l’amour alors que tous ses amis autour de lui se marient. Il s’inscrit donc dans une agence spécialisée dans la recherche d’âme sœur. Lorsqu’un nouvel employé, l’arrogant alpha Kotani Haruto (29 ans), se présente, Yû reconnaît immédiatement son ennemi juré du collège avec lequel il se disputait sans cesse. Mais après la soirée de bienvenue, les chaleurs de l’oméga se déclenchent. Shishikura se réfugie alors dans un hôtel tandis que l’alpha va lui prendre des inhibiteurs. Mais à son retour, Kotani cède à l’appel des phéromones…

En conclusion

Ce tome obtient la treizième place du meilleur manga au Chill chill BL award 2021. Haruta sensei crée une dynamique entraînante entre un oméga qui a du caractère et un alpha narcissique. Sans révolutionner le genre, elle arrive tout de même à amuser le lecteur jusqu’à la fin. Son graphisme agréable avec ses mignonnes transformations en SD est un plaisir pour les yeux. J’ai passé un agréable moment et me demande ce que le tome 2 pourra proposer. Petite information: Shishikura est représenté par un lion et Kotani par un tigre car les kanjis de ces animaux composent une partie de leur nom. Une lecture divertissante!

La vie est-elle rose? 1 – Yamamoto Kotetsuko

Couverture de La vie est-elle rose? 1 de Yamamoto Kotetsuko, éditons Hana

YAMAMOTO Kotetsuko 山本小鉄子
ISBN: 9782382762752
Hana, 2025
ISBN: 9784813033417 (JP)
Taiyohtosho, 2023 (JP)
Manga
Ero-mètre: pudique
Recommandation: beaucoup

« Poupée Makoto, que dirais-tu d’utiliser un sort pour que son amour se concrétise? »

Yamamoto Kotetsuko sensei propose une comédie romantique avec une note fantastique. Elle détourne les moments romantiques par des situations farfelues avec une mini-poupée. Ainsi, elle transforme certaines actions à la base embarrassantes en de mignons moments, comme par exemple un baiser volé. Makoto manque cruellement de confiance en lui malgré ses grandes capacités au travail. Son amour grandit de plus en plus en fréquentant Kôhei qui se montre plutôt direct. Pour l’instant, les deux hommes se contentent de se découvrir, acceptant leur attirance réciproque. Nourrissant un brother complex, Mami, la sœur jumelle Saionji, apporte une touche comique supplémentaire. Après avoir rapidement poser son univers, l’autrice introduit déjà un potentiel rival, Naminuma (28 ans), qui fait un peu bouger le couple. Par ailleurs, elle révèle au fur et à mesure le passé de chacun des personnages. Ainsi, elle aborde avec humour la question de la confiance en soi, l’influence du soutien.

La mangaka a un trait épuré plutôt en rondeur qui dégage de la douceur. Elle le simplifie dans les passages humoristiques, exagérant les expressions. Les trames variées sont en aplat tandis que des hachures marquent les ombres fortes. De même, les trames d’ambiance, graphiques, accompagnent les émotions. Par ailleurs, les décors situent principalement l’action. La mise en page est dynamique. Yamamoto sensei fait poser les personnages dans les illustrations en début de chapitre.

En résumé

Le timide Saionji Makoto (24 ans), fils de directeur actuellement en formation pour se préparer à occuper un poste à responsabilité comme son père, est affecté au secrétariat sous la supervision d’Azuma Kôhei (23 ans). Ayant eu le coup de foudre pour ce dernier un an auparavant, il jubile alors de bonheur. Le soir, il s’empresse de confier sa joie à sa sœur jumelle Mami. Mais la jeune fille constatant que son aîné a trop peur de déclarer ses sentiments, décide de lui donner un coup de pouce à sa manière. Le lendemain, alors que Makoto partageait un café avec Kôhei, l’apprenti ressent une décharge électrique et se réveille soudain dans le corps d’une poupée…

En conclusion

Ce tome se classe dix-neuvième meilleure comédie romantique au Chill chill BL award 2024. Yamamoto Kotetsuko sensei continue de nous surprendre par sa maîtrise de sujets plutôt légers avec des personnages attachants. Comme d’habitude, elle crée une dynamique entraînante, entre comique, tension et romance. En plus, son graphisme facilement reconnaissable est toujours aussi efficace. Petite information: le sous-titre de la série est également en français en version originale. J’adhère complètement à cet univers. Une lecture amusante!

Comme dans un shojo 2 – Suzaka Shina

couverture de Comme dans un shôjo 2 de Suzaka Shina, éditions Hana

SUZAKA Shina
ISBN: 9782382767528
Hana, 2025
ISBN: 9784403667916 (JP)
Shinshokan, 2021 (JP)
Titre original:君に恋するはずがない – トキメキ篇
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: beaucoup

« Il ne reste plus qu’à entretenir notre relation et notre amour. »

Suzaka Shina sensei continue de développer sa comédie romantique entre Kitaôji et Arima. Elle aborde de nouveaux sujets en introduisant de nouveaux personnages, dont Konoe, un ami gay de Chikage. Ainsi, elle s’intéresse au jugement sur l’apparence, à l’angoisse qui persiste dans une relation avec un homme à la base hétérosexuel, aux problèmes de communication. La narration alterne entre les deux héros. Malgré sa confiance envers son partenaire, Rihito continue de se faire facilement des films et est assailli par le doute. Son petit ami a, quant à lui, du mal à croire à son bonheur actuel. Ainsi, les deux hommes, conscients de leurs caractères opposés, font des efforts pour se comprendre mais surtout rassurer l’autre. Les collègues des salarymen et Chigusa, la sœur d’Arima, apportent soutien au couple. L’autrice s’amuse également à créer des quiproquos autour de la libido débordante de Kitaôji et de son comportement trop attentionné.

La mangaka a un trait légèrement anguleux et épuré. Elle le simplifie dans les passages humoristiques, n’hésitant pas à transformer parfois ses personnages en SD. Les trames sont très variées tandis que les trames d’ambiance accompagnent les émotions. De même, les décors soignés apportent une note réaliste. Comme dans le tome précédent, la mise en page dynamique reprend les principales caractéristiques des mangas shôjo. Suzaka Shina sensei ne censure pas les scènes érotiques. Par ailleurs, elle dessine les personnages dans leur quotidien dans les illustrations en début de chapitre. En fin de chapitre, elle donne des anecdotes en une planche.

En résumé

Kitaôji Rihito file le parfait amour avec Arima Chikage (28 ans). Il ne se lasse pas de voir son partenaire prendre du plaisir durant leurs ébats souvent intenses. Toutefois, il remarque que sa grande endurance épuise énormément son petit ami et décide donc d’alléger leurs sorties en amoureux qui se terminent toujours au lit. Mais en fin de compte, Arima, prétextant soutenir sa sœur éditrice débordée, l’évite également. Kitaôji se console alors à la librairie en achetant les derniers mangas shôjo. Mais il y croise la sœur de Chikage. Son petit ami lui aurait-il menti?

En conclusion

Suzaka Shina sensei développe un amour pur entre ces deux salarymen, délaissant pourtant les clichés shôjo pour aborder des sujets plus contemporains. Son graphisme est toujours aussi agréable, mettant en avant la plastique des personnages. La dynamique du couple est toujours aussi entraînante. Une lecture passionnante! Et sachant maintenant qu’il y a également un troisième tome, j’attends la suite avec impatience.

Comme dans un shojo 1 – Suzaka Shina

couverture de Comme dans un shôjo 1 de Suzaka Shina, éditions Hana

SUZAKA Shina 須坂紫那
ISBN: 9782382767511
Hana, 2025
ISBN: 9784403667497 (JP)
Shinshokan, 2020 (JP)
Titre original: 君に恋するはずがない
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: beaucoup

« Arima est un vrai prince charmant!? »

Suzaka Shina sensei offre une comédie romantique entre un salaryman romantique otaku de shôjo manga et un homme gay plutôt discret. D’ailleurs, elle montre la diversité du shôjo à travers le marché ainsi que les produits dérivés tels que les collab cafés. Elle base principalement la narration sur Kitaôji Rihito puis donne le point de vue d’Arima Chikage vers la fin. L’humour s’appuie notamment sur les quiproquos, les clichés shôjo et les réactions des personnages. Kitaôji cache sa passion après plusieurs échecs amoureux. Se faisant facilement des films et prisonnier de sa recherche d’un amour idéal, il s’interroge rapidement sur les sentiments de son ami et sa propre attirance. A travers l’évolution de leur relation, l’autrice aborde l’acceptation de l’autre tel qu’il est et les incompréhensions possibles par trop de bienveillance. Elle ajoute une note dynamique avec la sœur de Chikage. En fin de tome, elle donne quelques anecdotes amusantes.

La mangaka a un trait épuré plutôt fin, légèrement anguleux. Elle exagère les expressions dans les passages humoristiques. Elle dessine des visages ovales et des corps longilignes. Les trames sont variées tandis que les trames d’ambiance plutôt graphiques reprennent les codes du shôjo. Par ailleurs, les décors situent principalement l’action. Suzaka Shina sensei s’inspire également des mises en page shôjo, avec les sorties de cadre, les chevauchements de vignettes, les ellipses mais surtout les fleurs et les scintillements décorant les angles des pages. Par contre, elle ne censure pas les scènes érotiques. Dans les illustrations en début de chapitre, elle présente les personnages dans leur quotidien.

En résumé

Fan de shôjo manga, Kitaôji Rihito (28 ans) n’est pas à l’aise avec les filles trop entreprenantes. Il rêve d’ailleurs d’une histoire d’amour aussi douce et romantique que ses lectures. Lors d’une soirée entre collègues, Arima Chikage remarque son malaise et l’aide à s’exfiltrer, touchant ainsi le salaryman. Le week-end, après une rencontre dédicace avec sa mangaka préférée, Kitaôji croise par hasard Arima qui prend à nouveau soin de lui lorsqu’il défaille à cause de la fatigue. Comme Chikage semble s’intéresser à ses lectures, Rihito s’enthousiasme d’enfin partager sa passion avec quelqu’un. Il l’invite donc à dîner puis à venir chez lui. Mais devant la porte, soudain, Arima l’embrasse…

En conclusion

En plus de reprendre le style graphique des shôjo manga, Suzaka Shina sensei reproduit également les ambiances et le développement que l’on trouve souvent dans cette catégorie éditoriale. Par ailleurs, elle s’amuse des clichés. La relation est consensuelle. De même, la dynamique entraînante du couple ajoute beaucoup de saveur à cette comédie romantique. J’avais repéré la mangaka avec ses illustrations sur les réseaux sociaux et je ne regrette pas cette découverte. Un coup de cœur! Selon vous, qui ressemble le plus à un « prince » de shôjo: Arima ou Kitaôji?

Sois franc si tu m’aimes – Azumi Tsuna

Couverture de Sois franc si tu m'aimes d'Azumi suna, éditions Hana

AZUMI Tsuna あずみつな
ISBN: 978238267566
Hana, 2025
ISBN: 9784801971844 (JP)
Takeshobo, 2021 (JP)
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: un peu

« Ça veut dire… qu’il est amoureux de moi!? »

Azumi Tsuna sensei offre une comédie romantique avec une relation amoureuse qui se construit autour d’un énorme quiproquo. Elle joue également sur les caractères opposés: Yoshioka est expansif et sociable tandis que Toyoda se montre renfrogné et solitaire. Par contre, elle base la narration à partir du point de vue de Chiaki. Ainsi, le salaryman se crée des objectifs, cherchant à reproduire les fantasmes de sa lecture, pour devenir un parfait petit ami passif dominant. Kazuki, quant à lui, habitué aux relations sans engagement, réalise petit à petit la vision différente de son partenaire. N’aimant pas s’exposer, il fait donc attention aux rumeurs. Leur collègue Iizuka ajoute en plus une touche comique. Ainsi, l’autrice s’intéresse à la projection de la fiction dans la réalité, à la communication, à la perception différente des signes amoureux. Elle interroge sur le jeu de séduction, lorsque l’un des partenaires s’adapte à l’autre.

La mangaka a un trait légèrement anguleux, très fin, aux contours épais parfois dédoublés qui mettent ainsi en valeur les pleins et déliés. Elle le simplifie dans les passages humoristiques, dessinant des têtes en SD. Les trames d’ambiance alternent avec les décors. Par ailleurs, les trames équilibrées ont une dominante de tons clairs. De même, les flash-back se repèrent à leur fond noir. La mise en page est très dynamique. Azumi sensei ne censure pas les scènes érotiques. D’ailleurs, elle détaille les coupes intérieures et offre même une scène par chapitre. A la fin de certains chapitres, elle dessine une anecdote.

En résumé

Populaire au sein de son entreprise, Yoshioka Chiaki reste intrigué par son collègue Toyoda Kazuki qui ne laisse paraître aucune émotion. Depuis qu’il a découvert que ce dernier écrit des nouvelles BL en ligne, il est persuadé que ce dernier s’inspire de lui dans son récit phare et fantasme donc sur lui. Bisexuel actif, Yoshioka admire tellement Toyoda qu’il envisage même de devenir passif. Durant un voyage d’affaires, lorsque son collègue éméché répond à ses initiatives, il découvre alors le grand amour.

En conclusion

Azumi Tsuna sensei offre une comédie romantique sexy très dynamique dont le suspense se maintient tout autour d’un énorme quiproquo. Elle s’amuse des fantasmes des récits BL. En plus, son graphisme, même s’il ne se démarque pas, a un style plutôt mignon et colle parfaitement au genre. J’apprécie les interactions entre les personnages, en particulier la surprise autour d’Iizuka, qui m’a complètement bluffée. Une lecture amusante!

Amoureux impudents 4 – Nakata Akira

Couverture de Amoureux impudents 4 de Nakata Akira, éditions Hana

NAKATA Akira 中田アキラ
ISBN: 978238276241
Hana, 2025
ISBN: 9784832291966 (JP)
Houbunsha, 2022 (JP)
Titre original: 恋する鉄面皮 4
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: beaucoup

« Découvrir un aspect différent d’une personne aide à passer ses a priori. »

Nakata Akira sensei continue de développer la relation entre Tomita Megumu et Saïtô Atsushi. En introduisant Tahara, elle bouscule un peu le couple pour interroger sur l’amitié et la confiance. En effet, elle s’intéresse à la difficulté à exprimer ses sentiments, la peur de blesser l’autre, la gestion de la jalousie, du doute. Tomita et Saïtô ont tendance à garder leurs émotions pour eux-mêmes. Toutefois, alors que le barman essaie de parler franchement malgré son impassibilité apparente, le salaryman laisse transparaître ses sentiments sur son visage. D’ailleurs, la trop grande gentillesse de ce dernier crée des quiproquos. La narration se base principalement sur le point de vue de Megumu mais l’histoire bonus dévoile celui d’Atsushi. Kitagawa Ryôno et Natsume Ryô apportent une note d’humour. A travers Tahara, l’autrice analyse la construction d’une relation d’abord amicale et potentiellement amoureuse. Elle aborde donc la communication et le coming out à l’entourage.

La mangaka a un trait légèrement épuré qu’elle simplifie dans les passages humoristiques. Elle dessine de fine musculature. Les trames sont équilibrées tandis que les trames d’ambiance accompagnent discrètement les émotions. De même, les flash-back se repèrent à leur fond noir. Par ailleurs, les décors s’estompent parfois autour des personnages. La mise en page est très dynamique. Dans les scènes érotiques, Nakata sensei censure les parties intimes par un cache blanc. Comme dans le tome précédent, elle présente le quotidien des personnages dans les illustrations en début de chapitre.

En résumé

Tomita Megumu vit avec Saïtô Atsushi depuis quelques mois. Ils ont trouvé un certain rythme malgré leurs horaires décalées. Mais depuis que le barman a joué le rôle de petit ami pour aider Natsume Ryô, le salaryman a du mal à contenir sa frustration. Un soir, il croise son collègue Tahara dans son quartier et lui propose d’aller boire un verre ensemble. Mais quand ils arrivent devant le bar d’Atsushi, Tomita surprend son petit ami avec une femme dans ses bras…

En conclusion

Nakata Akira sensei propose un développement réaliste et réfléchi d’un potentiel rival amoureux. Elle décortique avec finesse les émotions et les réflexions des personnages mais également les comportements et les réactions, mettant en avant les difficultés à comprendre l’autre. En plus, son graphisme est agréable. Atsushi et Megumu est mon couple préféré. J’adore leur évolution et les efforts qu’ils font pour contrôler leurs petits défauts tout en les acceptant mutuellement. Une très belle romance adulte!

Amoureux impudents 3 – Nakata Akira

couverture de Amoureux impudents 3 de Nakata Akira, éditions Hana

Nakata Akira 中田アキラ
ISBN: 9782382762400
Hana, 2024
ISBN: 9784832291560 (JP)
Houbunsha, 2021 (JP)
Titre original: 恋する鉄面皮 3
Manga
Ero-mètre: soft
Recommandation: beaucoup

« L’histoire entre Natsume et Kitagawa résistera-t-elle à ce petit tour du destin? »

Nakata Akira sensei introduit un fauteur de trouble, Kajiwara, permettant ainsi d’aborder les petits défauts qui fragilisent la confiance du couple de Kitagawa Ryôno et Natsume Ryô. Ainsi, elle aborde la gestion de la jalousie, le doute, les efforts pour changer et avancer ensemble. En effet, Natsume se montre surprotecteur envers Kitagawa qui a pourtant envie de devenir un soutien pour son bien-aimé. Bien que Tomita Megumu et Saïtô Atsushi soutiennent leurs amis, ils les conseillent également en pointant avec habileté leurs problèmes de communication. Par ailleurs, l’autrice montre la mauvaise influence d’une trop grande fierté, la nécessité de faire des mises au point dans un couple. Elle met en avant les prises d’initiatives, la construction de la confiance ainsi que la peur de répéter les erreurs passées.

La mangaka a un trait légèrement épuré et fin. Elle le simplifie dans les passages humoristiques. Les trames sont équilibrées tandis que les trames d’ambiance accompagnent les émotions. De même, les flash-back se repèrent à leur fond noir. Par ailleurs, les décors apparaissent sur les plans larges. La mise en page est très dynamique. Comparé au tome précédent, Nakata sensei ne montre pas les parties intimes dans les scènes érotiques. Elle fait poser le couple dans les illustrations en début de chapitre.

En résumé

Kitagawa Ryôno et Natsume Ryô sortent ensemble depuis 6 mois mais le cachent au bureau. Seul Tomita Megumu et son petit ami Saïtô Atsushi (38 ans) partagent ce secret. Durant une pause au travail, Tomita annonce à ses deux collègues que les groupes du voyage d’entreprise prévu prochainement se font malheureusement par service. Déception supplémentaire en arrivant à l’hôtel, Natsume et Kitagawa, pourtant motivés, découvrent qu’ils ne sont pas dans le même bâtiment. Et alors qu’ils sortaient des sources chaudes, ils croisent Kajiwara, l’ex de Natsume…

En conclusion

Nakata Akira sensei continue de développer les divers thèmes autour des relations au bureau ainsi que la construction d’un couple. Elle partage différents points de vue renouvelant sans cesse la dynamique du récit. En plus, son graphisme est agréable. Belle surprise avec Kajiwara que j’ai pourtant longtemps détesté au fil de ma lecture! Si vous aimez les romances de bureau, foncez!