Only one – Moegi Yuu

only one moegi yuu

MOEGI Yuu 萌木ゆう
ISBN: 9782351809051
Taifu comics, 2015
ISBN: 9784864363402 (JP)
Core magazine, 2012 (JP)
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: si on s'ennuie

Coup de foudre dans le métro.

Moegi Yuu sensei narre des romances ayant pour thème principal la différence d’âge avec une relation enseignant et élève. Elle ancre ses scénarios dans la réalité, toutefois certaines situations ont pour base les clichés du BL comme par exemple la poursuite d’un premier amour, un triangle amoureux avec des frères. A cause du format court, les couples se forment un peu trop rapidement mais la majorité des relations reste consentie. D’ailleurs, l’histoire principale occupe la moitié du tome qui est complété par trois autres récits anecdotiques. Malgré une bonne maîtrise du développement qui va à l’essentiel, l’auteure inclut un peu abruptement les passages érotiques. Elle base principalement la narration du point de vue des uke. Ainsi, elle aborde le manque de confiance en soi, la jalousie, la peur de la solitude, les fantasmes de l’adolescence, la difficulté à exprimer ses sentiments.

La mangaka a un trait légèrement épuré et plutôt réaliste. Elle le simplifie dans les passage humoristiques. Elle dessine plutôt des personnages basiques, simples mais avec du charme, que l’on distingue facilement par leur physique. Les trames sont variées tandis que les trames d’ambiance appuient les émotions. Par contre, les décors situent principalement l’action. La mise en page très dynamique joue beaucoup sur l’agencement des cases, rendant la lecture agréable. Toutefois, la transition du temps se fait rapidement en une case ou une ellipse. Dans les scènes érotiques, Moegi sensei censure les parties intimes par un cache blanc, des languettes et ne dessine pas les contours. Malheureusement, cela gâche un peu l’esthétique de l’image.

En résumé

Only you / Only one: Mochizuki, simple employé de bureau en instance de divorce, tombe sous le charme d’un jeune inconnu qu’il croise tous les jours dans le métro. Mais un jour, alors qu’il est accusé d’attouchement par une passagère, ce dernier lui vient en aide, ayant attrapé le vrai coupable. Il découvre, en le retrouvant par hasard le soir, qu’ils habitent le même immeuble. Nagakura, jeune avocat, ne semble également pas indifférent à son voisin.
La distance de la gentillesse: Yuzuki Takase est amoureux de son ami d’enfance et voisin Kôta mais se contente de rester à ses côtés. Par contre, il n’apprécie pas le frère aîné de ce dernier, Kanata, qu’il trouve trop tactile. En plus, Kanata enseigne dans son lycée et s’occupe même du conseil des délégués. Or, Yuzuki, devenu délégué, se retrouve donc obligé de le côtoyer souvent.
Un prix de rêve: Shino Yutaka fantasme sur son professeur particulier Akio depuis qu’il lui a promis de faire ce qu’il voulait s’il avait de bons résultats…
17 paradox: Le professeur Mizushiro est gentil avec tous ses élèves mais n’hésite jamais à leur rappeler la discipline. Pourtant, son comportement insupporte le voyou Kuroe…

En conclusion

Moegi sensei propose un recueil qui se laisse lire, avec une certaine maîtrise scénaristique mais plutôt classique. J’aime beaucoup l’histoire principale mais je me demande l’utilité du secret entre les deux héros, qui transforme presque Kanata en stalker

Ce que Dieu veut – Moegi Yuu

ce que dieu veut moegi yuu
MOEGI Yuu 萌木ゆう
ISBN: 9782368777367
Boy’s love IDP, 2020
ISBN: 9784864368469 (JP)
Core magazine, 2015 (JP)
Titre original: 神さまの言うとおり。
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: beaucoup

Hinata, élevé par le mystérieux Midori, est-il prêt à découvrir son identité?

Moegi Yuu sensei propose une comédie romantique entre un Yatagarasu et un étudiant. Elle alterne entre humour, action et tendresse tout en ne révélant les secrets de Midori qu’au fur et à mesure. Les joutes amusantes entre les deux héros rythment l’évolution de la relation. En effet, le dieu passe son temps à manipuler par le bout du nez Hinata. L’auteure aborde ainsi la peur de la solitude, la souffrance de perdre un être cher, le besoin d’être utile à l’autre. Elle développe des personnalités assez complexes. Par exemple, Midori cache ses véritables sentiments et préfère éloigner celui qu’il aime quitte à le blesser alors que le naïf Hinata réfléchit beaucoup avant de foncer. Un adorable dieu renard jouera les soutiens permettant de secouer un peu la relation du couple. Le prétexte des baisers et des échanges charnels pour récupérer de l’énergie rend le consentement un peu flou.

La mangaka a un trait fin délié et épuré. Elle les simplifie pour renforcer les expressions. Ses personnages adultes ont des visages ovales et long; surtout Midori qui est grand et élancé. En plus, son regard renforce son côté mystérieux. Les trames d’ambiance graphiques s’équilibrent avec les trames d’ombres et de coloration. Néanmoins, les cheveux sont traités par des aplats. D’ailleurs, Moegi sensei privilégie des stries à la plume pour marquer les ombres fortes. Elle propose également quelques angles de vue originaux, dynamisant la mise en page. Dans les scènes érotiques, elle censure les parties génitales par de fines bandelettes blanches ou en occultant les contours. Il y a pourtant quelques coupes intérieures. L’esthétique des personnages est bien mise en avant, en particulier dans les illustrations de début de chapitre où le couple se fait des câlins. De même, il y a quelques croquis de recherche en fin de tome.

En résumé

Depuis le décès de ses parents et de sa grand-mère, Hinata vit avec Midori. Comme l’étudiant n’a pas respecté l’heure du couvre-feu pour aller lui acheter un cadeau, son tuteur surprotecteur le punit en l’effrayant avec des histoires de fantômes. Mais au matin, Hinata remarque que Midori n’a pas de reflet dans le miroir et ne projette pas d’ombre au sol. N’osant pas interroger l’homme mystérieux qu’il soupçonne d’être un spectre, il sèche l’université pour acheter de quoi l’exorciser. Cependant à son retour à la maison, il trouve les vêtements de Midori auprès d’un énorme corbeau se baignant dans une bassine. Serait-ce son tuteur ?

En conclusion

Quel plaisir de retrouver une œuvre de Moegi Yuu sensei! J’aime beaucoup son style narratif qui allie romance et humour. En plus, le corbeau ressemble à une adorable mascotte. Ce one-shot offre à la fois une histoire divertissante et légère avec un couple attachant.

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