Goodbye Harlequin – Kusabi Keri

goodbye harlequin kusabi keri
KUSABI Keri 楔ケリ
ISBN: 9782382761366
Hana, 2022
ISBN: 9784758078085 (JP)
Ichijinsha, 2018 (JP)
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: beaucoup

« Je déteste ce regard qui me connaît si bien. »

Kusabi Keri sensei plonge les lecteurs dans l’univers de la mode, avec un certain réalisme, s’étant au préalable documentée. Elle alterne la narration entre ses deux héros. Elle installe d’abord une relation purement charnelle, basée sur la manipulation et le chantage puis fait évoluer petit à petit les sentiments de ses personnages. Kubo développe un attachement presque obsessionnel pour Shimizu, se montrant tantôt possessif, tantôt bienveillant, jouant avec sa « proie » qu’il a peur d’aimer. Mais suite à plusieurs traumatismes d’enfance, Eichi refuse de s’attacher à quelqu’un. Ainsi, l’auteure révèle petit à petit le passé difficile des deux hommes. Elle aborde donc la douleur d’un adolescent dans une famille déstructurée, la difficulté à trouver sa place et construire sa personnalité. De même, elle montre l’influence de la rivalité et de la passion dans la créativité à travers Terumi et Haida Jin.

La mangaka a un trait épuré et anguleux. Elle le simplifie dans les passages humoristiques, avec des têtes SD arrondies. Elle dessine des personnages sveltes et met en avant leur plastique. D’ailleurs, les costumes sont également soignés. Les trames sont nombreuses et variées tandis que les trames d’ambiance appuient les émotions. Par ailleurs, les décors apparaissent sur les plans larges. Les flash-back se repèrent immédiatement à leur fond noir. La mise en page dynamique joue beaucoup sur les plongées et contre-plongées. Dans les scènes érotiques, Kusabi sensei ne censure pas les parties intimes mais les rend parfois translucides. Elle présente les personnages dans la postface. Elle s’amuse d’ailleurs à reprendre le thème des portraits pour offrir quelques illustrations monochromes sous la jaquette.

En résumé

Le mannequin Shimizu Eichi (27 ans) devient l’égérie de la nouvelle collection de vêtements masculins de la célèbre marque Gallant quartz, à la demande de leur styliste Kubo Akino (26 ans). Mais ils entretiennent également une relation charnelle. Au lycée, Kubo hésitait à suivre une carrière toute tracée par sa famille de stylistes. Charmé par Shimizu, déjà mannequin, il cherchait constamment à se rapprocher de lui. Toutefois, Eichi restait froid et distant. Jusqu’au jour où enchainant les provocations, Akino a fini par coucher avec lui…

En conclusion

Ce one-shot ne se classe pas au Chill chill BL award 2019 mais il est cité parmi les meilleurs mangas palpitants d’une vision du monde, évidemment pour sa précision de l’univers de la mode. Kusabi sensei développe des personnalités complexes, humaines avec leurs qualités et leurs défauts, les rendant attachants. Par ailleurs, elle dépeint avec finesse les sentiments contrastés de ses personnages oscillant entre haine, jalousie, amour, dépendance et envie de liberté. Je suis donc aussi bien charmée par le couple principal que par Terumi et Haida. Une lecture entrainante, des hommes séduisants.

A mon tour de pleurer β 3 – Kusabi Keri

a mon tour de pleurer beta 3 kusabi keri
KUSABI Keri 楔ケリ
ISBN: 9782382760598
Hana, 2021
ISBN: 9784801971356 (JP)
Takeshobo, 2020 (JP)
Titre original: 狂い鳴くのは僕の番;β 3
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: beaucoup

« Même s’il faut défier le monde ou s’opposer à son instinct, nous voulons pouvoir choisir l’être aimé. »

Kusabi Keri sensei décortique l’univers de l’omegaverse en interrogeant les lecteurs sur la force de l’amour et de l’instinct. Elle aborde ainsi la violence conjugale et la fragilité d’une relation construite uniquement sur une attirance chimique, en s’appuyant sur différents couples. Sasabe est prisonnier des contradictions entre les réactions de son corps et ce que ressent son cœur. En revanche, Utô s’affirme un peu plus, ayant compris ses sentiments profonds, même s’il continue à faire passer le bonheur de ceux qui l’entourent en priorité. Par ailleurs, l’auteure développe les secrets entourant Shiratori, révélant ainsi une personnalité beaucoup plus complexe et sombre. Elle met en avant l’importance du soutien de l’entourage dans les moments difficiles et les hésitations. De même, le couple se construit grâce à la communication et consolide ses sentiments en traversant des épreuves ensemble. En fin de tome, un chapitre bonus présente ce que devient Tobinaga.

La mangaka a un trait épuré et anguleux. Elle a tendance à dessiner la même forme de visage, ses personnages étant reconnaissable grâce à leur coupe de cheveux. Les décors soignés, très présents, apportent une touche réaliste. En plus, les trames sont variées et équilibrées. De même, les trames d’ambiance, bien que discrètes, renforcent les émotions. La mise en page est dynamique. D’ailleurs, quelques pages ont une composition originale, légèrement poétique. Par exemple, Kusabi sensei représente les souvenirs de Shiratori et Utô par des flash-back à travers des morceaux de verre brisé. Dans les scènes érotiques, elle censure les parties intimes par des formes blanches. Sous la jaquette, elle offre des fiches sur les personnages ainsi que quelques dessins donnant des anecdotes sur l’avenir des protagonistes. Il vaut donc mieux les lire à la fin pour éviter le spoil.

En résumé

Etant devenus partenaires, Shiratori Yuu (34 ans, alpha) propose à Sasabe Sumito (22 ans, oméga) de vivre ensemble, mais l’oméga hésite encore. Pour le festival d’été, Takaba Keisuke (26 ans, alpha) organise l’évènement annuel de l’entreprise et demande à Utô Shingo (34 ans, bêta) de désigner des volontaires pour l’aider. Sasabe accepte volontiers ce nouveau défi. Il arrive ainsi à réserver une brasserie avec une vue sur le feu d’artifice grâce à ses connexions avec le bar à hôtes. Il s’occupe personnellement de Shiratori à son arrivée, mais les deux hommes restent coincés dans l’ascenseur quelques instants suite à un problème technique. L’alpha profite d’un petit malaise pour marquer à nouveau l’oméga alors qu’il prévenait son supérieur. Toutefois, Sumito remarque que l’alpha exhibe toujours leur relation en présence d’Utô. En effet, malgré son attirance physique pour son partenaire, ses sentiments pour le bêta restent intacts…

En conclusion

L’auteure me surprend agréablement avec la conclusion de sa romance entre un bêta et un oméga, dont je n’aurais pu deviner le dénouement après la fin du tome précédent. Les passages érotiques sont peu nombreux pour laisser la place au développement de l’histoire. Et pourtant, ce tome est bien épais. Un récit émouvant avec un merveilleux couple!

A mon tour de pleurer β 2 – Kusabi Keri

a mon tour de pleurer beta 2 kusabi keri
KUSABI Keri 楔ケリ
ISBN: 9782368776810
Boy’s love IDP, 2019
ISBN: 9784801965270 (JP)
Takeshobo, 2019 (JP)
Titre original: 狂い鳴くのは僕の番;β 2
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: un peu

« Pour pouvoir survivre, il me faut plus qu’un amour éphémère… »

Kusabi Keri sensei plonge ses deux héros complexés dans le désespoir. Elle met en avant la discrimination que subissent les omégas, par exemple avec les manipulations de Hio. Elle installe aussi un personnage ambivalent avec l’alpha Shiratori. En effet, il semble à la fois attiré par Sumi et épris de pitié pour lui. D’ailleurs, Sasabe commence à perdre pied, tiraillé entre ses sentiments pour son supérieur et le harcèlement sexuel qu’il subit. Par ailleurs, Utô qui aime prendre soin des personnes, réalise que sa gentillesse peut devenir blessante. Il semble se voiler la face par rapport à Sumito. L’auteure accumule les quiproquos entre le bêta et son jeune employé. Ainsi, elle met en avant la force du lien entre deux âmes sœurs, la difficulté à reprendre confiance après des échecs ou des traumatismes. Comme dans le tome précédent, le couple de Karasuma et Takaba apporte un peu de tendresse.

La mangaka a un trait anguleux et épuré. Elle construit ses visages sur la même base, même la forme des yeux et des sourcils, et joue donc sur les coiffures pour distinguer ses personnages. Elle simplifie encore plus son trait dans les passages humoristiques. Les décors sont présents et les trames variées. Quelques trames d’ambiance illustrent les émotions. Par contre, des vignettes plus claires et hachurées indiquent les flash-back. La mise en page est dynamique avec quelques angles de vue recherchés. Dans les scènes érotiques, Kusabi sensei censure les parties intimes par des hachures. Sous la jaquette, elle donne deux planches faisant suite aux chapitres 7 et 8.

En résumé

Comme Sasabe Sumito ne donnait plus de nouvelles, Utô Shingo lui a rendu visite et est resté à ses côtés. En effet, les inhibiteurs de l’oméga ne lui font presque plus d’effet. En plus, le jeune salaryman n’ose pas dire à son patron ce qui lui est arrivé. Le soir, il se rend à son travail dans le bar à hôtes et y croise par hasard l’alpha qui l’a sauvé à la réunion de travail. Shiratori Yuu lui propose alors de continuer à travailler ensemble, curieux de voir ses capacités. Lors d’un séminaire marketing, Sasabe découvre qu’Utô et Karasuma Miyabi connaissent Shiratori. En entendant leur conversation, il réalise alors que les sentiments que nourrissaient le bêta pour Karasuma influencent peut-être la gentillesse de son supérieur à son égard. Ne supportant pas l’idée d’être un remplaçant, il s’éclipse…

En conclusion

Ce tome obtient la huitième place de la meilleure série au Chill chill BL award 2020. Je suis surprise par l’orientation qu’a choisie l’auteure et j’ai hâte de découvrir comment elle développera la suite. Les arguments avancés pour l’instant se tiennent. Par contre, j’ai étrangement du mal avec Shiratori. Pourtant, il a l’air sérieux et gentil. Une histoire émouvante avec des personnages attachants!

A mon tour de pleurer β 1 – Kusabi Keri

a mon tour de pleurer beta 1 kusabi keri
KUSABI Keri 楔ケリ
ISBN: 9782368776247
Boy’s love IDP, 2018
ISBN: 9784801961173 (JP)
Takeshobo, 2017 (JP)
Titre original: 狂い鳴くのは僕の番 ;β 1
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: un peu

« Si seulement tu étais un alpha… »

Kusabi Keri sensei s’intéresse à la romance d’Utô avec Sasabe, un oméga ambitieux mais traumatisé suite à une terrible trahison. Elle s’attarde donc sur les complexes de ses personnages, leurs désirs et la relation bancale qu’ils développent. En effet, issu d’une famille nombreuse, Shingo a tendance à prendre soin des personnes en difficulté. Or, Sumi a des chaleurs intenses avec des inhibiteurs peu efficaces. D’ailleurs, il recherche un alpha pour se lier. En parallèle, l’auteure met en avant le manager Hio, un alpha qui n’hésite pas à prostituer ses employés omégas pour obtenir des contrats, sans tenir compte des refus. Elle continue également de développer l’histoire de Karasuma et Takaba. Elle présente ainsi la famille Takaba et la question de la stérilité. Les histories bonus permettent d’en découvrir un peu plus sur les personnages.

Comparé au tome précédent, la mangaka a tendance à uniformiser son trait épuré, fin et anguleux, ainsi que la forme des visages. Parfois, les personnages se ressemblent et deviennent donc difficiles à distinguer. La dynamique des pages est principalement portée par les changements de forme et les emboitements des cadrages. De même, les décors apparaissent dès que le plan s’élargit. Les trames d’ambiance sont discrètes. D’ailleurs, Kusabi sensei préfère jouer sur les contrastes des bulles en alternant leur fond par du noir ou de la transparence. Dans les scènes érotiques, elle censure les parties intimes par des hachures. Elle offre des fiches de personnages en début de tome. Sous la jaquette, il y a une illustration.

En résumé

A un voyage d’entreprise, Karasuma Miyabi (oméga) a du mal à contenir sa jalousie en voyant son petit ami en bonne compagnie. Il l’emmène alors dans la chambre pour le punir à sa manière. Mais Utô Shingo (bêta), qui partage la chambre avec Takaba Keisuke (alpha), les surprend en pleins ébats. Désirant prendre sa serviette pour aller aux bains, le voilà obligé de patienter. Quand l’alpha le rejoint, il en profite pour discuter et réalise alors qu’il n’a plus besoin de protéger son supérieur. Quand il reçoit une offre de promotion, il accepte donc de devenir chef de service de la section commerciale 2. Il repère, parmi les nouveaux, Sasabe Sumito, un oméga qu’il avait croisé dans un club d’hôtes et avec qui il s’était disputé. D’ailleurs, l’étudiant d’honneur de l’université ne cache pas son dégoût de travailler pour un bêta…

En conclusion

Cet tome obtient la neuvième place de la meilleure série au Chill chill BL award 2018. L’auteure structure son récit comme le précédent, donnant l’impression d’une répétition, avec des conflits entre le bêta et l’oméga. En plus, l’histoire prend une tournure un peu plus dramatique. Attention, comme la relation entre Utô et Sasabe n’est pas très consentie, ce tome pourra gêner les lecteurs sensibles. Heureusement, Karasuma et Takaba apportent un peu de douceur. J’aime beaucoup les relations entre bêta et oméga. Je suis donc curieuse de découvrir la suite de leurs aventures.

A mon tour de pleurer – Kusabi Keri

a mon tour de pleurer kusabi keri
KUSABI Keri 楔ケリ
ISBN:9782368776001
Boy’s love IDP, 2018
ISBN: 9784801956612 (JP)
Takeshobo, 2016 (JP)
Titre original: 狂い鳴くのは僕の番
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: un peu

« Comment transformer la discrimination en force de manipulation… »

Kusabi Keri sensei maîtrise déjà bien son scénario pour un premier manga. Elle installe rapidement le contexte pour se consacrer ensuite à l’évolution de la relation entre Takaba et Karasuma. Elle développe également la psychologie de ses personnages. Ainsi, Keisuke a un comportement différent des autres alphas suite à un traumatisme qu’il a eu durant l’enfance. Karasuma parle crûment, sans détours et assume complètement l’image donnée aux omégas pour en faire une force. Toutefois, en introduisant Tobinaga Wataru (40 ans, alpha), l’auteure dévoile au fur et à mesure les raisons de son comportement extrême. Elle révèle le passé de ses deux protagonistes petit à petit. Elle dépeint avec finesse le changement de leurs sentiments ainsi que leur attirance. Les deux salarymen se découvrent en jouant sur les provocations. Une autre histoire complète le tome offrant un threesome amusant avec pour thème les désillusions face à un idéal fantasmé.

La mangaka a un trait épuré, anguleux et fin, assez classique. Mais elle apporte une touche particulière à son graphisme, permettant de reconnaître son style. Elle varie les trames et n’utilise que quelques trames d’ambiance pour souligner les sensations. Les décors sont assez réalistes mais minimalistes, en particulier les environnements d’entreprise. La mise en page est dynamique. Kusabi sensei censure les scènes érotiques par des hachures ou esquisse à peine les parties intimes. Sous la jaquette, elle présente en détails les personnages et donne quelques anecdotes sur le couple, à lire de préférence à la fin pour ne pas gâcher la surprise.

En résumé

A mon tour de pleurer / A mon tour de pleurer (bonus): Takaba Keisuke (25 ans) a quitté son entreprise trop élitiste avec des employés alphas pour un nouveau poste au département vente de la société Kaiei, plus mixte. En effet, bien qu’il soit alpha, son comportement et sa personnalité ne le reflètent pas du tout. Il est accueilli par Utô Shingo (40 ans), un bêta qui s’occupera de sa formation. A sa surprise, son chef de service, Karasuma Miyabi (30 ans), est un oméga. Ce dernier tire profit de la discrimination qu’il subit pour en fin de compte monter les échelons, quitte à coucher avec des alphas qu’il déteste. D’ailleurs, il soupçonne Takaba de détester les omégas. Un soir, alors qu’il avait un meeting de dernière minute, il emmène le nouveau à la place d’Utô, déjà parti. Mais la réunion de travail se transforme vite en orgie. Alors que les clients alphas l’invitent à participer, Keisuke refuse de coucher avec son patron…
Tamaranai deshô: Aoi Itsuki admire l’artiste Tsukumo Ryûji et fait tout pour intégrer l’université où ce dernier enseigne. Mais son idole s’avère être cassante et railleuse. Un jour, par hasard dans les toilettes de l’université, il découvre que Tsukumo couche avec Konno Kazu…

En conclusion

Ce manga obtient la première place du meilleur nouveau venu au Chill chill BL award 2017. Pour un premier tome, l’auteure arrive à nous offrir un omegaverse passionnant qui exploite plutôt bien le format one-shot. Elle trouve des astuces pour fournir des informations supplémentaires, graphiquement ou au gré des discussions, permettant de faire avancer rapidement l’histoire. Les personnages sont en plus attachants. Même si au premier abord, les relations non consenties et les viols dominent, les caractères des personnages et la relation du couple permet d’équilibrer les émotions ressenties à la lecture. Tout pour me plaire!

Memento Scarlet – Kusabi Keri

memento scarlet kusabi keri
KUSABI Keri 楔ケリ
ISBN: 9782368776926
Boy’s love IDP, 2020
ISBN: 9784801965812 (JP)
Takeshobo, 2019 (JP)
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: beaucoup

Entre meurtres et drogues, une enquête réunissant un détective obsédé et un ancien policier.

Ce one-shot de Kusabi Keri sensei propose de suivre deux enquêteurs au sein d’une cellule un peu spéciale sur les traces d’un trafiquant de drogue mêlé à de mystérieuses affaires de meurtres. L’histoire a un ton plutôt réaliste, avec un humour très discret, souvent graphique. L’auteure développe avec précision la psychologie de ses personnages, assez complexe: Tetsuo a touché le fond, obnubilé par son passé. La relation d’abord ambiguë entre les deux coéquipiers évolue rapidement, le côté sado-masochiste de Kairi devenant presque un élément salvateur. Les scènes érotiques ne sont pas forcément gratuites et s’intègrent bien à l’enquête. Par contre, les sentiments du couple prennent finalement l’aval sur le récit.

Les traits de la mangaka sont fins, légèrement simplifiés. Il se dégage beaucoup de sensualité des visages des personnages. La mise en page est dynamique. La maîtrise des angles de vue facilite la lecture. Kusabi sensei laisse quelques indices graphiques tout en maintenant le suspense. Elle utilise les trames pour colorer ou ombrer. Les décors sont très présents. Les souvenirs de Tetsuo, qui possède une excellente mémoire photographique, sont justement illustrés par des images en négatif. En milieu de tome, un organigramme représentant les protagonistes permet de se situer dans l’histoire. Par ailleurs, des fiches détaillées sont disponibles en bonus en fin de volume. Comme les scènes érotiques ne sont pas censurées, certains passages peuvent paraître un peu violents, mais cela correspond à l’ambiance.

En résumé

Le lieutenant Amane Kairi (30 ans) fait partie de l’élite de la police même s’il est plutôt violent. Enquêtant sur la drogue « maze », il n’hésite pas à utiliser des moyens peu conventionnels pour obtenir des aveux ou des renseignements. Un soir, dans un bar, il se rapproche d’un certain Kanô Tetsuo (28 ans) en lui proposant une drogue. Ils finissent alors à l’hôtel. En réalité, il cherche à recruter cet ancien policier qui a quitté son service deux ans auparavant, suite à une affaire traumatisante. Les voilà donc à devoir faire équipe au sein de la cellule spéciale du Bureau d’investigation, où d’anciens criminels officient, pour retrouver l’homme « à la capuche rouge »…

En conclusion

Malgré les 292 pages, j’ai dévoré ce tome d’une traite. J’aime beaucoup la relation qui se lie entre Tetsuo et Kairi, d’abord charnelle puis, peu à peu, complétée par des sentiments avec une approche vers la guérison. Pour moi, c’est un véritable coup de cœur! Par contre, certains lecteurs pourront être gênés par les ébats plutôt violents et le côté bitch de Kairi.
Mise à jour: Ce titre a obtenu la sixième place du meilleur manga érotique au Chill Chill BL award 2020.

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