10 count 6 – Takarai Rihito

10 count 6 takarai rihito

TAKARAI Rihito 宝井理人
ISBN: 9782375061190
Taifu comics, 2019
ISBN: 9784403666216 (JP)
Shinshokan, 2018 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: absolument

« Si tu m’embrasses et que ça te plaît… Tu voudras bien reconnaître que tu m’aimes? »

Takarai Rihito sensei conclut sa romance en dévoilant enfin le dixième point de la liste de Shirotani. En introduisant Ueda, elle permet au mysophobe de se confronter à son traumatisme. Elle joue sur les différents sentiments ressentis, les manipulations et les réactions tout en portant une attention aux détails pour créer de la tension et du suspense jusqu’à la fin. Il est alors amusant de voir le secrétaire et le psychologue sortir tous les deux de leurs zones de confort, poussés par leur amour, et avancer à leur rythme. Par contre, le temps qui passe devient légèrement plus confus sur la fin du récit. L’auteure dépeint avec aisance l’évolution de la relation du couple en révélant encore quelques secrets. Elle offre une fin un peu ouverte. Dans l’histoire bonus, elle montre ce que devient le couple.

La mangaka utilise une mise en page plus classique mais toujours dynamique. Elle établit un équilibre entre les décors et les cases sans fond. Les trames d’ambiance se font plus rares tandis que les autres trames sont variées. Comme dans le tome précédent, il y a beaucoup plus de gros plans, de détails. Par ailleurs, la découpe presque filmique ralentit certains passages. Takarai sensei transmet les sentiments des personnages à travers la sensualité des corps durant les scènes érotiques. Elle censure d’ailleurs l’essentiel avec plusieurs bandelettes blanches. Avec l’illustration de la postface, elle conclut un récit qui s’est développé image par image à chaque tome.

En résumé

Bien décidé à ne pas se laisser mener par Kurose Riku, Shirotani Tadaomi tente de prendre la direction de leur sortie en amoureux. Mais quelle n’est pas sa surprise de croiser une connaissance, Ueda, alors que le psychologue a ramassé les clés tombées au sol de la jeune femme. Cette ancienne élève du père de Tadaomi s’incruste alors dans leur rendez-vous en proposant de les remercier autour d’un thé. Énervé par les minauderies de Ueda, Shirotani perd peu à peu son sang-froid et file au toilettes après avoir vidé le verre de Riku…

En conclusion

Ce tome obtient la quatrième place de la meilleure série au Chill chill BL award 2019. Kurose Riku se classe troisième meilleur seme tandis que Shirotani Tadaomi est quatrième meilleur uke. Takarai Rihito sensei mène rondement sa conclusion, arrivant encore à surprendre les lecteurs malgré les dernières révélations. Elle transmet avec finesse les sentiments de ses personnages. En 2019, la série devait faire l’objet d’une adaptation en série animée dont la diffusion était prévue en 2020, puis suite à plusieurs reports, en 2022, il a été annoncé que le projet devenait un film d’animation pour finalement être complètement annulé en janvier 2024. Dommage pour ce titre touchant qui propose un thème singulier, avec des personnages tellement attachants. Une lecture à la fois sexy et émouvante.

10 count 5 – Takarai Rihito

10 count 5 takarai rihito

TAKARAI Rihito 宝井理人
ISBN: 9782351809686
Taifu comics, 2016
ISBN: 9784403665141 (JP)
Shinshokan, 2016 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: absolument

L’origine de l’obsession de Kurose pour la mysophobie.

Takarai Rihito sensei s’attarde sur l’enfance de Kurose. Elle révèle donc l’origine de son caractère tordu mais aussi de son intérêt spécifique pour la mysophibie suite à sa rencontre avec son voisin Nishigaki, souffrant ce cette phobie. Le lecteur découvre alors la culpabilité que le psychologue traîne depuis l’enfance, chamboulant ainsi ses premières impressions. Shirotani, quant à lui accepte un peu mieux ses désirs mais également l’amour tordu de son partenaire. Ainsi, l’auteure alterne avec brio les flash-back et les passages érotiques, détaillant les sentiments de ses personnages. Comme les chapitres raccourcissent, elle les regroupe pour ne pas trop scinder les moments forts. Par ailleurs, elle détend l’atmosphère avec une histoire bonus et présente également en images quelques anecdotes sur l’enregistrement du troisième drama CD de la série.

La mangaka travaille principalement sur les non-dits et met donc en avant les petits gestes de gênes et d’hésitation. D’ailleurs, l’intégration de flash-back et la focalisation sur les expressions du visage au fur et à mesure que le couple se lie donnent une tonalité très intimes. Par ailleurs, la mise en page est plus classique, avec tout de même quelques pages dynamiques. Les décors se font un peu plus présents. Par contre, les trames bien que variées, ont une dominante claire. De même, les trames d’ambiance sont discrètes. Comme dans le tome précédent, Takarai sensei censure les scènes érotiques par de fines bandelettes blanches qui cachent à peine les détails. Elle met principalement en scène le couple dans les illustrations de début de chapitre.

En résumé

Enfin libérés de l’ascenseur et le typhon faisant rage, Kurose Riku tente d’alpaguer un taxi. Il décide de céder sa place à Shirotani Tadaomi mais ce dernier lui propose de le partager. Cependant, lorsque le psychologue descend, le secrétaire le suit bien décidé à enfin lui avouer tout ce qu’il a sur le cœur.

En conclusion

Ce tome obtient la troisième place de la meilleure série au Chill chill BL award 2017. Kurose Riku se classe deuxième meilleur seme tandis que Shirotani Tadaomi est troisième meilleur uke. D’ailleurs, voir ce dernier prendre enfin des initiatives est un réel plaisir. Quel bonheur de ressentir à nouveau un peu mieux les sentiments des personnages et d’avoir enfin des relations plus consenties. Takarai Rihito sensei offre un retournement de situation émouvant et très bien mené. Son graphisme sensuel sublime les scènes érotiques. Une lecture à la fois prenante, sexy et tendre.

Fou comme le chapelier – Bonno Nuis

fou comme le chapelier bonno nuis

BONNO Nuis 凡乃ヌイス
ISBN: 9782382763278
Hana, 2023
ISBN:‎ 9784796414647 (JP)
Kaiohsha, 2021 (JP)
Titre original: 三月の兎たち
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: si on s'ennuie

« Si tu m’aimes, il faut que tu l’acceptes. »

Bonno Nuis sensei narre une romance malsaine mais assumée entre trois hommes qui privilégient leur plaisir personnel. Elle révèle au fur et à mesure la folie du couple à travers leur passé. Elle décortique alors la construction de ce triangle amoureux dans lequel le consentement n’a pas vraiment sa place et la relation à trois est imposée. Maya est très possessif et n’hésite pas à se montrer violent pour exprimer ses sentiments. Keigo, prenant plaisir à être désiré, accepte donc facilement les délires de son partenaire. Il se complaît d’ailleurs à briser les personnes trop pures et innocentes. Néanmoins, Igarashi, qui attribue une confiance sans faille à celui qu’il trouve gentil, le surprend par sa réaction inattendue. Ainsi l’auteure met en avant le jeu pervers de manipulations qui s’équilibre petit à petit entre les trois hommes. Elle aborde entre autres la manipulation psychologique, la trahison, le mensonge.

La mangaka a un trait épuré et anguleux. Elle dessine des visages bien ovales aux formes longilignes pour les yeux, le nez et les lèvres. Les trames sont nombreuses tandis que les trames d’ambiance appuient les émotions. De même, les flash-back se repèrent immédiatement à leur fond noir. La mise en page est dynamique. Bonno sensei ne censure pas les scènes érotiques. Toutefois, elle évite de détailler les rapports plus glauques en jouant sur les cadrages et les ombres, restant dans la suggestion. Il y a une scène par chapitre. Par ailleurs, les illustrations en début de chapitre montrent les personnages qui posent.

En résumé

Igarashi ne supporte pas l’injustice et s’implique souvent dans les affaires de parfaits inconnus. Un jour, alors qu’il interpelle un homme en train de voler une cannette de café, il est rapidement suspecté à cause de sa dégaine. Un jeune homme, Hatta Keigo, vient à sa rescousse. Pour le remercier, Igarashi l’invite au restaurant et les deux hommes sympathisent finalement très vite. Un soir, Keigo emmène son nouvel ami chez lui, mais son colocataire, Maya, encore présent, l’accueille violemment. Pourtant, il refuse qu’Igarashi appelle la police. Perturbé et plein de remord, le jeune homme avide de justice ne sait pas qu’en réalité, un piège est en train de se resserrer autour de lui.

En conclusion

Bonno Nuis sensei maîtrise plutôt bien son scénario même si la fin semble un peu précipitée. Elle ne romantise pas les relations non consenties, laissant le lecteur comprendre la violence et le malaise. Son graphisme est par ailleurs plaisant. Ce one-shot est réservé à un public très averti, mettant en scènes des viols mais aussi des relations avec un mineur. Malgré ce contexte, j’ai tout de même apprécié ma lecture. Je trouve néanmoins que la conclusion arrive un peu trop tôt dans le déroulement des évènements. En plus, je préfère les threesome équilibrés et non imposés. Un titre à ne pas mettre entre toutes les mains, mais qui peut plaire aux fans de dark romance.

White night bitter porn – Nobana Saori

white night bitter porn nobana saori

NOBANA Saori 野花さおり
ISBN: 9782382764190
Hana, 2023
ISBN:‎ 9784796415538 (JP)
Kaiohsha, 2022 (JP)
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: un peu

« Laisse-moi prendre mes responsabilités! »

Nobana Saori sensei offre une comédie romantique entre un pharmacien gay volage et un étudiant trop sérieux. Elle alterne la narration entre les deux héros. Elle mêle humour et tension en jouant avec leurs caractères opposés. Ainsi, Takumi a parfois un comportement à la limite du stalker, aimant observer Rui, mais surtout en le collant tout le temps. Le pharmacien, quant à lui, aime être solitaire et à tendance à se dénigrer, persuadé qu’il lassera un jour son partenaire. D’ailleurs, il réalise peu à peu le changement de ses sentiments, craquant pour les petites attentions de l’étudiant. Ainsi l’auteure aborde avec légèreté la peur de l’engagement et de la séparation, le manque de confiance en soi, le doute de la longévité d’une relation homosexuelle avec un ancien hétérosexuel. Elle introduit Asami, de Long night sweet porno, pour conseiller Rui.

La mangaka a un trait épuré. Elle le simplifie dans les passages humoristiques et exagère même les expressions. Les décors situent principalement l’action. Les trames sont équilibrées. De même, les trames d’ambiance très graphiques accompagnent les émotions. Le graphisme dégage un style shôjo, surtout dans la mise en page très dynamique, mettant en avant la plastique des personnages et utilisant les chevauchements, les sorties de case. Les phylactères participent également à la narration. Par exemple, la bulle prend une forme de cœur pour une déclaration d’amour. Nobana sensei ne censure pas les scènes érotiques. En début de chapitre, elle offre une illustration des personnages dans leurs moments câlins.

En résumé

Le pharmacien Narushima Rui (24 ans) cumule les conquêtes d’un soir à la recherche de la « queue » qui le satisfera le plus. Toutefois, il préfère profiter pleinement de la vie et ne cherche pas de relation sérieuse. Un soir, dans son bar préféré, il remarque un client complètement ivre. Takanashi Takumi (21 ans) déprime après que ses amis se soient moqués de sa virginité. Mais il a du mal avec les filles et recherche avant tout le grand amour. L’étudiant baraqué étant physiquement à son goût, Narushima l’emmène dans un hôtel et ils finissent par passer une nuit de folie. Mais quelques jours plus tard, Takumi débarque dans l’officine, souhaitant prendre ses responsabilités. Persuadé d’être amoureux, il ne compte pas abandonner malgré le refus de Rui.

En conclusion

A part la présence d’Asami, rien ne laisse penser que ce tome soit un spin-off de Long night sweet porno. D’ailleurs, nul besoin de lire ce dernier pour apprécier pleinement ce titre amusant et mignon. Nobana Saori sensei a un style graphique agréable. En plus, elle maîtrise plutôt bien la dynamique entre ses personnages. Une lecture simple et divertissante.

Old fashion cupcake with cappuccino – Sagan Sagan

old fashion cupcake with cappuccino sagan sagan

SAGAN Sagan 佐岸左岸
ISBN: 9782382122792
Akata, 2023
ISBN: 9784813032823 (JP)
Taiyohtosho, 2021 (JP)
Manga
Ero-mètre: soft
Recommandation: absolument

« Si je me laisse aller, je risque d’être emporté par une passion qui n’est plus de mon âge… »

Sagan Sagan sensei continue d’explorer les freins que se crée Nozue à cause de son âge mais également de sa hantise du jugement extérieur. Elle base sa narration principalement du point de vue du quarantenaire, partageant ses sentiments contradictoires. En effet, sa relation lui apporte une nouvelle jeunesse mais ses difficultés à concilier vie privée et travail le ramènent rapidement à la réalité. Togawa accepte mal ce retournement bien qu’il ait conscience des risques. L’impact de leurs décisions unilatérales entrainent des disputes. Ainsi, l’auteure aborde la cohabitation et l’engagement sur le long terme, le poids de la différence d’âge dans un couple. Elle montre différentes réactions des collègues, qui apportent à leurs manières leurs conseils. Comme dans le tome précédent, elle met en avant l’appréhension face aux changements et le travail sur soi pour avancer en dehors des images idéales fixées par la société.

La mangaka a un trait épuré légèrement anguleux. Elle détaille avec réalisme les décors, les faisant même participer à la narration en diffusant quelques indices ou une ambiance. D’ailleurs, les trames d’ambiance se font très discrètes. De même, un fond gris clair indique sobrement les flash-back. Ainsi, la douceur présente dans les tons pastels des premières pages se propage malgré tout à travers tout le tome par des contrastes noirs et blancs réalistes et peu marqués. Par ailleurs, Sagan sensei décompose les mouvements et s’attarde sur les détails des petits gestes. Elle change également souvent les angles de vue, dynamisant un agencement de cases pourtant classique. Dans les scènes érotiques, elle joue sur les cadrages et les angles de vue pour ne pas montrer les parties intimes. Sous la jaquette, deux planches offrent une histoire toute mignonne à lire à la fin.

En résumé

Togawa Minoru découche souvent chez son petit ami Nozue Sanae. Il apprécie d’être réveillé par ce dernier et profite ainsi de chaque instant pour le câliner. Comme cela fait trois jours de suite qu’il vient, il emprunte une cravate à son supérieur mais ce dernier la lui offre. Nozue se laisse également emballer par sa passion et lui prépare même un bento. Il remarque d’ailleurs que Togawa laisse de plus en plus d’affaires chez lui. Mais au bureau, Kakitani remarque le changement d’humeur de Nozue et reconnaît sa cravate sur Togawa. Réalisant son imprudence, le quarantenaire installe soudain une certaine distance avec son subordonné.

En conclusion

Ce tome obtient la deuxième place de la meilleure série au Chill chill BL award 2022. Togawa Minoru se classe quatorzième meilleur seme tandis que Nozue Sanae est huitième meilleur uke. Sagan Sagan sensei approfondit son récit avec cette fois-ci une tranche de vie du couple qui affronte un moment critique dans leur relation. Elle offre toujours un merveilleux travail graphique très personnel, basé sur la suggestion. Quel bonheur de découvrir la suite de ce récit aussi criant de réalisme et adulte. En plus, l’action se situant pendant les fêtes de fin d’année, je trouve que sa lecture se marie parfaitement à la saison. Une pépite de douceur!

Méthode pour dresser un mauvais garçon – Dayoo

methode pour dresser un mauvais garcon dayoo

Dayoo ダヨオ
ISBN: 9782382764169
Hana, 2023
ISBN: 9784396785260 (JP)
Shodensha, 2021 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: un peu

« Je ne tomberai pas dans les bras d’un type aussi exécrable… »

Dayoo sensei propose de découvrir les aventures d’Utsugi avec Harima, faisant suite à Lonely playground 2. Toutefois, elle divulgue suffisamment d’informations pour permettre aux nouveaux lecteurs d’apprécier le récit sans consulter le titre d’origine. Ainsi, elle dévoile au fur et à mesure les secrets autour des personnages, maintenant le suspense jusqu’à la fin. Harima oscille constamment entre imposition de ses désirs, provocation et prévenance. Allant toujours à l’encontre des attentes de l’arrogant et trop fier PDG qui refuse d’admettre ses nouveaux sentiments, il le manipule facilement, espérant son amour exclusif. Les chamailleries entre les deux hommes apportent donc une constante tension. Par ailleurs, le chien Charles ajoute une touche comique. L’auteure s’intéresse à l’homophobie, le rejet des parents, la peur du jugement extérieur et d’assumer son homosexualité.

La mangaka a un trait anguleux légèrement épuré qu’elle simplifie dans les passages humoristiques. Elle dédouble parfois les contours et dessine des hachures pour les rougissements. Les yeux longilignes ont une forme marquée, tombante, les rendant très expressifs. Par ailleurs, les personnages ont des corps plutôt musclés. Les trames équilibrées soulignent surtout les couleurs tandis que les trames d’ambiance appuient les émotions. Les flash-back se repèrent à leur fond noir. Les décors situent principalement l’action. Par ailleurs, la mise en page est très dynamique. Dayoo sensei représente directement en image les rêves et l’imagination de ses personnages. Dans les scènes érotiques, elle censure légèrement les parties intimes en estompant légèrement les contours. Elle présente succinctement les protagonistes en début de tome. En début de chapitre, les illustrations montrent les héros qui posent.

En résumé

Lors des 50 ans des agences Utsugi immobilier, le PDG Utsugi Masatsugu se présente en public avec son ex-femme, déclenchant immédiatement des rumeurs. En effet, il a dû divorcer quand elle a découvert sa liaison avec un jeune homme, Yukifumi, qui a également réussi à se libérer de son emprise. Parmi le personnel, il remarque soudain Ichirô Harima (26 ans), l’agent d’entretien de son entreprise avec qui il a actuellement une aventure et qui l’oblige depuis à prendre la place de passif. Ce dernier l’entraîne alors rapidement dans les toilettes et commence à l’exciter. Mais l’arrogant Utsugi refuse d’admettre le plaisir intense qu’il ressent uniquement à son contact. Il essaie de se soustraire à son emprise en lui confiant la clé d’une chambre d’hôtel mais file discrètement chez lui. Toutefois, le suspicieux Harima le suit et décide alors de le punir.

En conclusion

Ce spin-off se classe à la seizième place du meilleur manga au Chill chill BL award 2022. Dayoo sensei propose une romance un peu plus classique mais maîtrise toujours aussi bien l’enchainement des évènements. Elle surprend complètement le lecteur avec le final un peu rocambolesque mais tellement plaisant. En plus son graphisme bien que toujours anguleux semble toutefois s’adoucir. J’apprécie la dualité du comportement de Harima, tantôt violent, tantôt tendre. Je suis toujours sous le charme!

Lottery – Iragi Nanori

lottery iragi nanori

IRAGI Nanori いらぎなのり
ISBN: 9782382763841
Hana, 2023
ISBN: 9784799753699 (JP)
Libre, 2021 (JP)
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: un peu

« Tu n’en fais pas un peu trop, Shôgo? »

Iragi Nanori sensei construit une douce romance entre un étudiant chanceux et un employé de supérette persuadé d’être malchanceux. Elle aborde ainsi l’influence des préjugés, le jugement sur l’apparence, la pression sociale. Elle alterne la narration entre les deux héros. Promis à un brillant avenir quand il était jeune, le trop fier Shôgo devient de plus en plus envieux de ce qu’il n’a pas. En plus sa mère le compare constamment à sa sœur, lui mettant la pression pour qu’il exerce un « bon » métier et qu’il se marie. Pourtant, au contact de Nagisa, il va apprendre à voir le monde plus positivement. L’auteure démontre que la chance et la malchance dépend de l’état d’esprit de chacun. Elle s’intéresse à l’écart entre rêve d’enfant et réalité d’adulte, aux difficiles relations entre collègues, à l’approche de la vie selon les différences d’âge. Elle développe une relation consensuelle, dans la discussion.

La mangaka a un trait épuré légèrement anguleux, jouant sur les pleins et déliés. Elle le simplifie dans les passages humoristiques. Malgré une certaine simplicité, son graphisme reste expressif. Ses personnages ont différentes carrures. Les trames sont équilibrées tandis que les trames d’ambiance appuient les émotions. Par ailleurs, les décors apparaissent sur les plans larges. La mise en page plutôt classique propose toutefois quelques agencements plus dynamiques. Dans les scènes érotiques, Iragi sensei censure les parties intimes par un cache blanc uniforme. Elle montre l’évolution du couple à travers les illustrations en début de chapitre. Sous la jaquette, elle dessine sa postface, faisant même intervenir les personnages.

En résumé

Nishiura Shôgo travaille dans une supérette mais en ce moment, il cumule les heures supplémentaires à cause du manque de personnel. En plus, sa mère lui demande sans cesse de changer de travail, comme s’il avait raté sa vie. Il se sent donc de plus en plus aigri, d’autant plus que les clients le considèrent à peine quand il s’adresse à eux. Et depuis quelques temps, il jalouse même Tendô Nagisa, un bel étudiant aisé et surtout très chanceux. Ce dernier gagne souvent le café gratuit de la loterie de la supérette. Mais un jour, il demande à Shôgo s’il le reconnaît.

En conclusion

Iragi Nanori sensei décortique avec finesse les sentiments de ses personnages. Elle maîtrise également le format one-shot, s’attardant sur l’essentiel. Elle arrive aussi à nous transmettre un message positif, tout en mettant en avant un métier de proximité souvent déprécié. Après J’en croque pour toi!, j’apprécie encore plus son style narratif et son graphisme simplement tendre. Un petit coup de cœur pour une lecture empreinte de tendresse.

My number one 4 – Sakurabi Hashigo

my number one 4 sakurabi hashigo

SAKURABI Hashigo 桜日梯子
ISBN: 9782375060711
Taifu comics, 2017
ISBN: 9784799732724 (JP)
Libre, 2017 (JP)
Titre original: 抱かれたい男1位に脅されています。4
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: beaucoup

« Si tu m’aimes tant que ça, je vais te laisser coucher avec moi jusqu’à ce que tu te lasses. »

Sakurabi Hashigo sensei propose un petit interlude humoristique à Hawaï avant de plonger les lecteurs dans un récit mêlant tension, drame et érotisme. Ainsi, elle aborde les méthodes des paparazzi, la gestion des scandales par les agences, la manipulation des informations. Elle introduit de nouveaux personnages: le grand producteur général Usaka Kazuomi qui se montre intransigeant et le photographe freelance Hasegawa Jirô qui supporte mal son travail de paparazzi à scandale. Takato qui a pris conscience de ses sentiments, a de plus en plus de mal à les gérer. Maintenant, il n’hésite plus à recadrer Junta quand il se montre trop abusif et pressant. Les deux amoureux aimant leurs métiers, n’hésitent pas à se sacrifier pour le talent de l’autre. L’auteure offre également un chapitre de « Lover thief » dans lequel elle s’intéresse aux apparences trompeuses.

La mangaka a un trait épuré anguleux. Elle le simplifie dans les passages humoristiques. Elle dessine des yeux plutôt effilés. En ange démoniaque, Junta s’entoure soudain de plumes noires. Les décors apparaissent sur les plans larges. Les trames d’ambiance renforcent les émotions tandis que les autres trames sont équilibrées. La mise en page plutôt classique propose pourtant quelques pages plus dynamiques. De même, les bulles s’animent parfois transmettant les émotions et les mouvements des personnages. Dans les scènes érotiques, Sakurabi sensei censure à peine les parties intimes, utilisant parfois des languettes blanches ou de larges points blancs. D’ailleurs, elle les détaille peu mais dessine pourtant des coupes intérieures. Sous la jaquette, elle révèle quelques secrets sur un personnage secondaire dans une illustration et sur les héros dans une planche. Comme dans le tome précédent, des fiches en fin de chapitre présentent les personnages secondaires.

En résumé

My number 1 in Hawaï / My number 1 / Bonus: Saijô Takato profite d’un tournage à Hawaï pour se prélasser à la mer. Mais Azumaya Junta qui avait « par hasard » un shooting pour un magazine, également sur l’île, l’a rejoint. Et il a bien l’intention de passer du bon temps en amoureux. Il offre même un porte-clé souvenir à son amant. Mais ils sont dérangés par de bruyants touristes: Ayagi Chihiro est en train de se disputer avec Narumiya Ryô qui a perdu ses camarades en voyage scolaire. Comme Saijô se moque d’Ayagi, ce dernier le provoque et les quatre artistes se lancent alors dans une partie endiablée de beach volley. Toutefois, le possessif Azumaya piège son petit ami en feignant de perdre le ballon pour l’emmener sur une île déserte, isolée par la marée.
Lover thief: Le président des délégués, Takahara Seigo (3ème année), et Ninomiya Yukio (2ème année), membre du club de photo, choisissent une photographie pour le journal de l’école. Mais Fujisaki Yûya (1ère année) les interrompt, jaloux et inquiet pour son petit ami. Seigo l’invite alors à dormir chez lui, ses parents et sa sœur s’étant absentés.

En conclusion

Ce tome obtient la treizième place de la meilleure série au Chill chill BL award 2018. Azumaya Junta se classe quatrième meilleur seme tandis que Saijô Takato est septième meilleur uke. Sakurabi Hashigo sensei alterne avec brio humour, drame et érotisme. Elle développe d’ailleurs des thèmes génériques de l’univers du show business. Le déroulement de la série s’améliore, pour notre plus grand plaisir.

My number one 3 – Sakurabi Hashigo

my number one 3 sakurabi hashigo

SAKURABI Hashigo 桜日梯子
ISBN: 9782375060629
Taifu comics, 2017
ISBN: 9784799730300 (JP)
Libre, 2016 (JP)
Titre original: 抱かれたい男1位に脅されています。3
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: un peu

« Je sais que vous n’aimez pas que je vous touche, alors courage. »

Sakurabi Hashigo sensei suspend le déroulement du récit du tome précédent pour nous plonger dans le passé des deux héros et présente ainsi leur première rencontre. Elle base d’abord la narration sur le point de vue de Junta pour ensuite donner la version de Takato. Elle développe également un peu plus l’entourage des acteurs, mettant en avant les managers Sakaki et Taguchi Mamoru. D’ailleurs, les personnages secondaires ont souvent des caractères expansifs. Par exemple, Mitsuya Romio, le boss des productions Mitsuya, frise le harcèlement sexuel avec sa passion débordante. L’auteure met en avant les sentiments complexes et contradictoires qui assaillent Azumaya et Saijô, entre désir, rivalité, admiration du talent de l’autre et peur de se faire dépasser. Elle comble le manque de scènes érotiques avec l’histoire bonus. De même, dans « Lover thief », elle interroge sur l’infidélité, Seigo étant prisonnier du jeu de possession entre Yukio et Yûya.

La mangaka a un trait épuré anguleux. Elle le simplifie dans les passages humoristiques. Par contre, pour les personnages plutôt jeunes et mignons, elle privilégie un style plus shôjo, donc en rondeur avec de grands yeux. Saijô se transforme parfois en démon. D’ailleurs, ses sous-entendus apparaissent entre parenthèse dans les phylactères. Les trames d’ambiance accompagnent les émotions tandis que les autres trames sont variées. De même, les décors s’estompent parfois autour des personnages pour ne pas surcharger la page. La mise en page plutôt classique offre toutefois quelques pages plus dynamiques. Dans les scènes érotiques, Sakurabi sensei censure à peine les parties intimes, utilisant rarement de fines bandelettes blanches. Elle n’hésite pas à dessiner des coupes intérieures. Sous la jaquette, elle met en avant Sakamaki et offre une planche sur les secrets de Takato. En fin de chapitre, des fiches présentent les personnages secondaires.

En résumé

My number 1 Préquel / Et après: A ses débuts, Azumaya Junta se montrait totalement détaché et acceptait donc n’importe quel travail. Un jour, il se retrouve à jouer dans un film aux côtés du célèbre Saijô Takato. Un peu arrogant, l’acteur vétéran fusille constamment du regard le jeune acteur qui s’avère plutôt talentueux. Quand le producteur Sakamaki Reiji débarque et drague lourdement une jeune actrice du film, mettant tout le monde mal à l’aise, Saijô feint l’énervement pour reprendre le tournage et fait même fuir l’indélicat producteur. Alors que la tension est à son comble, le metteur en scène Kadokura Tsutomu révèle alors les bonnes intentions de l’acteur sous ses airs grincheux. D’ailleurs, Junta surprend ce dernier en train de vider des cannettes de chocolat tout en se plaignant. ll réalise alors que malgré l’esprit de rivalité entre eux, il apprécie de découvrir les facettes cachées du vétéran.
Lover thief: Le président des délégués, Takahara Seigo (3ème année), se rend dans la réserve du gymnase pour faire un inventaire. En déplaçant un carton, il se retrouve empêtré dans un filet de tennis mais n’ose pas appeler au secours. Espérant prendre des photos en cachette, Ninomiya Yukio (2ème année), membre du club de photo, trouve ainsi Seigo. Mais au lieu de l’aider, il commence à lui enlever son pantalon!

En conclusion

Ce tome obtient la huitième place de la meilleure série au Chill chill BL award 2017. Azumaya Junta se classe septième meilleur seme tandis que Saijô Takato est quatrième meilleur uke. Par ce préquel, Sakurabi Hashigo sensei explique l’origine des sentiments possessifs, passionnés et si ambigus du couple. Elle n’excuse pourtant pas le comportement abusif de Junta. Les personnages tous excessifs apportent déjà beaucoup d’humour uniquement par leur présence. Une lecture divertissante à ne pas mettre entre toutes les mains, mais avec un couple entrainant.

J’ai adopté un loup – Itachineko

j ai adopte un loup itachineko

Itachineko いたちねこ
ISBN: 9782382761991
Hana, 2023
ISBN: 9784778134525 (JP)
Shinkosha, 2022 (JP)
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: un peu

« J’héberge un vrai chien. Rectification: un loup. »

Itachineko sensei propose une romance qui se développe à travers un voyage dans des mondes parallèles. Elle alterne la narration entre ses deux héros, permettant ainsi de découvrir leur point de vue sur les mêmes évènements. De même, elle révèle les secrets de Taïchirô en diffusant au fur et à mesure des indices. En comparant les différences entre Miya de son monde avec celui de l’autre monde, Ino découvre autrement certaines facettes cachées de son colocataire. Malgré des caractères diamétralement opposés, les deux hommes se lient facilement d’amour ou d’amitié. D’ailleurs, Taïchirô semble facilement deviner les faibles expressions du visage d’Ino. L’auteure dédramatise la situation et la tension avec un humour plutôt discret. Elle maintient un certain suspense jusqu’à la fin. Elle s’amuse avec ces deux hommes désirés par tous mais qui ne connaissent pas leur charme.

La mangaka a un trait légèrement épuré. Elle donne du relief avec des contours plus épais. Elle exagère les expressions dans les passages humoristiques. Les trames sont variées tandis que les trames d’ambiance plutôt graphiques, accompagnent les émotions. Par ailleurs, les décors un peu basique, s’estompent parfois autour des personnages. La mise en page dynamique utilise les techniques des shôjo comme les sorties de cadre, les ellipses, les chevauchements de cases et les formes en fonction du contenu. En plus, Itachineko sensei varie souvent les angles de vue. Dans les scènes érotiques, elle censure les parties intimes par un cache blanc. Elle donne le ton du récit dans les illustrations en début de chapitre.

En résumé

Persuadé d’être trop banal et conscient que son abord froid provoque de fausses impressions, Inomata Yû (33 ans), célibataire, du service planification, ne cherche même pas l’amour. Lors d’une soirée entre collègues, Kiyoharu, fan d’Ino, le taquine en lui cherchant un ou une partenaire. A leur surprise, Torii Sakura (26 ans), employée de bureau, et Miya Taïchirô, chef du service comptabilité, candidatent. Ino choisit alors Taïchirô qui cherchait justement un hébergement. Leur cohabitation se passe très bien. D’ailleurs, Yû a l’impression d’avoir recueilli un gros chien, le jeune homme un peu pervers aimant le contact mais respectant les limites imposées par son colocataire. Un soir, en rentrant chez lui après une soirée groupée, il tombe sur un voyant et lui achète une pierre qui l’intrigue, l’utilisant comme porte-clé. Un jour, ses clés tombent dans une flaque qui soudain l’aspire.

En conclusion

Pour son premier manga, Itachineko sensei surprend avec cette petite touche fantastique. Toutefois, son scénario rencontre quelques problèmes de rythme, le développement de certains passages non-essentiels prenant le dessus sur des passages marquants. J’ai malgré tout passé un excellent moment de lecture, avec des personnages attachants, suffisamment de suspense et un graphisme agréable. Une mangaka à surveiller!

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