Love is money 2 – Panda

love is money 2 panda

Panda 熊猫
ISBN: 9782382760697
Hana, 2024
ISBN: 9784773072402 (JP)
Kasakura publishing, 2020 (JP)
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: un peu

« Petites bouilles, instants tendres et quiproquos. »

Panda sensei propose de découvrir la suite des aventures de Sora et Eril. Avec le retour à l’enfance du démon, elle aborde la question de la différence d’âge mais également des souvenirs. Elle révèle encore quelques brides du passé d’Eril. Les changements d’humeur de Sora ainsi que le caractère surprotecteur de Düla apportent beaucoup d’humour. Bien que le retour à l’enfance du démon soit un prétexte pour proposer des tenues toutes plus mignonnes les unes que les autres selon les saisons, cela permet à l’ange pervers de s’interroger sur sa relation et surtout de découvrir un peu la vie de famille et de la parentalité grâce à Amo. En effet, l’auteure évite les situations malaisantes, jouant plutôt sur les quiproquos. D’ailleurs, elle continue à développer son univers en apportant quelques précisions sur les différences entre démons et anges. Bien qu’entouré, Eril découvre la solitude avec l’absence de l’être aimé.

La mangaka a un trait épuré et anguleux aux contours plus épais. Elle le simplifie à l’extrême dans les passages humoristiques, n’hésitant pas à le déformer. Elle joue d’ailleurs beaucoup sur les différents âges de Sora pour proposer différentes expressions en SD. Le chat Megiddo apporte une touche mignonne supplémentaire. Les trames sont très variées tandis que les trames d’ambiance appuient les émotions. Par contre, les décors, tracés à la main, situent principalement l’action. La mise en page est par ailleurs très dynamique. Panda sensei ne censure pas les scènes érotiques et dessine même des coupes intérieures. Comme dans le tome précédent, elle offre une panoplie de tenue très fashion, jouant même sur le cosplay et présente une collection de tenues pour Sora et Eril selon des thèmes sous la jaquette. Elle reprend le thème du récit dans les illustrations en début de chapitre.

En résumé

Le démon Sora se retrouve tout seul pour ranger les stocks et peste contre l’ange Eril qui a la mauvaise manie de tout garder. Mais quand il trouve une boîte avec de vieux vêtements et un appareil photo, sa corvée se transforme immédiatement en amusement. Fier de sa trouvaille et découvrant que l’ange ne possède aucun album, il propose alors à Eril de voyager ensemble pour faire des photos souvenirs. Ce dernier craque alors totalement pour son mignon petit ami mais ce dernier prend du temps à se mettre dans l’ambiance. Au matin, quand Eril se réveille, il trouve Sora redevenu bébé dans son lit!

En conclusion

Panda sensei offre une suite pas forcément indispensable mais amusante et divertissante. Elle met en avant l’humour et délaisse un peu les scènes érotiques. Même Eril semble être devenu moins pervers. Avec les changements de tenues selon les saisons et les différentes bouilles adorables de Sora, ce tome est un plaisir pour les yeux. Il plaira donc à tous ceux qui ont apprécié le premier volume. Peut-on dire que ce récit est moe?

Apprivoise-moi 2 – Shikimi Bibi

apprivoise moi 2 shikimi bibi

SHIKIMI Bibi 志木見ビビ
ISBN: 9782382764466
Hana, 2024
ISBN: 9784396785635 (JP)
Shodensha, 2023 (JP)
Titre original: 服従と甘噛み 2
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: un peu

« Ne me traite pas comme un chien! »

Shikimi Bibi sensei propose de découvrir la suite des aventures entre le pervers vétérinaire et le loup-garou peu docile. Elle révèle au fur et à mesure le passé d’Iruma. Par ailleurs, elle joue sur les jeux érotiques à la limite du sadomasochisme qui ressemblent à l’éducation canine. Ainsi, l’arrivée du streameur Luca, également loup-garou, oblige Keisuke à se remettre en question et perturbe Iruma qui réfléchit alors à sa relation particulière avec le vétérinaire. Les mamours canins et les rapports humains sont ainsi mis en parallèle. D’ailleurs, l’humour s’appuie beaucoup sur les caprices et les fantasmes du vétérinaire et sur la relation tumultueuse qu’il entretient avec son petit ami, comme dans le tome précédent. Bien que l’auteure aborde la question de la famille, elle le fait avec légèreté, privilégiant le côté pervers de Minato qui semble exploser face à un potentiel « rival ».

La mangaka a un trait épuré de style shôjo. Elle le simplifie dans les passages humoristiques. Les trames sont très variées tandis que les trames d’ambiance plutôt graphiques appuient les émotions. De même, les décors soignés et très présents apportent une touche réaliste. La mise en page très dynamique joue sur les sorties de cadre, les superpositions et les angles de vue variés. Dans les scènes érotiques, Shikimi sensei censure les parties intimes avec un cache blanc et en dessinant des contours discontinus. Néanmoins, elle offre presque une scène par chapitre. Dans le sommaire, elle présente les personnages. Dans les illustrations en début de chapitre, les personnages posent dans leur quotidien.

En résumé

Minato Keisuke a profité d’une sieste d’Iruma, transformé en loup, pour le photographier discrètement avec les chiens. Pour se faire pardonner de cette indiscrétion, il offre donc un smartphone à son petit ami. Depuis, le loup-garou passe son temps à jouer sur son téléphone. Il le mord même lorsque le vétérinaire essaie de le câliner. Mais alors que la pleine lune approche, Iruma se transforme peu à peu et est soudain sensible aux phéromones d’une chienne en chaleur. Minato se venge alors en l’obligeant à jouir sur commande. Ne supportant pas d’être traité comme un simple chien, le loup-garou s’enfuit. Au bout d’un moment, il remarque que quelqu’un le suit. Il fait ainsi la connaissance de Luca, un congénère.

En conclusion

Shikimi Bibi sensei propose une suite pas forcément nécessaire, toujours aussi légère mais qui apporte tout de même quelques éléments intéressants. Le graphisme est tout aussi mignon et les jeux coquins continuent de flatter le fan service pour les hommes affublés d’oreilles et de queue d’animaux. Une lecture divertissante qui plaira surtout aux lecteurs qui ont aimé le premier tome. Pour ma part, je trouve ce titre encore une fois craquant!

L’épouse de la bête – Akihisa Teoh

l epouse de la bete akihisa teoh

AKIHISA Teoh 秋久テオ
ISBN: 9782382764176
Hana, 2024
ISBN: 9784861239113 (JP)
Bright, 2021 (JP)
Manga
Ero-mètre: juste ce qu'il faut
Recommandation: beaucoup

« Agis comme le monstre que tu es et va le bouffer. »

Akihisa Teoh sensei narre une romance fantastique sur la cohabitation après un mariage arrangé. Elle explique son univers au fil des chapitres. Par ailleurs, elle alterne la narration entre les deux héros, partageant leurs questionnements. Kyôya se montre très ouvert et curieux mais cache un lourd secret. Hinata qui a toujours été rejeté par ses pairs, se laisse peu à peu séduire par les attentions de son partenaire. Ainsi, le couple apprend à se connaître, se parlant franchement et construisant une relation de confiance. En effet, bien que considéré comme des monstres, les deux hommes ont une sensibilité bien plus humaine que leur entourage. L’auteure aborde entre autres la diversité culturelle, le rejet des différences, la tendance au repli sur soi face à l’inconnu, le viol conjugal. Avec Izaya, le frère aîné de Kyôya, elle ajoute quelques tensions.

La mangaka a un trait légèrement épuré mais très fin. Elle le simplifie dans les passages humoristiques. Elle varie énormément les expressions des visages, détaillant la forme des sourcils ou de la bouche. Des têtes d’animaux en SD tout choupi permettent de savoir qui parle. Malgré les quatre oreilles, celles d’apparence humaines plus pointues rappellent plutôt les oreilles des bêtes fantastiques du folklore japonais, renforcés par les yeux effilés. Les trames très nombreuses dans une palette variée rendent les dégradés et les différentes ombres. Par ailleurs, les décors soignés alternent avec les trames d’ambiance. De même, les flash-back se repèrent à leur fond noir. La mise en page très dynamique varient souvent les cadrages. Akihisa sensei agence savamment ses vignettes, facilitant la lecture tout en installant des pages contemplatives. Dans les scènes érotiques, elle censure les parties intimes par un cache blanc.

En résumé

L’homme renard Hinata est envoyé comme épouse au fils du chef des hommes loups Kyôya, pour sceller un accord de paix entre les deux espèces. Mais en réalité, étant un esprit renard à neuf queues détesté par ses semblables, il a pour mission de tuer son futur époux lors de leur nuit de noces afin de provoquer un conflit. Toutefois, il échoue et tente alors de s’enfuir. Mais Kyôya le rattrape, bien décidé à consommer son mariage quelque soit le sexe de son partenaire. Face à l’envie de mourir de Hinata, le loup lui ordonne de rester en vie à ses côtés. Pourquoi s’attacher à ce renard qui n’a aucune valeur?

En conclusion

Ce one-shot obtient la dix-septième place du meilleur manga profond au Chill chill BL award 2022. Akihisa Teoh sensei présente un couple touchant et développe des sujets très actuels à travers un univers pourtant fantastique. En plus, son graphisme est un bonheur pour les yeux avec la finesse de ses expressions. Attention, certains lecteurs pourront être choqués par certains passages. Je fonds complètement pour ce récit! J’adore les deux personnages, particulièrement le caractère de Kyôya. Un coup de cœur!

Phases of the moon, love of a beast – Nojiro Guri

phases of the moon love of a beast nojiro guri

NOJIRO Guri 野白ぐり
ISBN: 9782382764459
Hana, 2024
ISBN: 9784864424400 (JP)
Tokyo mangasha, 2022 (JP)
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: un peu

« Je ne fais que sourire et suivre les autres. »

Nojiro Guri sensei narre une romance avec une note fantastique entre un humain et un chien-lion gardien de sanctuaire. Elle maintient un certain suspense en dévoilant au fur et à mesure le passé des deux héros. Par ailleurs, elle alterne la narration entre Izuki et Haku. Un chat yôkai qui rejoint la maisonnée apporte une touche humoristique. De même, la cohabitation entre humain et êtres fantastiques ne se fait pas sans heurts. En effet, le trop gentil Izuki n’arrive pas à dire non. Il a également du mal à se lier aux gens. Haku ayant longuement souffert de la solitude refuse de s’appuyer sur son nouveau « maître » alors que sa vie est en danger. Ainsi l’auteure analyse les différentes nuances ressenties dans la solitude entre abandon, difficulté à s’intégrer et perte d’un être cher. Elle aborde entre autres la difficulté à communiquer, la vie plus calme à la campagne.

La mangaka a un trait épuré jouant sur les pleins et déliés. Elle dédouble parfois les contours, donnant ainsi du relief. Dans les passages humoristiques, elle simplifie son trait et transforme ses personnages à moitié en SD. Les trames équilibrées utilisent beaucoup les dégradés pour rendre les volumes. Toutefois, des hachures marquent également les ombres plus fortes. Les trames d’ambiance plutôt graphiques alternent avec les décors. Par ailleurs, la mise en page est très dynamique. Nojiro sensei ne censure pas les scènes érotiques. En début de chapitre, elle présente le quotidien des personnages dans des illustrations.

En résumé

Sans travail depuis le départ du patron du restaurant italien dans lequel il était employé, Izuki accepte d’entretenir une maison à la campagne à la demande de son oncle, Sakurada. Bien que ce dernier le taquine sur la possible présence de yôkai, il part explorer la petite forêt aux alentours de la maison, espérant surtout capter du réseau. Il y découvre un sanctuaire abandonné et nettoie machinalement la dernière statuette du gardien. Mais en voulant rentrer chez lui, Izuki remarque qu’il tourne en rond. Soudain attaqué par un yôkai, un homme avec des oreilles et une queue vient à son secours. Le chien-lion Haku décide alors de toujours le protéger et refuse de le laisser partir.

En conclusion

Ce one-shot obtient la douzième place du meilleur manga profond au Chill chill BL award 2023. Nojiro Guri sensei offre une belle palette de sentiments sur le thème de la solitude. Son graphisme est agréable. Toutefois, certains lecteurs pourront être choqués par la première scène sans consentement, qui arrive en plus un peu brutalement, même si par la suite Haku se remet en question. Pour ma part, je trouve le rythme général mal équilibré. Mais cela ne m’a pas empêché d’apprécier cette belle romance qui analyse parfaitement les différents types de solitude. En plus, la fin mélancolique et romantique sublime le tout. Une lecture attendrissante!

La romance du marionnettiste – Kogarashi Hatoba

la romance du marionnettiste kogarashi hatoba

KOGARASHI Hatoba 凩はとば
ISBN: 9782382762561
Hana, 2024
ISBN: 9784796415651 (JP)
Kaiohsha, 2022 (JP)
Titre original: 人形遊戯録
Manga
Ero-mètre: hard
Recommandation: un peu

« Une romance entre un fabricant de poupées de génie manipulant les âmes et un chevalier saint devenu esclave. »

Kogarashi Hatoba sensei s’inspire de l’histoire occidentale pour créer un univers fantastique aux notes réalistes, confrontant un pays dans lequel la religion prime à un pays ayant oublié l’éthique au profit du développement technologique. A travers les automates et la guerre, elle interroge sur les spécificités humaines. Ainsi, elle révèle au fur et à mesure le passé des deux héros permettant de mieux comprendre leur comportement. D’ailleurs, bien que la narration alterne entre les deux protagonistes, le point de vue de l’esclave domine. Avec la cohabitation, Gilbert et Chris se découvrent et nourrissent peu à peu une attirance réciproque. En effet, le prisonnier bénéficie d’une certaine liberté, le sexe étant plus un prétexte au chantage et à la punition. Ainsi, l’auteure enchaine les évènements, parfois maladroitement, introduisant des personnages rapidement oubliables. Elle explique son univers au fil des découvertes du chevalier, ajoutant un peu de magie.

La mangaka a un trait légèrement épuré. Bien que l’univers soit fictif, elle construit des décors très réalistes, inspirés de l’architecture et de la mode occidentale médiévale et moderne. De même, elle soigne les détails tels que les motifs, la matière, les ombres, utilisant une large palette de trames. Gilbert a un magnifique corps musclé. Les flash-back se repèrent à leur fond noir. Par ailleurs, des trames sombres atténuent la violence des passages sanglants. La mise en page est dynamique. Kogarashi sensei joue d’ailleurs sur les angles de vue pour transcrire les rapports entre les personnages. Elle ne censure pas les scènes érotiques mais simplifie néanmoins les parties intimes malgré des coupes intérieures. Il y a presque une scène par chapitre. Les illustrations en début de chapitre présente le quotidien. La couverture se classe dix-huitième au Chill chill BL award 2023.

En résumé

En 1532, Gilbert Grabem, chevalier saint et commandant des chevaliers du Royaume, a perdu la guerre. Prisonnier d’un pays voué à la technologie, il est alors condamné à mort. Mais le capitaine Chris, surnommé le marionnettiste, intervient pour l’épargner à condition qu’il lui cède son âme pour un de ses automates. Refusant de se transformer en « poupée immortelle » mais également de mourir, Gilbert propose alors à son sauveur de devenir son esclave sexuel…

En conclusion

Pour son premier manga, Kogarashi Hatoba sensei offre un graphisme réaliste ainsi qu’un univers bien construit. Toutefois, elle enchaine les évènements avec un peu de maladresse, se noyant dans un foisonnement d’idées plus ou moins intéressantes. Ce petit défaut risque d’ennuyer les lecteurs appréciant les récits bien construits. De même, certaines scènes peuvent choquer la sensibilité des lecteurs, le consentement étant gris. J’ai passé un agréable moment de lecture, à la fois dépaysant et surprenant. J’aime énormément le style graphique. Une mangaka à surveiller!

Comment réaliser nos destins – Yoshio Akira

comment realiser nos destins yoshio akira

YOSHIO Akira 吉尾アキラ
ISBN: 9782382762363
Hana, 2024
ISBN:‎ 9784866533933 (JP)
Core magazine, 2020 (JP)
Titre original: 繋いだ恋の叶え方
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: beaucoup

« Une suite douce et amère, qui parle d’estime de soi et de confiance en l’avenir. »

Yoshio Akira sensei offre une suite à Comment défier le destin. Elle alterne la narration entre les deux héros, permettant de découvrir leurs réflexions intérieures. Elle introduit également Arako (Le fil du destin) qui joue les confidents pour le couple. En effet, Kaoru continue de manquer de confiance en lui-même malgré toutes les marques d’affection et les encouragements de son petit ami. Prisonnier de ses expériences passées, il se résigne toujours face au destin mais évolue enfin peu à peu. D’ailleurs, Hara, confiant en ses sentiments, remarque les nombreuses coïncidences qui peuvent influencer le destin lorsque le fil rouge entre en jeu. Ainsi, l’auteure continue d’interroger sur l’amour prédestiné. Elle aborde encore la fuite des sentiments, la peur de l’engagement et de la rupture, la confiance dans un couple. Avec l’introduction de Kawana (36 ans), elle crée du suspense en bousculant un peu le couple.

La mangaka a un trait fin, épuré et légèrement anguleux. Elle le simplifie dans les passages humoristiques. Hara a un corps finement musclé tandis que Kaoru se retrouve souvent recouvert de hachures à force de rougir. Les trames très variées apportent une note réaliste. De même, les trames d’ambiance accompagnent les émotions. Par ailleurs, les décors apparaissent sur les plans larges. Un fond noir indique les cauchemars. La mise en page simplement dynamique utilise beaucoup d’ellipses, de superpositions et des absences de cadre. Dans les scènes érotiques, Yoshio sensei censure les parties intimes par des bandelettes blanches. Elle intègre directement les illustrations en début de chapitre au récit ou donne l’ambiance générale. Il y a la postface sous la jaquette.

En résumé

Kamisawa Kaoru vit avec Hara depuis peu. Mais il ne s’habitue pas aux démonstrations romantiques de son bien-aimé. Son frère Kakeru a offert une bouteille de saké au couple pour fêter leur emménagement et Hara propose donc de le goûter. Curieux de voir comment son petit ami se comporte une fois ivre, il le convainc de se laisser un peu aller. Mais même si Kaoru se montre beaucoup plus collant que d’habitude, sa peur d’être abandonné à cause du fil du destin persiste. Hara se jure alors de lui prouver son amour indéfectible.

En conclusion

Ce tome obtient la quinzième place de la meilleure série au Chill chill BL award 2021. Hara Kazunori se classe dixième meilleur seme tandis que Kamisawa Kaoru est douzième meilleur uke. Yoshio Akira sensei a exaucé mon vœu avec cette magnifique suite. Elle approfondit les sujets abordés au préalable. Cette romance est toujours aussi attendrissante, romantique avec une note érotique. Par contre, la touche fantastique s’estompe énormément, renforçant le réalisme du récit. Le graphisme magnifique est très sensuel et expressif. Je suis comblée!

The night beyond the tricornered window 9 – Yamashita Tomoko

the night beyond the tricornered window 9 yamashita tomoko

YAMASHITA Tomoko ヤマシタトモコ
ISBN: 9782375064054
Taifu comics, 2024
ISBN: 9784799749210 (JP)
Libre, 2020 (JP)
Manga
Ero-mètre: pudique
Recommandation: absolument

« Tu le veux pour toi, pas vrai? Que dirais-tu de l’enfermer ici, alors? »

Yamashita Tomoko sensei entame la confrontation finale avec le professeur mais prend son temps pour poser clairement le nouveau contexte. Comme dans le tome précédent, elle continue de révéler quelques secrets sur le professeur. De même, elle crée la surprise en inversant le rapport de force entre Hiyakawa, dévoilant enfin ses faiblesses, et son peureux mais courageux subordonné. Les nouveaux pouvoirs de Mikado et Sakaki les font également évoluer. Kôsuke prend peu à peu conscience de sa relation particulière avec son employeur et de ses sentiments. Hanzawa ancre le récit dans la réalité en apportant un soutien légal à l’équipe des exorcistes. L’auteure fait monter la tension mais transcrit également le poids du danger imminent. Par ailleurs, elle aborde la dichotomie entre l’envie de pouvoirs extraordinaires et la peur du regard extérieur, la difficulté à s’intégrer, la question de la « normalité ». Elle interroge également sur le lien familial.

La mangaka a un trait épuré avec une note minimaliste. Elle le simplifie dans les passages humoristiques, arrondissant les visages. Elle varie les physionomies. Les trames sont variées. Toutefois, les ombres fortes sont marquées par des hachures. Les décors situent principalement l’action. Les trames d’ambiance se font également discrètes. Des trames rayées recouvrent les vignettes de flash-back. Yamashita sensei varient les angles de vue malgré une mise en page classique. D’ailleurs, elle transcrit ainsi parfaitement les modifications d’espace créées par le professeur en brouillant les points de repère. Elle présente succinctement les personnages en début de tome.

En résumé

Submergé par la colère et le désespoir, Hiyakawa Rihito renvoie Mikado Kôsuke dans l’étang maudit. Sa haine s’entremêlant à celle du professeur, il ne peut plus partir. Ce dernier lui propose alors un marché. Pendant ce temps, Mikado s’inquiète de la disparition de son partenaire depuis trois jours. Alors qu’il en discutait avec Mukae Keita, les deux hommes croisent Hiura Erika et Sakaki. La jeune fille est en train de tester un moyen d’échapper à la toile de surveillance du professeur. Mikado essaie alors de détruire ces conduits parsemés à travers la ville, avec succès. Mais il a l’impression de ressentir la présence de Hiyakawa à l’intérieur.

En conclusion

Yamashita Tomoko sensei a l’art de faire monter la pression au fil des chapitres tout en détendant l’atmosphère quelques secondes avec des passages humoristiques. Elle maîtrise son scénario et le rythme du déroulement des évènements. De même, son dessin exprime l’essentiel. Impossible pour moi d’arrêter ma lecture en cours. Une lecture fascinante!

The night beyond the tricornered window 8 – Yamashita Tomoko

the night beyond the tricornered window 8 yamashita tomoko

YAMASHITA Tomoko ヤマシタトモコ
ISBN: 9782375063880
Taifu comics, 2023
ISBN: 9784799746707 (JP)
Libre, 2020 (JP)
Manga
Ero-mètre: pudique
Recommandation: beaucoup

« Tu me donnes vraiment l’impression de ne pas être conscient de tes propres émotions. Ça me fait mal de te voir comme ça. »

Yamashita Tomoko sensei offre un tome transitoire, faisant monter un peu plus la tension. Comme dans le tome précédent, elle continue de dévoiler le passé du Professeur. Par ailleurs, elle analyse la haine qui est à la fois un motif de survie pour certaines personnes mais également un composant des malédictions. Hiyakawa Rihito qui ne comprend pas ses propres émotions, se retrouve progressivement en conflit avec Mikado Kôsuke. Il rejette donc de plus en plus son partenaire qui est de moins en moins manipulable. D’ailleurs, il ne se coordonne plus avec le reste de l’équipe. Ainsi, l’auteure s’intéresse à l’incompréhension entre les gens due à une vision différente, un manque de communication. Elle montre comment une dispute dégénère graduellement, influencée par les émotions et les traumatismes. Elle confronte en outre ses personnages à des dilemmes, décortiquant leurs réactions.

La mangaka a un trait légèrement épuré qui joue sur les pleins et déliés. Elle le simplifie dans les passages humoristiques. Les trames utilisent une palette restreinte, surtout pour les couleurs. D’ailleurs, les ombres fortes sont hachurées. Les trames d’ambiance plutôt discrètes accompagnent les émotions. Les décors sont très présents sauf lors des gros plans qui s’attardent sur les détails. La mise en page classique varie tout de même les angles de vue. En début de tome, Yamashita sensei présente succinctement les personnages.

En résumé

Suite à l’attaque du Professeur, Sakaki est sur le point de mourir mais Hiura Erika, se souvenant de tous ses bons soins, réussit à le sauver en accueillant l’esprit de la mort en elle. La mère de la jeune fille, Yuriko, les aide alors à s’enfuir et lui confie un sac contenant divers objets utiles. La lycéenne arrive même à apaiser sa relation avec cette dernière. Elle réalise alors à quel point la peur peut paralyser les gens, sa mère souhaitant l’aider depuis un certains temps, en vain. Réfugiés dans l’appartement préparé par sa mère, Erika et Sakaki prennent enfin une longue nuit de repos avant de se préparer à la « guerre ».

En conclusion

Yamashita Tomoko sensei offre un tome transitoire pour préparer la confrontation suivante. Alors que tous les personnages, même secondaires, évoluent, elle met en avant la bulle dans laquelle vit Hiyakawa, toujours prisonnier de son passé. La majorité des pièces du puzzle sont rassemblées. J’ai donc hâte de découvrir la suite, la fin de ce tome terminant sur un suspense insoutenable.

Lullaby of the dawn 2 – Yuno Ichika

lullaby of the dawn 2 yuno ichika

YUNO Ichika ユノイチカ
ISBN: 9782375063774
Taifu comics, 2023
ISBN: 9784910526126 (JP)
Shucream, 2021 (JP)
Manga
Ero-mètre: pudique
Recommandation: beaucoup

« Dois-je lui dire ce que je ressens? »

Yuno Ichika sensei commence à révéler quelques secrets sur l’eau noire. Comme dans le tome précédent, elle sème encore des indices, maintenant le suspense. Avec Manieri, elle s’intéresse à une autre vision du système mis en place. Ainsi, le chaman supporte mal sa mission, ressentant plus fortement la solitude à cause de son passé. Arnór s’interroge alors sur la nécessité de s’opposer au système mais également d’y impliquer ses amis. Il culpabilise de plus en plus d’aimer et de monopoliser Elva. D’ailleurs, le chaman du sud s’intègre petit à petit au village. L’auteure aborde la différence d’âge, l’impuissance face au destin, le refus de construire un lien avec un mourant, le rejet de l’amour. Elle met en avant Shima, Sushka, Letti et Konoe, qui soutiennent à leur manière, le couple en formation. De même, elle révèle un peu le passé d’Elva.

La mangaka a un trait fin et épuré. Elle le simplifie dans les passages humoristiques. D’ailleurs, elle représente parfois Arnór en wanko. Les trames sont équilibrées. Toutefois, les scènes de nuit comportent une palette de trames sombres variées et un noir très intense. Les flash-back se repèrent à leur fond noir ou leur trames rayées recouvrant les vignettes. Les trames d’ambiance appuient les émotions, surtout dans les passages dramatiques. Par ailleurs, les décors apparaissent sur les plans larges. Yuno sensei joue sur les superpositions et les sorties de cadre, rendant la mise en page dynamique.

En résumé

Tombé dans la mer nocturne, Arnór est recueilli par le chaman de l’ouest, Manieri (18 ans), qui vit dans un ancien phare. Comme ce dernier se montre bavard et curieux, ils sympathisent très vite. Pourtant, le soir, lors de ses combats contre la mer noire, Manieri désespère, ne supportant plus sa condition et sa solitude. Ainsi à son contact, Arnór réalise qu’il souhaite maintenant sauver tous les chamans. Dans le sud, Elva s’inquiète pour Arnór mais souffre de ne pouvoir aller à sa recherche…

En conclusion

Yuno Ichika sensei maîtrise son scénario, alternant les mystères et les révélations. Elle s’attarde sur les réflexions de ses personnages, permettant au lecteur de mieux cerner leurs caractères et leurs intentions. Le travail graphique de certaines planches participe totalement à la transcription des ambiances, exprimant parfaitement les émotions. Cette série va plus loin qu’un simple BL et propose de suivre un récit fantastique et mystérieux alternant entre drame et passion. Coup de cœur confirmé!

Fangs 2 – Billy Balibally

fangs 2 billy balibally

BILLY Balibally ビリー・バリバリー
ISBN: 9782382761854
Hana, 2023
ISBN: 9784344850149 (JP)
Gentosha, 2022 (JP)
Manga
Ero-mètre: hot
Recommandation: absolument

« J’ai eu la chance d’être recueilli et la malchance de tomber amoureux. »

Billy Balibally sensei maintient le suspense en semant des indices au fil des chapitres sur le mystère entourant Ichii. Elle met également en avant les responsables de l’enquête sur les massacres ainsi que leurs premières conjectures. Par ailleurs, elle révèle les secrets autour du système de partenaire, permettant de réguler les pulsions des vampires. Ainsi, En se retrouve partagé entre ses angoisses et son attirance pour Ichii qui le gâte mais se montre de plus en plus câlin, atteignant ses limites. Le doute perturbe la relation du couple en formation. Comme dans le tome précédent, l’auteure aborde différentes formes d’amour, en particulier l’interaction entre humains et vampires. En introduisant Lotus, un humain adopté par des vampires, elle attire l’attention sur l’appréhension du temps qui évolue avec l’âge. Utsugi apporte une touche humoristique avec son comportement extravagant tandis que Sugi et Aogiri deviennent des soutiens précieux pour leurs amis.

La mangaka a un trait anguleux qui s’arrondit et se simplifie dans les passages humoristiques. Ichii se transforme même en démon tandis qu’En devient un bébé. Les cadrages très serrés s’attardent sur les détails et les petits gestes. De même, la plastique des personnages est mise en avant. Les trames en aplat et utilisées avec parcimonie privilégient les contrastes noir et blanc. La mise en page plutôt classique dégage une certaine rigueur mais la composition devient dynamique avec les jeux d’angles de vue variés et un découpage parfois cinématographique qui décompose les mouvements. Par ailleurs, Billy sensei intègre des respirations. Dans les scènes érotiques, elle censure les parties intimes en enlevant leurs contours et en les tramant simplement. Elle s’amuse toutefois à personnaliser les pénis. Les illustrations en début de chapitre sont des portraits encadrés de noir. En fin de tome, des yonkoma donnent des anecdotes sur certains chapitres.

En résumé

Un appel téléphonique interrompt En et Ichii en plein câlin. Momiji leur demande un travail urgent: invité au mariage de son ex, Sayaka, il hésite à y aller. En effet, l’humaine connaît sa condition de vampire mais il a peur de sa réaction, n’ayant pas changé physiquement en vingt ans. Finalement convaincu par En, les trois hommes se retrouvent donc à courir dans les magasins pour préparer Momiji avant de rejoindre la cérémonie.

En conclusion

Ce tome obtient la seconde place du meilleur manga profond au Chill chill BL award 2023. Billy Balibally sensei alterne avec brio humour, suspense et érotisme. Elle crée des personnages secondaires aussi attachants que ses deux héros. En plus, son graphisme est un pur bonheur pour les yeux. J’apprécie la maîtrise du scénario et l’univers particulier de la mangaka. Et belle surprise: mon cœur a fait un bond quand j’ai vu Momiji signer son message à Sayaka. Un petit détail discret mais qui fait plaisir!

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